Des intellectuels occidentaux défendent l islam
Posté : 28 déc.15, 07:10
L islam s est il.répandu par l épée?
Gustave lebon
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... Le_Bon.jpg
Médecin et sociologue français, né à Nogent-le-Rotrou. Pionner et père de la
sociologie, il était partisan d'une interprétation des comportements collectifs par
une juxtaposition de psychologies individuelles (La Psycologie de foules, 1895 ;
Psycologie des temps nouveaux, 1920).
LA CIVILISATION DES ARABES (1884) : LIVRE 3
La rapidité prodigieuse avec laquelle l’Islam s'est répandu, l’ immensité de l’espace
conquis,la faiblesse des moyens mis en œuvre par rapport au résultat obtenu a toujours
étonné les historiens hostiles à cette religion. Ils n'ont cru pouvoir l'expliquer qu'en
disant que cette propagation était le résultat de la morale relâchée de Mahomet et de
l'emploi de la force ; mais il est facile de démontrer que ces explications n'ont pas le
plus léger fondement…..Les musulmans ont conquis des pays dont le peuple était sous
domination d’empereurs tyranniques.Ces peuples (Egypte,Espagne,Syrie…) attendaient
depuis des siècles les sauveurs qui les débarasseraient de ces conquérants qui les
maltraitaient et qui ont amené leur civilisation au plus bas de la décadence.Les
musulmans les ont vaincus et ont laissé ensuite au peuple une grande liberté en échange
d’un impot plus faible que les conquérants précédents .Ils ont surtout réhaussé le
patrimoine culturel de ces pays au plus lumineux degrès de connaissance!
En SYRIE ( 636 après JC)
Quels que soient les détails de la conquête de la Syrie, il est certain qu'après une série
de combats ,cette contrée fut entièrement soumise..Parmi les villes dont s'emparèrent
les Arabes, Jérusalem fut celle dont la prise eut le plus de retentissement. Après quatre
mois de siège, Sophronius dut capituler. Introduit dans la ville, Omar ,le 2 ème calife,
montra la plus grande tolérance envers ses habitants, leur laissa leur religion, leurs
usages et leurs biens, et ne leur imposa qu'un faible tribut. Les Arabes firent preuve de
la même tolérance envers toutes les villes de la Syrie ; aussi les habitants acceptèrent-
ils bientôt avec empressement leur domination. Ils finirent même, la plupart, par
renoncer au christianisme pour adopter la religion de leurs conquérants et apprendre
leur langue.Depuis cette époque, la Syrie a plusieurs fois changé de maîtres, mais la
religion et la langue des Arabes y sont aussi vivantes qu'aux premiers temps de leur
conquête.
La civilisation en syrie : Sous les Ommiades et les premiers Abassides, elle fut un des
pays où la civilisation atteignit le plus grand développement. Sous leur bienveillante
protection, les évêques grecs et latins jouissaient d'une tranquillité qu'ils n'avaient
jamais connue. Toutes les grandes villes de la Syrie : Jérusalem, Tyr, Sidon, Damas,
redevinrent bientôt florissantes ; l'industrie et l'agriculture, extrêmement prospères.
La civilisation s'éteignit entièrement que quand cette contrée tomba sous l'empire des
Turcs. La ruine fut alors absolue. La plupart des merveilles du luxe, des arts et de
l'industrie accumulées par les Arabes disparurent.
À BAGDAD (637 JC)
A une époque où le reste de l'Europe était plongé dans une noire barbarie, les deux
grandes cités où régnait l'islamisme,Cordoue et Bagdad, étaient des foyers de
civilisation éclairant le monde de leur lumineux éclat. Ce fut sous le règne d'Haroun-al-
Raschid, le célèbre héros des Mille et une nuits (786-809 de J.-C.), et sous celui de son
fils el Mamoun (813-833), que Bagdad atteignit le plus haut point de prospérité et
devint la plus importante des villes de l'Orient. Le nom d'Haroun était alors célèbre dans
les parties les plus reculées du monde connu. La Tartarie, l'Inde, la Chine envoyaient
des ambassadeurs à sa cour. Le puissant empereur Charlemagne, véritable souverain
d'Occident, qui régnait que sur des barbares, envoya des ambassadeurs pour s’instruire.
Le calife de Bagdad accueilla les ambassadeurs et leur donna de magnifiques présents.
L’un d’eux était une horloge qui marquait et sonnait les heures. Cet instrument excita au
plus haut degré l'admiration de Charlemagne. Personne, à sa cour, ne fut capable, du
reste, d'en comprendre le mécanisme. Les khalifes de Bagdad pouvaient considérer
leur cour comme la première du monde. Ce furent les Mongols qui mirent fin à la
dynastie des Abbassides. Mais ces barbares féroces, qui ravageaient tout autour d'eux,
devaient subir à leur tour la civilisation des arabes . Le Mongol Houlagou fut
tellement étonné des merveilles de cette civilisation si nouvelle pour lui, qu'il en devint
bientôt un protecteur. À l'école des Arabes, les Mongols se civilisent à leur tour ; ils
adoptent leur religion, leur civilisation, protègent leurs artistes, leurs savants ; et nous
les retrouverons bientôt, fondant dans l'Inde un puissant empire, dont on peut dire qu'il
fut arabe. Comment la force et l ‘épée pourrait avoir contraint les mongols ,vainqueur et
en position de force face aux arabes?
PERSE (642 JC)
Lorsque les Arabes arrivèrent en Perse et renversèrent la dynastie des Sassanides, ils se
trouvèrent en présence d'une civilisation très vieille, très puissante, et à laquelle ils
firent, notamment dans les arts, de nombreux emprunts.
La conquête de la Perse date, comme celle de la Syrie, des premiers temps de
l'islamisme. Ispahan était conquise en 645 sous le khalife Omar. L'influence des Arabes
sur les Perses nous est prouvée par le fait que ces derniers ont adopté leur religion et
leurs lois, et que leur langue sans être devenue d'un usage général, est cependant très
répandue en Perse et y joue un rôle analogue à celui du latin en Europe au moyen âge.
L’influence arabe fut très grande sur la religion, les connaissances scientifiques et la
langue, mais assez faible sur les mœurs et l'architecture.
