J'm'interroge a écrit :Tes "expériences du Soi" discontinues ne sont que des reflets vacillants.
J'm'interroge a écrit :Nous parlons bien là d'une influence psychique extérieure au Moi n'est-ce pas ?
une influence qui est extérieure au Moi, oui, en un sens indubitable, et pourtant en même temps le Soi est ressenti comme étant le vrai Moi, sa source et son origine, et donc au contraire plus intérieur et plus intime au Moi que le Moi lui-même.
C'est pourquoi je ne parle bien que d'une seule et même expérience, et non de "mes expériences" ; une expérience "discontinue", "des reflets vacillants" : pas du point de vue du Soi (sans compter ce que j'ai expliqué sur une relative continuité parfois du point de vue du Moi).
J'm'interroge a écrit :Quelle que soit la façon dont on retourne le problème cela nous ramène à un lien avec de l'inconscient personnel voire transpersonnel... Il nous incombe donc de bien définir cet inconscient afin de nous mettre d'accord sur ce dont on parle exactement.
je vois donc mal qu'on puisse parler d'inconscient à propos de la source de notre conscience/Moi... Reste par contre la question de savoir si ce Soi est "personnel" ou "transpersonnel"
J'm'interroge a écrit :Cet inconscient est-il en lien uniquement avec le fonctionnement de notre petit cerveau ou à quelque chose de plus vaste ?
le Soi est sans doute en lien avec notre "petit" cerveau, au moins indirectement via le Moi. Il me semble évident qu'il est par ailleurs en lien avec du bien plus vaste, sans que je sache dire de quelle manière.
J'm'interroge a écrit :Serait-ce une conscience de quelque chose de passé
non, je soulignais seulement ce fait constant que lorsque nous prenons conscience, de quoi que ce soit, c'est toujours avec un décalage t dans le temps : il faut toujours un temps, aussi bref soit-il, pour qu'une image, par exemple, imprime notre rétine puis se transmette au cerveau et enfin qu'éventuellement nous en "prenions conscience", avec d'ailleurs un décalage variable selon que nous sommes en même temps préoccupés ou non par d'autres images mentales intérieures.
Cette idée de notre "esprit" occupé par d'autres "soucis" serait assez juste pour définir la prise de conscience du Soi : c'est effectivement comme si notre Moi contenait toujours d'autres choses que le Soi, en permanence (et c'est bien le cas), en sorte que les signaux envoyés par ce Soi sont toujours perçus par le Moi avec un temps de retard, plus ou moins important.
Je me représente bien le Soi comme étant toujours présent, permanent : ce n'est en aucun cas (selon l'image du Souffle prise trop littéralement) qu'il ne nous enverrait que de temps en temps des messages ! Il n'y a que notre Moi qui produit ces effets de discontinuité et de prise de conscience décalée dans le temps.
J'm'interroge a écrit :il n'en demeure pas moins vrai que notre conscience du Soi, n'est jamais que dans notre 'perception-émotion-représentation', la nôtre, et donc que ce qui la cause n'est à jamais accessible qu'indirectement par le discours qui nous fait pénétrer le concept, ou par le Mythe qui nous ouvre au sens.
s'agissant d'
expérience consciente du Soi, il ne peut s'agir d'accès par le discours au concept (ceci, c'est quand je suis en train d'en parler, comme en ce moment), mais bien sûr d'accès par le Mythe. Quand à savoir si, ce qui cause l'expérience, est à jamais inaccessible directement : si le Soi est une conscience plus vaste que celle du Moi, que le Moi n'en est qu'une partie, comment nier que le Moi n'accède, directement, par le fait même, au Soi ?