Sourate 7 : Al-Araf
Posté : 01 mars05, 05:34
Sourate 7 : Al-Araf
Cette sourate de la période mecquoise tire son nom "Al-araf" de l'espace qui sépare le Paradis de l'Enfer, une sorte de purgatoire pour les âmes.
v. 1 :
Le Coran, livre descendu du ciel.
v. 3 :
« Que de cités Nous avons détruites! Notre rigueur les atteignit au cours du repos nocturne ou durant leur sieste. »
Evocation des cités détruites par Yahvé dans la Torah. Remarquez toujours l'emploi du « Nous » à propos d'Allah censé être unique, preuve que le monothéisme de Mahomet n'était pas si évident dans son esprit.
v. 7-8 :
Evocation du mizan, ou plateau sur lequel les âmes des morts seront pesées : « [...] et tous ceux dont les plateaux seront lourds seront heureux. ».
Le concept du mizan se retrouve au (s.21, v.47). Cette croyance eschatologique est d'origine zoroastrienne, preuve des multiples influences étrangères que subirent les dogmes islamiques. Remarquez que "la lourdeur" est associée au Bien, c'est-à-dire plutôt l'inverse des croyances eschatologiques chrétiennes...
v. 10-17 :
Origine de Satan (ou "Iblis") : « Nous vous avons créés, puis Nous vous avons donné une forme, ensuite Nous avons dit aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam. » Ils se prosternèrent, à l’exception d’Iblis qui ne fut point de ceux qui se prosternèrent. [Allah] dit : « Qu'est-ce qui t’empêche de te prosterner quand Je te l’ai commandé ? Il répondit : « Je suis meilleur que lui : Tu m’as créé de feu, alors que Tu l’as créé d'argile. » [Allah] dit : « Descends d’ici, Tu n’as pas à t’enfler d’orgueil ici. Sors, te voilà parmi les méprisés. » « Accorde-moi un délai, dit [Satan] jusqu’au jour où ils seront ressuscités. » [Allah] dit : « Tu es de ceux à qui délai est accordé. » « Puisque Tu m’as mis en erreur, dit [Satan], je m’assoirai pour eux sur Ton droit chemin, puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants. » « Sors de là, dit [Allah], banni et rejeté. Quiconque te suit parmi eux... de vous tous, J’emplirai l'Enfer. » »
Ce passage est extrêmement intéressant à plusieurs titres. Tout d'abord, il rappelle l'origine de l'Homme selon l'Islam, à savoir que tout Homme descendrait d'Adam et que ce dernier aurait été créé à partir d'un peu d'argile des mains d'Allah. Naturellement cette légende directement issue de la Genèse est en contradiction flagrante avec les récentes découvertes scientifiques ainsi que la Théorie de l'Evolution, preuve que le Coran est loin d'être infaillible, et donc qu'Allah n'est pas Dieu (voir commentaire de [s.2, v.28-29]).
Mais le plus intéressant réside naturellement dans cette description de la naissance du diable, ici appelé « Iblis ». Ce passage est inspiré du récit biblique de Job (ch.2), et son rappel à d'autres endroits du Coran (s.2, v.32) contribue à la la grande confusion structurelle du livre sacré des musulmans. Or nous voyons ici Satan refuser de se prosterner devant Adam, ce qui est excusable dans le sens où Adam n'est pas Dieu, et que la prosternation est signe de soumission à un être divin. Bien sûr l'explication d'Iblis dénote un orgueil déplacé. Mais au lieu de chercher à le convaincre patiemment de son erreur, tel un Père Céleste pardonnant à ses enfants leur effronterie (Iblis est aussi Sa créature), Allah réagit violemment en le condamnant à la déchéance. Remarquez l'emploi de la formule « te voilà parmi les méprisés », ce qui étonnant de la part d'Allah dont tous les objets de Sa Création devraient susciter l'admiration, et non le mépris. Rendu amer par cette exclusion brutale, Satan menace assez logiquement de se venger sur l'origine de sa déchéance, Adam et sa descendance. Allah ne fait rien pour l'en empêcher, ce qui contredit encore une fois son amour illimité pour les Hommes. Bien au contraire, il promet l'enfer à ceux qui seront vaincu par les assauts de Satan, triste spectacle d'indifférence divine qui concorde toutefois pleinement avec le principe de prédestination que chérissent les musulmans.
v. 18-24 :
Rappel biblique de l'arbre défendu puis de la chute d'Adam : Satan tente Adam et prétend que s’ils mangent - lui et « son épouse » - aux fruits de l’arbre défendu, ils acquéraient « l'immortalité » . Adam et son épouse faillissent. Ignorant leur appel à la clémence, Dieu les chasse du Paradis.