En INDE (643 de J.-C.) .
Dès le début le VIIIème siècle, les musulmans occupent le Sind puis le Penjat .
L’Islam se propagera aussi de par le courant d’échanges commerciaux qui traversait
l’Iran du sud. Entre le port du golf arabo persique et la cote occidentale de l’inde, un
trafic se développe entre le proche et l’extreme orient jusqu’à l’indonésie et la Chine.
Au XIème siècle, Un puissant royaume musulman nait dans l’Inde du nord.
Mais au Xvème siècle, l’invasion des mongoles et Tamerlan fragilisent l’unité de la
domination musulmane.
Ces derniers effectuent des massacres (de musulmans et de non musulmans) à des
années lumières des valeurs islamiques. Les confréries soufie (spiritualité musulmane)
auront aussi un grand role dans l’essor de l’Islam en Inde. Meme certains chefs
militaires ou princes guerriers écoutent leurs injonctions. L’Islam gagnent le monde
malais (Indonesie (174 millions de musulmans en 1997) , Malaisie) et la Chine par le
commerce maritime dans l’Océan Indien (ainsi que par l’influence des soufis). Enfin, l’
Islam atteindra les philipines , les îles Ceylan sans aucune goutte de sang versée ainsi
que certaines terres d’Indochine
En EGYPTE ( 639_-642 de J. C ):
Rien n'est plus frappant que de voir ces descendants des antiques Égyptiens, qui avaient
résisté à l'influence, si puissante pourtant des Grecs et des Romains, adopter la
civilisation, la religion, la langue de leurs envahisseurs, au point de devenir
complètement Arabes. Les Grecs et les Romains conquirent l'Égypte, mais ils
renoncèrent eux-mêmes à lui imposer leur influence. Ils ne suffit pas de conquérir
par les armes il faut aussi savoir conquérir les cœurs! Les monuments, commencés par
les Égyptiens, prouvent combien l'ancienne civilisation resta vivante à travers les âges.
Lorsque le christianisme devint la religion officielle de Constantinople, l'empereur
Théodose fit abattre, en 389, tous les temples et statues des anciens dieux de l'Égypte, et
tout ce qui pouvait rappeler ces derniers. Ce fut un des plus tristes actes d'intolérance et
de vandalisme qu'ait connus l'histoire. L’Égypte professait une haine profonde pour ses
tristes maîtres, et devait recevoir comme libérateurs ceux qui l'arracheraient aux mains
des empereurs de Constantinople. C'est aux Arabes que fut réservé ce rôle.
Conquête de l'Égypte par les Arabes
Amrou, lieutenant du khalife Omar, pénétra en Égypte. Nous avons dit déjà combien sa
conduite envers la population envahie fut habile. Laissant aux Égyptiens leur religion,
leurs lois, leurs usages, leurs monastères, leurs evèques, ou leurs rabbins, il ne leur
demanda en échange de la paix et de la protection qu'il leur assurait, que le paiement
régulier d'un tribut annuel de 15 francs par tête , somme bien inférieur à l’impôt imposé
par les conquérants précédents. Ces conditions furent acceptées avec empressement. Il
n'y eut qu'une partie de la population composée de Grecs, Qui refusa de se soumettre
aux envahisseurs. Amrou se montra très indulgent pour les habitants de la grande cité ;
il leur épargna tout acte de violence et ne chercha qu'à se concilier leur affection, en
recevant toutes leurs réclamations Quant au prétendu incendie de la bibliothèque
d'Alexandrie, on peut se demander comment une pareille légende a pu être acceptée
pendant si longtemps par des écrivains sérieux. Elle a été trop bien réfutée à notre
époque, pour qu'il soit nécessaire d'y revenir. Rien n'a été plus facile que de prouver,
par des citations forts claires, que, des siècles avant les Arabes, les chrétiens avaient
détruit les livres païens d'Alexandrie avec autant de soin qu'ils avaient renversé les
statues, et que par conséquent il ne restait plus rien à brûler. De même qu'Omar à
Jérusalem, Amrou accorda à la religion chrétienne la plus bienveillante protection. Il
poussa la tolérance jusqu'à permettre aux chrétiens de bâtir des églises dans la ville
musulmane qu'il venait de fonder. « Ils sont equitables écrit au IXème siècle le
patriarche de Jérusalem à celui de constantinople, ne nous font aucun tord et ne se
livrent à aucun acte de violence envers nous. »
En Afrique septentrionale (Maghreb 647 JC)
L'Afrique septentrionale se composait d'une race particulière, les Berbères, qui avait
conservé, au moins en dehors des villes, la religion, sa langue et ses mœurs. L'histoire
de l'établissement des Arabes en Afrique est celle d'une lutte prolongée qu'ils eurent à
soutenir contre les Berbères. Les Berbères ne cessèrent de lutter contre eux, et, à
plusieurs reprises, arrivèrent à reconquérir leur indépendance. Les Visigoths d'Espagne
l'occupaient en partie quand les Arabes se présentèrent.…La résistance des berbères fut
si énergique, qu'il ne fallut pas aux Arabes moins de cinq campagnes d'une durée totale
de près d'un demi-siècle pour se rendre tout à fait maîtres du nord de ce continent. Les
résultats des invasions ne furent nullement civilisateurs, car les nomades de l'Arabie ont
toujours mené une vie demi sauvage incompatible avec toute culture sérieuse, et cette
vie nomade, ils la continuèrent en Afrique.
En Afrique noir (ouest), l’Islam s’est
propagé pacifiquement au XV ème siècle par le biais des confréries soufies.
L'energie spirituelles des soufis a eu une influence très importante dans la propagation
de l'Islam , notamment en Inde,mais de façons imperceptible extérieurement car
spirituelle et intériorisée.
En Espagne (711 JC)
Il ne fallut aux arabes que quelques mois pour conquérir presque entièrement l'Espagne
chrétienne plongée depuis des siècles dans une noire décadence. La première bataille fut
achevée avec une rapidité surprenante. Souffrant de son exploitation et de son
asservissement par les Romains et de la tyrannie du clergé,les habitants des plus grandes
villes s'empressaient d'ouvrir leurs portes aux sauveurs arabes. Des cités comme
Cordoue, Malaga, Grenade, Tolède, furent
conquises presque sans coup férir. Les
habitants de l'Espagne furent aussi bien traités que l'avaient été ceux de la Syrie et de
l'Égypte.
