Les bases minimales d'un discours démocratique
Posté : 29 oct.15, 04:17
http://quebec.huffingtonpost.ca/valery- ... 01870.html
...Pensez donc à une situation où vous seriez amené à être confronté à un interlocuteur a priori infréquentable ou présenté comme tel, ayant acquis une mauvaise réputation selon les normes en cours, selon la cote morale de la saison.
Le préalable à toute discussion, est l'échange d'arguments établis sur des règles acceptées réciproquement. Ces règles constituent des présuppositions nécessaires
...
Marcel Conche, dans Le fondement de la morale, mettait les points sur les «i»: «Il y a différentes façons de s'adresser à un autre homme. On peut s'adresser à un homme comme on s'adresse à un chien ou à un esclave simplement pour lui donner un ordre auquel il doit obéir sans le comprendre, ou qu'il peut comprendre mais n'a pas à discuter: alors on exclut que celui à qui l'on s'adresse ait le droit à la parole parce qu'on exclut que la vérité puisse venir de lui. Mais si l'on s'adresse à lui comme un interlocuteur, que l'on interroge et que l'on écoute, qui répond, interroge, et, de toute façon, écoute, on le considère comme capable de vérité et libre, dès que l'on peut répondre à toute question, fut-ce en constatant simplement que l'on ne sait pas.»
...
...Pensez donc à une situation où vous seriez amené à être confronté à un interlocuteur a priori infréquentable ou présenté comme tel, ayant acquis une mauvaise réputation selon les normes en cours, selon la cote morale de la saison.
Le préalable à toute discussion, est l'échange d'arguments établis sur des règles acceptées réciproquement. Ces règles constituent des présuppositions nécessaires
...
Marcel Conche, dans Le fondement de la morale, mettait les points sur les «i»: «Il y a différentes façons de s'adresser à un autre homme. On peut s'adresser à un homme comme on s'adresse à un chien ou à un esclave simplement pour lui donner un ordre auquel il doit obéir sans le comprendre, ou qu'il peut comprendre mais n'a pas à discuter: alors on exclut que celui à qui l'on s'adresse ait le droit à la parole parce qu'on exclut que la vérité puisse venir de lui. Mais si l'on s'adresse à lui comme un interlocuteur, que l'on interroge et que l'on écoute, qui répond, interroge, et, de toute façon, écoute, on le considère comme capable de vérité et libre, dès que l'on peut répondre à toute question, fut-ce en constatant simplement que l'on ne sait pas.»
...