Comme dans le récit biblique de la Genèse, l'arbre défendu symbolise la connaissance. Adam réalise sa nudité (c'est-à- dire sa faiblesse) après avoir cherché à s'investir de l'immortalité sous la conduite de Satan. Remarquez le rôle effacé d'Eve, qui n'est même pas explicitement nommée dans la version coranique. Contrairement à la version biblique, elle n'apparaît que comme l'épouse d'Adam. Enfin, bien que ce récit de la genèse détient une sagesse très profonde, l'Islam n'apporte rien de fondamentalement nouveau par rapport au judaïsme concernant l'origine du Mal.
v. 21 :
Pour dissimuler leur nudité, Adam et Eve cousent sur eux « des feuilles du jardin ».
v. 23 :
Allah dit à Adam et Eve « Descendez [du paradis] ! Vous serez ennemis l'un de l'autre... ».
Serait-ce là l'origine du machisme musulman ?
v. 25 :
Allah envoie des vêtements à Adam et Eve descendus sur Terre pour qu'ils couvrent leur nudité. Mais « le vêtement de la piété est le meilleur ».
La vérité du coeur est donc supérieure à l'apparence vestimentaire. Cet éclair de sagesse n'est malheureusement pas suivi par les islamistes qui s'arqueboutent sur l'obligation du voile islamique pour les femmes.
v. 26 :
« Oh fils d'Adam ! Que Satan ne vous séduise pas, comme il a fait sortir vos pères du Paradis, leur ayant enlevé leurs vêtements, et leur ayant fait voir leur nudité [...] ».
Ce passage où Satan aurait enlevé les vêtements d'Adam et Eve contredit totalement le verset précédent 21 où Adam et Eve n'auraient jamais porté de vêtements avant la tentation... Il contredit également la version biblique (Genèse, ch.3, v.7) qui, une fois de plus, présente plus de rigueur et de cohérence que le Coran. Remarquez l'absence totale de la gente féminine dans ce verset.
« [...] Nous avons fait les démons patrons de ceux qui ne croient pas ».
En Islam, il n'existe donc aucun espoir pour les incroyants. De plus, c'est Allah lui-même qui donne aux incroyants les démons comme patrons, preuve qu'Allah ne veut pas accorder le salut aux infidèles. Cette vision pessimiste et cruelle concorde avec la doctrine de la prédestination.
v. 32 :
« Chaque nation a une époque fixée d'avance [...] ».
Doctrine de la prédestination.
v. 35 :
« Quel pire injuste, que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui traite de mensonges Ses signes ? Ceux-là auront la part qui leur a été prescrite, jusqu’au moment où Nos Envoyés [Nos Anges] viennent à eux pour leur enlever l’âme... ».
Nouvel exemple de terrorisme intellectuel qui consiste à promettre l'enfer aux incrédules. Dans ces conditions, on comprend que seules les âmes courageuses (ou non superstitieuses) osent critiquer l'Islam.
v. 36 :
Evocation des « génies » (ou djinns).
Illustration de la superstition de Mahomet (ou d'Allah selon les musulmans) qui croit sincèrement en l'existence des djinns, ces sortes de lutins du paganisme arabe.
Le châtiment du feu pour les incroyants. Allah aggrave le supplice en donnant « à chacun le double ».
Nous sommes loin d'un Dieu d'amour.
v. 38 :
« Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s’en écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront au Paradis que quand le chameau pénètre dans le chas de l'aiguille. Ainsi rétribuons-Nous les criminels. »
Piètre récupération de la célèbre phrase de Jésus où ce dernier affirme qu'il est « plus difficile à un riche d'entrer au Royaume des Cieux qu'à un chameau de passer par le trou d'une aiguille ». En effet, dans la bouche du Christ, cette formule n'est pas étrangère à une certaine forme d'humour, tandis que Mahomet ne rit guère à propos des infidèles.
v. 39 :
Description de l'enfer : « [...] nous chargerons au-dessus d'eux une couverture... »
Probablement pour augmenter la chaleur.
v. 41 :
« Nous arracherons ce qu'il y a de mauvais dans leurs coeurs... »
Ce passage ambiguë semble accréditer la thèse d'une guérison pour les damnés. Cette noble idée semble pourtant contredite par le reste du Coran.
v. 44 :
Evocation de l'A-araf, séjour entre Paradis et Enfer.
v. 48 :
Allah interdit aux habitants du Paradis de « répandre un peu d'eau » sur les damnés pour soulager leurs souffrances.