Les Arabes leur laissèrent leurs biens, leurs églises, leurs lois, le droit d'être jugés
par leurs juges, et leur imposèrent seulement un tribut annuel de quelques
provisions, plus un dinar d'or (15 fr.) pour chaque noble et un demi dinar pour chaque
serf .Ces conditions paraissant fort douces à la population, elle se soumit sans
résistance, et les Arabes n'eurent bientôt plus à lutter que contre l'aristocratie
propriétaire du sol. La lutte, au surplus, ne fut pas longue : en deux années, l'Espagne
fut entièrement soumise. Elle ne l'était pas pour toujours ; mais il fallut aux chrétiens
huit siècles de luttes pour la reprendre.. En 756, l’Espagne forma un royaume
indépendant, désigné sous le nom de khalifat de Cordoue, du nom de sa capitale .La
durée de l'empire des Arabes en Espagne fut d'environ huit siècles, c'est-à-dire à peu
près égale à celle de la puissance romaine. Son génie politique fut faible, mais son génie
civilisateur le plaça aux premiers rangs du monde .Mais dès 1499 les chrétiens
ouvrirent l'ère des persécutions envers les arabes qui devaient se terminer au bout d'un
siècle par leur expulsion. Sédillot et la plupart des auteurs estiment à trois millions le
nombre d’arabes tués en l'Espagne, depuis la conquête de Ferdinand jusqu'à
l'expulsion des Maures. Auprès de pareilles hécatombes, la Saint-Barthélemy n'est
qu'une échauffourée sans importance. Malheureusement pour l'Espagne, ces trois
millions de sujets constituaient l'aristocratie intellectuelle et industrielle de la nation.
L'Espagne, qui s'était trouvée pendant quelques temps détentrice de la plus grandiose
civilisation du vieux continent, tomba presque immédiatement au dernier degré de la
plus honteuse décadence. On ne pourrait trouver d'exemples plus concluants pour
montrer l'influence d'une race. Avant les Arabes, civilisation presque nulle ; avec les
Arabes, civilisation brillante, après les Arabes, décadence profonde. L'expérience
est complète.
La civilisation en Espagne :
Pendant trois siècles, Cordoue , surnommée « la perle de l’univers » fut
certainement la plus éclairée sur toutes les cités de l'ancien monde. Alors que la
quasi-totalité des villes d’occidents n’ont ni éclairage (considéré contre la volonté de
Dieu), ni hôpitaux, ni université, Cordoue au milieu du Xème siècle possédait 13000
maisons ,600 mosquée, 50 hôpitaux, 80 écoles publiques, 17 universités et 20
bibliothèques contenant des milliers de livres. Ce qui caractérisa surtout la civilisation
des Arabes en Espagne, pendant cette période, ce fut leur goût éclaire pour les arts, les
lettres et les sciences. Écoles, bibliothèques, laboratoires se fondent de tous côtés ; les
Grecs sont traduits ;Les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la
médecine sont cultivées avec succès.D'importantes découvertes furent réalisées dans ces
diverses sciences. L’industrie, le commerce, les aptitudes agricoles, furent aussi
développés. Comme l’Egypte, l’Espagne copie les manières de seigneur des arabes,
apprennent leurs langues, s’éblouissent de leur littérature, beaucoup se convertissentà
l’Islam convaincus par leur foi et leur politesse, dénué de moindre prosélytisme.
Les nobles manières de l’Islam:
Les Arabes réussirent en quelques siècles à placer l'Espagne à la tête de toutes les
nations de l'Europe. Ils essayèrent aussi d'apprendre aux peuples chrétiens, la plus
précieuse des qualités humaines : la tolérance. Leur douceur à l'égard de la population
conquise était telle qu'ils avaient permis à ses évêques de tenir des conciles : ceux de
Séville en 782 et de Cordoue en 852 peuvent être cités comme exemples. Les nombreuses églises chrétiennes construites sous la domination arabe sont
également des preuves du respect avec lequel ils traitaient les cultes placés sous leur loi.
Beaucoup de chrétiens s'étaient convertis à l'islamisme, mais ils n'avaient que bien peu
d'intérêts à le faire, car les chrétiens vivant sous la domination arabe et nommés pour
cette raison Mozarabes étaient traités, de même du reste que les juifs, sur le même pied
que les musulmans, et pouvaient comme eux aspirer à toutes les charges de l'État.
L'Espagne arabe étant le seul pays de l'Europe où les juifs étaient protégés, ces derniers
avaient fini par y devenir très nombreux. À leur grande tolérance, les Arabes d'Espagne
joignaient des mœurs très chevaleresques. Voici comment s'exprime à cet égard un des
savants les plus compétents en cette matière : « Sous le point de vue moral, scientifique,
industriel, dit M. Sédillot, les Arabes étaient bien supérieurs aux chrétiens : leur
caractère, leurs mœurs avaient quelque chose de généreux, de dévoué, de charitable,
qu'on eût vainement cherché ailleurs… »
Les arabes en Sicile et en Italie.
Les musulmans resteront 2 siècles et demi en Sicile qui aura un rôle de trait d’union
dans la transmission de la civilisation arabe en occident. Les arabes ont exploité en
Sicile le sol aride de l’île pour en faire un magnifique jardin gorgé d’eau. Ils ont offert à
ce pays appauvri, ruiné, une nouvelle richesse en y exploitant des champs de coton et de
canne à sucre. Les poètes, chanteurs philosophes, médecins, mathématiciens y font
bientôt merveilles. Sous leur domination les chrétiens avaient conservé leurs lois, leurs
usages et le libre exercice de leur culte. Suivant le dominicain Corradin, prieur de
Sainte-Catherine de Palerme, les prêtres pouvaient sortir vêtus de leurs ornements
sacerdotaux pour porter le viatique aux malades.
