EGLISES D'ASIE – SRI LANKA RENCONTRE ENTRE BOUDDHISTES ET CHRETIENS : DEFIS ET PROMESSES (missions étrangères)

Croyances issu des enseignements de Siddhartha Gautama, considéré comme le Bouddha historique.
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Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
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Disciple Laïc

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EGLISES D'ASIE – SRI LANKA RENCONTRE ENTRE BOUDDHISTES ET CHRETIENS : DEFIS ET PROMESSES (missions étrangères)

Ecrit le 15 oct.20, 08:01

Message par Disciple Laïc »

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EGLISES D'ASIE – SRI LANKA
RENCONTRE ENTRE BOUDDHISTES ET CHRETIENS : DEFIS ET PROMESSES
Publié le 18/03/2010

Je souhaite faire, en introduction, quelques commentaires avant de commencer cet entretien. La première partie sera consacrée à l’attitude du bouddhisme envers les autres religions et au mot ‘tolérance’ dans son interprétation par Bouddha et telle qu’elle est pratiquée par la société bouddhiste. La deuxième partie traitera du bouddhisme au Sri Lanka depuis deux mille trois cents ans et des défis qu’il a affronté avec le colonialisme et l’introduction d’une foi nouvelle, la religion chrétienne, au XVe siècle. La troisième partie abordera les relations entre les monastères bouddhistes et l’Eglise catholique au Sri Lanka depuis la déclaration d’indépendance en 1948. Je suis conscient des divergences qui existent entre le bouddhisme au Sri Lanka et dans certains autres pays d’Asie et je respecte ces différences. Je souhaite, donc, m’en tenir à la tradition bouddhiste Theravada, telle qu’elle est pratiquée et vécue au Sri Lanka.

Laissez-moi exprimer ma plus profonde gratitude aux organisateurs de ce symposium : « Rechercher une relation plus profonde entre croyants » pour m’avoir invité à y participer depuis ce pays lointain, le Sri Lanka, connu et respecté pour sa position de leader dans le monde du bouddhisme Theravada. Il y a quelques années, j’ai participé à deux symposiums semblables organisés par le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, un, au Vatican en 1994, et l’autre, à Taiwan en 1995. Ces deux symposiums furent très utiles et très profitables. De nombreux universitaires venant de traditions religieuses différentes échangèrent leurs connaissances et leurs expériences des problèmes communs aux croyants de différentes religions. Leur objet, identique à celui d’aujourd’hui, était d’amener les croyants de différentes religions à une relation et à une compréhension plus profondes, ce qui est réellement un besoin capital. Une fois de plus, nous sommes entrés sur la voie de la recherche de la Vérité suprême.

Je n’essayerai, en aucune façon, de comparer la vie des deux maîtres des religions bouddhiste et catholique, Gautama Bouddha, né en Inde au Ve siècle avant Jésus-Christ, et le Seigneur Jésus-Christ, né à Bethléem en Judée, au Ier siècle. Ils avaient un caractère différent, tout en poursuivant un même but dans la vie, apporter la paix et la liberté aux millions de gens qui souffrent dans le monde. Deux événements importants dans la vie de ces grandes âmes m’ont impressionné, leur naissance et leur mort. J’ai lu l’histoire de la naissance et de la mort de Gautama Bouddha, en langue pali originale, telle qu’elle est rapportée respectivement dans Jataka Nidanakatha et Maha Parinibbana du Digha Nikaya (1). Parlant de la naissance de Siddahartha (Gautama), celui qui allait devenir Bouddha, le Nidanakatha dit :

En ce temps là, dans la ville de Kapilavastthu, la fête du jour de la pleine lune du mois Asalha (juin-juillet) avait été proclamée et beaucoup de gens la célébraient. La Reine Mère Maya, se levant de bonne heure le septième jour, prit un bain parfumé, mangea, prit sur elle les voux uposatha (2), entra dans sa chambre et, s’étant endormie, elle rêva : quatre grands rois l’emmenèrent dans l’Himalaya. Les quatre reines la conduisirent au lac Anotattta, elles lui firent prendre un bain pour lui ôter toute souillure humaine et lui firent revêtir une tenue céleste ointe de parfum et la couchèrent entourée de fleurs divines. Puis elles lui préparèrent un lit divin. Alors, Bodhisattva (3) se transforma en un éléphant blanc et descendit des cieux Tusita. Dans sa trompe, il portait un lotus blanc. C’est ainsi qu’il entra en barrissant dans la maison en or, fit trois fois le tour par la droite du lit de la mère, lui frappa le côté droit et réussit à la pénétrer. Alors, quand la lune se trouva dans la maison lunaire uttarasalha, il reçut une nouvelle existence. Les brahmanes (4) dirent au roi : « Ne t’inquiètes pas, O Roi, la reine a conçu un enfant et tu auras un fils. »

