La communauté chrétienne / autorité centralisée
Posté : 10 mars10, 03:42
Elements de reflexion :
l’histoire de l’église Chrétienne primitive de Schaff page 124, fait les remarques suivantes :
"Le nouveau testament ne connaît ni aristocrates ou nobles spirituels, mais appelle tous les Chrétiens « les saints », bien que beaucoup d’entre eux aient fait défaut à leur vocation. Il n’identifie aucun sacerdoce spécial qui se distinguerait du peuple, comme médiateur entre Dieu et les ‘laïcs’. Il ne connaît qu’un grand prêtre, Jésus Christ, et enseigne clairement le sacerdoce universel aussi bien que la royauté universelle de tous les croyants."
Dans les écrits d’Ignatius d’Antioche (qui vécut aux environs de 30 à 107 de notre ère, et mourut comme martyr), nous commençons à trouver des exhortations comme celles ci :
"Et soyez soumis aux anciens comme aux apôtres de Jésus. Vos anciens président à la place des apôtres, soyez soumis aux collèges des anciens comme à la loi de Jésus Christ. (Ignatus Epître aux Trallians chapitre II, Epître aux Magnesian chapitre VI, la même épître chapitre II).
Les liens unissant initialement les Chrétiens avaient été leur foi et leur espérance communes, ainsi que leur amour mutuel comme membres de la famille chrétienne. Ils avaient grandi ensemble, dans leurs propres villes et villages, sans domination ni contrôle sous le poids d’une quelconque structure autoritaire. Moins d’un demi siècle après la mort des apôtres, ceci avait maintenant radicalement changé. L’orientation dans laquelle l’église se dirigea au deuxième siècle après J.C. et les forces qui les poussaient dans cette direction sont publiées dans : Schaff’s history :
"…l’esprit entier de l’église de l’époque tendit vers la centralisation ; elle correspondait à une demande d’unité compacte et solide. Puis, ce repli sur soit, au milieu des dangers environnants comme la persécution et l’hérésie, entraîna l’église vers un épiscopat. (Direction par un seul surveillant de l’assemblée des fidèles). A une époque si critique et mouvementée, le principe : l’union fait la force et la division est faiblesse, prévalu avant tout… Une telle unité a été offerte à l’évêque (le surveillant) qui tenait la congrégation dans une relation monarchique, ou plus exactement patriarcale. A travers l’évêque était retrouvé la représentation visible du Christ, la tête principale de l’église entière…. Le maintien des croyances du peuple en Dieu et en Christ, à travers l’évêque, reçut le soutien et l’approbation extérieure à l’église"
Récapitulant ce que l’histoire révèle Lightfoot écrit :
L’idéal apostolique a été mis en avant et oublié en peu de génération. La vision originelle fut seulement pour un temps, puis disparut…
D’être les représentants, les ambassadeurs de Dieu, les hommes en vinrent à être considérés comme ses vicaires (ce qui est comme un produit de substitution, siégeant a sa place) (Epître aux Ephésiens page 268)
Congrégation ou église était maintenant vue non pas dans la simplicité d’une confrérie, unie par une foi commune, et amour mutuel, mais comme une religion institutionnelle, avec des frontières définies, au-delà desquelles personne ne pourrait aller sans conséquences désastreuses.
Ainsi Cyprien écrivit :
"Il ne peut plus avoir simplement Dieu comme père, on doit considérer également l’église comme sa mère. Si n’importe qui ne pouvait s’échapper en étant en dehors de l’arche de Noé, alors n’importe qui ne peut aussi s’échapper en étant en dehors de l’église."
(Les écriture disent en dehors du Christ, il n’y a pas de salut, Cyprien a repris ce principe en disant : en dehors de l’église visible il n’y a pas de salut. La Tour de Garde du 1er novembre 1974 page 667,668 dit la même chose en comparant l’arche à l’organisation visible.)
l’histoire de l’église Chrétienne primitive de Schaff page 124, fait les remarques suivantes :
"Le nouveau testament ne connaît ni aristocrates ou nobles spirituels, mais appelle tous les Chrétiens « les saints », bien que beaucoup d’entre eux aient fait défaut à leur vocation. Il n’identifie aucun sacerdoce spécial qui se distinguerait du peuple, comme médiateur entre Dieu et les ‘laïcs’. Il ne connaît qu’un grand prêtre, Jésus Christ, et enseigne clairement le sacerdoce universel aussi bien que la royauté universelle de tous les croyants."
Dans les écrits d’Ignatius d’Antioche (qui vécut aux environs de 30 à 107 de notre ère, et mourut comme martyr), nous commençons à trouver des exhortations comme celles ci :
"Et soyez soumis aux anciens comme aux apôtres de Jésus. Vos anciens président à la place des apôtres, soyez soumis aux collèges des anciens comme à la loi de Jésus Christ. (Ignatus Epître aux Trallians chapitre II, Epître aux Magnesian chapitre VI, la même épître chapitre II).
Les liens unissant initialement les Chrétiens avaient été leur foi et leur espérance communes, ainsi que leur amour mutuel comme membres de la famille chrétienne. Ils avaient grandi ensemble, dans leurs propres villes et villages, sans domination ni contrôle sous le poids d’une quelconque structure autoritaire. Moins d’un demi siècle après la mort des apôtres, ceci avait maintenant radicalement changé. L’orientation dans laquelle l’église se dirigea au deuxième siècle après J.C. et les forces qui les poussaient dans cette direction sont publiées dans : Schaff’s history :
"…l’esprit entier de l’église de l’époque tendit vers la centralisation ; elle correspondait à une demande d’unité compacte et solide. Puis, ce repli sur soit, au milieu des dangers environnants comme la persécution et l’hérésie, entraîna l’église vers un épiscopat. (Direction par un seul surveillant de l’assemblée des fidèles). A une époque si critique et mouvementée, le principe : l’union fait la force et la division est faiblesse, prévalu avant tout… Une telle unité a été offerte à l’évêque (le surveillant) qui tenait la congrégation dans une relation monarchique, ou plus exactement patriarcale. A travers l’évêque était retrouvé la représentation visible du Christ, la tête principale de l’église entière…. Le maintien des croyances du peuple en Dieu et en Christ, à travers l’évêque, reçut le soutien et l’approbation extérieure à l’église"
Récapitulant ce que l’histoire révèle Lightfoot écrit :
L’idéal apostolique a été mis en avant et oublié en peu de génération. La vision originelle fut seulement pour un temps, puis disparut…
D’être les représentants, les ambassadeurs de Dieu, les hommes en vinrent à être considérés comme ses vicaires (ce qui est comme un produit de substitution, siégeant a sa place) (Epître aux Ephésiens page 268)
Congrégation ou église était maintenant vue non pas dans la simplicité d’une confrérie, unie par une foi commune, et amour mutuel, mais comme une religion institutionnelle, avec des frontières définies, au-delà desquelles personne ne pourrait aller sans conséquences désastreuses.
Ainsi Cyprien écrivit :
"Il ne peut plus avoir simplement Dieu comme père, on doit considérer également l’église comme sa mère. Si n’importe qui ne pouvait s’échapper en étant en dehors de l’arche de Noé, alors n’importe qui ne peut aussi s’échapper en étant en dehors de l’église."
(Les écriture disent en dehors du Christ, il n’y a pas de salut, Cyprien a repris ce principe en disant : en dehors de l’église visible il n’y a pas de salut. La Tour de Garde du 1er novembre 1974 page 667,668 dit la même chose en comparant l’arche à l’organisation visible.)