Ce qui reste du christianisme
Posté : 25 sept.17, 03:25
Origine des nombreuses confessions chrétiennes actuelles.
Préambule :
"Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." (Matt.28:19-20).
Ce verset à été adressé aux apôtres : témoins de la réalité de la résurrection de Jésus-Christ. Les apôtres avaient donc vocation d’être remplacés après leur mort puisqu'ils devaient témoigner "jusqu'à la fin du monde" du fait de leur appel spécial concernant la réalité de la résurrection de Jésus-Christ (voir Actes 1:15-26). Mais les persécutions et leur martyre ne le permirent pas de le poursuivre. Ils furent la marque du rejet de la plénitude de l'Evangile à cette époque et de l'Autorité d'agir au nom de Dieu par le pouvoir miraculeux du Saint-Esprit. Le Seigneur réserva les nobles esprits qui auraient dû leur succéder, à plus tard, au temps du Rétablissement de toutes choses" qui viendrait à un moment de libertés religieuses.
" Et qu’il envoie celui qui vous a été prêché d’avance Jésus-Christ, lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes de tout temps.".
Il ne peut donc pas exister de véritable Eglise sans le fondement d'apôtres vivants pour atteindre " l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ". En fait, à partir de là, l'Elise originelle cessa d'exister. Et, depuis la fin du premier siècle et début du second, sa dépouille ne cessa de se corrompre et de se désagréger comme en attestent les mises en garde du Christ et des apôtres dans tout le Nouveau Testament (cf. Lettre aux 7 Eglises).
" Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction ". (Eph.11:14).
(1ère partie)
L'Ancien Testament commence par nous donner l'histoire de l'Eglise de Jésus-Christ depuis Adam à travers tous les patriarches/prophètes. En effet, Adam reçut l'Evangile de salut dès le début en relation avec la loi des sacrifices d'animaux, lesquels préfiguraient le sacrifice futur et ultime de Jésus en vue de la rédemption et de la résurrection de toute chair. Adam (et sa postérité) était tenu d'observer cette loi en justice, c'est-à-dire avec foi au Rédempteur annoncé dès le début par le ministère d'anges. C'est par la foi en ce Prophète parfait à venir, au messie, le Fils unique de Dieu selon la chair, qu'Adam bénéficia rétroactivement en l'espérance qui lui était nécessaire pour sa rédemption personnelle et sa résurrection future.
Chacun de nous expie ses propres péchés, par procuration, à travers Jésus-Christ. Nous ne pouvons pas expier nous-mêmes du fait de notre imperfection et les limites de notre condition mortelle, par contre, à partir de là, nous pouvons faire l'effort de souffrir au moins pour nous repentir et obtenir le pouvoir apaisant du pardon divin.
Cette loi régna pendant toute l'époque des patriarches. Ensuite, en vertu de l'alliance d'Abraham, elle se poursuivit par l'Assemblée du peuple d'Israël et les prophètes sous la "loi de Moïse" en tant qu'Evangile préparatoire, et cela jusqu'à Jésus-Christ qui fut le dernier grand sacrifice. Toute cette période fut entrecoupée de phases plus ou moins longues d'abandon de la foi dans le Rédempteur à venir. De nombreuses "parties claires et précieuses" relatives au Christ annoncées furent plus ou moins volontairement perdues du Canon des Ecritures. En parallèle, prospéra le paganisme avec, par définition, ses nombreuses contrefaçons miraculeuses pour rendre possible à la majorité des gens de croire selon ses aspirations particulières.
Jean-Baptiste et Jésus rétablirent la plénitude de la vérité parmi les Juifs au midi des temps, mais l'Eglise fut de nouveau rejetée après la mort des apôtres témoins oculaires de la résurrection de Jésus-Christ, puis des imposteurs prirent le relais dans cette entreprise de démolition - étouffant les justes et leur autorité d'administrer l'Evangile dans la clarté, rendant impossible au Saint-Esprit de témoigner en chacun que là est l'Eglise vraie.
"Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation." (Apoc.13:7).
