vic a écrit : ↑06 juil.20, 23:40Le mouvement n'est pas indépendant de l'immobilité , puisque le mouvement se définit en rapport à l'immobilité à quoi on le compare . Le mouvement n'a donc pas d'existence propre ou indépendante .Le mouvement est comme co-émergeant de l'immobilité . Séparer le mouvement de l'immobilité est donc purement arbitraire et conventionnel.
conceptuellement oui. C'est vrai. Mais je vais plus loin : un mouvement et même un changement n'existent même nulle-part dans les apparaîtres. ----->
Ce sont de pures abstractions. Ce ne sont
ni des réalités en soi,
ni des réalités de l'apparaître.
vic a écrit : ↑06 juil.20, 23:40Dire " il y a mouvement" est juste une convention langagière .
Oui. Tout-à-fait.
vic a écrit : ↑06 juil.20, 23:40Ne pas confondre donc " monde conventionnel " qui vient du langage , et monde réel , qui lui ne dépend pas du langage .
J'ajoute : qu'il ne faudrait même pas confondre avec le monde de l'apparaître, car un mouvement ou plus généralement un changement n'apparaissent jamais.
vic a écrit : ↑06 juil.20, 23:40La question autre est de savoir si il existe vraiment une caractéristique aux phénomènes en dehors de la convention du langage, en dehors du monde conventionnel . Parce que dans le cas contraire , ça signifierait que le monde n'existe pas en dehors de nos fantasmes et nos croyances et que tout n'est qu'imaginaire .
Il existe bien des caractéristiques objectives mais elles ne sont qu'abstractions également. Ceci dit, ce sont des abstractions à partir des données sensorielles principalement, mais aussi à partir d'apparaîtres, lesquels sont des données de configurations mentales.
Un apparaître c'est toujours imaginal, mental, mais ce n'est pas que le fruit d'un imaginaire, la cohérence des apparaîtres trouve son origine dans la cohérence en soi, celle des possibles en soi qui l'englobent et la conditionne.
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Le déplacement, le mouvement, le changement sont des interprétations, autrement dit : des choses inférées, comme par exemple : la profondeur du champ de vision qui n'apparaît pas mais est interprétée, inférée par recoupement des données sensorielles qui proviennent des deux yeux.
Pour qu'il y ait inférence de mouvement, il faut qu'il y ait premièrement inférence d'une identité entre plusieurs éléments d'apparaîtres différents comparés entre eux. Des éléments d'apparaîtres différents sont identifiés comme une même chose. C'est une facilité, une commodité, non un apparaître.
En fait, ce que je dis c'est qu'un mouvement, un déplacement, un changement de point de vue, un objet considéré, sont toujours des interprétations, des inférences à partir de données des sens (cognition de premier degré) ou d'apparaîtres entre eux (cognitions de deuxième degré) les apparaîtres étant des données mentales.
Ensuite, il faut voir qu'une représentation spatiale est toujours
2D et non 3D. La 3D et la 4D nécessitent plusieurs représentations 2D pour être interprétées, inférées.
Un changement quel qu'il soit, mouvement, changement de couleur, etc.. n'apparaît jamais, il est toujours interprété, inféré. C'est vrai aussi de choses comme la profondeur de champ, elle n'apparaît pas mais est interprétée, inférée.
"La tasse que je lève vers ma bouche" est une interprétation une inférence à partir d'apparaîtres d'une multitudes de
"tasses" dans différentes positions, qui sont interprétées, inférées comme
"une même tasse" (identité) qui
"se déplacerait vers ma bouche" (indentité),
"ma bouche" étant aussi interprétée, inférée comme une même entité (identité) qui changerait de forme,
"mes lèvres se rapprochant de la tasse" étant aussi une interprétation, une inférence à partir d'une multitude d'apparaîtres de
"lèvres" dans différentes configurations fixes.
Des apparaîtres fixes, immobiles, de différentes configurations sont interprétés comme des déplacements ou de choses ou des changements. Mais cela n'apparaît pas.
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