Ce passage suggère que la compassion humaine (des bienheureux) peut être supérieure à la compassion d'Allah. Une fois de plus, la miséricorde d'Allah est décrite comme très limitée.
v. 50 :
Evocation du Coran descendu du Ciel.
v. 52 :
« C’est Allah, qui a créé les cieux et la terre en six jours... »
Ce passage prouve une nouvelle fois qu'Allah n'est pas Dieu. En effet, la science moderne démontre clairement que ni la Terre, ni les cieux n'ont été créés en six jours. Bien au contraire, plusieurs milliards d'années furent nécessaires pour arriver à la configuration actuelle du ciel, et plusieurs milliers d'années furent indispensables pour former la Terre à partir d'un disque d'accrétion autour du Soleil. D'ailleurs le ciel et la Terre furent engendrés à deux moments distincts : le premier depuis le Big Bang, le second 10 milliards d'années plus tard.
N'en déplaise aux fondamentalistes bornés, ce verset d'origine biblique est donc parfaitement mensonger. Ce qui entraîne du même coup la faillibilité intrinsèque du Coran. Mais pour les musulmans, le Coran est lui-même parole d'Allah. Or si Allah raconte des faussetés scientifiques sur l'origine du monde, comment donc pourrait-il être Dieu ?
« [...] Allah couvre la nuit avec le jour. Il poursuit [la nuit] sans cesse. Le Soleil, la Lune et les étoiles sont soumis à Ses ordres. Ne sont-elles pas à Lui, la création et la parole qui commande ? Béni soit Allah, le Seigneur des mondes ! »
Ces approximations pseudo-scientifiques doivent être combattues. En effet, ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles ne sont soumis aux ordres d'une quelconque divinité. Seule la Loi de la Gravitation Universelle énoncée par Newton suffit pour expliquer la rotation des astres. Les astres ne changent nullement de direction ou de comportement à cause d'un prétendu "ordre" divin. Depuis leurs naissances, les astres n'obeïssent qu'aux lois physiques que Mahomet ignorait bien évidemment.
v. 55 :
« [...] c’est Lui [Allah] qui envoie les vents comme une annonce de Sa Miséricorde...»
Selon l'Islam, le régime des vents n'obéit donc pas aux seules lois de la Science.
En faisant tomber la pluie, Allah fait également « sortir de leurs tombes les morts ».
Curieuse idée. Probablement les restes d'anciennes croyances chamaniques.
v. 56 :
« Le bon pays produit en abondance sa végétation avec la permission de son Seigneur [...] C'est ainsi que nous interprétons Nos Signes. »
Les conditions climatiques seraient dues à la volonté d'Allah, et non à des causes naturelles. Nous sommes bien loin d'une quelconque "modernité scientifique" du Coran.
v. 57-62 :
Evocation de Noé.
L'islam reprend le vieux mythe biblique du Déluge bien que la Science moderne exclut catoriquement sa véracité historique (voir commentaire de [s.3, v.30]). Rappelons que le mythe du Déluge préexistait au judaïsme dans de nombreux contes babyloniens.
v. 73-102 :
Evocation biblique des cités détruites par Dieu pour leur incroyance. Evocation de Lot.
Le nom d'Allah remplace le nom de Yavhé dans ce récit biblique. Pour l'Islam, le Yavhé des Juifs et l'Allah des musulmans sont donc bien les mêmes.
v. 103-122 :
Reprise du récit biblique où l’on voit Moïse et Aaron donner un signe à Pharaon : Aaron jete son bâton aux pieds du Roi avant qu’il ne se change en serpent. Pharaon fait venir des magiciens qui changent également leurs bâtons en serpents, mais le bâton d’Aaron les dévore.
Bien que ce passage soit conforme au récit biblique de l'Exode 7, il prouve que l'Islam (tout comme le judaïsme d'ailleurs) accorde crédit aux pouvoirs surnaturels des soit-disants magiciens égyptiens, ce qui jette un doute sur les croyances supersticieuses de Mahomet.
v. 121 :
Pharaon s’adressant à ses magiciens égyptiens : « Je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis, je vous crucifierai tous ».
Anachronisme évident : l'amputation de la main et de la jambe est un supplice réservé aux voleurs dans le monde arabo-musulman du VIIième siècle, tandis que la crucifixion est d'origine romaine.
v. 124 :
Evocation du massacre biblique des enfants mâles d'Israël par les Egyptiens.
v. 130 :
Evocation biblique des plaies d'Egypte envoyées par Yahvé : « Nous avons alors envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang, comme signes explicites... »
Le Coran en cite seulement cinq au lieu de dix dans l'Exode. De même dans la version biblique, ces plaies sont envoyées pour punir Pharaon de ne pas laisser partir le peuple juif tandis que la version islamique retient l'explication plus générale de l'incroyance des égyptiens.
v. 132 :
« Nous avons tiré vengeance [des Egyptiens] et nous les avons noyés dans la mer parce qu'ils avaient traité de mensonges nos signes et qu'ils n'y avaient pas prêté attention ».
