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Re: Prononciation du Tétragramme YHWH

Posté : 01 juil.25, 16:02
par Uphigh1988
BenFis a écrit : 13 mai25, 01:25 Cela reste quand même une conjecture un peu scabreuse, car le Tétragramme hébraïque est constitué quelquefois des mêmes points voyelles que le nom Elohim.

A preuve du contraire, j'ai donc plutôt tendance à croire l'explication plus courante qui indique que les massoretes ont introduit dans le Tétragramme, soit les points voyelles d'Adonaï, soit ceux d'Elohim, selon 2 cas de figures.



On sait très bien que Adônoy avec un" kamatz "est réservé exclusivement pour Hashèm ,du coup basant sur votre théorie, les scribes ont donc inventé un nouveau nom " Adônoy" avec un kamatz qui n'est pas du tout dérivé de Adôn et par la suite ont inséré ses nikkudot dans le Tétragramme .
Hummm je dirais plutôt l'opposé dans lequel les massorètes ont intentionnellement pris les voyelles du tétragramme les ont ensuite incorporé dans le titre Adonay devenu un nom " Adônoy".
Le shva a été changé en hataf patakh en raison de la lettre Alèf qui est gutturale.
C'est exactement la raison pour laquelle Adônoy est devenu une référence exclusive à YKVK compte tenu des voyelles de ce dernier insérés dedans.

D'ailleurs il y a une autre forme
" Edônay" ( Shva hôlam kamatz) qui reflète cette pratique, souvent jugée erronée , par contre il y a toujours cette idée dans la tête selon laquelle mettre les voyelles du tétragramme dans le titre Adonay devenu un nom Adônoy ou Edonay rende ce dernier comme étant une référence directe au tétragramme.
Dans le codex d'Alep le Tétragramme et le nom Adônoy s'écrivent pareillement dans la majorité des cas , sans le "hôlam " ce qui laisse entendre qu'ils ont les mêmes voyelles mais c'est plutôt Adônoy qui porte les voyelles du tétragramme non pas le contraire.

De plus, le Talmud et plusieurs textes du judaïsme nous encouragent même de lire les noms de Dieu y compris le Tétragramme tel qu'ils sont écrits dans les contextes ci-dessous :

"Celui qui apprend le Talmud ou le Midrash et rencontre des versets qui mentionnent les noms de Dieu, doit les lire tels qu'ils sont écrits dans le TaNaKh, en mentionnant le nom réel de Dieu, et il n'est pas nécessaire d'être strict et d'utiliser d'autres surnoms comme Èlokim avec un kouf (et non avec le Hé), ou de dire Adoshèm ou Amonay,...
Il en est de même pour celui qui enseigne en public et qui cite un certain verset dans son enseignement, IL LUI EST PERMIS DE LIRE le NOM DE DIEU TEL QU'IL EST ÉCRIT, et il n'est pas nécessaire de dire "Hashèm" ou autre chose du même genre.
Et même s'il ne dit pas un verset entier, mais seulement une partie, il lui est permis de dire le nom de Dieu ou Èlohim ( avec un He) .
Il est également permis de dire une BERAKHA AVEC LE NOM DE DIEU lorsqu'on enseigne à un enfant, jusqu'à ce qu'il soit habitué aux bénédictions appropriées "
(Yalkut Yosef, vol 3, pages 548-549).


תלמוד בבלי ברכות מ :
אמר רב : כל ברכה שאין בה הזכרת השם - אינה ברכה.
Le Rav a dit : "Toute berakha sans mention du Nom (YHVH) n'est pas une berakha."
(Talmud Bavli, Berakhot 40b)

Le nom Dieu est dans le nom Yehudah( prononcé " Yahudoh " ) sans la lettre dalèt .

Ajouté 7 heures 46 minutes 9 secondes après :
Faut se demander aussi pourquoi ils ont SEULEMENT choisi le titre " Adonay" sur lequel ils ont intentionnellement placé les voyelles du tétragramme " eôa" ( lu " aôo" ) pour finalement aboutir à des noms comme " Edônay " ou " Adônoy" étant une référence exclusive à Hashèm? Une chose qu'ils n'ont jamais appliqué avec le titre " Èlôhim ".

Ajouté 2 heures 28 minutes 4 secondes après :
medico a écrit : 16 mai25, 01:28 Les théologiens trébuchent en second lieu sur la prononciation du nom. En hébreu, celui-ci se compose de quatre consonnes que l’on transcrit généralement YHWH ou JHVH. Dans l’ancien Israël, sa prononciation se transmettait de génération en génération. Mais il semble qu’après l’an 70 de notre ère, on ait perdu cette prononciation exacte. Désormais, lorsque les copistes juifs ajoutaient des points-voyelles aux consonnes pour aider le lecteur, ils utilisaient les signes des mots ʼAdhonay (Seigneur) et ʼÈlohim (Dieu), ce qui a donné la forme “Jéhovah”.