L'abbé Maurocoli rapporte que dans les cérémonies publiques, à Messine, on voyait
figurer deux étendards : l'un appartenant aux musulmans représentait une tour noire sur
champ vert, l'autre appartenant aux chrétiens portait une croix d'or sur champ rouge.
Toutes les églises existant au moment de la conquête furent conservées ; mais,
contrairement à ce qui avait eu lieu en Espagne, il ne fut pas permis d'en construire de
nouvelles. Aussitôt qu'ils purent se considérer comme maîtres de la Sicile, les Arabes
les relevèrent bien vite de la décadence où elles étaient tombées.
L’arrivée des Normands :
Lors de la conquête définitive de la Sicile par les Normands, la civilisation des Arabes
étaient déjà très florissante.Les Normands sont éblouis par la splendeur de l’architecture
la qualité de l’érudition et de l’art. Réputés pour leurs barbaries, ils admirent la manière
de vivre des arabes et leur accordent une protection spéciale. « Nous étions des
occidentaux et nous sommes devenus de véritables orientaux. » Les édits étaient
fréquemment conçus en arabe, grec et latin. Les légendes des monnaies étaient moitié
arabes, moitié grecques ou latines : les unes portaient le signe du Christ, les autres celui
de Mahomet ; quelques-unes même réunissaient les deux symboles.Fréderic II aura un
grand role ,il est un vrai arabe dans l’ame. Par son intermediaire, l’architecture, la
musique ,la poésie, la sciences et la philosophie des arabes gagnent l’occident.
Invasion des Arabes en France (732 JC)
Après leur conquête de l'Espagne, les Arabes firent de fréquentes incursions en
France, mais rien n'indique qu'ils aient jamais songé à s'y établir sérieusement. Ainsi
qu'on l'a fait justement remarquer, le climat trop froid de ce pays ne pouvait guère les tenter
Mais plus attirés par les régions au climat méditerranéen, les arabes s'emparèrent-ils
sans peine de la plupart des villes du midi.
Après avoir conquis Narbonne dans le Languedoc, et avoir assiégé inutilement en
721 Toulouse, capitale de l'Aquitaine, ils prirent successivement Carcassonne, Nîmes,
Lyon, Mâcon, Autun, etc., et se répandirent dans toute la vallée du Rhône, dans le
Dauphiné et la Bourgogne. Toute la moitié de la France actuelle, depuis les bords de la
Loire jusqu'à la Franche-Comté, fut graduellement envahie par eux. Mais leur
intention n'était pas de se fixer définitivement dans le pays.
Les occidentaux ont exagéré la victoire de Charles Martel :
Le séjour des Arabes en France, plus de deux siècles après Charles Martel, nous prouve
que la victoire de ce dernier n'eut en aucune façon l'importance que lui attribuent
tous les historiens. Il a certes repoussé les musulmans mais ces derniers
demeurèrent dans le midi et le bassin du Rhône jusqu’à la fin du Xème siècle.
Selon les historiens, sans Charles Martel, la catastrophe était assurée « C'était le sort du
monde qui venait de se décider, écrit à propos de cette bataille, M. Henri Martin dans
son Histoire de France populaire. Si les Francs eussent été vaincus, la terre eût été à
Mahomet... Et alors l'avenir de l'Europe et du monde eût été perdu, car l'activité qui
pousse les hommes vers le progrès n'était pas dans le génie des musulmans. Leur génie
se résume dans l'idée qu'ils ont de Dieu. Le Dieu des musulmans qui, après avoir créé le
monde, se repose dans sa solitude et dans son immobilité, n'incite pas les hommes au
progrès. » Cela est complètement faux ! Supposons cependant que les chrétiens
n'eussent jamais réussi à repousser les Arabes ; Pour savoir ce qu'eût été le sort du nord
de l'Europe, il suffit de rechercher ce que fut celui de l'Espagne.
Or, comme sous l'influence des Arabes, l'Espagne jouissait d'une civilisation brillante,
alors que le reste de l'Europe était plongé dans la plus grossière barbarie, il est évident
qu'au point de vue de la civilisation de l'époque, les populations chrétiennes n'auraient
eu qu'à gagner à se ranger sous la bannière du prophète.
Adoucis dans leurs mœurs, les peuples de l'Occident eussent sans doute évité ainsi
les guerres de religion, la Saint-Barthélemy, l'inquisition, en un mot, toutes ces
calamités qui ont ensanglanté l'Europe pendant tant de siècles, et que les
musulmans n'ont jamais connues..Quand on considère la prospérité brillante que
firent régner les disciples du prophète dans des pays plongés avant eux dans la barbarie,
on peut certainement renverser entièrement la proposition qui précède, et dire que
l'activité qui entraîne les hommes vers le progrès n'a jamais été poussée chez aucune
race aussi loin que chez les Arabes. Les villes fréquentées par eux n'ayant été que des
points stratégiques destinés à appuyer leurs incursions, ils se sont très peu occupés de
civiliser le pays envahi, et, sous leur domination, il n'y eut en France aucun de ces
grands centres de civilisation analogues à ceux qui brillaient alors en Espagne et en orient
CONCLUSION :
Les musulmans ont remis en question la domination universelle de l’Eglise et la sauva
paradoxalement de l’effondrement car devant l’ennemie elle s’arma scientifiquement,
culturellement et militairement. Sans leurs conquêtes, des pays comme la Syrie,
l’Espagne, l’Egypte et bien d’autres seraient restées sous la tyrannie du clergé et leur
civilisation en décadence. L’Europe n’aurait pu connaître la renaissance obtenue à partir
de la civilisation arabe transmise directement par le biais de l’Espagne et de la Sicile.
Ayant l’image d’agressions, les conquêtes arabes furent libératrices, civilisatrices et
nobles. En Asie et en Afrique de l’ouest, L’Islam s’est propagé essentiellement de
manière pacifique de par le commerce maritime ainsi que par l’influence des confréries
soufies trop souvent minimisée ( Indonésie, Inde, Malaisie , Afrique noire)
Les mongoles bien après les premiers temps de la diaspora ont certes transgresser en
s’autorisant sous le nom de l’Islam des massacres (de musulmans et de non musulmans)
Mais ces agissements sont à des années lumières de l attitude generale des arabes lors des conquêtes.
