Histoire du Prophète et de son oncle Abou Talib
Posté : 24 juil.15, 19:44
A son décès, Abdoul Mouttalib laissa le Prophète (صلى الله عليه وسلم) orphelin sous la responsabilité de son fils Abou Talib. Abou Talib et Abdoullah, le père du Prophète, étaient frères nés de la même mère. Abou Talib emmena le Prophète chez lui et s’occupa de l’enfant qui n’avait que 8 ans, comme de son propre fils. Sa femme, Fatima binte Assad, chérissait aussi beaucoup le Prophète et celui-ci la considérait comme sa mère.
Depuis la mise en garde du moine Chrétien Bahira, Abou Talib surveillait de près la sécurité de son neveu. Il avait l’habitude de demander à un de ses propres fils de dormir sur le lit du Prophète afin que ce dernier soit sauf en cas d’attaque.
Lorsque le Prophète grandit, il était encore sous la protection de son affectueux oncle qui était un des chefs les plus respectés des Qoreichites. Lorsque le Prophète fut plus âgé, ce fut Abou Talib qui l’encouragea à prendre part aux affaires et au commerce des caravanes. Il fit entrer son neveu sous le service de Khadidja binte Khouwaylid. Cette entrée conduira au mariage du Prophète à cette noble dame.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) continua d'inciter son oncle à l'Islam jusqu'aux derniers instants de sa vie.
Al-Mousayyab ibn Hazn (رضي الله عنه) a dit :
"Au moment où Abou Tâlib était à l'article de la mort, l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) vint le voir et trouva chez lui Abou Jahl et 'Abd-Allah ibn 'Abî 'Umayya ibn Al-Mughîra. L'Envoyé d'Allah s'adressa à Abou Tâlib en disant:
"O mon oncle, Atteste qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah. (la ilaha ilAllah) C'est là un mot dont je serai témoin en ta faveur auprès d'Allah."
Aussitôt Abou Jahl et 'Abd-Allah ibn 'Abî 'Umayya s'écrièrent: "O Abou Tâlib Vas-tu renier la religion de 'Abd Al-Muttalib?"
L'Envoyé d'Allah ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, (tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos). Mais, les dernières paroles de Abou Tâlib furent qu'il persistait dans la religion de 'Abd Al-Muttalib en refusant d'attester qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah (La ilaha ilAllah).
- "Par Dieu!, s'écria l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), je demanderai à Allah de te pardonner, tant que cela ne me soit pas défendu".
Ce fut à cette occasion qu'Allah, le Très-Haut, révéla ce verset (TRSV) : { Il n'appartient pas au Prophète et aux Croyants d'implorer le pardon en faveur des polythéistes, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer }.
Ensuite, Allah, le Très-Haut, révéla au sujet de Abou Tâlib, en s'adressant à l'Envoyé d'Allah ce verset (TRSV) : { Tu (Mohammed) ne guides pas celui que tu aimes: mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés }. (Hadith dans Sahih Mouslim n°35)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demande à 'Ali (رضي الله عنه) de l'enterrer.
'Alî ibn Abi Tâlib (رضي الله عنه) a dit : « J'ai dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "Ton vieil oncle égaré (c'est-à-dire son propre père, Abi Tâlib) vient de mourir. Qui va l'enterrer ?"
- "Va enterrer ton père".
- "Je ne l'enterrerai pas puisqu'il est mort idolâtre".
- "Va l'enterrer. Et puis ne fais rien d'autre avant de retourner auprès de moi".
- "Je suis allé l'enterrer. Ensuite je suis retourné auprès de lui avec des traces de sable sur moi. Il me dit d'aller me laver et a fait pour moi des prières qui me sont plus précieuses que tout ce qu'il y a sur la terre". (Abou Daoud, An Nassai, Silsila As-Sahîha de Al-Albâni, n°161)
L'imam Mohammed Aman Al Jami a dit :
L’amour légiféré par la religion [envers le Prophète - paix et bénédictions d’Allah sur lui], se traduit par le suivi et par le fait de le prendre comme modèle.
Les choses de ce genre, sont une preuve d’amour envers la personne concernée ; cet amour qu’on éprouve pour la personne, s’il est seul et n’est pas associé à l’amour légiféré par la religion, il n’apporte rien et n’est d’aucun bénéfice.
Nous devons bien comprendre [cet aspect] ici : Certes, il y a beaucoup de gens qui aiment le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui), d’un amour qui est pour la personne [du Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui] et il est même probable qu’ils exagèrent sur ce point, qu’ils rédigent aussi des poèmes à ce sujet dans le but de lui faire des éloges, mais lorsqu’il s’agit de mettre en application ce avec quoi il est venu et suivre son chemin et appliquer sa Sounna – ils n’en font rien et ils n’appliquent rien ! Et de ce genre d’amour, il n’y a rien à en tirer et il n’est d’aucun profit, ceci ne peut l’être totalement.
