Psaumes 69: 9-10
Posté : 13 mars16, 09:45
"La Pâque des Judaïsants approchant, Jésus monta à Jérusalem. Il alla trouver dans le Temple les vendeurs de bovins, ovins et colombes, ainsi que les changeurs, assis, là, et, s'étant fait un fouet avec des cordes, il les expulsa du Temple, avec les ovins et les bovins, dispersa les pièces
des changeurs et renversa leurs tables, et dit aux marchands de colombes: 'Ôtez cela d'ici ! Ne transformez plus en boutique la maison de mon Père !' Ses disciples se souvinrent à cet instant qu'il est écrit: 'Le zèle pour ta maison me dévore !' " (Jean 2: 13-17).
Comme c'est beau ! Quelle générosité ! Quelle spontanéité !... Sauf que la veille, cette situation ne préoccupait pas Jésus, et que le lendemain, elle ne le préoccupait déjà plus. Mais enfin...
Nous nous retrouvons donc ici devant une pure provocation publique, exécutée selon une mise en scène préméditée, et dont Jésus sait parfaitement qu'elle n'aura strictement aucune influence sur la suite des évènements, au Temple, car, quelques minutes après, les choses seront évidemment rentrées dans l'ordre, puisqu'il y a tout de même une police, chargée de maintenir l'ordre autour du Temple, ce qu'il sait fort bien.
Mais Jésus ne se trompe pas, en ce qui concerne le moment où il réalise son numéro. C'est, dit Jean, "la Pâque des Judaïsants approchant". Autant dire: lorsque la ville est bondée de pèlerins de la Diaspora juive venus, précisément, offrir leurs sacrifices au Sanctuaire. Ces personnes n'ont
évidemment pas voyagé depuis l'Espagne ou depuis Rome, avec leurs moutons. Ces animaux, ils vont les acheter directement au Temple. Et comme le Temple fonctionne avec sa propre monnaie, il faut bien qu'ils échangent leurs deniers et leurs sesterces contre des sicles, seuls valables dans les transactions prévues par la Loi, au Temple.
Ainsi, la "purification" du Temple, présentée comme telle par la Théologie chrétienne, consiste-t-elle, ni plus ni moins, en une interdiction faite par Jésus, aux Judaïsants, d'offrir les sacrifices prévus et rendus obligatoires par la Torah, au Sanctuaire prévu par la Torah, et dans les conditions
prévues par la Torah.
Celui qui avait proclamé, au début de son ministère, pour ne pas se faire arrêter trop vite, qu'il n'était pas venu abolir la Torah (Matthieu 5: 17), était là en train de jeter le masque, en insultant directement la Torah, au Temple de Yéhowah.
Que se passe-t-il donc en réalité ? Fausse colère et provocation sans lendemain, bien entendu, mais provocation suffisante pour tenter de faire passer l'idée d'un nouvel "accomplissement prophétique".
On veut attirer ici notre attention sur le Psaume qui dit: "Oui, le zèle pour ta Maison m'a dévoré, et les insultes de tes blasphémateurs sont retombées sur moi" (Psaume 69: 9-10 ou Psaume 68: 9-10, selon certaines versions).
La volonté de provocation est tellement grosse, et la colère de Jésus tellement feinte, que celui-ci avait remis, une première fois, son scandale, au lendemain, car l'heure était trop avancée dans la soirée, et il n'y avait plus assez de spectateurs pour que cela vaille le coup !
Et l'Évangile (qui, finalement ne cache rien ) nous le précise bien:
"Et il pénétra dans le Sanctuaire, à Jérusalem, puis, ayant tout bien observé, et constaté que l'heure était trop tardive [certains traducteurs omettent ce "détail" gênant], il s'en alla vers Béthanie , avec les Douze. [...] Le lendemain matin [...] ils arrivèrent à Jérusalem et là, il pénétra dans le Temple et entreprit d'expulser ceux qui vendaient et ceux qui y achetaient. Il renversa les tables des changeurs et les bancs des vendeurs de colombes" (Marc 11: 11-15).
Nous sommes donc bien devant une pure comédie, et on nous l'explique sans détour. Mais revenons à ce Psaume, que Jésus veut "accomplir"... Attribué au roi David, il décrit les malheurs de ce souverain, malheurs consécutifs à... ses erreurs et ses péchés !
Lesquels péchés n'avaient pas ôté du coeur de David le désir de bâtir un Temple pour son Dieu, à Jérusalem. C'était cela, le "zèle pour la Maison de Dieu", qui "rongeait" l'auteur du Psaume !