Nombre d’hébraïsants préfèrent la prononciation “Yahweh”. Cependant, personne n’est actuellement en mesure de dire comment Moïse, par exemple, prononçait le nom divin.
On a jamais perdu la prononciation exacte du nom , d'ailleurs la tradition orale juive n'a jamais interdit de mentionner le nom tel qu'il est écrit dans certains contextes ce qui laisse entendre qu'on l'a toujours utilisé , de plus le Talmud parle d'une tradition dans laquelle la prononciation exacte du nom et tous les secrets qu'il renferme sont transmis de Rabbin à ses disciples , du Père au fils une ou deux fois tous les 7ans .
Le nom était encore connu durant l'époque talmudique.


"Les Sages ont également institué que l'on doit saluer l'autre au nom de Dieu, c'est-à-dire que l'on doit MENTIONNER le nom de Dieu dans sa salutation, comme il est dit : "Aussitôt Boaz vint de Bethléem et dit aux moissonneurs : Le Seigneur (i.e YHWH) est avec vous, et ils lui dirent : Que le Seigneur vous bénisse" (Ruth 2:4).
Et il est dit : "L'ange de Dieu lui apparut et lui dit : Dieu (i.e YHWH) est avec toi, vaillant homme" (Juges 6:12).
Et il est dit : "Ne méprise pas ta mère quand elle est vieille" (Proverbes 23:22), c'est-à-dire qu'il ne faut pas négliger les coutumes dont on hérite.
Et pour ne pas dire qu'il est interdit de mentionner le nom de Dieu, il est dit : "C'est le moment de travailler pour le Seigneur ; ils ont annulé Ta Torah" (Psaumes 119:126), c'est-à-dire qu'il est parfois NÉCESSAIRE de nier des préceptes bibliques afin d'accomplir la volonté de Dieu, et en saluer un autre est certainement la volonté de Dieu.
Rabbi Natan propose une autre interprétation du verset :
"Annule ta Torah" parce que "c'est le moment de travailler pour le Seigneur", c'est-à-dire qu'il est parfois nécessaire de nier des préceptes bibliques afin de renforcer la Torah.
( Talmud de Babylone,Berachot 54 a)
https://www.sefaria.org/Berakhot.54a.16?lang=bi

״אוֹמֵר אֶת הַשֵּׁם כִּכְתָבוֹ וְהוּא הַשֵּׁם הַנֶּהְגֶּה מִיּוּ״ד הֵ״א וָא״ו הֵ״א. וְזֶה הוּא הַשֵּׁם הַמְפֹרָשׁ הָאָמוּר בְּכָל מָקוֹם. וּבַמְּדִינָה אוֹמְרִים אוֹתוֹ בְּכִנּוּיוֹ וְהוּא בְּאָלֶ״ף דָּלֶ״ת. שֶׁאֵין מַזְכִּירִין אֶת הַשֵּׁם כִּכְתָבוֹ אֶלָּא בַּמִּקְדָּשׁ בִּלְבַד. וּמִשֶּׁמֵּת שִׁמְעוֹן הַצַּדִּיק פָּסְקוּ הַכֹּהֲנִים מִלְּבָרֵךְ בַּשֵּׁם הַמְפֹרָשׁ אֲפִלּוּ בַּמִּקְדָּשׁ כְּדֵי שֶׁלֹּא יִלְמֹד אוֹתוֹ אָדָם שֶׁאֵינוֹ חָשׁוּב וְשֶׁאֵינוֹ הָגוּן. וְלֹא הָיוּ חֲכָמִים הָרִאשׁוֹנִים מְלַמְּדִין שֵׁם זֶה לְתַלְמִידֵיהֶם וּבְנֵיהֶם הַהֲגוּנִים אֶלָּא פַּעַם אַחַת לְשֶׁבַע שָׁנִים. כָּל זֶה גְּדֻלָּה לִשְׁמוֹ הַנִּכְבָּד וְהַנּוֹרָא״

" Le nom de Dieu a été prononcé tel qu'il est écrit ; c'est-à-dire le nom dont l'énonciation est conforme aux lettres Yod, He, WaW, He.
C'est le nom ineffable (littéralement le nom propre), quel que soit le lieu où il est mentionné.
En dehors du temple, on utilise la prononciation habituelle, comme s'il était écrit Alef, Dalet, Nun, Yod-Adonai. car le Nom Propre de Dieu, tel qu'il est écrit, n'est prononcé nulle part ailleurs que dans le Temple. Après la mort de Shimon Ha Tzadik , les Cohanim cessèrent de prononcer le nom propre de Dieu dans la Bénédiction, même dans le Temple, afin qu'une personne indigne ou inadaptée ne l'apprenne pas.
Les anciens maîtres n'enseignaient pas ce nom à leurs disciples ou à leurs fils, même s'ils en étaient dignes, SAUF UNE FOIS TOUS LES
7 ANS
- tout cela par respect pour le nom honoré et vénéré de Dieu".
(Mishneh Torah, La prière et la bénédiction sacerdotale, 14:10)

"Rabba bar bar Ḥana dit que Rabbi Yoḥanan dit : Les Sages transmettent la prononciation correcte du nom à quatre lettres de Dieu à leurs élèves UNE FOIS TOUS LES SEPT ANS et certains disent DEUX FOIS TOUS LES SEPT ANS..."
(Babylonian Talmud , kiddushin 71 a)

Re: Prononciation du Tétragramme YHWH

Posté : 02 juil.25, 05:22
par medico
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