Avec tout le respect dû à une religion qui n'
m'est étrangère, je suis intrigué par la traduction de quelques mots dans le texte mis enlien.
Je relève ceci:
1) le texte cite Jean 12:12-15
D’autres agitent des rameaux de palmiers frais coupés et crient joyeusement : “ Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah, oui le roi d’Israël ! ” — Jean 12:12-15.
et le mot "Jéhovah" n'existe pas dans le texte grec qui dit simplement "seigneur": salutation naturelle. Dire "Jéhovah", dans ce contexte, c'est abuser le lecteur qui n'a pas accès au texte grec. Ce mot de "seigneur" s'utilise encore aujourd'hui en grec moderne pour dire simplement "monsieur": kyrie, monsieur! (en vieux français on disait monseigneur! Et l'on connait sans doute aussi le fameux Kyrie eleison! Seigneur, prends pitié!
Le texte grec dit : Heureux qui vient au nom du seigneur , oui, le roi d'Israël" Le mot "seigneur" désigne bien le "Roi" d'Israël qui est Dieu pour les Juifs de l'Ancienne Alliance. Or, cette mention est adressée à Jésus qui 's'intronise roi d'Israël par l'acomplissement de ce qu'il réalise". La suite du récit le prouve assez: "Voici le roi vient assis sur le petit de l'ânesse".
2) Plus bas, je lis ceci
” Puis il prend une coupe de vin rouge. Après avoir dit une bénédiction, il la leur tend en leur demandant d’y boire, précisant : “ Ceci représente mon ‘ sang de l’alliance ’, qui va être répandu en faveur de beaucoup pour le pardon des péchés. ” — Luc 22:19, 20 ; Matthieu 26:26-28.
En grec, le verbe "être" τουτο εστι "ceci est" et non pas ce bizarre verbe de "représente". On voit bien la dérivequi peut en être tirée à partir d'une traduction abusive qui interprète beaucoup plus qu'elle ne "traduit" le texte biblique. je pense que les "témoins" devraient lesavoir en toute rigueur qu'il s'agit d'une interprétation.
Pour le texte qui touche au pain et au vin, dans les deux cas, c'est le verbe "être" que Matthieu et Luc ont utilisé. IL n'y a pas moyen de "traduire" autrement. Maintenant , que chacun interpète différemment, cela se conçoit puisque aussi bien les catholiques en ont tiré la doctrine de la transsubstantiation et que les réformés en font une lecture "symbolique" à la suite de Ulrich Zwingli ou les Luthérien qui font un compromis entre ces deux interprétations. Mais tous traduisent le verbe"être" par "être". C'est la première fois que je lis une telle bizarrerie dans un texte traduit à partir de l'anglais mais où "l'hébreu, l'araméen et le grec ont été régulièrement consultés" (cf. Les Saintes Ecritures. TDMN)
J'ai vérifié leséditions anglaises: elles traduisent toutes par "is" qui est bien le verbe "être". "This is my body... etc.(KJ) En italien également: questo è il mio corpo, che è dato per voi... Questo calice è il nuovo patto nel mio sangue che è sparso per voi" (Luca 22).
Comment comprendre ce phénomne universellement admis et traduit ici "autrement" ? sans qu'onen comprenne bien le pourquoi?
3) Un peu plus bas, le texte dit :
Il leur assure qu’ils recevront un “ assistant ”, l’esprit saint. Cet esprit saint leur rappellera toutes les choses qu’il leur a dites (Jean 14:26).
Il est étonnant de traduire le mot paraklitos παράκλητος par "assistant". Aucun dictionnaire grec ne donne ce sens. Personnellement, je penche plutôt pour "avocat" ou "consolateur",celui qui réconforte (parakaleo). Aujourd'hui en grec moderne on dit encore à la fin d'une phrase, sas parakalo = je vous en prie ! Le sens est continu ici aussi. L'inercesseur, le consolateur, c'est "celui qui est appelé (kaleo) vos côtés" (para) pour prendre votre défense...
C'est simplement quelques remarques linguistiques.
Par contre, l'intervenant qui me précède a posé une bonne questiuon. Jésus dit à ses disciple d'en faire de même, alors pourquoi ne le faites-vous pas? Ou faites-vous un simple simulacre de "mémorial". Peut-être est-ce dû au fait que vous ne vous sentez pas "disciples du Christ" ?
C'est une question.
Et bon mémorial.
A bientôt.