Et d'ailleurs, dans la Bible, on nous explique que David accumula effectivement, durant son règne, plans et matériaux, en vue de cette construction. Mais ce fut son fils Salomon, qui put mener le chantier à son terme (1 Chroniques 28: 1-20).
On peut lire et relire ce Psaume de méditation et de prière, on n'y trouve pas la moindre trace d'une prédiction qu'il faudrait se hâter "d'accomplir", pour pouvoir prétendre à la messianité !
Passons au fond de l'affaire. Ce Psaume peut-il s'accomplir sur le Nazaréen ? Le verset qui suit immédiatement celui que cite Jean, et que Jean ne pouvait donc ignorer, va nous édifier: "Je me suis mis à pleurer et à faire jeûner mon être. Cela m'est devenu une cause de moquerie. Quand j'ai
troqué mon vêtement contre un sac, je suis devenu un objet de risée" (Psaume 69: 10-12 ou Psaume 68: 10-12, selon certaines versions).
David, l'auteur présumé du Psaume en question, jeûnait vraiment quand il était confronté au malheur, surtout si ce malheur était survenu à la suite de l'un de ses péchés. Selon la coutume orientale, il revêtait dans ces circonstances un sac de toile grossière en guise d'habit de deuil et de mortification (2 Samuel 3: 31-32; 12: 16-17; 13: 30-31). Mais Jésus, lui, comment "accomplissait-il" ces versets du Psaume ? Jeûnait-il, prenait-il un sac pour vêtement ? Jamais !... La bonne volonté dans les faux accomplissements a ses limites, tout de même ! Et les Pharisiens firent remarquer à Jésus que ses disciples et lui-même étaient bien les seuls à s'abstenir de tout jeûne (Luc 5: 29-34).
On nous dira que, dans la Tentation, Jésus a fait un jeûne. C'est exact, mais cela n'a aucun rapport avec le genre de jeûnes dont parle le Psaume, jeûnes de mortification auxquels s'astreignaient les Judaïsants en diverses circonstances de douleur. Et Jésus lui-même reconnut ne jamais pratiquer ces jeûnes-là, disant: "Jean [le Baptiseur] est venu, jeûnant, et s'abstenant de vin. Mais ils ont dit: 'Il a un démon !'. Le Fils de l'homme [titre que s'attribuait Jésus] est venu, mangeant et buvant [du vin, bien sûr, pas de l'eau !] et ils disent: 'Voici un glouton, qui fréquente les racketteurs et
les pécheurs' " (Matthieu 11: 18-19).
des changeurs et renversa leurs tables, et dit aux marchands de colombes: 'Ôtez cela d'ici ! Ne transformez plus en boutique la maison de mon Père !' Ses disciples se souvinrent à cet instant qu'il est écrit: 'Le zèle pour ta maison me dévore !' " (Jean 2: 13-17).
Comme c'est beau ! Quelle générosité ! Quelle spontanéité !... Sauf que la veille, cette situation ne préoccupait pas Jésus, et que le lendemain, elle ne le préoccupait déjà plus. Mais enfin...
Nous nous retrouvons donc ici devant une pure provocation publique, exécutée selon une mise en scène préméditée, et dont Jésus sait parfaitement qu'elle n'aura strictement aucune influence sur la suite des évènements, au Temple, car, quelques minutes après, les choses seront évidemment rentrées dans l'ordre, puisqu'il y a tout de même une police, chargée de maintenir l'ordre autour du Temple, ce qu'il sait fort bien.
Mais Jésus ne se trompe pas, en ce qui concerne le moment où il réalise son numéro. C'est, dit Jean, "la Pâque des Judaïsants approchant". Autant dire: lorsque la ville est bondée de pèlerins de la Diaspora juive venus, précisément, offrir leurs sacrifices au Sanctuaire. Ces personnes n'ont
évidemment pas voyagé depuis l'Espagne ou depuis Rome, avec leurs moutons. Ces animaux, ils vont les acheter directement au Temple. Et comme le Temple fonctionne avec sa propre monnaie, il faut bien qu'ils échangent leurs deniers et leurs sesterces contre des sicles, seuls valables dans les transactions prévues par la Loi, au Temple.
Ainsi, la "purification" du Temple, présentée comme telle par la Théologie chrétienne, consiste-t-elle, ni plus ni moins, en une interdiction faite par Jésus, aux Judaïsants, d'offrir les sacrifices prévus et rendus obligatoires par la Torah, au Sanctuaire prévu par la Torah, et dans les conditions
prévues par la Torah.