Cette allusion biblique à l'engloutissement de Pharaon et de son armée dans la Mer Rouge demeure très rapide. Pour un non-initié du livre de l'Exode, elle est complètement incompréhensible. Ce détail pourrait accréditer la thèse selon laquelle le Coran ne fut, à l'origine, qu'un simple recueil de commentaires portant sur la Torah. Notez que l'explication donnée à l'engloutissement des Egyptiens (leur incroyance) s'éloigne sensiblement de l'original bilbique oùYahvé cherche surtout à préserver le Peuple Elu d'une mort certaine. Une fois de plus, le Coran brille par ses approximations et son manque de rigueur.
v. 133 :
« Nous avons donné en héritage au peuple qui était faible les régions orientales de la Terre et ses régions occidentales [...] ».
Il semble que Mahomet reprend pour le compte du peuple arabe l'ancienne croyance juive selon laquelle la Palestine (et l'Arabie) seraient au centre du Monde. L'allusion à la "faiblesse" supposée des peuples habitant l'occident et l'orient (dont les Européens, les Indiens ou les Chinois) relève autant d'un ethnocentrisme ignorant que d'un racisme décomplexé.
v. 134 :
« Et avec les fils d'Israël, Nous avons traversé la mer, et ils arrivèrent chez un peuple attaché à ses idoles. Alors [les fils d'Israël] dirent : ô Moïse, faisons un Dieu comme leurs dieux [...] ».
Allusion à l'épisode du Veau d'or (Exode ch.32), après la traversée de la Mer Rouge. Le "peuple attaché à ses idoles" pourrait être le peuple des Cananéens, ces anciens habitants de la Palestine avant la conquête juive. Comme précédemment, un non-juif serait complètement perdu sans connaissances bibliques préalables.
v. 138 :
« Nous fixâmes pour Moïse [...] quarante nuits... »
Différence avec l'Ancien Testament où le peuple juif serait plutôt resté quarantes années (et non quarante nuits) dans le désert. ???
v. 139-145 :
Yahvé remet ses Tables de la Loi à Moïse sur la montagne.
La version coranique est très rapide.
v. 146-152 :
Episode du Veau d'or.
A peu près conforme au récit biblique.
v. 155 :
« [Allah] dit : ma punition, je la ferai tomber sur qui je voudrai... »
L'arbitraire d'Allah est ici suggérée.
v. 156 :
« Et qui suivent l'Apôtre, le Prophète illettré, qu'ils trouveront [...] ce qui est raisonnable... »
Le texte coranique accole lui-même le surnom de "Prophète illettré" à Mahomet. Ce qui en dit long sur l'érudition et la sagesse réelles de Mahomet...
v. 158 :
Nouvelle allusion au « Prophète illettré » Mahomet.
v. 160 :
Les douze tribus d'Israël. Moïse frappant le rocher. La manne et les cailles descendues du ciel.
v. 166 :
« Et lorsqu'ils se rebellèrent [...], Nous leur dîmes : devenez des singes ignobles !... »
Ce passage est objectivement grotesque.
v. 168 :
Allusion probable aux Juifs qui auraient falsifier l'héritage du Livre (les Saintes Ecritures).
v. 171 :
« Souvenez-vous qu'Allah tira un jour des reins des fils d'Adam tous leurs descendants... ».
Le Coran contredit la science moderne à propos de l'origine de l'Homme.
Allah demande un serment aux Hommes avant leur naissance.
Ce verset fixe la doctrine coranique selon laquelle les pêcheurs seraient coupables au moment du Jugement Dernier parce qu'ils auraient en fait violé leur serment de fidélité à Allah, ce serment prononcé par tous les Hommes avant leur naissance. Impliquant la notion de libre arbitre, cette idée intéressante contredit néanmoins la doctrine de la prédestination énoncée ailleurs.
v. 189 :
« C'est Lui qui vous a créé d'un seul individu... »
Allusion à Adam, père de tous les Hommes.
v. 198 :
« [...] évite les ignorants. »
L'Islam appelle le croyant à éviter la fréquentation des ignorants (c'est-à-dire des incroyants). Cette attitude de repli communautaire tranche avec la morale chrétienne puisque Jésus lui-même fréquenta les pêcheurs (ainsi les collecteurs d'impôts mal considérés à son époque) pour les ramener sur le droit chemin.
