Tu m'excuseras, Wiwi, mais je ne suis d'accord avec rien de ce que tu viens de dire... Premièrement je suis croyant, et pourtant je sens très bien que ce que tu viens d'exposer ne s'applique pas du tout dans mon cas, ni dans celui des croyants en général. Tes dires sont une caricature, une version ridicule de ce que la religion est réellement.
Wiwi a écrit :La bipolarité est une vision totalement fausse du monde.
Je crois que la doctrine chrétienne n'est pas bipolaire, elle est au contraire, unipolaire. Tu sembles présenter un modèle dualiste: bien-mal; mais le mal n'existe pas de la même façon que le bien existe: le mal n'est que la négation du bien.
Wiwi a écrit :Quand vous voyez le mal ou le bien, je ne vois que les conséquences de causes antérieurs.
Je ne comprends pas trop le sens de cette phrase. Le fameux tsunami, par exemple, n'est-ce pas un très grand mal, ou n'y vois-tu que la secousse sismique sans ses répercussions morales sur la population asiatique? Bien entendu, je suis d'accord avec toi en ce sens que la secousse sismique en tant que telle est totalement amorale (pas
immorale -
amorale, ie: non-morale); elle est un simple dégagement d'énergie cinétique; si elle avait eu lieu sur Titan à des millions de kilomètres, personne ne s'en serait préoccupé; mais dans l'Océan Indien, elle est un très grand mal à cause de la destruction de vies humaines qu'elle entraîne. Et ce, surtout si la vie humaine a la valeur sacrée que lui donne la religion chrétienne. Je ne vois pas trop ce qu'un athée aurait à s'inquiéter à propos d'un tas de cellules organisées par le hasard emportées par une grosse vague.
Wiwi a écrit :Quand on entend par exemple des personnes dire que c’est Dieu qui a frappé l’Asie avec le tsunami pour punir, elles nous montrent seulement leur ignorances sur ce qu’est la Terre et ces mouvement constant des plaques de la croûte terrestre.
Être croyant n'empêche pas de connaître la sismologie... Vois-tu la différence entre un "comment ça s'est produit", et "dans quel but est-ce arrivé" ? Je ne vois pas comment une étude de la croûte terrestre pourrait répondre à la deuxième question. Je ne suis pas en train d'affirmer que Dieu a désiré massacrer ses enfants avec un raz-de-marée, mais la foi peut aider à discerner le sens du mal dans le monde, ce que la science ne fera jamais.
Wiwi a écrit :La bipolarité amène les gens a choisir au plus simple, sans chercher plus loin, sans chercher en profondeur. Elle n’utilise plus la raison, mais leur foi. Elle ne réfléchisse plus et récite par cœur comme des robots. C’est cette même bipolarité qui empêche l’homme d’être tolérant envers celui qui est différent, envers ce qui est différent. Je détiens la vérité, l’autre non, il ne peut être que mauvais donc. J’ai raison, l’autre à tort. Le croyant sera sauvé, le non croyant sera damné. Où est le dialogue la dedans? Où est la tolérance? Où est la nuance?
Ça s'appelle la stupidité, oui, mais serais-tu en train de dire que tous les croyants pensent ainsi? Alors je crois que le plus fermé et intolérant dans ce cas-ci est bien l'athée...
Wiwi a écrit :Cette manière simpliste de caser le monde, les personnes appartient aux enfants et non aux adultes.
Certainement. Et cette vision infantile de la religion prouve que tu as encore beaucoup à connaître et à apprendre à son sujet.
Wiwi a écrit :La foi. Croire en quelque chose aveuglément sans porter le moindre jugement, sans aucune raison. Le croyant est incapable d’esprit critique à l’encontre de sa foi. Il ne peut la remettre en cause. C’est le début de l’aliénation. Qui n’a pas de raison hormis les légumes? Vidé de toutes raisons, le « je » n’existe plus, puisqu’il ne sait plus, qu’il est. Je pense, donc je suis, devient je ne pense pas, donc je ne suis pas.
