analytique et systémique

[J'm'interroge]

A l'opposition entre analytique et systémique, s'ajoute l'opposition entre vision statique et vision dynamique.

Notre connaissance de la nature et les grandes lois scientifiques s'appuient sur ce que j'appellerai la "pensée classique", dont les trois caractéristiques principales sont les suivantes :

Ses concepts ont été formés à l'image du "solide" (conservation de la forme, conservation du volume, effets des forces, relations spatiales, dureté, solidité).

- Le temps irréversible, celui de la durée vécue, du non déterminé, de l'aléatoire, n'est jamais pris en compte. Seul prime le temps de la physique et des phénomènes réversibles.

- Enfin, la seule forme d'explication des phénomènes est la causalité linéaire ; c'est-à-dire le mode d'explication s'appuyant sur une chaîne logique de causes et d'effets, étalée, dans toute sa dimension, le long de la flèche du temps.
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• • • cause ------> effet
      
      avant ------> après

Dans la pensée actuelle, influencée par l'approche systémique, la notion de fluide remplace celle de solide.

Le mouvant remplace le permanent.

Souplesse et adaptabilité remplacent rigidité et stabilité.

Les notions de flux et d'équilibre de flux s'ajoutent à celles de forces et d'équilibre de forces. La durée et l'irréversibilité entrent comme dimensions fondamentales dans la nature des phénomènes. La causalité devient circulaire et s'ouvre sur la finalité.

La dynamique des systèmes fait éclater la vision statique des organisations et des structures. En intégrant le temps, elle fait apparaître le relationnel et le devenir.

[megaaabolt]

OSEF

[aleph]

Salut L'ami
En lisant ton texte, la première image qui m'est venue à l'esprit est celle de bucherons canadiens qui après avoir abattu des arbres les amènent au bord de la rivière, (le saint-laurent peut-être), pour que le courant les transporte plus loin vers la ville.

Dans ces moments de fins de boulot, ils en profitent pour s'amuser , il sautent sur les troncs flottant et jouent à ce faire tomber les uns les autres.
Nous avons ici un exemple de réalité mouvante, où les prises de décision doivent tenir d'un milieu non statique et des interactions des protagonistes qui sont eux-aussi en mouvement dans leur propre référentiel.

[J'm'interroge]

Dans notre réalité phénoménale, tout peut être analysé en termes de systèmes en équilibres dynamiques de flux, de boucles de rétroactions positives et négatives, de structures dans l'espace liées à des fonctionnalités dans le temps, en termes de processus orientés, non intentionnels et in finé intentionnels. Qui dit processus dit en effet sytèmes intelligents ; qui dit systèmes intelligents, dit intelligence ; qui dit intelligence dit intentionnalité. Mais rien d'arbitraire ni de nécessairement intentionnel en cela, comme il n'y a rien d'arbitraire ni de nécessairement intentionnel dans les évolutions imprévues des équilibres naturels conduisant à de la nouveauté, dont des structures permettant des fonctionnalités plus étendues.