Cette sourate de la période mecquoise tire son nom "Al-araf" de l'espace qui sépare le Paradis de l'Enfer, une sorte de purgatoire pour les âmes.
v. 1 :
Le Coran, livre descendu du ciel.
v. 3 :
« Que de cités Nous avons détruites! Notre rigueur les atteignit au cours du repos nocturne ou durant leur sieste. »
Evocation des cités détruites par Yahvé dans la Torah. Remarquez toujours l'emploi du « Nous » à propos d'Allah censé être unique, preuve que le monothéisme de Mahomet n'était pas si évident dans son esprit.
v. 7-8 :
Evocation du mizan, ou plateau sur lequel les âmes des morts seront pesées : « [...] et tous ceux dont les plateaux seront lourds seront heureux. ».
Le concept du mizan se retrouve au (s.21, v.47). Cette croyance eschatologique est d'origine zoroastrienne, preuve des multiples influences étrangères que subirent les dogmes islamiques. Remarquez que "la lourdeur" est associée au Bien, c'est-à-dire plutôt l'inverse des croyances eschatologiques chrétiennes...
v. 10-17 :
Origine de Satan (ou "Iblis") : « Nous vous avons créés, puis Nous vous avons donné une forme, ensuite Nous avons dit aux Anges : « Prosternez-vous devant Adam. » Ils se prosternèrent, à l’exception d’Iblis qui ne fut point de ceux qui se prosternèrent. [Allah] dit : « Qu'est-ce qui t’empêche de te prosterner quand Je te l’ai commandé ? Il répondit : « Je suis meilleur que lui : Tu m’as créé de feu, alors que Tu l’as créé d'argile. » [Allah] dit : « Descends d’ici, Tu n’as pas à t’enfler d’orgueil ici. Sors, te voilà parmi les méprisés. » « Accorde-moi un délai, dit [Satan] jusqu’au jour où ils seront ressuscités. » [Allah] dit : « Tu es de ceux à qui délai est accordé. » « Puisque Tu m’as mis en erreur, dit [Satan], je m’assoirai pour eux sur Ton droit chemin, puis je les assaillirai de devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants. » « Sors de là, dit [Allah], banni et rejeté. Quiconque te suit parmi eux... de vous tous, J’emplirai l'Enfer. » »
Ce passage est extrêmement intéressant à plusieurs titres. Tout d'abord, il rappelle l'origine de l'Homme selon l'Islam, à savoir que tout Homme descendrait d'Adam et que ce dernier aurait été créé à partir d'un peu d'argile des mains d'Allah. Naturellement cette légende directement issue de la Genèse est en contradiction flagrante avec les récentes découvertes scientifiques ainsi que la Théorie de l'Evolution, preuve que le Coran est loin d'être infaillible, et donc qu'Allah n'est pas Dieu (voir commentaire de [s.2, v.28-29]).
Mais le plus intéressant réside naturellement dans cette description de la naissance du diable, ici appelé « Iblis ». Ce passage est inspiré du récit biblique de Job (ch.2), et son rappel à d'autres endroits du Coran (s.2, v.32) contribue à la la grande confusion structurelle du livre sacré des musulmans. Or nous voyons ici Satan refuser de se prosterner devant Adam, ce qui est excusable dans le sens où Adam n'est pas Dieu, et que la prosternation est signe de soumission à un être divin. Bien sûr l'explication d'Iblis dénote un orgueil déplacé. Mais au lieu de chercher à le convaincre patiemment de son erreur, tel un Père Céleste pardonnant à ses enfants leur effronterie (Iblis est aussi Sa créature), Allah réagit violemment en le condamnant à la déchéance. Remarquez l'emploi de la formule « te voilà parmi les méprisés », ce qui étonnant de la part d'Allah dont tous les objets de Sa Création devraient susciter l'admiration, et non le mépris. Rendu amer par cette exclusion brutale, Satan menace assez logiquement de se venger sur l'origine de sa déchéance, Adam et sa descendance. Allah ne fait rien pour l'en empêcher, ce qui contredit encore une fois son amour illimité pour les Hommes. Bien au contraire, il promet l'enfer à ceux qui seront vaincu par les assauts de Satan, triste spectacle d'indifférence divine qui concorde toutefois pleinement avec le principe de prédestination que chérissent les musulmans.
v. 18-24 :
Rappel biblique de l'arbre défendu puis de la chute d'Adam : Satan tente Adam et prétend que s’ils mangent - lui et « son épouse » - aux fruits de l’arbre défendu, ils acquéraient « l'immortalité » . Adam et son épouse faillissent. Ignorant leur appel à la clémence, Dieu les chasse du Paradis.
