L'UNE DES AVENTURES LES PLUS AUDACIEUSES
Posté : 01 mars04, 12:55
Texte d'après: Gilles Bernier.
Le 21 décembre 1968, l'une des aventures les plus audacieuses (sinon insensées) que l'humanité ait tenté se concrétise par la mise à feu du lanceur Saturn V. C'est l'envoi du premier équipage humain hors de l'orbite terrestre et en destination de l'orbite lunaire, avec la mission Apollo 8. Cette mission a généré un impact spirituel non planifié.
Qui sont ces hommes téméraires?
Inutile de dire que la NASA ne laissera rien au hasard dans le choix de candidats d'une mission aussi significative. Il en va de sa réputation, voire, de la justification de sa continuité même. "'équipage fut donc composé de:
. Frank Borman, Commandant de mission
Formation et grade: Colonel USAF, BS, U.S. Military Academy; MSAE, California Institute of Technology
. James (Jim) A. Lovell Jr., pilote du module de command
Formation et grade: [/i]BS. U.S. Naval Academy
. William A. Anders, pilote du module lunaire
Formation et grade: BS Nuclear Engineering, U.S. Naval Academy; MS
Nuclear Engineering, Air Force Institute of Technology
Un peu de contexte
En bas: l'insouciance du rêve américain
Si loin de la planète-mère, alors que roulent en Occident les grosses voitures huit cylindres à carburateur qui dévorent insatiablement le pétrole et que les États-Uniens de classe moyenne dégustent, au son de la radio AM, les hamburgers et les boissons gazeuses des restaurents fastfood (en pleine expansion), trois intrépides risquent leur vie pour une cause principalement militaire. Cette épopée se concrétise comme une étape cruciale dans le défi du défunt président Kennedy: une homme sur la Lune avant la fin de la décennie (des années 1960) et surtout... avant les Russes.
La pensée de l'éternité?
Mais pour l'équipage, comment ne pas penser aux risques omniprésents, à la mémoire et à l'éternité? Comment ne pas y penser si peu de temps après les victimes de cette course à la Lune? Dans la conquête qui se joue entre les États-Unis et l'Union-Soviétique (Russes), le début de l'année 1967 avait déjà fait des victimes de chaque côté du mur psychologique de la guerre froide. Et le souvenir des victimes en étaient frais chez l'équipage et leurs proches, moins de deux ans après ces événements.
"Le 27 janvier, alors que le premier équipage s'entraîne à bord d'Apollo1, un incendie éclate dans la cabine et les trois astonautes périssent brûlés vifs en quelques secondes. Trois mois plus tard, le 23 avril, la capsule soyouz - la dernière création de Korolev - est expérimentée pour la première fois en vol piloté. Au terme d'une courte mission, alors que la cabine n'est plus qu'à sept kilomètres d'altitude, son parachute s'emmèle et le cosmonaute Vladimir Komarov trouve la mort" (1).
Suspendus entre la Terre et l'éternité, les coeurs des trois astronautes vivent les plus grandes émotions dans tous les sens du terme. En bas, des grosses voitures ont des ratés. Ici, une erreur, une seule erreur, une seule défectuosité et ils peuvent se retrouver dans un tombeau errant dans le silence de l'espace. Pour la NASA, ça serait passer d'une heure de gloire au deuil et à l'humiliation.
Le 21 décembre 1968, l'une des aventures les plus audacieuses (sinon insensées) que l'humanité ait tenté se concrétise par la mise à feu du lanceur Saturn V. C'est l'envoi du premier équipage humain hors de l'orbite terrestre et en destination de l'orbite lunaire, avec la mission Apollo 8. Cette mission a généré un impact spirituel non planifié.
Qui sont ces hommes téméraires?
Inutile de dire que la NASA ne laissera rien au hasard dans le choix de candidats d'une mission aussi significative. Il en va de sa réputation, voire, de la justification de sa continuité même. "'équipage fut donc composé de:
. Frank Borman, Commandant de mission
Formation et grade: Colonel USAF, BS, U.S. Military Academy; MSAE, California Institute of Technology
. James (Jim) A. Lovell Jr., pilote du module de command
Formation et grade: [/i]BS. U.S. Naval Academy
. William A. Anders, pilote du module lunaire
Formation et grade: BS Nuclear Engineering, U.S. Naval Academy; MS
Nuclear Engineering, Air Force Institute of Technology
Un peu de contexte
En bas: l'insouciance du rêve américain
Si loin de la planète-mère, alors que roulent en Occident les grosses voitures huit cylindres à carburateur qui dévorent insatiablement le pétrole et que les États-Uniens de classe moyenne dégustent, au son de la radio AM, les hamburgers et les boissons gazeuses des restaurents fastfood (en pleine expansion), trois intrépides risquent leur vie pour une cause principalement militaire. Cette épopée se concrétise comme une étape cruciale dans le défi du défunt président Kennedy: une homme sur la Lune avant la fin de la décennie (des années 1960) et surtout... avant les Russes.
La pensée de l'éternité?
Mais pour l'équipage, comment ne pas penser aux risques omniprésents, à la mémoire et à l'éternité? Comment ne pas y penser si peu de temps après les victimes de cette course à la Lune? Dans la conquête qui se joue entre les États-Unis et l'Union-Soviétique (Russes), le début de l'année 1967 avait déjà fait des victimes de chaque côté du mur psychologique de la guerre froide. Et le souvenir des victimes en étaient frais chez l'équipage et leurs proches, moins de deux ans après ces événements.
"Le 27 janvier, alors que le premier équipage s'entraîne à bord d'Apollo1, un incendie éclate dans la cabine et les trois astonautes périssent brûlés vifs en quelques secondes. Trois mois plus tard, le 23 avril, la capsule soyouz - la dernière création de Korolev - est expérimentée pour la première fois en vol piloté. Au terme d'une courte mission, alors que la cabine n'est plus qu'à sept kilomètres d'altitude, son parachute s'emmèle et le cosmonaute Vladimir Komarov trouve la mort" (1).
Suspendus entre la Terre et l'éternité, les coeurs des trois astronautes vivent les plus grandes émotions dans tous les sens du terme. En bas, des grosses voitures ont des ratés. Ici, une erreur, une seule erreur, une seule défectuosité et ils peuvent se retrouver dans un tombeau errant dans le silence de l'espace. Pour la NASA, ça serait passer d'une heure de gloire au deuil et à l'humiliation.