anon a écrit :à J'm'interroge
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sur tes expériences :
concernant ce que j'ai dit sur tes expériences en lien avec des désordres mentaux, je reconnais que ce n'est pas la question, ne serait-ce que parce que même si c'était ton cas (ce qui n'est pas ce que je pense), cela n'invaliderait pas en soi ces expériences.
Je ne suis pas schizophrène.
J'm'interroge a écrit :Oui oui, la conscience non-ordinaire dialogue avec les archétypes si tu veux, mais parler d'archétypes c'est bien ici et non là que ça se fait.. L'on écrit même des livres qui en traitent.
anon a écrit :ce n'est pas si simple ! Certes la psychanalyse jungienne n'a pas pour objectif d'explorer le monde des archétype en s'y rendant. Elle peut cependant avoir affaire à des personnes qui y plongent en partie de manière non maîtrisée. Mais ce n'est donc pas ton cas à toi, et nous laisserons aussi pour l'instant de côté ce cadre-là d'interprétation.
Les archétypes c'est plus qu'une thèse passionnante. Mais je suis d'accord, laissons les pour le moment, l'on y reviendra plus tard.
J'm'interroge a écrit :Le tourisme dans la conscience non-ordinaire ça n'existe pas. La porte est fermée aux touristes.
anon a écrit :encore oui et non. J'aimerais que tu puisses expliquer à quoi servent tes expériences, pour pouvoir conclure avec certitude comme toi.
C'est assez rigolo que tu me demandes d'expliquer à quoi sert ce genre d'expériences.. Sais-tu à quoi servent les tiennent dans l'absolu? À quoi te sert la conscience ordinaire? À quoi te sert le fait de vivre?
J'm'interroge a écrit :Et l'initiation, quand il y en a, ce n'est pas en conscience ordinaire qu'elle opère. L'accès en cette autre conscience est déjà en soi initiatique.
anon a écrit :hum ! oui, il y a toujours initiation, que ce soit par une personne physique, identifiée, ou pas.
Par une personne physique ou pas... Et par une personne ou pas...
anon a écrit :Mais là encore la question est de savoir quels sont les objectifs de l'initiateur.
Peu importe ce qu'ils sont, nous ne sommes pas obligés de les suivre, nous avons tous notre propre pouvoir.
anon a écrit :mais tu ne t'expliques toujours pas sur l'intérêt des expériences que tu as décrites.
L'intérêt pour moi est multiple: personnel, psychologique, psychique, cosmogonique, scientifique...
anon a écrit :_____________________________
sur la conscience :
J'm'interroge a écrit :Pour moi c'est la conscience qui est l'évidence même, c'est elle qui est ce que certains appellent 'Dieu' ou l'absolu, c'est elle et non pas le fait de se dire conscient d'être conscient qui importe... C'est elle l' 'Ouverture' ou ce que d'autres appellent encore notre 'Visage Originel'...
anon a écrit :j'avais laissé passé ça, curieusement, alors que tu disais ne pas comprendre ce que j'entendais par "la conscience"...
Oui, la conscience est l'évidence, centrale. Tellement évidente, trop en fait. Mais je ne suis pas d'accord quand tu dis que le fait d'être "conscient d'être conscient" n'a aucune importance.
J'm'interroge a écrit :Je n'ai pas dit que ce n'était pas important.
anon a écrit :ok, ailleurs tu avais clairement dit que c'était trois fois rien, mais ici tu dis seulement que c'est moins important que la conscience en elle-même.
En réalité ce n'est pas que c'est moins important, car cet artifice intellectuel permet une individuation et une prise de recule par rapport à l'expérience. La conscience est un peu plus importante que cela, parce qu'elle contient cet artifice et parce qu'il ne représente par grand chose en terme d'opération mentale, si ce n'est une certaine capacité d'abstraction préexistante, mais rien d'extraordinaire..