Comme dans le récit biblique de la Genèse, l'arbre défendu symbolise la connaissance. Adam réalise sa nudité (c'est-à- dire sa faiblesse) après avoir cherché à s'investir de l'immortalité sous la conduite de Satan. Remarquez le rôle effacé d'Eve, qui n'est même pas explicitement nommée dans la version coranique. Contrairement à la version biblique, elle n'apparaît que comme l'épouse d'Adam. Enfin, bien que ce récit de la genèse détient une sagesse très profonde, l'Islam n'apporte rien de fondamentalement nouveau par rapport au judaïsme concernant l'origine du Mal.
v. 21 :
Pour dissimuler leur nudité, Adam et Eve cousent sur eux « des feuilles du jardin ».
v. 23 :
Allah dit à Adam et Eve « Descendez [du paradis] ! Vous serez ennemis l'un de l'autre... ».
Serait-ce là l'origine du machisme musulman ?
v. 25 :
Allah envoie des vêtements à Adam et Eve descendus sur Terre pour qu'ils couvrent leur nudité. Mais « le vêtement de la piété est le meilleur ».
La vérité du coeur est donc supérieure à l'apparence vestimentaire. Cet éclair de sagesse n'est malheureusement pas suivi par les islamistes qui s'arqueboutent sur l'obligation du voile islamique pour les femmes.
v. 26 :
« Oh fils d'Adam ! Que Satan ne vous séduise pas, comme il a fait sortir vos pères du Paradis, leur ayant enlevé leurs vêtements, et leur ayant fait voir leur nudité [...] ».
Ce passage où Satan aurait enlevé les vêtements d'Adam et Eve contredit totalement le verset précédent 21 où Adam et Eve n'auraient jamais porté de vêtements avant la tentation... Il contredit également la version biblique (Genèse, ch.3, v.7) qui, une fois de plus, présente plus de rigueur et de cohérence que le Coran. Remarquez l'absence totale de la gente féminine dans ce verset.
« [...] Nous avons fait les démons patrons de ceux qui ne croient pas ».
En Islam, il n'existe donc aucun espoir pour les incroyants. De plus, c'est Allah lui-même qui donne aux incroyants les démons comme patrons, preuve qu'Allah ne veut pas accorder le salut aux infidèles. Cette vision pessimiste et cruelle concorde avec la doctrine de la prédestination.
v. 32 :
« Chaque nation a une époque fixée d'avance [...] ».
Doctrine de la prédestination.
v. 35 :
« Quel pire injuste, que celui qui invente un mensonge contre Allah, ou qui traite de mensonges Ses signes ? Ceux-là auront la part qui leur a été prescrite, jusqu’au moment où Nos Envoyés [Nos Anges] viennent à eux pour leur enlever l’âme... ».
Nouvel exemple de terrorisme intellectuel qui consiste à promettre l'enfer aux incrédules. Dans ces conditions, on comprend que seules les âmes courageuses (ou non superstitieuses) osent critiquer l'Islam.
v. 36 :
Evocation des « génies » (ou djinns).
Illustration de la superstition de Mahomet (ou d'Allah selon les musulmans) qui croit sincèrement en l'existence des djinns, ces sortes de lutins du paganisme arabe.
Le châtiment du feu pour les incroyants. Allah aggrave le supplice en donnant « à chacun le double ».
Nous sommes loin d'un Dieu d'amour.
v. 38 :
« Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s’en écartent par orgueil, les portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront au Paradis que quand le chameau pénètre dans le chas de l'aiguille. Ainsi rétribuons-Nous les criminels. »
Piètre récupération de la célèbre phrase de Jésus où ce dernier affirme qu'il est « plus difficile à un riche d'entrer au Royaume des Cieux qu'à un chameau de passer par le trou d'une aiguille ». En effet, dans la bouche du Christ, cette formule n'est pas étrangère à une certaine forme d'humour, tandis que Mahomet ne rit guère à propos des infidèles.
v. 39 :
Description de l'enfer : « [...] nous chargerons au-dessus d'eux une couverture... »
Probablement pour augmenter la chaleur.
v. 41 :
« Nous arracherons ce qu'il y a de mauvais dans leurs coeurs... »
Ce passage ambiguë semble accréditer la thèse d'une guérison pour les damnés. Cette noble idée semble pourtant contredite par le reste du Coran.
v. 44 :
Evocation de l'A-araf, séjour entre Paradis et Enfer.
v. 48 :
Allah interdit aux habitants du Paradis de « répandre un peu d'eau » sur les damnés pour soulager leurs souffrances.
