azerty a écrit :salut
il y a une chrétienne qui s'est convertie à l'Islam, et qui a dit que Jésus a dit qu'une personne qui viendrait après lui(c'est clair que c'est un prophète,car il ne va pas parlé de n'importe qui!!), et qu'en choisissant l'Islam, elle a complété le christianisme, et elle dit qu'elle connaissait bien sa religion "ancienne" biensûr?
moi je vous demande si vous savez de quoi elle parle????
si oui,pourriez-vous me dire le verset dont est cité la personne qui viendra après Jésus?
Bonjour, Azerty.
On lit dans le Coran (61, 6)*:* «*Jésus, fils de Marie, dit*:* «*Ô fils d’Israël*! Je suis en vérité le Prophète de Dieu envoyé vers vous … pour vous annoncer la bonne nouvelle d’un Prophète qui viendra après moi et dont le nom sera «*Ahmed*».»
"Ahmed" signifie "celui qui loue Dieu", et c’est le deuxième nom de Mouhammad («Mouhammad» est le participe passé du verbe trilitère HMD et signifie «le loué»).
Citons maintenant ce que rapporte Ibn Ishaq, rapporté ensuite par Ibn Hichãm (Sira I, 232-233) et traduit par Wahib Attallah : «L’apôtre Jean copia ces paroles de Jésus: " Lorsque al Mounhamanna viendra, celui que Dieu vous enverra de sa part, l’Esprit Saint, celui qui a émané de Dieu, il portera témoignage sur moi (Jésus)». Or, "Al Mouhamanna" "le loué" en syriaque se dit "Mouhammad" en arabe.
Ce hadith, en citant l’apôtre Jean (Jn 15, 26) est très fidèle au texte évangélique. Ainsi, forts de cette citation, les Musulmans affirment que le Paraclet est bien leur prophète Mouhammad. Mais c’est oublier que l’Evangile de Jean a été écrit en grec et non pas en syriaque.
Et la consultation de n’importe quel dictionnaire nous montre qu’il y a ici confusion entre 3 mots:
a) paraclêtos = paraclet = le défenseur, celui qu’on appelle au secours.
b) péri-clutos = très célèbre.
c) eulokhêtos = loué, béni.
Or le mot employé dans le texte grec original est toujours "paraclêtos", donc "paraclet". Ce mot ne peut donc pas être traduit en français par "le loué", ni en arabe par "Mouhammad", il ne peut être traduit que par "défenseur", "avocat", "conseiller", comme tous les dictionnaires grec-français le confirment.
Salah a écrit :
Le mot grec pour “assistant” est paraklêtos. D’après certains, le terme employé par Jésus était périklitos, mais à cause d’une erreur de prononciation on écrivit paraklêtos dans la Bible. Pour ceux qui défendent ce raisonnement, périklitos signifie “le loué”. Ainsi, on pourrait penser que Jésus annonçait la venue d’une autre personne. Mais est-ce bien ce qu’il a voulu dire?
Mais, de toutes façons, "periclutos" ne signifie pas "le loué", mais "le très célèbre."
Perso, "être loué", ou "être célèbre", ce n'est pas du tout la même chose !!!
De plus, et je vais citer le Père Daniel Foucher et le pasteur William Campbell :
" Il faut savoir qu’en grec, et contrairement à l’arabe, toutes les voyelles s’écrivent dans le texte. Par conséquent, pour changer parakletos en periklytos, il faut altérer trois lettres écrites.
De plus il n’existe aucune preuve textuelle d’une telle lecture. Aucune copie de l’Evangile de Jean, depuis la plus ancienne qui remonte à l’an 200 environ, jusqu’aux plus récentes, ne possède le mot periklytos à la place du mot parakletos. Aujourd’hui est consultable un papyrus datant de l’an 200 ap. J.-C. Ce dernier montre précisément le mot PARAKLETOS. Sur ce même document de l’évangile de Jean, on s’aperçoit que le verset 16 a été partiellement endommagé : on peut lire " PARAKL ---N ". Sur ce mot grec on distingue encore cependant très clairement deux des voyelles controversées sur trois " la désinence finale " ON " indique un complément d’objet direct, exprimé par un accusatif).
Enfin, bien que le mot periklytos qui signifie célèbre ou renommé, apparaisse dans l’Illyade et l’Odyssée du grand poète Homère du 10° siècle av. J.-C. nous n’avons aucun texte de l’emploi de ce mot, ni d’un mot de la même famille, dans le grec koïné, cette langue dans laquelle ont été écrits le Nouveau Testament et la Septante grecque de l’Ancien Testament.
Le mot periklytos ne repose donc sur aucune justification textuelle ou linguistique."
(fin de citation).
Et j'ajouterai encore : à qui donc Dieu enverra-t-il son Paraclet, selon ce qu'en dit Jésus ? "A vous", précise-t-il !!!. Il est évident que Jésus ne s’adresse pas aux habitants de La Mecque qui vivront 600 ans après lui. Dans ce cas il aurait dit : " Il leur enverra ". Il s’adresse à ses compagnons, aux onze apôtres (le 12ème vient de sortir car il va trahir son maître) réunis pour un dernier repas la veille de son arrestation. Et il est bien logique que Jésus, qui sait que l’heure de sa Passion et de sa mort est venue, délivre maintenant son testament ultime et promette la venue d’un
conseiller, d’un consolateur, d’un défenseur, les onze en auront bien besoin. Et le Paraclet, les apôtres le recevront dans leur cœur 10 jours après la dernière apparition de Jésus et cela nous est raconté par l’auteur du 3ème évangile, Luc, dans le 2ème chapitre des Actes des apôtres : « Le jour de la Pentecôte étant arrivé, … tous furent remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. »
Si cet Esprit de Sagesse n’avait pas envahi à ce moment là leur âme, nul doute que les apôtres n’auraient jamais osé affronter leurs frères israélites pour leur affirmer que ce Jésus, que tout le monde avait vu cloué sur une croix, était vivant, ressuscité d’entre les morts, et qu’ils l’avaient touché, lui avaient parlé, avaient mangé avec lui et cela à plusieurs reprises pendant 40 jours.
Jésus annonçait bien la venue de l’Esprit sur ses apôtres et non pas la venue d’un prophète 600 ans plus tard. D’ailleurs comment imaginer que Dieu aurait laissé orphelins, sans consolation ni soutien, sans défenseur ni aide intellectuelle et morale, les apôtres de Jésus qui allaient devoir, au lendemain de sa dernière apparition, annoncer la Bonne Nouvelle de sa résurrection et affronter la colère des incrédules et cela jusqu’au martyre et jusqu’à la mort ???...
Bien cordialement.