Si Dieu est indigne qu'on croie en Lui, alors je ne sais pas trop en quoi pouvons-nous croire. Pouvons-nous nous fier à notre raison si nous ne pouvons nous fier à Dieu? Ce serait inconséquent. La seule façon de comprendre notre être est d'en accepter le principe, qui est Dieu. Tant que nous ne savons pas ce que nous sommes, nous ne savons pas si notre raison, notre jugement, a une quelconque valeur objective, et donc raisonner est une chimère.
Êtres limités, nous sommes une bien piètre base pour fonder un raisonnement quelconque. Si nous prouvons Dieu, ce sera grâce à notre raisonnement; mais nous ne savons pas si notre raisonnement est juste puisque rien d'extérieur à nous ne vient le justifier: nous pouvons donc soit renoncer à raisonner, soit prêtre l'oreille à l'appel transcendant qui fait écho dans toutes les cultures depuis toujours, et tenter de discerner qui est derrière. Lui, l'Être qui est notre Créateur et notre fondement absolu, sera notre fondement et, établis en Lui, nous pourrons bâtir dans la vérité la cité humaine, qui est avant tout la Cité de Dieu.
Wiwi a écrit :L’endoctrinement…Les parents qui endoctrinent, baptisent et autres leur enfant, ne leur enseigne pas la vie, mais les lobotomisent contre leur liberté de conscience.( à savoir que ceci part à l’encontre des déclarations universelle des droits de l’homme) Une fois adulte, la personne a perdu son esprit de jugement sa liberté de conscience et ainsi, comme un robot bien programmé, il suivra en générale ce qu’on lui a inculqué. Ce n’est pas pour rien que les religions veulent à tout prix enseigner leurs dogmes dès le plus jeunes âges, sinon, ils risquent de perdre beaucoup de fidèle à cause de la raison.
Permets-moi de citer Thomas d'Aquin:
17. "Celui qui apprend doit croire." (Aristote, De Sophist)
Au début d'un apprentissage l'homme a une connaissance imparfaite; pour parvenir à la perfection dans cette science, il a besoin de quelqu'un qui l'instruise et le conduise à cette perfection (...). Or, l'instructeur, au début de son enseignement, ne livre pas d'un seul coup à son élève les raisons du savoir dont il veut l'instruire, parce que dans ces conditions l'élève posséderait aussitôt parfaitement cette science, mais il lui apprend certaines choses dont l'élève au début ignore les raisons mais qu'il connaîtra lorsqu'il sera avancé dans cette science; c'est pourquoi on dit: "il faut que croie celui qui apprend". Et il ne pourrait parvenir à la science parfaite autrement qu'en s'appuyant sur ce qui lui est enseigné au début, même si, à ce moment, il ne peut en comprendre les raisons. Or l'ultime perfection à laquelle l'homme est ordonné consiste en la parfaite connaissance de Dieu, à laquelle il ne peut parvenir sans l'opération et l'instruction de Dieu qui se connaît parfaitement. Or l'homme au début n'est pas d'emblée capable d'une connaissance aussi parfaite; il lui faut donc accpeter par la voie de la foi ce par quoi il sera amené à l'accès de la connaissance parfaite."
Wiwi a écrit :Guerre à la science.
L’histoire, nous a montré mainte fois que les religions prônent l’obscurantisme. Le christianisme d’Europe a durant plus de 1000 ans, mis un voile sombre sur la connaissance. Aujourd’hui, rien à changé véritablement, il suffit de voir les effort des églises et autres pour remettre en cause la science à chaque fois que celle-ci touche à ces dites vérités. Quand on voit par exemples les créationnistes de tout bord, tout faire pour discrédité la science, il y a de quoi être préoccupé.
Le moyen-âge était une période obscure, mais non obscurantiste... qui a fondé les universités? L'Église. Qui a perpétué l'enseignement du latin, a unifié culturellement l'Europe, ce qui a permis la Renaissance? L'Église. Quelques faits isolés reflétant l'erreur humaine n'altèrent pas la direction générale qu'a toujours pris l'Église en faveur du développement humain dans toutes les directions.