Ce passage suggère que la compassion humaine (des bienheureux) peut être supérieure à la compassion d'Allah. Une fois de plus, la miséricorde d'Allah est décrite comme très limitée.
v. 50 :
Evocation du Coran descendu du Ciel.
v. 52 :
« C’est Allah, qui a créé les cieux et la terre en six jours... »
Ce passage prouve une nouvelle fois qu'Allah n'est pas Dieu. En effet, la science moderne démontre clairement que ni la Terre, ni les cieux n'ont été créés en six jours. Bien au contraire, plusieurs milliards d'années furent nécessaires pour arriver à la configuration actuelle du ciel, et plusieurs milliers d'années furent indispensables pour former la Terre à partir d'un disque d'accrétion autour du Soleil. D'ailleurs le ciel et la Terre furent engendrés à deux moments distincts : le premier depuis le Big Bang, le second 10 milliards d'années plus tard.
N'en déplaise aux fondamentalistes bornés, ce verset d'origine biblique est donc parfaitement mensonger. Ce qui entraîne du même coup la faillibilité intrinsèque du Coran. Mais pour les musulmans, le Coran est lui-même parole d'Allah. Or si Allah raconte des faussetés scientifiques sur l'origine du monde, comment donc pourrait-il être Dieu ?
« [...] Allah couvre la nuit avec le jour. Il poursuit [la nuit] sans cesse. Le Soleil, la Lune et les étoiles sont soumis à Ses ordres. Ne sont-elles pas à Lui, la création et la parole qui commande ? Béni soit Allah, le Seigneur des mondes ! »
Ces approximations pseudo-scientifiques doivent être combattues. En effet, ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles ne sont soumis aux ordres d'une quelconque divinité. Seule la Loi de la Gravitation Universelle énoncée par Newton suffit pour expliquer la rotation des astres. Les astres ne changent nullement de direction ou de comportement à cause d'un prétendu "ordre" divin. Depuis leurs naissances, les astres n'obeïssent qu'aux lois physiques que Mahomet ignorait bien évidemment.
v. 55 :
« [...] c’est Lui [Allah] qui envoie les vents comme une annonce de Sa Miséricorde...»
Selon l'Islam, le régime des vents n'obéit donc pas aux seules lois de la Science.
En faisant tomber la pluie, Allah fait également « sortir de leurs tombes les morts ».
Curieuse idée. Probablement les restes d'anciennes croyances chamaniques.
v. 56 :
« Le bon pays produit en abondance sa végétation avec la permission de son Seigneur [...] C'est ainsi que nous interprétons Nos Signes. »
Les conditions climatiques seraient dues à la volonté d'Allah, et non à des causes naturelles. Nous sommes bien loin d'une quelconque "modernité scientifique" du Coran.
v. 57-62 :
Evocation de Noé.
L'islam reprend le vieux mythe biblique du Déluge bien que la Science moderne exclut catoriquement sa véracité historique (voir commentaire de [s.3, v.30]). Rappelons que le mythe du Déluge préexistait au judaïsme dans de nombreux contes babyloniens.
v. 73-102 :
Evocation biblique des cités détruites par Dieu pour leur incroyance. Evocation de Lot.
Le nom d'Allah remplace le nom de Yavhé dans ce récit biblique. Pour l'Islam, le Yavhé des Juifs et l'Allah des musulmans sont donc bien les mêmes.
v. 103-122 :
Reprise du récit biblique où l’on voit Moïse et Aaron donner un signe à Pharaon : Aaron jete son bâton aux pieds du Roi avant qu’il ne se change en serpent. Pharaon fait venir des magiciens qui changent également leurs bâtons en serpents, mais le bâton d’Aaron les dévore.
Bien que ce passage soit conforme au récit biblique de l'Exode 7, il prouve que l'Islam (tout comme le judaïsme d'ailleurs) accorde crédit aux pouvoirs surnaturels des soit-disants magiciens égyptiens, ce qui jette un doute sur les croyances supersticieuses de Mahomet.
v. 121 :
Pharaon s’adressant à ses magiciens égyptiens : « Je vais vous couper la main et la jambe opposées, et puis, je vous crucifierai tous ».
Anachronisme évident : l'amputation de la main et de la jambe est un supplice réservé aux voleurs dans le monde arabo-musulman du VIIième siècle, tandis que la crucifixion est d'origine romaine.
v. 124 :
Evocation du massacre biblique des enfants mâles d'Israël par les Egyptiens.
v. 130 :
Evocation biblique des plaies d'Egypte envoyées par Yahvé : « Nous avons alors envoyé sur eux l’inondation, les sauterelles, les poux, les grenouilles et le sang, comme signes explicites... »
Le Coran en cite seulement cinq au lieu de dix dans l'Exode. De même dans la version biblique, ces plaies sont envoyées pour punir Pharaon de ne pas laisser partir le peuple juif tandis que la version islamique retient l'explication plus générale de l'incroyance des égyptiens.
v. 132 :
« Nous avons tiré vengeance [des Egyptiens] et nous les avons noyés dans la mer parce qu'ils avaient traité de mensonges nos signes et qu'ils n'y avaient pas prêté attention ».