La Reine Maharnaya porta le Bodhisattva dix mois et quand le temps d’enfanter arriva, elle voulut aller dans la maison d’un de ses parents à Devadaha. Il y avait un joli bosquet d’oliviers, appelé Lumbini, entre les deux villes de Kapilavatsu et de Devadaha. En route, la reine souhaita aller au bosquet Lumbini. Elle y connut alors les douleurs de l’enfantement. Tenant la branche d’un olivier, elle mit au monde l’enfant. A cet instant précis, toutes sortes de miracles se produisirent. Mais la mère de Siddhartha mourut au bout de sept jours. Les brahmanes prédirent que Siddhartha deviendrait un Bouddha, celui qui enlèverait dans le monde le voile de l’ignorance.




La naissance de Jésus est également entourée de miracles et semblable à la naissance de Siddhartha. Les parents de Jésus étaient Marie et Joseph. Ils étaient également en route pour Bethléem, qui était la ville natale de Joseph. Des moutons blancs paissaient l’herbe rare des flancs de la colline. Marie et Joseph eurent le plus grand mal à gravir la colline et ils cherchèrent où passer la nuit. Mais, partout, les auberges étaient pleines. Toutefois, un aubergiste leur proposa de passer la nuit dans l’étable de l’auberge. Joseph accepta et fit descendre Marie de sa monture. C’est alors « qu’elle donna naissance à son fils premier né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place à l’auberge » (Luc 2,7). Le lendemain matin, les bergers avaient une étrange histoire à raconter. Ils expliquaient : « Un ange du Seigneur leur était apparu et la gloire du Seigneur resplendissait autour d’eux. Ils eurent peur. » Ils racontèrent ce que leur avait dit le Messager de Dieu : « Ne craignez point et voyez, je vous apporte une bonne nouvelle et une grande joie pour tous les peuples, car aujourd’hui un Sauveur vous est né dans la ville de David, le Christ, le Seigneur. Et vous le reconnaîtrez à ceci, vous trouverez un enfant enveloppé de langes et couché dans une mangeoire » (Luc 2,9-13). Marie se souvint alors qu’un Messager de Dieu était venu à elle et lui avait annoncé qu’avec la grâce de Dieu elle aurait un fils. Il sera appelé Jésus. Dieu lui donnera le trône de David. Marie donna donc naissance à un fils. Tout ceci arriva avec la grâce de Dieu et elle resta vierge et fut appelée la Vierge Marie. Il n’y eut pas d’intervention humaine dans la naissance de Jésus.

Cette histoire de la naissance de Jésus ne diffère pas beaucoup, pour moi, de l’histoire de la naissance du prince Siddhartha, le futur Bouddha. Les deux naissances furent simples et naturelles et, bien sûr, entourées de miracles qui sont rapportés dans le Tripitaka (5) et dans la Bible.

Il y a aussi des ressemblances dans leur mort. Bouddha, à l’âge de 80 ans, mourut de mort naturelle, vieux et faible.

Quand Bouddha arriva à Pava, un forgeron lui offrit un repas avec beaucoup de Sukaramaddava, c’est-à-dire de la viande de sanglier. Ayant pris ce repas, Bouddha fut pris de dysenterie avec de grandes souffrances. Ils allaient alors à Kusinara. Ils s’arrêtèrent au pied d’un arbre et Bouddha dit à Ananda : « Je suis las et je vais me reposer un instant. Apporte moi de l’eau, je te prie, j’ai soif. » Ananda prit un bol et se rendit à la rivière toute proche. Mais l’eau n’était pas propre, car elle était peu profonde et les roues des chariots la traversaient. Comme Bouddha ne cessait de réclamer de l’eau, le vénérable Ananda lui en offrit et il l’a bu parce qu’il avait soif. Ils reprirent, une fois de plus, très difficilement, leur voyage et atteignirent la forêt des Mallas de Sala, dans le voisinage de Kusinara. Il alla jusqu’à la rivière toute proche, se baigna et but. Ensuite, il s’étendit sous les arbres jumeaux de Sala. Il s’adressa pour la dernière fois à ceux qui l’accompagnaient et leur demanda s’ils avaient des questions à lui poser avant sa mort. Ils restèrent tous silencieux. Alors Bouddha dit : « Voyez, maintenant, bhikkhus, je vous en prie. Ephémères sont les éléments de l’être. Appliquez vous avec sérieux » A ces mots, Bouddha mourut.

