Dieu n'est pas mort. Ca c'est une première chose. Dieu ne peut pas mourir. Mais bon ! Ce sont là tes croyances et je les respecte même si elles sont contraires au bon sens.
Pour un chrétien, tu sembles considérer la mort comme quelque chose de définitif ! Etrange. Pour le Christ, la mort n'a été qu'un retour auprès de son Père après un passage de trente-trois ans sur la Terre...
A partir du moment où le Christ a cette double nature humaine et divine, il pouvait, il devait mourir, sinon quel sens aurait son incarnation ? Un homme qui ne mourrait pas... ne serait pas vraiment un homme. Or le Christ est vraiment homme
et vraiment Dieu.
Des hommes ont fait de cet objet un symbole. Ce n'est ni Dieu, ni son Fils qui l'a instauré. Le véritable symbole, celui qu'a donné Jésus et qu'il a demandé de répéter jusqu'à son retour, c'est le repas qu'il a fait avec ses disciple à la pâque. Il a ce jour là instauré la nouvelle alliance qui sera validé par sa mort.
Désolé, mais nous ne sommes pas sauvés par la Cène, mais bel et bien par la mort du Christ. Lui-même le répète à plusieurs reprises (dans le passage où il dit "Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il ne porte pas de fruit", également dans le passage où Pierre ne veut pas accepter que Jésus doive mourir).
Bien sûr que ce sont les hommes qui ont fait de cet objet un symbole (et très tôt dans l'histoire de la Chrétienté...). Cela n'empêche pas qu'à proprement parler, c'est la mort du Christ sur la Croix qui nous sauve, et pas la Cène.
C'est souvent le reproche qu'à fait Dieu à l'homme. Il appelle ça l'idolatrie.
Idole / symbole ? Est-ce vraiment la même chose ? Je ne crois pas...
Et on oublie le plus important sans doute : que ce sacrifice ne sert à rien si on ne se repent pas, si on abandonne pas le péché pour passer enfin de la mort à la vie, et parvenir à une meilleure résurrection. On oublie qu'il faut se tourner vers l'avenir, et que ce que nous attendons, c'est le retour de notre Seigneur.
S'attacher à ce symbole ne fait sans doute que cacher l'essentiel, le message d'amour du Christ et la bonne nouvelle du Royaume. Un symbole qui au fil des siècles est devenu celui de la cruauté. C'est lui que les croisés portaient lorsqu'ils allaient massacrer leurs ennemis. C'est ce même symbole qu'on vu les peuples d'Amérique lorsqu'ils ont été asservis et exterminés. Le même symbole que Torquemada brandissait pour justifier ses crimes et ses horreurs.
Oui, cette croix symbolise le sacrifice suprème de tous ceux qui sont morts et ont souffert à cause d'elle. Beau symbole !!! On sent en effet à quel point le sacrifice du Fils de Dieu est resté dans l'esprit de ceux qui en ont fait leur symbole et l'ont brandit au fil des siècles.
Oui. On sait. L'Eglise est méchante, au cours des siècles elle n'a jamais fait que le mal, c'est bien connu. (Le disque commence à être rayé, Inquisition/Croisades, Croisades/Inquisition). Sur les peuples d'Amérique, d'ailleurs, tu te trompes complètement. L'Eglise s'est élevé contre les exactions espagnoles, renseignes-toi sur le rôle des Jésuites massacrés par les bandeirantes brésiliens en défendant les Indiens du Paraguay, toute cette sorte de chose...
Mais ne rentrons pas dans les débats historiques. Les Etats-Unis tuent au nom des droits de l'hommes : faut-il renoncer aux droits de l'homme ? Je ne pense pas. Que l'homme soit capable de faire le mal, même après s'être agenouillé devant la croix, même après avoir communié, même après avoir prié, je crois que ce n'est pas vraiment une découverte.
Sur le plan de la théologie du salut, certes il faut se repentir et renoncer au péché. Mais si Dieu n'est pas mort pour nous, tout cela ne sert à rien. Au sens propre, ce ne sont pas nos oeuvres qui nous sauvent, c'est le sacrifice du Christ sur la croix et notre foi en Lui...
Le pire des criminels sera peut-être devant nous au royaume de Dieu, car la miséricorde de Dieu est infinie, on ne peut pas évaluer cette miséricorde, on ne peut pas dire qui entrera dans la vision béatifique et qui n'y entrera pas... Tout ce que nous savons, c'est qu'il y a des actes qui plaisent à Dieu et d'autres qui ne lui plaisent pas, dès lors agissons en conséquence... par amour pour Lui, et pas pour être sauvés. Nous nous en remettons à Son amour, et ensuite Son amour nous tire du péché et nous sauve. Pas l'inverse. Nous ne nous tirons pas nous-mêmes du péché pour nous présenter tous beaux tous neufs devant Dieu.