Gustave lebon
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/ ... Le_Bon.jpg
Médecin et sociologue français, né à Nogent-le-Rotrou. Pionner et père de la
sociologie, il était partisan d'une interprétation des comportements collectifs par
une juxtaposition de psychologies individuelles (La Psycologie de foules, 1895 ;
Psycologie des temps nouveaux, 1920).
LA CIVILISATION DES ARABES (1884) : LIVRE 3
La rapidité prodigieuse avec laquelle l’Islam s'est répandu, l’ immensité de l’espace
conquis,la faiblesse des moyens mis en œuvre par rapport au résultat obtenu a toujours
étonné les historiens hostiles à cette religion. Ils n'ont cru pouvoir l'expliquer qu'en
disant que cette propagation était le résultat de la morale relâchée de Mahomet et de
l'emploi de la force ; mais il est facile de démontrer que ces explications n'ont pas le
plus léger fondement…..Les musulmans ont conquis des pays dont le peuple était sous
domination d’empereurs tyranniques.Ces peuples (Egypte,Espagne,Syrie…) attendaient
depuis des siècles les sauveurs qui les débarasseraient de ces conquérants qui les
maltraitaient et qui ont amené leur civilisation au plus bas de la décadence.Les
musulmans les ont vaincus et ont laissé ensuite au peuple une grande liberté en échange
d’un impot plus faible que les conquérants précédents .Ils ont surtout réhaussé le
patrimoine culturel de ces pays au plus lumineux degrès de connaissance!
En SYRIE ( 636 après JC)
Quels que soient les détails de la conquête de la Syrie, il est certain qu'après une série
de combats ,cette contrée fut entièrement soumise..Parmi les villes dont s'emparèrent
les Arabes, Jérusalem fut celle dont la prise eut le plus de retentissement. Après quatre
mois de siège, Sophronius dut capituler. Introduit dans la ville, Omar ,le 2 ème calife,
montra la plus grande tolérance envers ses habitants, leur laissa leur religion, leurs
usages et leurs biens, et ne leur imposa qu'un faible tribut. Les Arabes firent preuve de
la même tolérance envers toutes les villes de la Syrie ; aussi les habitants acceptèrent-
ils bientôt avec empressement leur domination. Ils finirent même, la plupart, par
renoncer au christianisme pour adopter la religion de leurs conquérants et apprendre
leur langue.Depuis cette époque, la Syrie a plusieurs fois changé de maîtres, mais la
religion et la langue des Arabes y sont aussi vivantes qu'aux premiers temps de leur
conquête.
La civilisation en syrie : Sous les Ommiades et les premiers Abassides, elle fut un des
pays où la civilisation atteignit le plus grand développement. Sous leur bienveillante
protection, les évêques grecs et latins jouissaient d'une tranquillité qu'ils n'avaient
jamais connue. Toutes les grandes villes de la Syrie : Jérusalem, Tyr, Sidon, Damas,
redevinrent bientôt florissantes ; l'industrie et l'agriculture, extrêmement prospères.
La civilisation s'éteignit entièrement que quand cette contrée tomba sous l'empire des
Turcs. La ruine fut alors absolue. La plupart des merveilles du luxe, des arts et de
l'industrie accumulées par les Arabes disparurent.
À BAGDAD (637 JC)
A une époque où le reste de l'Europe était plongé dans une noire barbarie, les deux
grandes cités où régnait l'islamisme,Cordoue et Bagdad, étaient des foyers de
civilisation éclairant le monde de leur lumineux éclat. Ce fut sous le règne d'Haroun-al-
Raschid, le célèbre héros des Mille et une nuits (786-809 de J.-C.), et sous celui de son
fils el Mamoun (813-833), que Bagdad atteignit le plus haut point de prospérité et
devint la plus importante des villes de l'Orient. Le nom d'Haroun était alors célèbre dans
les parties les plus reculées du monde connu. La Tartarie, l'Inde, la Chine envoyaient
des ambassadeurs à sa cour. Le puissant empereur Charlemagne, véritable souverain
d'Occident, qui régnait que sur des barbares, envoya des ambassadeurs pour s’instruire.
Le calife de Bagdad accueilla les ambassadeurs et leur donna de magnifiques présents.
L’un d’eux était une horloge qui marquait et sonnait les heures. Cet instrument excita au
plus haut degré l'admiration de Charlemagne. Personne, à sa cour, ne fut capable, du
reste, d'en comprendre le mécanisme. Les khalifes de Bagdad pouvaient considérer
leur cour comme la première du monde. Ce furent les Mongols qui mirent fin à la
dynastie des Abbassides. Mais ces barbares féroces, qui ravageaient tout autour d'eux,
devaient subir à leur tour la civilisation des arabes . Le Mongol Houlagou fut
tellement étonné des merveilles de cette civilisation si nouvelle pour lui, qu'il en devint
bientôt un protecteur. À l'école des Arabes, les Mongols se civilisent à leur tour ; ils
adoptent leur religion, leur civilisation, protègent leurs artistes, leurs savants ; et nous
les retrouverons bientôt, fondant dans l'Inde un puissant empire, dont on peut dire qu'il
fut arabe. Comment la force et l ‘épée pourrait avoir contraint les mongols ,vainqueur et
en position de force face aux arabes?
PERSE (642 JC)
Lorsque les Arabes arrivèrent en Perse et renversèrent la dynastie des Sassanides, ils se
trouvèrent en présence d'une civilisation très vieille, très puissante, et à laquelle ils
firent, notamment dans les arts, de nombreux emprunts.
La conquête de la Perse date, comme celle de la Syrie, des premiers temps de
l'islamisme. Ispahan était conquise en 645 sous le khalife Omar. L'influence des Arabes
sur les Perses nous est prouvée par le fait que ces derniers ont adopté leur religion et
leurs lois, et que leur langue sans être devenue d'un usage général, est cependant très
répandue en Perse et y joue un rôle analogue à celui du latin en Europe au moyen âge.
L’influence arabe fut très grande sur la religion, les connaissances scientifiques et la
langue, mais assez faible sur les mœurs et l'architecture.
