Les propos de Frêche sur les joueurs de foot Francais..
Posté : 17 nov.06, 02:10
Le président socialiste de la région Languedoc Roussillon, Georges Frêche, regrettant la proportion anormale à ses yeux de joueurs noirs dans l'équipe de France de football, a provoqué un tollé au PS en pleine primaire présidentielle, et suscité la condamnation de Jacques Chirac.
"Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls", a déclaré M. Frêche mercredi devant un conseil d'agglomération.
Ces propos, rapportés jeudi par le quotidien Midi Libre, ont provoqué un tollé au PS et même un rappel à l'ordre du président de la République Jacques Chirac.
"La République garantit l'égalité des citoyens, sans distinction d'origine ou de religion", a déclaré M. Chirac dans un communiqué, en condamnant "avec la plus grande fermeté" les propos de M. Frêche.
L'UMP, l'UDF, les Verts ont fustigé les propos de M. Frêche, tandis qu'au PS, les présidentiables socialistes en pleine primaire se sont saisis de l'affaire, au milieu d'un concert de protestations dans leur parti.
Laurent Fabius a estimé que les propos de M. Frêche traduisaient "une approche raciste tout à fait incompatible avec les valeurs de la gauche et de la République".
Et il a demandé à Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal de "condamner immédiatement et sans réserve" les propos de M. Frêche, puisque le président de Languedoc-Roussillon avait apporté son soutien pour la primaire à l'un, puis à l'autre.
En début de soirée, Ségolène Royal a jugé "insupportables" les propos de M. Frêche, s'ils "ont été effectivement tenus", jugeant l'affaire "extrêmement grave".
De son côté, le numéro 1 socialiste, François Hollande, a condamné "de la manière plus ferme qui soit" les propos de M. Frêche, en lui demandant "de s'en expliquer immédiatement", avant de souligner que "jeudi soir, l'actualité du PS n'est pas Georges Frêche".
Mais dans une conférence de presse en début de soirée, M. Frêche a déclaré qu'il n'avait pas à s'excuser pour ses propos: "Là, il s'agit d'interprétations qui sont totalement étrangères à leur signification exacte et à l'évidence (des propos) mal exprimés".
Il a précisé qu'il allait appeler le capitaine de l'équipe de France de football, Patrick Vieira, pour lui expliquer sa pensée, et s'est dit "profondément blessé que (sa) maladresse verbale ait été qualifiée de racisme".
Le 27 juin dernier, alors que l'équipe de France de foot faisait des débuts poussifs au Mondial en Allemagne, Jean-Marie Le Pen avait déclaré qu'il avait "un peu l'impression" que les Français "ne se sentent pas complètement représentés" par l'équipe de France, faisant allusion notamment à la couleur de peau des joueurs.
Ses déclarations avaient suscité la colère du footballeur Lilian Thuram et de l'entraîneur Raymond Domenech, qui avait jugé "aussi stupide qu'inutile et dangereux" ce "genre de procès".
L'Hérault est un département à problèmes pour le PS. La fiabilité de la liste des électeurs et des procédures pour la primaire a été mise en doute par les fabiusiens.
"Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu'il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais là, s'il y en a autant, c'est parce que les Blancs sont nuls", a déclaré M. Frêche mercredi devant un conseil d'agglomération.
Ces propos, rapportés jeudi par le quotidien Midi Libre, ont provoqué un tollé au PS et même un rappel à l'ordre du président de la République Jacques Chirac.
"La République garantit l'égalité des citoyens, sans distinction d'origine ou de religion", a déclaré M. Chirac dans un communiqué, en condamnant "avec la plus grande fermeté" les propos de M. Frêche.
L'UMP, l'UDF, les Verts ont fustigé les propos de M. Frêche, tandis qu'au PS, les présidentiables socialistes en pleine primaire se sont saisis de l'affaire, au milieu d'un concert de protestations dans leur parti.
Laurent Fabius a estimé que les propos de M. Frêche traduisaient "une approche raciste tout à fait incompatible avec les valeurs de la gauche et de la République".
Et il a demandé à Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal de "condamner immédiatement et sans réserve" les propos de M. Frêche, puisque le président de Languedoc-Roussillon avait apporté son soutien pour la primaire à l'un, puis à l'autre.
En début de soirée, Ségolène Royal a jugé "insupportables" les propos de M. Frêche, s'ils "ont été effectivement tenus", jugeant l'affaire "extrêmement grave".
De son côté, le numéro 1 socialiste, François Hollande, a condamné "de la manière plus ferme qui soit" les propos de M. Frêche, en lui demandant "de s'en expliquer immédiatement", avant de souligner que "jeudi soir, l'actualité du PS n'est pas Georges Frêche".
Mais dans une conférence de presse en début de soirée, M. Frêche a déclaré qu'il n'avait pas à s'excuser pour ses propos: "Là, il s'agit d'interprétations qui sont totalement étrangères à leur signification exacte et à l'évidence (des propos) mal exprimés".
Il a précisé qu'il allait appeler le capitaine de l'équipe de France de football, Patrick Vieira, pour lui expliquer sa pensée, et s'est dit "profondément blessé que (sa) maladresse verbale ait été qualifiée de racisme".
Le 27 juin dernier, alors que l'équipe de France de foot faisait des débuts poussifs au Mondial en Allemagne, Jean-Marie Le Pen avait déclaré qu'il avait "un peu l'impression" que les Français "ne se sentent pas complètement représentés" par l'équipe de France, faisant allusion notamment à la couleur de peau des joueurs.
Ses déclarations avaient suscité la colère du footballeur Lilian Thuram et de l'entraîneur Raymond Domenech, qui avait jugé "aussi stupide qu'inutile et dangereux" ce "genre de procès".
L'Hérault est un département à problèmes pour le PS. La fiabilité de la liste des électeurs et des procédures pour la primaire a été mise en doute par les fabiusiens.