On évoque ci-dessus les "saints", c'est-à-dire les membres de l'Eglise originelle de Jésus-Christ, ou ses membres qui étaient nommés "saints" du fait de leur obéissance et de leur potentiel divin à la sainteté. Par conséquent, l'apostasie complète de l'Eglise chrétienne établie au premier siècle eut lieu pendant le vivant des membres appelés "saints" ; et, du fait que les apôtres cessèrent d'être remplacés (voir Actes 3) à cause des persécutions et des dissensions internes (voir Apoc. chapitre 2), les différentes "églises" ou paroisses furent livrées à elles-mêmes en l'absence de toute mise à jour prophétique, donnant, dès la première moitié du second siècle, à l'homme du péché (voir 2 Thes.2:1-5), autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. C'est dans ce contexte d'émiettement ecclésiastique que se développa la prédominance de la "La Grande Eglise" jusqu'au schisme principal entre l'orient et l'occident (1054), depuis lequel naquirent les nombreuses obédiences actuelles.
Déjà, La Didachè, premier document extra canonique du christianisme primitif, très vénéré qu'on lisait aux cultes de l'Eglise des premiers temps (fin du 1er siècle), en lui-même était un document trompeur. A travers une instruction moralisante généraliste, il mentionnait déjà la nomination des évêques par votation au détriment de la révélation.
Le texte de "la Didachè" fut lu, avec les Epîtres, pendant un temps pour suppléer à la rupture prophétique apostolique. Laissant, parallèlement, aux uns et aux autres la liberté de se sentir guider par le Saint-Esprit selon ce qu'ils croyaient être juste. En même temps disparurent toutes les instructions orales et autres rites trop sacrés pour être écrits et divulgués que Jésus enseigna à certains saints entre sa résurrection et son ascension. Les ténèbres spirituelles, les interprétations scripturaires improvisées, l'idolâtrie du "mystère", les déguisements sacerdotaux, et le faste liturgique furent si efficaces, que le commun des mortels désemparé en était pieusement abasourdi au point de prendre des vessies pour des lanternes en toute bonne "foi".
Le sous-titre de La Didachè document de la fin 1er siècle "l'enseignement des douze apôtres"", ajouté ultérieurement et officiellement pour combler leur absence, était présenté comme un document apostolique indiscutable. Il fut même encouragé par certains évêques, (ou curés) de la première génération, ordonnés par la main des apôtres, alors qu'ils n'étaient en rien de leur provenance. Il y eut probablement d'autres falsifications concernant des documents anciens écrits à l'origine en hébreux avant leur divulgation et leur traduction en grec ; ces textes donnaient l'impression d'un semblant de continuum scripturaire prophétique. Nul ne connaît la pérégrination mystérieuse et les circonstances tortueuses de la disparition des parchemins originaux judéo-chrétiens après leurs traductions douteuses réalisées au cours du second siècle avant la fixation définitive du canon des Ecritures.
Paul fait cette prophétie aux anciens d’Éphèse :
« Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. » (Actes 20:29-31.)
Nous ne savons pas grand chose du basculement de la période apostolique à la période du christianisme sans Dieu, si ce n'est que l'Eglise ne se résumait plus qu'à quelques îlots encore en "vie" selon l'âge d'ordination authentique des dirigeants des premiers temps. Ensuite, le terreau chrétien traditionnel obtenu pris peu à peu le dessus du fait de sa supériorité théologique intrinsèque, de sa martyrologie et de ses exemples de sacrifice altruiste. Mais déjà des brouilles apparurent, avec l'exemple de la controverse sur la vraie date de Pâques que l'évêque de Rome chercha à imposer pour asseoir son autorité sur tous les autres évêques (entre Polycarpe et le pape Victor).
La nature ayant horreur du vide, de nouvelles pratiques et croyances s'ajoutèrent à partir des livres apocryphes : des légendes et doctrines plus ou moins extravagantes, et des prétendus visions et apparitions pour apaiser les foules en manque de conviction. La "porte étroite" du salut devint un boulevard à la grande satisfaction des foules abusées. Nous pouvons nous référer à ce verset du Nouveau testament pour montrer que l'Adversaire était spécialement à l'œuvre dès le début :
" Que personne ne vous séduise d'aucune manière ; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition," (2 Thes.2:3).