En INDE (643 de J.-C.) .
Dès le début le VIIIème siècle, les musulmans occupent le Sind puis le Penjat .
L’Islam se propagera aussi de par le courant d’échanges commerciaux qui traversait
l’Iran du sud. Entre le port du golf arabo persique et la cote occidentale de l’inde, un
trafic se développe entre le proche et l’extreme orient jusqu’à l’indonésie et la Chine.
Au XIème siècle, Un puissant royaume musulman nait dans l’Inde du nord.
Mais au Xvème siècle, l’invasion des mongoles et Tamerlan fragilisent l’unité de la
domination musulmane.
Ces derniers effectuent des massacres (de musulmans et de non musulmans) à des
années lumières des valeurs islamiques. Les confréries soufie (spiritualité musulmane)
auront aussi un grand role dans l’essor de l’Islam en Inde. Meme certains chefs
militaires ou princes guerriers écoutent leurs injonctions. L’Islam gagnent le monde
malais (Indonesie (174 millions de musulmans en 1997) , Malaisie) et la Chine par le
commerce maritime dans l’Océan Indien (ainsi que par l’influence des soufis). Enfin, l’
Islam atteindra les philipines , les îles Ceylan sans aucune goutte de sang versée ainsi
que certaines terres d’Indochine
En EGYPTE ( 639_-642 de J. C ):
Rien n'est plus frappant que de voir ces descendants des antiques Égyptiens, qui avaient
résisté à l'influence, si puissante pourtant des Grecs et des Romains, adopter la
civilisation, la religion, la langue de leurs envahisseurs, au point de devenir
complètement Arabes. Les Grecs et les Romains conquirent l'Égypte, mais ils
renoncèrent eux-mêmes à lui imposer leur influence. Ils ne suffit pas de conquérir
par les armes il faut aussi savoir conquérir les cœurs! Les monuments, commencés par
les Égyptiens, prouvent combien l'ancienne civilisation resta vivante à travers les âges.
Lorsque le christianisme devint la religion officielle de Constantinople, l'empereur
Théodose fit abattre, en 389, tous les temples et statues des anciens dieux de l'Égypte, et
tout ce qui pouvait rappeler ces derniers. Ce fut un des plus tristes actes d'intolérance et
de vandalisme qu'ait connus l'histoire. L’Égypte professait une haine profonde pour ses
tristes maîtres, et devait recevoir comme libérateurs ceux qui l'arracheraient aux mains
des empereurs de Constantinople. C'est aux Arabes que fut réservé ce rôle.
Conquête de l'Égypte par les Arabes
Amrou, lieutenant du khalife Omar, pénétra en Égypte. Nous avons dit déjà combien sa
conduite envers la population envahie fut habile. Laissant aux Égyptiens leur religion,
leurs lois, leurs usages, leurs monastères, leurs evèques, ou leurs rabbins, il ne leur
demanda en échange de la paix et de la protection qu'il leur assurait, que le paiement
régulier d'un tribut annuel de 15 francs par tête , somme bien inférieur à l’impôt imposé
par les conquérants précédents. Ces conditions furent acceptées avec empressement. Il
n'y eut qu'une partie de la population composée de Grecs, Qui refusa de se soumettre
aux envahisseurs. Amrou se montra très indulgent pour les habitants de la grande cité ;
il leur épargna tout acte de violence et ne chercha qu'à se concilier leur affection, en
recevant toutes leurs réclamations Quant au prétendu incendie de la bibliothèque
d'Alexandrie, on peut se demander comment une pareille légende a pu être acceptée
pendant si longtemps par des écrivains sérieux. Elle a été trop bien réfutée à notre
époque, pour qu'il soit nécessaire d'y revenir. Rien n'a été plus facile que de prouver,
par des citations forts claires, que, des siècles avant les Arabes, les chrétiens avaient
détruit les livres païens d'Alexandrie avec autant de soin qu'ils avaient renversé les
statues, et que par conséquent il ne restait plus rien à brûler. De même qu'Omar à
Jérusalem, Amrou accorda à la religion chrétienne la plus bienveillante protection. Il
poussa la tolérance jusqu'à permettre aux chrétiens de bâtir des églises dans la ville
musulmane qu'il venait de fonder. « Ils sont equitables écrit au IXème siècle le
patriarche de Jérusalem à celui de constantinople, ne nous font aucun tord et ne se
livrent à aucun acte de violence envers nous. »
En Afrique septentrionale (Maghreb 647 JC)
L'Afrique septentrionale se composait d'une race particulière, les Berbères, qui avait
conservé, au moins en dehors des villes, la religion, sa langue et ses mœurs. L'histoire
de l'établissement des Arabes en Afrique est celle d'une lutte prolongée qu'ils eurent à
soutenir contre les Berbères. Les Berbères ne cessèrent de lutter contre eux, et, à
plusieurs reprises, arrivèrent à reconquérir leur indépendance. Les Visigoths d'Espagne
l'occupaient en partie quand les Arabes se présentèrent.…La résistance des berbères fut
si énergique, qu'il ne fallut pas aux Arabes moins de cinq campagnes d'une durée totale
de près d'un demi-siècle pour se rendre tout à fait maîtres du nord de ce continent. Les
résultats des invasions ne furent nullement civilisateurs, car les nomades de l'Arabie ont
toujours mené une vie demi sauvage incompatible avec toute culture sérieuse, et cette
vie nomade, ils la continuèrent en Afrique.
En Afrique noir (ouest), l’Islam s’est
propagé pacifiquement au XV ème siècle par le biais des confréries soufies.
L'energie spirituelles des soufis a eu une influence très importante dans la propagation
de l'Islam , notamment en Inde,mais de façons imperceptible extérieurement car
spirituelle et intériorisée.
En Espagne (711 JC)
Il ne fallut aux arabes que quelques mois pour conquérir presque entièrement l'Espagne
chrétienne plongée depuis des siècles dans une noire décadence. La première bataille fut
achevée avec une rapidité surprenante. Souffrant de son exploitation et de son
asservissement par les Romains et de la tyrannie du clergé,les habitants des plus grandes
villes s'empressaient d'ouvrir leurs portes aux sauveurs arabes. Des cités comme
Cordoue, Malaga, Grenade, Tolède, furent
conquises presque sans coup férir. Les
habitants de l'Espagne furent aussi bien traités que l'avaient été ceux de la Syrie et de
l'Égypte.