J'm'interroge a écrit :je ne suis pas d'accord avec le fait que la conscience serait autre chose que des perceptions, des émotions et des représentations.
anon a écrit :difficile pour moi de n'envisager la conscience que comme une somme d'éléments aussi disparates que des sensation, des sentiments, et des pensées (perceptions, émotions et représentations, si tu préfères). Même d'ailleurs s'il n'y avait qu'un type de contenu, disons les pensées/représentations par exemple, je vois mal qu'on puisse expliquer l'idée que nous nous faisons d'être un moi comme n'étant que la somme de tous ces éléments qui nous passent par la tête, très souvent dans une parfaite continuité du genre coq à l'âne !
Cela n'a rien d'une somme d'éléments disparates. Tu oublies que quand tu te regardes dans un miroir, quand tu fais de la randonnée en montage, ce sont des perceptions-émotions-représentations. Tu sembles n'évoquer ici que le défilé de pensées secondaires et parallèle, ce à quoi l'on réduit communément la pensée et que j'appelle pour ma part "la petite lucarne". Quand tu ouvres les yeux ce n'est encore que la conscience, il n'y a pas d'intérieur ou d'extérieur en vrai.
anon a écrit :En se basant sur un axiome similaire au tien, un Stanislas Dehaene, qui semble être capable d'identifier par imagerie médicale, dans le cerveau, les processus de pensée consciente par rapport aux simples processus de perception inconsciente, est prêt à considérer que des personnes dans le coma, qui ne présentent plus de tels processus de pensée conscientes, peuvent être débranchées... Un peu risqué, non ?
Je ne vois pas comment tu passes de ce que je dis à ce que dit S. Dehaene, ni en quoi son axiome serait semble au mien. D'ailleurs ce n'est pas un axiome c'est un fait.
Et entre nous: une "perceptions inconscientes" c'est un contresens, il vaudrait mieux parler dans ce cas d'intégrations et de réactions inconscientes à des stimulus.
=> Il faut se méfier des parallèles que l'on fait entre ce que l'on mesure et observe dans le cerveau et ce que l'on appelle la conscience comme perceptions-émotions-représentations ou vécus subjectifs.
anon a écrit :_____________________________
sur nos expériences respectives :
J'm'interroge a écrit :je fais bien la différence entre les deux types d'expériences.
anon a écrit :pour résumer, je dirais que tu identifies assez bien le type d'expérience dont je parle, bien que, me semble-t-il, tu n'en aies pas personnellement l'expérience. Et je crois pour ma part identifier maintenant aussi assez bien le type d'expériences dont tu parles, bien que je sois incapable d'y entrer moi-même (il m'est arrivé plusieurs fois de me trouver sur le seuil, mais à chaque fois aller plus loin aurait été folie, pour moi).
Je suis alors curieux de savoir comment tu interprètes mon type d'expérience, avec ta définition de la conscience comme n'étant qu'une somme d'éléments hétérogènes.
Comment cela hétérogènes?
La conscience quelle qu'elle soit c'est le monde II. Ses variétés s'expliquent par la variété du Monde I et les configurations qui y correspondent et par la variété des représentations liées aux significations du Monde III.
Comme je le vois: chaque conscience est liée à une configuration et une position. -------> (Retiens cette idée.)
J'm'interroge a écrit :C'est comme deux plateaux séparés par une crête ou parfois comme deux espaces séparés par une porte, c'est variable.
anon a écrit :oui, assez similaire en cela à la bascule entre veille et sommeil, je crois. J'ai bien dit similaire, seulement. Il y a sans doute plus que cette seule similitude, mais laissons ça aussi de côté pour l'instant.
Si tu veux, mais ne l'oublions cependant pas totalement.
anon a écrit :c'est là ce que tu as dit en dernier de tes expériences : il semblerait que tu en parles au passé ?
J'm'interroge a écrit :Il ne tient qu'à moi d'y pénétrer à nouveau, c'est un acte volontaire chez moi. Enfin je m'entends, car tout ne dépend pas de moi en cet état, l'accès à certains espaces n'étant possible que sous permission spéciale.
anon a écrit :cette apparition subite des temps des verbes au passé m'avait simplement sauté aux yeux, toutes tes autres interventions jusque là, sur tes expériences, en ayant parlé au présent. Je pense très bien comprendre ce que tu dis des permissions (cf plus haut, ce que j'ai dit sur les quelques fois où je me suis trouvé sur le seuil). Je pense aussi très bien comprendre en quoi c'est un acte volontaire, si c'est dans le sens que ce n'est pas l'autre monde qui te force à y entrer.