Le processus d'apostasie générale de l'Eglise primitive fut enclenché principalement par l'introduction dans la doctrine simple de l'Evangile des idées gnostiques pagano/helléniste qui rendirent peu à peu incompréhensible et inaccessible la nature de la divinité chrétienne. Laquelle implique que nous avons été littéralement créés "enfants d'esprit" de Dieu, et mis sur terre avec notre accord, pour devenir semblables à lui avec la résurrection ; et le principe des unions éternelles des couples et des familles. Ce fut la porte ouverte à de nombreuses interprétations scripturaires incompréhensibles (comme la doctrine de la Trinité) et à autant de divisions parmi les chrétiens. Ce brouillage doctrinal ne fit qu'amplifier le rejet du christianisme.
L'Eglise dominante établit son emprise par des constructions imposantes, un décorum fastueux, une liturgie envoûtante, un rituel interminable destiné à en mettre plein la vue aux fidèles. Avec ça, l'assurance d'un salut éternel facilité par le "blanchiment" des consciences avec la confession/absolution et la répétition hystérique de prières proposées. Tromper le peuple en le noyant dans la nonchalance, et le séparant de la divinité par des pratiques superstitieuses (idolâtrie des "saints" et culte de Marie), par la passivité spirituelle et l'ignorance doctrinale ; rendant presque illusoire, au commun des mortels, de comprendre les choses par lui-même, jusqu'à finalement le dégoûter de la foi chrétienne. Joseph Smith déclara à ce propos :
"Nul ne connaît l'esprit du Diable, ni sa puissance, ni son influence, si ce n'est en possédant une intelligence qui est plus qu'humaine et en voyant exposé par l'intermédiaire de la prêtrise le fonctionnement mystérieux de ses stratagèmes, sans connaître la forme angélique, l'air et le geste sanctifiés et le zèle qu'il manifeste fréquemment pour la gloire de Dieu, conjointement avec l'esprit prophétique, la gracieuse influence, l'aspect pieux, et les saints vêtements qui sont les caractéristiques de ses actions et de ses mystérieux mouvements."
Ce système permit à "l'homme du péché" (Voir 2 Thes.2:3) d'œuvrer dès le début pour tromper les peuples. La lecture de la Bible fut interdite, et par la suite non encouragée. Pour l'illustrer, évoquons la suppression pure et simple du baptême par immersion, lequel symbolisait la résurrection ou la nouvelle naissance de l'âme après la mort physique et la repentance suite à la foi, en le remplaçant par une simple aspersion sur la tête, et même sur la tête de petits enfants innocents qui n'ont besoin de rien pour être sauvés.
Le "mystère de l'iniquité" commença par les intrigues de Caïn et de Satan, lequel mit en place le paganisme par la falsification des thèmes chrétiens dès le début de l'humanité, au temps du système patriarchal prolongé par Noé ; puis, par une application pharisaïque de la loi Moïse. Puis, à notre époque, par le sang et l'horreur, et la débauche mondialisée des moeurs qui va de pair avec le numérique et l'ouverture des frontières.
La jeune Eglise pure et sans tache fut jetée dans le désert (voir Apoc.12:1-18) jusqu'à l'époque du "rétablissement de toutes choses" (voir Actes 3:19-21) par la naissance de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours au 18ème siècle:
"Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes." (Actes 3:19-21).
Pierre annonça cette apostasie généralisée malgré la promesse que le Christ lui fit :
" Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle." (Mat.16:18).
Jésus déclara que Pierre possédait les clés d'autorité pour établir l'Eglise et qu'elles seraient déterminantes pour le salut éternel des âmes. Or, la "pierre" en question consistait en la "pierre de la révélation" qu'il possédait en tant qu'apôtre et prophète.
