coalize a écrit :J'm'interroge, je suis pas Inti... je suis un scientifique tout ce qu'il y a plus banal...
Après savoir si ce que je vois, calcule, compare, et expérimente n'est en fait qu'un cauchemar et que ce n'est pas exactement ce que c'est, mais que ce n'est que la perception de ce que j'ai l'impression de ce qui est mais qui ne serais pas ce que je perçois être, ca m'a amusé au départ de ma vie de scientifique... C'est toujours rigolo de parler de cela... mais au fond, je vais être sec, on s'en fout royalement de savoir si on perçoit juste ou pas, tant que l'on verifie que nos perceptions sont totalement corroborées par des lois scientifiques, qui elles ne sont pas du domaine de la perception..
Voilà qui est plus scientifique. En effet, la science permet cela (ce que j'ai mis en gros caractères et souligné dans ton texte) et c'est déjà pas mal! C'est non seulement suffisant mais c'est en cela et en cela uniquement que réside toute l'objectivité du discours scientifique.
Cela dit, se demander si le monde que l'on perçoit pourrait être le même ou différent du monde réel 'en soi' perd tout son sens, si la question de savoir si un tel monde est possible trouve une réponse négative. Or c'est bien par la négative que cette question a définitivement été tranchée en 1982 suite aux résultats de l'expérience montée par chercheur et technicien français Alain Aspect, preuve que cette question était bien de nature scientifique. (Violation des inégalités de Bell et réfutation de l'hypothèse d'Einstein, Podolsky et Rosen posant l'existence de variables cachées locales.)
coalize a écrit :Bref, comme je disais, je ne suis pas Inti, et je ne crois que en ce qui est prouvable... que je le vois, le percoive ou non...
Moi de même, ce qui fait notamment que je n'affirme rien sans preuve objective. Dans la langue française, le mode conditionnel a son utilité pour exprimer ce qui n'est au fond que supposition...
Effectivement il existe des réalités dont on dit ne percevoir que les effets indirects ou l'expression, comme la gravitation, la constance de c, etc... Mais il faut bien comprendre que ces réalités sont essentiellement d'ordre III, car elles sont d'expression logico-mathématique et théorique, ce sont des façons 'bien à nous' en tant qu'elles
'font sens pour nous', de rendre compte de la cohérence d'ordre I qui est celle de nos de nos perceptions et mesures, qui sont pour ce qui les concerne: d'ordre II pour les premières et d'ordre II et III pour les secondes.
coalize a écrit :...le reste, honnêtement c'est de la branlette intellectuelle et c'est plus proche de la pensée religieuse que de la pensée scientifique... ce n'est que mon opinion, et il n'y a aucun jugement derrière!

Donc parler de mouvement comme ayant une réalité en dehors de l'observation c'est bien ce que tu dis: de la branlette intellectuelle, ou simplement un présupposé que rien ne prouve, tout au contraire.
Savoir cela, n'est pas insignifiant ni inutile, car contrairement à ce que nous pourrions imaginer par facilité, savoir que le monde n'est pas matériel ou fait d'énergie ou de quoi que ce soi de connu qui existerait 'en soi' a de nombreuses implications théoriques et possiblement pratiques*, l'avenir nous le dira, comme le fait de savoir que l'espace et le temps ne sont pas des cadres absolus, en a ouvert de nombreuses en son temps et jusqu'à aujourd'hui.
*Note: je pense à la téléportation d'informations notamment, 100 % sécurisées, déjà accessible et qui intéresse surtout les militaires pour le moment, - et je me demande à quand la téléportation d'objets macroscopiques et de personnes?
J'oubliais... Et l'ordinateur quantique qui jongle avec les états superposés?