La preuve de tout cela est l’histoire d’Abou Taleb (l’oncle du Prophète), et Abou Taleb aimait le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui), il le respectait énormément ; cependant cet amour n’était qu’un amour pour la personne [du Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui] en raison du lien de parenté [qu’il y a entre eux] et non pas parce qu’il est le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui).
C’est la raison pour laquelle cet amour ne lui a pas été totalement bénéfique, même si cela lui a été quelque peu profitable, et ce parce qu’il subira un châtiment allégé grâce à l'intercession du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui) en sa faveur, lorsqu’Allah le sortira des profondeurs les plus basses du Feu (de l’Enfer), grâce à l'intercession de Mohammed (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et il sera placé dans la partie supérieure du Feu, il mettra des chaussures par lesquels son cerveau bouillira.
Et ceci est le châtiment le moins douloureux réservé aux gens de l’Enfer, alors que pour la personne, [elle pensera] subir le châtiment le plus dur. Ce bénéfice a été obtenu par cet amour et cette protection et ce sacrifice dont Abou Taleb à fait preuve envers le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui), pourtant il était sur la religion de son peuple ; il n’a jamais cru en lui [au Messager d’Allah - paix et bénédictions d’Allah sur lui].
Explication du livre « Nayl Al-Awtar » de l’imam Ash-Chawkani (Qu’Allah lui fasse miséricorde)
Par Cheikh Mohammed Aman Ibn 'Ali Al-Jami - qu'Allah lui fasse miséricorde.
Traduction rapprochée : AbuKhadidja Al Djazairy | 08 Dhul-Qua'dah 1433 - 22 /09/2012
Allah dit (selon le sens) : { Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera pas accepté et il sera dans l’au-delà parmi les perdants. } [Aali ‘Imraan : 3 : 85] Le Prophète a dit : « Par Celui qui détient mon âme en Sa main ! Celui qui entend parler de moi, parmi les Juifs et les Chrétiens, et meurt sans croire en mon message, sera du nombre des gens du Feu. » (Hadith authentique rapporté par Mouslim.)
Depuis la mise en garde du moine Chrétien Bahira, Abou Talib surveillait de près la sécurité de son neveu. Il avait l’habitude de demander à un de ses propres fils de dormir sur le lit du Prophète afin que ce dernier soit sauf en cas d’attaque.
Lorsque le Prophète grandit, il était encore sous la protection de son affectueux oncle qui était un des chefs les plus respectés des Qoreichites. Lorsque le Prophète fut plus âgé, ce fut Abou Talib qui l’encouragea à prendre part aux affaires et au commerce des caravanes. Il fit entrer son neveu sous le service de Khadidja binte Khouwaylid. Cette entrée conduira au mariage du Prophète à cette noble dame.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) continua d'inciter son oncle à l'Islam jusqu'aux derniers instants de sa vie.
Al-Mousayyab ibn Hazn (رضي الله عنه) a dit :
"Au moment où Abou Tâlib était à l'article de la mort, l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم) vint le voir et trouva chez lui Abou Jahl et 'Abd-Allah ibn 'Abî 'Umayya ibn Al-Mughîra. L'Envoyé d'Allah s'adressa à Abou Tâlib en disant:
"O mon oncle, Atteste qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah. (la ilaha ilAllah) C'est là un mot dont je serai témoin en ta faveur auprès d'Allah."
Aussitôt Abou Jahl et 'Abd-Allah ibn 'Abî 'Umayya s'écrièrent: "O Abou Tâlib Vas-tu renier la religion de 'Abd Al-Muttalib?"
L'Envoyé d'Allah ne cessa de lui proposer de prononcer la profession de foi en répétant les mêmes mots, (tandis que les deux autres lui répétaient les mêmes propos). Mais, les dernières paroles de Abou Tâlib furent qu'il persistait dans la religion de 'Abd Al-Muttalib en refusant d'attester qu'il n'y a d'autre divinité qu'Allah (La ilaha ilAllah).
- "Par Dieu!, s'écria l'Envoyé d'Allah (صلى الله عليه و سلم), je demanderai à Allah de te pardonner, tant que cela ne me soit pas défendu".
Ce fut à cette occasion qu'Allah, le Très-Haut, révéla ce verset (TRSV) : { Il n'appartient pas au Prophète et aux Croyants d'implorer le pardon en faveur des polythéistes, fussent-ils des parents alors qu'il leur est apparu clairement que ce sont les gens de l'Enfer }.