Les apôtres (témoins oculaires) furent autant rejetés de l'intérieur de l'Eglise que de l'extérieur de celle-ci. Après leur disparition physique, comme cela a été auparavant souligné, d'autres usages se mirent en place pour palier à l'absence avérée de l'Esprit saint. Puis, en second temps et après certaines controverses, vu que le chef des apôtres (Pierre) était mort à Rome et avait été en même temps évêque (ou curé) de cette ville, dans le soucis de se légitimer alors que tous les dirigeants de paroisses étaient sur le même pied d'égalité quant à leurs prérogatives et leur défaut d'autorité, l'ensemble de l'Eglise sans berger se rallia peu à peu à la prééminence apostolique abusive du "pontife" romain.
Pourtant, il a été commandé aux apôtres, donc à l'organisation du départ à se perpétuer :
"Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps". (Matthieu 28, 19)
Ce commandement a été observé en deux temps:
Par l'Eglise originelle de Jésus-Christ pour le monde connu de l'époque:
" si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Evangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j'ai été fait ministre." (Col.1:23).
Ensuite, par l'Eglise de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours pour toucher la terre entière:
"Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux." (Apoc.14:6-7).
Remarque:
Sans la fondation des apôtres, sans leur témoignage absolu de la résurrection du Seigneur, ou sans les clés d'autorité qui en résulte, c'est le royaume de Dieu qui disparaît ; car tous les apôtres étaient codétenteurs des clés d'autorité nécessaires (voir Mat.18:18), mais un seul à la fois pouvait les activer (voir Mat.16:18-19). Seul le Christ possède la prérogative de révéler les remplaçants des apôtres manquants pour maintenir les "douze" et garantir le bon fonctionnement de l'Eglise en cas d'empêchement de son leader. L'Eglise et le monde ne doivent jamais être privés de la guidance prophétique et d'un guide attesté par la révélation personnelle.
" Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur... afin que nous ne soyons pas flottants et emportés à tout vent de doctrine". (Eph.20-21).
Beaucoup de choses claires et précieuses ont été ôtées des Ecritures
Préambule :
"Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." (Matt.28:19-20).
Ce verset à été adressé aux apôtres : témoins de la réalité de la résurrection de Jésus-Christ. Les apôtres avaient donc vocation d’être remplacés après leur mort puisqu'ils devaient témoigner "jusqu'à la fin du monde" du fait de leur appel spécial concernant la réalité de la résurrection de Jésus-Christ (voir Actes 1:15-26). Mais les persécutions et leur martyre ne le permirent pas de le poursuivre. Ils furent la marque du rejet de la plénitude de l'Evangile à cette époque et de l'Autorité d'agir au nom de Dieu par le pouvoir miraculeux du Saint-Esprit. Le Seigneur réserva les nobles esprits qui auraient dû leur succéder, à plus tard, au temps du Rétablissement de toutes choses" qui viendrait à un moment de libertés religieuses.
" Et qu’il envoie celui qui vous a été prêché d’avance Jésus-Christ, lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé par la bouche de tous ses saints prophètes de tout temps.".
Il ne peut donc pas exister de véritable Eglise sans le fondement d'apôtres vivants pour atteindre " l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ". En fait, à partir de là, l'Elise originelle cessa d'exister. Et, depuis la fin du premier siècle et début du second, sa dépouille ne cessa de se corrompre et de se désagréger comme en attestent les mises en garde du Christ et des apôtres dans tout le Nouveau Testament (cf. Lettre aux 7 Eglises).
" Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction ". (Eph.11:14).
(1ère partie)
L'Ancien Testament commence par nous donner l'histoire de l'Eglise de Jésus-Christ depuis Adam à travers tous les patriarches/prophètes. En effet, Adam reçut l'Evangile de salut dès le début en relation avec la loi des sacrifices d'animaux, lesquels préfiguraient le sacrifice futur et ultime de Jésus en vue de la rédemption et de la résurrection de toute chair. Adam (et sa postérité) était tenu d'observer cette loi en justice, c'est-à-dire avec foi au Rédempteur annoncé dès le début par le ministère d'anges. C'est par la foi en ce Prophète parfait à venir, au messie, le Fils unique de Dieu selon la chair, qu'Adam bénéficia rétroactivement en l'espérance qui lui était nécessaire pour sa rédemption personnelle et sa résurrection future.