Les Arabes leur laissèrent leurs biens, leurs églises, leurs lois, le droit d'être jugés
par leurs juges, et leur imposèrent seulement un tribut annuel de quelques
provisions, plus un dinar d'or (15 fr.) pour chaque noble et un demi dinar pour chaque
serf .Ces conditions paraissant fort douces à la population, elle se soumit sans
résistance, et les Arabes n'eurent bientôt plus à lutter que contre l'aristocratie
propriétaire du sol. La lutte, au surplus, ne fut pas longue : en deux années, l'Espagne
fut entièrement soumise. Elle ne l'était pas pour toujours ; mais il fallut aux chrétiens
huit siècles de luttes pour la reprendre.. En 756, l’Espagne forma un royaume
indépendant, désigné sous le nom de khalifat de Cordoue, du nom de sa capitale .La
durée de l'empire des Arabes en Espagne fut d'environ huit siècles, c'est-à-dire à peu
près égale à celle de la puissance romaine. Son génie politique fut faible, mais son génie
civilisateur le plaça aux premiers rangs du monde .Mais dès 1499 les chrétiens
ouvrirent l'ère des persécutions envers les arabes qui devaient se terminer au bout d'un
siècle par leur expulsion. Sédillot et la plupart des auteurs estiment à trois millions le
nombre d’arabes tués en l'Espagne, depuis la conquête de Ferdinand jusqu'à
l'expulsion des Maures. Auprès de pareilles hécatombes, la Saint-Barthélemy n'est
qu'une échauffourée sans importance. Malheureusement pour l'Espagne, ces trois
millions de sujets constituaient l'aristocratie intellectuelle et industrielle de la nation.
L'Espagne, qui s'était trouvée pendant quelques temps détentrice de la plus grandiose
civilisation du vieux continent, tomba presque immédiatement au dernier degré de la
plus honteuse décadence. On ne pourrait trouver d'exemples plus concluants pour
montrer l'influence d'une race. Avant les Arabes, civilisation presque nulle ; avec les
Arabes, civilisation brillante, après les Arabes, décadence profonde. L'expérience
est complète.
La civilisation en Espagne :
Pendant trois siècles, Cordoue , surnommée « la perle de l’univers » fut
certainement la plus éclairée sur toutes les cités de l'ancien monde. Alors que la
quasi-totalité des villes d’occidents n’ont ni éclairage (considéré contre la volonté de
Dieu), ni hôpitaux, ni université, Cordoue au milieu du Xème siècle possédait 13000
maisons ,600 mosquée, 50 hôpitaux, 80 écoles publiques, 17 universités et 20
bibliothèques contenant des milliers de livres. Ce qui caractérisa surtout la civilisation
des Arabes en Espagne, pendant cette période, ce fut leur goût éclaire pour les arts, les
lettres et les sciences. Écoles, bibliothèques, laboratoires se fondent de tous côtés ; les
Grecs sont traduits ;Les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la
médecine sont cultivées avec succès.D'importantes découvertes furent réalisées dans ces
diverses sciences. L’industrie, le commerce, les aptitudes agricoles, furent aussi
développés. Comme l’Egypte, l’Espagne copie les manières de seigneur des arabes,
apprennent leurs langues, s’éblouissent de leur littérature, beaucoup se convertissentà
l’Islam convaincus par leur foi et leur politesse, dénué de moindre prosélytisme.
Les nobles manières de l’Islam:
Les Arabes réussirent en quelques siècles à placer l'Espagne à la tête de toutes les
nations de l'Europe. Ils essayèrent aussi d'apprendre aux peuples chrétiens, la plus
précieuse des qualités humaines : la tolérance. Leur douceur à l'égard de la population
conquise était telle qu'ils avaient permis à ses évêques de tenir des conciles : ceux de
Séville en 782 et de Cordoue en 852 peuvent être cités comme exemples. Les nombreuses églises chrétiennes construites sous la domination arabe sont
également des preuves du respect avec lequel ils traitaient les cultes placés sous leur loi.
Beaucoup de chrétiens s'étaient convertis à l'islamisme, mais ils n'avaient que bien peu
d'intérêts à le faire, car les chrétiens vivant sous la domination arabe et nommés pour
cette raison Mozarabes étaient traités, de même du reste que les juifs, sur le même pied
que les musulmans, et pouvaient comme eux aspirer à toutes les charges de l'État.
L'Espagne arabe étant le seul pays de l'Europe où les juifs étaient protégés, ces derniers
avaient fini par y devenir très nombreux. À leur grande tolérance, les Arabes d'Espagne
joignaient des mœurs très chevaleresques. Voici comment s'exprime à cet égard un des
savants les plus compétents en cette matière : « Sous le point de vue moral, scientifique,
industriel, dit M. Sédillot, les Arabes étaient bien supérieurs aux chrétiens : leur
caractère, leurs mœurs avaient quelque chose de généreux, de dévoué, de charitable,
qu'on eût vainement cherché ailleurs… »
Les arabes en Sicile et en Italie.
Les musulmans resteront 2 siècles et demi en Sicile qui aura un rôle de trait d’union
dans la transmission de la civilisation arabe en occident. Les arabes ont exploité en
Sicile le sol aride de l’île pour en faire un magnifique jardin gorgé d’eau. Ils ont offert à
ce pays appauvri, ruiné, une nouvelle richesse en y exploitant des champs de coton et de
canne à sucre. Les poètes, chanteurs philosophes, médecins, mathématiciens y font
bientôt merveilles. Sous leur domination les chrétiens avaient conservé leurs lois, leurs
usages et le libre exercice de leur culte. Suivant le dominicain Corradin, prieur de
Sainte-Catherine de Palerme, les prêtres pouvaient sortir vêtus de leurs ornements
sacerdotaux pour porter le viatique aux malades.