Ensuite, Allah, le Très-Haut, révéla au sujet de Abou Tâlib, en s'adressant à l'Envoyé d'Allah ce verset (TRSV) : { Tu (Mohammed) ne guides pas celui que tu aimes: mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés }. (Hadith dans Sahih Mouslim n°35)
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) demande à 'Ali (رضي الله عنه) de l'enterrer.
'Alî ibn Abi Tâlib (رضي الله عنه) a dit : « J'ai dit au Prophète (صلى الله عليه و سلم) : "Ton vieil oncle égaré (c'est-à-dire son propre père, Abi Tâlib) vient de mourir. Qui va l'enterrer ?"
- "Va enterrer ton père".
- "Je ne l'enterrerai pas puisqu'il est mort idolâtre".
- "Va l'enterrer. Et puis ne fais rien d'autre avant de retourner auprès de moi".
- "Je suis allé l'enterrer. Ensuite je suis retourné auprès de lui avec des traces de sable sur moi. Il me dit d'aller me laver et a fait pour moi des prières qui me sont plus précieuses que tout ce qu'il y a sur la terre". (Abou Daoud, An Nassai, Silsila As-Sahîha de Al-Albâni, n°161)
L'imam Mohammed Aman Al Jami a dit :
L’amour légiféré par la religion [envers le Prophète - paix et bénédictions d’Allah sur lui], se traduit par le suivi et par le fait de le prendre comme modèle.
Les choses de ce genre, sont une preuve d’amour envers la personne concernée ; cet amour qu’on éprouve pour la personne, s’il est seul et n’est pas associé à l’amour légiféré par la religion, il n’apporte rien et n’est d’aucun bénéfice.
Nous devons bien comprendre [cet aspect] ici : Certes, il y a beaucoup de gens qui aiment le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui), d’un amour qui est pour la personne [du Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui] et il est même probable qu’ils exagèrent sur ce point, qu’ils rédigent aussi des poèmes à ce sujet dans le but de lui faire des éloges, mais lorsqu’il s’agit de mettre en application ce avec quoi il est venu et suivre son chemin et appliquer sa Sounna – ils n’en font rien et ils n’appliquent rien ! Et de ce genre d’amour, il n’y a rien à en tirer et il n’est d’aucun profit, ceci ne peut l’être totalement.
La preuve de tout cela est l’histoire d’Abou Taleb (l’oncle du Prophète), et Abou Taleb aimait le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui), il le respectait énormément ; cependant cet amour n’était qu’un amour pour la personne [du Prophète – paix et bénédictions d’Allah sur lui] en raison du lien de parenté [qu’il y a entre eux] et non pas parce qu’il est le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui).
C’est la raison pour laquelle cet amour ne lui a pas été totalement bénéfique, même si cela lui a été quelque peu profitable, et ce parce qu’il subira un châtiment allégé grâce à l'intercession du Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui) en sa faveur, lorsqu’Allah le sortira des profondeurs les plus basses du Feu (de l’Enfer), grâce à l'intercession de Mohammed (paix et bénédictions d’Allah sur lui) et il sera placé dans la partie supérieure du Feu, il mettra des chaussures par lesquels son cerveau bouillira.
Et ceci est le châtiment le moins douloureux réservé aux gens de l’Enfer, alors que pour la personne, [elle pensera] subir le châtiment le plus dur. Ce bénéfice a été obtenu par cet amour et cette protection et ce sacrifice dont Abou Taleb à fait preuve envers le Messager d’Allah (paix et bénédictions d’Allah sur lui), pourtant il était sur la religion de son peuple ; il n’a jamais cru en lui [au Messager d’Allah - paix et bénédictions d’Allah sur lui].
Explication du livre « Nayl Al-Awtar » de l’imam Ash-Chawkani (Qu’Allah lui fasse miséricorde)
Par Cheikh Mohammed Aman Ibn 'Ali Al-Jami - qu'Allah lui fasse miséricorde.
Traduction rapprochée : AbuKhadidja Al Djazairy | 08 Dhul-Qua'dah 1433 - 22 /09/2012
Allah dit (selon le sens) : { Et quiconque désire une religion autre que l’Islam, ne sera pas accepté et il sera dans l’au-delà parmi les perdants. } [Aali ‘Imraan : 3 : 85] Le Prophète a dit : « Par Celui qui détient mon âme en Sa main ! Celui qui entend parler de moi, parmi les Juifs et les Chrétiens, et meurt sans croire en mon message, sera du nombre des gens du Feu. » (Hadith authentique rapporté par Mouslim.)