Chacun de nous expie ses propres péchés, par procuration, à travers Jésus-Christ. Nous ne pouvons pas expier nous-mêmes du fait de notre imperfection et les limites de notre condition mortelle, par contre, à partir de là, nous pouvons faire l'effort de souffrir au moins pour nous repentir et obtenir le pouvoir apaisant du pardon divin.
Cette loi régna pendant toute l'époque des patriarches. Ensuite, en vertu de l'alliance d'Abraham, elle se poursuivit par l'Assemblée du peuple d'Israël et les prophètes sous la "loi de Moïse" en tant qu'Evangile préparatoire, et cela jusqu'à Jésus-Christ qui fut le dernier grand sacrifice. Toute cette période fut entrecoupée de phases plus ou moins longues d'abandon de la foi dans le Rédempteur à venir. De nombreuses "parties claires et précieuses" relatives au Christ annoncées furent plus ou moins volontairement perdues du Canon des Ecritures. En parallèle, prospéra le paganisme avec, par définition, ses nombreuses contrefaçons miraculeuses pour rendre possible à la majorité des gens de croire selon ses aspirations particulières.
Jean-Baptiste et Jésus rétablirent la plénitude de la vérité parmi les Juifs au midi des temps, mais l'Eglise fut de nouveau rejetée après la mort des apôtres témoins oculaires de la résurrection de Jésus-Christ, puis des imposteurs prirent le relais dans cette entreprise de démolition - étouffant les justes et leur autorité d'administrer l'Evangile dans la clarté, rendant impossible au Saint-Esprit de témoigner en chacun que là est l'Eglise vraie.
"Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre. Et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation." (Apoc.13:7).
On évoque ci-dessus les "saints", c'est-à-dire les membres de l'Eglise originelle de Jésus-Christ, ou ses membres qui étaient nommés "saints" du fait de leur obéissance et de leur potentiel divin à la sainteté. Par conséquent, l'apostasie complète de l'Eglise chrétienne établie au premier siècle eut lieu pendant le vivant des membres appelés "saints" ; et, du fait que les apôtres cessèrent d'être remplacés (voir Actes 3) à cause des persécutions et des dissensions internes (voir Apoc. chapitre 2), les différentes "églises" ou paroisses furent livrées à elles-mêmes en l'absence de toute mise à jour prophétique, donnant, dès la première moitié du second siècle, à l'homme du péché (voir 2 Thes.2:1-5), autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue, et toute nation. C'est dans ce contexte d'émiettement ecclésiastique que se développa la prédominance de la "La Grande Eglise" jusqu'au schisme principal entre l'orient et l'occident (1054), depuis lequel naquirent les nombreuses obédiences actuelles.
Déjà, La Didachè, premier document extra canonique du christianisme primitif, très vénéré qu'on lisait aux cultes de l'Eglise des premiers temps (fin du 1er siècle), en lui-même était un document trompeur. A travers une instruction moralisante généraliste, il mentionnait déjà la nomination des évêques par votation au détriment de la révélation.
Le texte de "la Didachè" fut lu, avec les Epîtres, pendant un temps pour suppléer à la rupture prophétique apostolique. Laissant, parallèlement, aux uns et aux autres la liberté de se sentir guider par le Saint-Esprit selon ce qu'ils croyaient être juste. En même temps disparurent toutes les instructions orales et autres rites trop sacrés pour être écrits et divulgués que Jésus enseigna à certains saints entre sa résurrection et son ascension. Les ténèbres spirituelles, les interprétations scripturaires improvisées, l'idolâtrie du "mystère", les déguisements sacerdotaux, et le faste liturgique furent si efficaces, que le commun des mortels désemparé en était pieusement abasourdi au point de prendre des vessies pour des lanternes en toute bonne "foi".