Celui qui avait proclamé, au début de son ministère, pour ne pas se faire arrêter trop vite, qu'il n'était pas venu abolir la Torah (Matthieu 5: 17), était là en train de jeter le masque, en insultant directement la Torah, au Temple de Yéhowah.
Que se passe-t-il donc en réalité ? Fausse colère et provocation sans lendemain, bien entendu, mais provocation suffisante pour tenter de faire passer l'idée d'un nouvel "accomplissement prophétique".
On veut attirer ici notre attention sur le Psaume qui dit: "Oui, le zèle pour ta Maison m'a dévoré, et les insultes de tes blasphémateurs sont retombées sur moi" (Psaume 69: 9-10 ou Psaume 68: 9-10, selon certaines versions).
La volonté de provocation est tellement grosse, et la colère de Jésus tellement feinte, que celui-ci avait remis, une première fois, son scandale, au lendemain, car l'heure était trop avancée dans la soirée, et il n'y avait plus assez de spectateurs pour que cela vaille le coup !
Et l'Évangile (qui, finalement ne cache rien ) nous le précise bien:
"Et il pénétra dans le Sanctuaire, à Jérusalem, puis, ayant tout bien observé, et constaté que l'heure était trop tardive [certains traducteurs omettent ce "détail" gênant], il s'en alla vers Béthanie , avec les Douze. [...] Le lendemain matin [...] ils arrivèrent à Jérusalem et là, il pénétra dans le Temple et entreprit d'expulser ceux qui vendaient et ceux qui y achetaient. Il renversa les tables des changeurs et les bancs des vendeurs de colombes" (Marc 11: 11-15).
Nous sommes donc bien devant une pure comédie, et on nous l'explique sans détour. Mais revenons à ce Psaume, que Jésus veut "accomplir"... Attribué au roi David, il décrit les malheurs de ce souverain, malheurs consécutifs à... ses erreurs et ses péchés !
Lesquels péchés n'avaient pas ôté du coeur de David le désir de bâtir un Temple pour son Dieu, à Jérusalem. C'était cela, le "zèle pour la Maison de Dieu", qui "rongeait" l'auteur du Psaume !
Et d'ailleurs, dans la Bible, on nous explique que David accumula effectivement, durant son règne, plans et matériaux, en vue de cette construction. Mais ce fut son fils Salomon, qui put mener le chantier à son terme (1 Chroniques 28: 1-20).
On peut lire et relire ce Psaume de méditation et de prière, on n'y trouve pas la moindre trace d'une prédiction qu'il faudrait se hâter "d'accomplir", pour pouvoir prétendre à la messianité !
Passons au fond de l'affaire. Ce Psaume peut-il s'accomplir sur le Nazaréen ? Le verset qui suit immédiatement celui que cite Jean, et que Jean ne pouvait donc ignorer, va nous édifier: "Je me suis mis à pleurer et à faire jeûner mon être. Cela m'est devenu une cause de moquerie. Quand j'ai
troqué mon vêtement contre un sac, je suis devenu un objet de risée" (Psaume 69: 10-12 ou Psaume 68: 10-12, selon certaines versions).
David, l'auteur présumé du Psaume en question, jeûnait vraiment quand il était confronté au malheur, surtout si ce malheur était survenu à la suite de l'un de ses péchés. Selon la coutume orientale, il revêtait dans ces circonstances un sac de toile grossière en guise d'habit de deuil et de mortification (2 Samuel 3: 31-32; 12: 16-17; 13: 30-31). Mais Jésus, lui, comment "accomplissait-il" ces versets du Psaume ? Jeûnait-il, prenait-il un sac pour vêtement ? Jamais !... La bonne volonté dans les faux accomplissements a ses limites, tout de même ! Et les Pharisiens firent remarquer à Jésus que ses disciples et lui-même étaient bien les seuls à s'abstenir de tout jeûne (Luc 5: 29-34).
On nous dira que, dans la Tentation, Jésus a fait un jeûne. C'est exact, mais cela n'a aucun rapport avec le genre de jeûnes dont parle le Psaume, jeûnes de mortification auxquels s'astreignaient les Judaïsants en diverses circonstances de douleur. Et Jésus lui-même reconnut ne jamais pratiquer ces jeûnes-là, disant: "Jean [le Baptiseur] est venu, jeûnant, et s'abstenant de vin. Mais ils ont dit: 'Il a un démon !'. Le Fils de l'homme [titre que s'attribuait Jésus] est venu, mangeant et buvant [du vin, bien sûr, pas de l'eau !] et ils disent: 'Voici un glouton, qui fréquente les racketteurs et
les pécheurs' " (Matthieu 11: 18-19).