Aux musulmans
Posté : 31 déc.04, 23:46
nos frères dans l'humanité que pensez vous de cela :
Le coran dit-il la même chose ?La première chose que l'Evangile nous dit de Jésus, c'est qu'il vient pour les pauvres, pour ceux qui souffrent, pour les prisonniers, les malades, afin qu'ils recouvrent la liberté, la santé, le bonheur (Lc 4, 16-21). Les récits de guérison, de vie retrouvée, de mal chassé, sont multiples. Dans son enseignement aussi, Jésus parle de ceux qui souffrent. Il leur promet le bonheur quand le Royaume de Dieu s'accomplira (Mt 5,3-12). "Soyez heureux vous les pauvres, car le Royaume des cieux est à vous!". Jésus lutte contre la souffrance. Elle n'est jamais un but
Jésus sait que Dieu entend le cri de ceux qui souffrent. Par exemple dans la parabole de la veuve qui demandait à un juge inique de lui faire justice (Lc 18,1-8).
Mais il ne supporte pas le mal, surtout quand le mal se pare d'excuses religieuses et spolie les pauvres sans défense (Mt 12 et 23)
Cependant, Jésus accueille personnellement ceux qui ont fait le mal et son appel change souvent leur coeur. Par exemple quand Jésus s'invite chez Zachée, un collaborateur de l'occupant romain, qui souvent volait les gens par des taxes trop grandes (Lc 19,1-10). Car Jésus "vient pour sauver ce qui était perdu". Il refuse d'enfermer quelqu'un dans le mal qu'il a commis, il espère toujours qu'un changement sera possible (par exemple la rencontre avec la femme adultère, Jean 8,1-11). "Jésus ne rougit pas de nous appeler tous ses frères", qui que nous soyons (He 2,.11b).
Jésus n'a pas changé toute la souffrance, il n'a pas supprimé le mal. Il n'est pas un héros qui viendrait se substituer à nous pour nous empêcher d'être libres. Il fait confiance en un changement possible. Il ruse d'amour comme le disait le prophète Osée : 'Je vais la séduire et parler à son coeur" (Os 2,16)..
Quand Jésus envoie ses apôtres, il leur dit :"Guérissez les malades, réveillez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons... que la paix vienne sur la maison qui vous accueille..." (Mt 10,8.12).
Quand la souffrance est là, comme dans toute vie, Jésus n'a pas voulu y échapper car ses frères et soeurs en humanité ne pouvaient pas non plus y échapper : "Il devait devenir en tout semblable à ses frères afin d'être un grand prêtre compatissant et digne de confiance dans le service de Dieu...Du fait qu'il a souffert lui-même quand il a été mis à l'épreuve, il peut secourir ceux qui souffrent" (He 2,17.18). Dans l'oppression qu'on lui fait subir, il ne répond pas au mal par la violence ou la révolte. "Il a appris par la souffrance ce que c'est qu'obéir" dit la lettre aux Hébreux (He 5,5), c'est-à-dire vivre en restant fidèle à la volonté de Dieu à travers tout. Il nous donne des consignes qui ne sont possibles à suivre que si l'on aime vraiment :"Si on te frappe sur une joue, présente l'autre" (Mt 6,39). Puisqu'il venait pour nous aimer, pour nous arracher au mal, pour vivre avec nous une vie d'homme sans tricher, il ne pouvait vraiment pas répondre par la violence ou la haine. On ne chasse pas le mal par le mal. Comme le dit Paul : "Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien" (Ro,12,21). C'est bien là la clé de l'attitude de Jésus et celle qu'il nous demande.
La lettre aux Hébreux encore nous conseille :"Rejetons tout fardeau et le péché qui nous assiège si facilement; courons avec persévérance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est le premier de la foi et qui la porte à son achèvement... Considérez celui qui a enduré une telle opposition de la part des mauvais, pour que vous ne vous lassiez pas par découragement.