Cette allusion biblique à l'engloutissement de Pharaon et de son armée dans la Mer Rouge demeure très rapide. Pour un non-initié du livre de l'Exode, elle est complètement incompréhensible. Ce détail pourrait accréditer la thèse selon laquelle le Coran ne fut, à l'origine, qu'un simple recueil de commentaires portant sur la Torah. Notez que l'explication donnée à l'engloutissement des Egyptiens (leur incroyance) s'éloigne sensiblement de l'original bilbique oùYahvé cherche surtout à préserver le Peuple Elu d'une mort certaine. Une fois de plus, le Coran brille par ses approximations et son manque de rigueur.
v. 133 :
« Nous avons donné en héritage au peuple qui était faible les régions orientales de la Terre et ses régions occidentales [...] ».
Il semble que Mahomet reprend pour le compte du peuple arabe l'ancienne croyance juive selon laquelle la Palestine (et l'Arabie) seraient au centre du Monde. L'allusion à la "faiblesse" supposée des peuples habitant l'occident et l'orient (dont les Européens, les Indiens ou les Chinois) relève autant d'un ethnocentrisme ignorant que d'un racisme décomplexé.
v. 134 :
« Et avec les fils d'Israël, Nous avons traversé la mer, et ils arrivèrent chez un peuple attaché à ses idoles. Alors [les fils d'Israël] dirent : ô Moïse, faisons un Dieu comme leurs dieux [...] ».
Allusion à l'épisode du Veau d'or (Exode ch.32), après la traversée de la Mer Rouge. Le "peuple attaché à ses idoles" pourrait être le peuple des Cananéens, ces anciens habitants de la Palestine avant la conquête juive. Comme précédemment, un non-juif serait complètement perdu sans connaissances bibliques préalables.
v. 138 :
« Nous fixâmes pour Moïse [...] quarante nuits... »
Différence avec l'Ancien Testament où le peuple juif serait plutôt resté quarantes années (et non quarante nuits) dans le désert. ???
v. 139-145 :
Yahvé remet ses Tables de la Loi à Moïse sur la montagne.
La version coranique est très rapide.
v. 146-152 :
Episode du Veau d'or.
A peu près conforme au récit biblique.
v. 155 :
« [Allah] dit : ma punition, je la ferai tomber sur qui je voudrai... »
L'arbitraire d'Allah est ici suggérée.
v. 156 :
« Et qui suivent l'Apôtre, le Prophète illettré, qu'ils trouveront [...] ce qui est raisonnable... »
Le texte coranique accole lui-même le surnom de "Prophète illettré" à Mahomet. Ce qui en dit long sur l'érudition et la sagesse réelles de Mahomet...
v. 158 :
Nouvelle allusion au « Prophète illettré » Mahomet.
v. 160 :
Les douze tribus d'Israël. Moïse frappant le rocher. La manne et les cailles descendues du ciel.
v. 166 :
« Et lorsqu'ils se rebellèrent [...], Nous leur dîmes : devenez des singes ignobles !... »
Ce passage est objectivement grotesque.
v. 168 :
Allusion probable aux Juifs qui auraient falsifier l'héritage du Livre (les Saintes Ecritures).
v. 171 :
« Souvenez-vous qu'Allah tira un jour des reins des fils d'Adam tous leurs descendants... ».
Le Coran contredit la science moderne à propos de l'origine de l'Homme.
Allah demande un serment aux Hommes avant leur naissance.
Ce verset fixe la doctrine coranique selon laquelle les pêcheurs seraient coupables au moment du Jugement Dernier parce qu'ils auraient en fait violé leur serment de fidélité à Allah, ce serment prononcé par tous les Hommes avant leur naissance. Impliquant la notion de libre arbitre, cette idée intéressante contredit néanmoins la doctrine de la prédestination énoncée ailleurs.
v. 189 :
« C'est Lui qui vous a créé d'un seul individu... »
Allusion à Adam, père de tous les Hommes.
v. 198 :
« [...] évite les ignorants. »
L'Islam appelle le croyant à éviter la fréquentation des ignorants (c'est-à-dire des incroyants). Cette attitude de repli communautaire tranche avec la morale chrétienne puisque Jésus lui-même fréquenta les pêcheurs (ainsi les collecteurs d'impôts mal considérés à son époque) pour les ramener sur le droit chemin.