L'abbé Maurocoli rapporte que dans les cérémonies publiques, à Messine, on voyait
figurer deux étendards : l'un appartenant aux musulmans représentait une tour noire sur
champ vert, l'autre appartenant aux chrétiens portait une croix d'or sur champ rouge.
Toutes les églises existant au moment de la conquête furent conservées ; mais,
contrairement à ce qui avait eu lieu en Espagne, il ne fut pas permis d'en construire de
nouvelles. Aussitôt qu'ils purent se considérer comme maîtres de la Sicile, les Arabes
les relevèrent bien vite de la décadence où elles étaient tombées.
L’arrivée des Normands :
Lors de la conquête définitive de la Sicile par les Normands, la civilisation des Arabes
étaient déjà très florissante.Les Normands sont éblouis par la splendeur de l’architecture
la qualité de l’érudition et de l’art. Réputés pour leurs barbaries, ils admirent la manière
de vivre des arabes et leur accordent une protection spéciale. « Nous étions des
occidentaux et nous sommes devenus de véritables orientaux. » Les édits étaient
fréquemment conçus en arabe, grec et latin. Les légendes des monnaies étaient moitié
arabes, moitié grecques ou latines : les unes portaient le signe du Christ, les autres celui
de Mahomet ; quelques-unes même réunissaient les deux symboles.Fréderic II aura un
grand role ,il est un vrai arabe dans l’ame. Par son intermediaire, l’architecture, la
musique ,la poésie, la sciences et la philosophie des arabes gagnent l’occident.
Invasion des Arabes en France (732 JC)
Après leur conquête de l'Espagne, les Arabes firent de fréquentes incursions en
France, mais rien n'indique qu'ils aient jamais songé à s'y établir sérieusement. Ainsi
qu'on l'a fait justement remarquer, le climat trop froid de ce pays ne pouvait guère les tenter
Mais plus attirés par les régions au climat méditerranéen, les arabes s'emparèrent-ils
sans peine de la plupart des villes du midi.
Après avoir conquis Narbonne dans le Languedoc, et avoir assiégé inutilement en
721 Toulouse, capitale de l'Aquitaine, ils prirent successivement Carcassonne, Nîmes,
Lyon, Mâcon, Autun, etc., et se répandirent dans toute la vallée du Rhône, dans le
Dauphiné et la Bourgogne. Toute la moitié de la France actuelle, depuis les bords de la
Loire jusqu'à la Franche-Comté, fut graduellement envahie par eux. Mais leur
intention n'était pas de se fixer définitivement dans le pays.
Les occidentaux ont exagéré la victoire de Charles Martel :
Le séjour des Arabes en France, plus de deux siècles après Charles Martel, nous prouve
que la victoire de ce dernier n'eut en aucune façon l'importance que lui attribuent
tous les historiens. Il a certes repoussé les musulmans mais ces derniers
demeurèrent dans le midi et le bassin du Rhône jusqu’à la fin du Xème siècle.
Selon les historiens, sans Charles Martel, la catastrophe était assurée « C'était le sort du
monde qui venait de se décider, écrit à propos de cette bataille, M. Henri Martin dans
son Histoire de France populaire. Si les Francs eussent été vaincus, la terre eût été à
Mahomet... Et alors l'avenir de l'Europe et du monde eût été perdu, car l'activité qui
pousse les hommes vers le progrès n'était pas dans le génie des musulmans. Leur génie
se résume dans l'idée qu'ils ont de Dieu. Le Dieu des musulmans qui, après avoir créé le
monde, se repose dans sa solitude et dans son immobilité, n'incite pas les hommes au
progrès. » Cela est complètement faux ! Supposons cependant que les chrétiens
n'eussent jamais réussi à repousser les Arabes ; Pour savoir ce qu'eût été le sort du nord
de l'Europe, il suffit de rechercher ce que fut celui de l'Espagne.
Or, comme sous l'influence des Arabes, l'Espagne jouissait d'une civilisation brillante,
alors que le reste de l'Europe était plongé dans la plus grossière barbarie, il est évident
qu'au point de vue de la civilisation de l'époque, les populations chrétiennes n'auraient
eu qu'à gagner à se ranger sous la bannière du prophète.
Adoucis dans leurs mœurs, les peuples de l'Occident eussent sans doute évité ainsi
les guerres de religion, la Saint-Barthélemy, l'inquisition, en un mot, toutes ces
calamités qui ont ensanglanté l'Europe pendant tant de siècles, et que les
musulmans n'ont jamais connues..Quand on considère la prospérité brillante que
firent régner les disciples du prophète dans des pays plongés avant eux dans la barbarie,
on peut certainement renverser entièrement la proposition qui précède, et dire que
l'activité qui entraîne les hommes vers le progrès n'a jamais été poussée chez aucune
race aussi loin que chez les Arabes. Les villes fréquentées par eux n'ayant été que des
points stratégiques destinés à appuyer leurs incursions, ils se sont très peu occupés de
civiliser le pays envahi, et, sous leur domination, il n'y eut en France aucun de ces
grands centres de civilisation analogues à ceux qui brillaient alors en Espagne et en orient
CONCLUSION :
Les musulmans ont remis en question la domination universelle de l’Eglise et la sauva
paradoxalement de l’effondrement car devant l’ennemie elle s’arma scientifiquement,
culturellement et militairement. Sans leurs conquêtes, des pays comme la Syrie,
l’Espagne, l’Egypte et bien d’autres seraient restées sous la tyrannie du clergé et leur
civilisation en décadence. L’Europe n’aurait pu connaître la renaissance obtenue à partir
de la civilisation arabe transmise directement par le biais de l’Espagne et de la Sicile.
Ayant l’image d’agressions, les conquêtes arabes furent libératrices, civilisatrices et
nobles. En Asie et en Afrique de l’ouest, L’Islam s’est propagé essentiellement de
manière pacifique de par le commerce maritime ainsi que par l’influence des confréries
soufies trop souvent minimisée ( Indonésie, Inde, Malaisie , Afrique noire)
Les mongoles bien après les premiers temps de la diaspora ont certes transgresser en
s’autorisant sous le nom de l’Islam des massacres (de musulmans et de non musulmans)
Mais ces agissements sont à des années lumières de l attitude generale des arabes lors des conquêtes.