Le sous-titre de La Didachè document de la fin 1er siècle "l'enseignement des douze apôtres"", ajouté ultérieurement et officiellement pour combler leur absence, était présenté comme un document apostolique indiscutable. Il fut même encouragé par certains évêques, (ou curés) de la première génération, ordonnés par la main des apôtres, alors qu'ils n'étaient en rien de leur provenance. Il y eut probablement d'autres falsifications concernant des documents anciens écrits à l'origine en hébreux avant leur divulgation et leur traduction en grec ; ces textes donnaient l'impression d'un semblant de continuum scripturaire prophétique. Nul ne connaît la pérégrination mystérieuse et les circonstances tortueuses de la disparition des parchemins originaux judéo-chrétiens après leurs traductions douteuses réalisées au cours du second siècle avant la fixation définitive du canon des Ecritures.
Paul fait cette prophétie aux anciens d’Éphèse :
« Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner les disciples après eux. Veillez donc, vous souvenant que, durant trois années, je n’ai cessé nuit et jour d’exhorter avec larmes chacun de vous. » (Actes 20:29-31.)
Nous ne savons pas grand chose du basculement de la période apostolique à la période du christianisme sans Dieu, si ce n'est que l'Eglise ne se résumait plus qu'à quelques îlots encore en "vie" selon l'âge d'ordination authentique des dirigeants des premiers temps. Ensuite, le terreau chrétien traditionnel obtenu pris peu à peu le dessus du fait de sa supériorité théologique intrinsèque, de sa martyrologie et de ses exemples de sacrifice altruiste. Mais déjà des brouilles apparurent, avec l'exemple de la controverse sur la vraie date de Pâques que l'évêque de Rome chercha à imposer pour asseoir son autorité sur tous les autres évêques (entre Polycarpe et le pape Victor).
La nature ayant horreur du vide, de nouvelles pratiques et croyances s'ajoutèrent à partir des livres apocryphes : des légendes et doctrines plus ou moins extravagantes, et des prétendus visions et apparitions pour apaiser les foules en manque de conviction. La "porte étroite" du salut devint un boulevard à la grande satisfaction des foules abusées. Nous pouvons nous référer à ce verset du Nouveau testament pour montrer que l'Adversaire était spécialement à l'œuvre dès le début :
" Que personne ne vous séduise d'aucune manière ; car il faut que l'apostasie soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition," (2 Thes.2:3).
Le processus d'apostasie générale de l'Eglise primitive fut enclenché principalement par l'introduction dans la doctrine simple de l'Evangile des idées gnostiques pagano/helléniste qui rendirent peu à peu incompréhensible et inaccessible la nature de la divinité chrétienne. Laquelle implique que nous avons été littéralement créés "enfants d'esprit" de Dieu, et mis sur terre avec notre accord, pour devenir semblables à lui avec la résurrection ; et le principe des unions éternelles des couples et des familles. Ce fut la porte ouverte à de nombreuses interprétations scripturaires incompréhensibles (comme la doctrine de la Trinité) et à autant de divisions parmi les chrétiens. Ce brouillage doctrinal ne fit qu'amplifier le rejet du christianisme.
L'Eglise dominante établit son emprise par des constructions imposantes, un décorum fastueux, une liturgie envoûtante, un rituel interminable destiné à en mettre plein la vue aux fidèles. Avec ça, l'assurance d'un salut éternel facilité par le "blanchiment" des consciences avec la confession/absolution et la répétition hystérique de prières proposées. Tromper le peuple en le noyant dans la nonchalance, et le séparant de la divinité par des pratiques superstitieuses (idolâtrie des "saints" et culte de Marie), par la passivité spirituelle et l'ignorance doctrinale ; rendant presque illusoire, au commun des mortels, de comprendre les choses par lui-même, jusqu'à finalement le dégoûter de la foi chrétienne. Joseph Smith déclara à ce propos :
"Nul ne connaît l'esprit du Diable, ni sa puissance, ni son influence, si ce n'est en possédant une intelligence qui est plus qu'humaine et en voyant exposé par l'intermédiaire de la prêtrise le fonctionnement mystérieux de ses stratagèmes, sans connaître la forme angélique, l'air et le geste sanctifiés et le zèle qu'il manifeste fréquemment pour la gloire de Dieu, conjointement avec l'esprit prophétique, la gracieuse influence, l'aspect pieux, et les saints vêtements qui sont les caractéristiques de ses actions et de ses mystérieux mouvements."