Parfois il semblerait qu'il y ait cependant une invitation à y entrer, mais cela n'a jamais été une obligation pour moi.
anon a écrit :_____________________________
sur tes transformations :
J'm'interroge a écrit :de mon point de vue, jamais ne fut l'instant où je ne fus pas. Mais j'ai déjà connu de nombreuses transformations...
anon a écrit :j'aimerais bien savoir ce que tu entends par : "de nombreuses transformations" ? étant donné qu'autre part tu a parlé de la réincarnation comme d'un folklore...
J'm'interroge a écrit :Ah oui, effectivement ce que j'ai expérimenté ne ressemble pas du tout à la réincarnation et ne semble pas vraiment la permettre, en tout cas pas comme on pourrait se l'imaginer d'ordinaire.
anon a écrit :"pas comme on pourrait se l'imaginer d'ordinaire" : voilà qui serait intéressant à approfondir, qu'est-ce qu'on se représente exactement d'ordinaire, quelles différences avec tes "transformations" ?
Vaste sujet!
Avant de penser à la réincarnation il faut déjà se demander si nous sommes bien incarnés et si les concepts d'identité et d'individualité sont bien définis.
J'avais écrit dans un sujet traitant de la réincarnation les choses suivantes:
- "Oui, la réincarnation n'est pas un concept bouddhique, du moins comme on l'entend généralement.
On devrait plutôt parler d'existences successives ou même mieux: d'existences liées par le karma.
Il y a certes un continuum de conscience, mais pas plus que de moi à toi."
et
"Mais je persiste, il n'y a pas dans l'expérience bouddhique de séparation ou de différence d' 'identité' entre les différents vécus ou 'existences', ni donc entre soi et l'autre, fondamentalement."
Pour moi, c'est mon expérience: nos individualités entretiennent avec toutes les autres: des relations d'identité en ce qu'elle ont de similaire et de complémentarité en ce qu'elles ont de distinct voir d'opposé. Autrement dit :la frontière n'est pas nette entre nos identités, lesquelles communiquent par leur nature même.
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vic a écrit :On peut aussi sonder l'esprit de la nature de façon neutre tel qu'il est sans s'interroger , dixit la méditation de la pleine conscience du zen par exemple .
J'm'interroge a écrit :L'on ne sonde ainsi que le Monde II. C'est la vision du Monde II comme il se présente, c'est l'apparaître comme il se présente: perceptions-émotions-représentations.
Alors que la philosophie, les mathématiques et les sciences entre autres, accèdent notamment par la Logique au Monde III et par ce biais au Monde I.
vic a écrit :J'y comprends rien à ton histoire ,méditer contient l'ensemble des réalités , qu'elles soient mathématiques ou non .
Méditer n'empêche pas de faire des maths , simplement méditer n'impose pas d'en faire ou de ne pas en faire c'est tout .
Tu te masturbes là .
Non, la méditation bouddhique ne contient pas l'ensemble des réalités, car sinon nous n'apprendrions rien. C'est tout simple à comprendre.
Réfléchis là dessus.
La méditation ne porte que sur le Monde II, méditer ne donne accès ni à la cohérence sous-jacente à l'epérience (Monde I), ni aux significations et réalités abstraites (Monde III).
Mes trois Mondes tu ne pourras y accéder que par la philosophie.
vic a écrit :Monde 1 monde 2 monde 3, J'minterroge se masturbe tout seul en se pliant l'esprit en 3 ou en 1 ou en 2 .
Voilà comment il se met la tête sur la tête .
Je ne nie pas la raison ni les faits moi !
C'est ce que tu fais quand tu défends la thèse métaphysique intenable d'un relativisme subjectif.