Ce système permit à "l'homme du péché" (Voir 2 Thes.2:3) d'œuvrer dès le début pour tromper les peuples. La lecture de la Bible fut interdite, et par la suite non encouragée. Pour l'illustrer, évoquons la suppression pure et simple du baptême par immersion, lequel symbolisait la résurrection ou la nouvelle naissance de l'âme après la mort physique et la repentance suite à la foi, en le remplaçant par une simple aspersion sur la tête, et même sur la tête de petits enfants innocents qui n'ont besoin de rien pour être sauvés.
Le "mystère de l'iniquité" commença par les intrigues de Caïn et de Satan, lequel mit en place le paganisme par la falsification des thèmes chrétiens dès le début de l'humanité, au temps du système patriarchal prolongé par Noé ; puis, par une application pharisaïque de la loi Moïse. Puis, à notre époque, par le sang et l'horreur, et la débauche mondialisée des moeurs qui va de pair avec le numérique et l'ouverture des frontières.
La jeune Eglise pure et sans tache fut jetée dans le désert (voir Apoc.12:1-18) jusqu'à l'époque du "rétablissement de toutes choses" (voir Actes 3:19-21) par la naissance de l'Eglise de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours au 18ème siècle:
"Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu'il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus Christ, que le ciel doit recevoir jusqu'aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes." (Actes 3:19-21).
Pierre annonça cette apostasie généralisée malgré la promesse que le Christ lui fit :
" Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle." (Mat.16:18).
Jésus déclara que Pierre possédait les clés d'autorité pour établir l'Eglise et qu'elles seraient déterminantes pour le salut éternel des âmes. Or, la "pierre" en question consistait en la "pierre de la révélation" qu'il possédait en tant qu'apôtre et prophète.
Les apôtres (témoins oculaires) furent autant rejetés de l'intérieur de l'Eglise que de l'extérieur de celle-ci. Après leur disparition physique, comme cela a été auparavant souligné, d'autres usages se mirent en place pour palier à l'absence avérée de l'Esprit saint. Puis, en second temps et après certaines controverses, vu que le chef des apôtres (Pierre) était mort à Rome et avait été en même temps évêque (ou curé) de cette ville, dans le soucis de se légitimer alors que tous les dirigeants de paroisses étaient sur le même pied d'égalité quant à leurs prérogatives et leur défaut d'autorité, l'ensemble de l'Eglise sans berger se rallia peu à peu à la prééminence apostolique abusive du "pontife" romain.
Pourtant, il a été commandé aux apôtres, donc à l'organisation du départ à se perpétuer :
"Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin des temps". (Matthieu 28, 19)
Ce commandement a été observé en deux temps:
Par l'Eglise originelle de Jésus-Christ pour le monde connu de l'époque:
" si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Evangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j'ai été fait ministre." (Col.1:23).
Ensuite, par l'Eglise de Jésus-Christ des saints des Derniers Jours pour toucher la terre entière:
"Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d'une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l'heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d'eaux." (Apoc.14:6-7).
Remarque:
Sans la fondation des apôtres, sans leur témoignage absolu de la résurrection du Seigneur, ou sans les clés d'autorité qui en résulte, c'est le royaume de Dieu qui disparaît ; car tous les apôtres étaient codétenteurs des clés d'autorité nécessaires (voir Mat.18:18), mais un seul à la fois pouvait les activer (voir Mat.16:18-19). Seul le Christ possède la prérogative de révéler les remplaçants des apôtres manquants pour maintenir les "douze" et garantir le bon fonctionnement de l'Eglise en cas d'empêchement de son leader. L'Eglise et le monde ne doivent jamais être privés de la guidance prophétique et d'un guide attesté par la révélation personnelle.
" Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l'édifice, bien coordonné, s'élève pour être un temple saint dans le Seigneur... afin que nous ne soyons pas flottants et emportés à tout vent de doctrine". (Eph.20-21).
Beaucoup de choses claires et précieuses ont été ôtées des Ecritures