Les Mallas de Kusinara firent brûler son corps le septième jour dans le plus grand respect. Quand le corps de Bouddha se fut consumé, seuls les os restèrent. Ces reliques furent partagées selon le vou des rois voisins. Les restes de son corps furent divisés en huit parts égales et distribués. Les rois prirent ces reliques, les mirent dans des chasses et construisirent des stupas (6). C’est ainsi que ces reliques sont parvenues jusqu’à nous pour que nous les vénérions.

Voyons maintenant les derniers jours de Jésus. A la différence de Bouddha, qui mourut de mort naturelle à 80 ans, Jésus ne vécut pas aussi longtemps et reçut, jeune, une mort cruelle de la main de ses ennemis. L’histoire que raconte la Bible est triste et pénible. Le roi d’alors punit Jésus pour s’être déclaré l’envoyé de Dieu. Ses faits et gestes étaient en contradiction avec ceux des autorités juives orthodoxes de l’époque. Il avait choisi douze disciples et les avait formés, mais le premier d’entre eux le renia. Il y avait, de plus, un traître parmi eux, Judas. Il le livra pour trente pièces d’argent. Jésus en avait parlé par avance. Le soir venu, il s’assit à table avec les douze et alors qu’ils mangeaient, il leur dit : « En vérité, je vous le dis, l’un de vous va me trahir. » Le chagrin les torturait et ils lui disaient l’un après l’autre : « Est-ce moi, Seigneur ? » Il leur répondit : « Celui qui a mis sa main dans le plat en même temps que moi, me trahira. Car le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit de lui, mais malheur à cet homme, par qui le Fils de l’homme a été trahi. Il aurait mieux valu pour lui qu’il ne soit pas né » (Mathieu 26,20-24). L’évangéliste Marc rapporte : « Et après avoir chanté une louange ils allèrent au Mont des Oliviers. Et Jésus leur dit : ‘Vous allez tous vous enfuir car il est écrit : « Je frapperai le berger et les brebis seront dispersées Mais après avoir ressuscité, je vous précèderai en Galilée.‘ » (Marc 14,26-28). Les autorités ro-maines et les chefs du Temple ne comprirent jamais de quel royaume de Dieu Jésus voulait parler. Il y avait une autre raison qui menaçait l’autorité romaine, c’était le fait pour Jésus de se déclarer le roi des juifs.
Le roi romain qui régnait alors prenait Jésus pour un traître. Tous ces faits s’accumulèrent malheureusement contre Lui.

L’auteur biblique décrit ensuite son agonie : Ils se rendirent à un domaine appelé Gethsémani et il dit à ses disciples : « Restez ici pendant que je prierai. » Et il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean et commença à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez. Et, allant un peu plus loin, il tombait à terre et priait pour que, si possible, cette heure passât loin de lui (Marc 14,32-35). Jésus dit à Pierre, le chef des disciples : « Simon, tu dors ! Tu n’as pas eu la force de veiller une heure ! » (Marc 14,37). Jésus est maintenant réputé criminel et les soldats du roi sont à sa recherche. Jésus se fait connaître à eux et leur dit : « Je suis Jésus, prenez-moi. » Il fut alors arrêté et tous ses amis l’abandonnèrent. Ils l’emmenèrent à la Salle du Conseil et son procès commença. Jésus se tenait debout devant la cour, les mains liées. Des témoins se présentèrent. Ils lui reprochaient d’avoir parlé d’un temple détruit et reconstruit. Après un procès injuste, il fut condamné à la crucifixion. Il fut emmené sans ménagement, devenant plus faible à chaque pas. Il tomba trois fois en portant la croix sur laquelle il allait être crucifié.

Finalement, en dehors de la ville sur une petite colline, Jésus atteint le lieu du supplice. Les soldats commencèrent alors la crucifixion et dépouillèrent Jésus de ses vêtements. Le rédacteur des textes sacrés écrivit : Les passants se moquaient de lui, hochant la tête et disant : « Toi qui détruit le temple et le reconstruit en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. » (Matthieu 27,39-40). Avec Jésus, ils crucifièrent deux criminels, « l’un à sa droite et l’autre à sa gauche et l’un des criminels, crucifié avec lui, se révoltait en disant : « N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi et sauve-nous ! » (Luc 23,39). De sa croix, Jésus dit : « Père, pardonne-les, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23,34). Les soldats se partagèrent les vêtements de Jésus et restèrent à le garder.

Jésus avait dit qu’au-delà de la mort était la vie. Jésus savait que sa fin était proche. Mais cette fin était un commencement. Le rédacteur des textes sacrés décrit ainsi sa mort : « Alors Jésus dit d’une voix forte : ‘Père, entre tes mains je remets mon esprit !’ Et sur ces mots, il expira » (Luc 23,46). Lorsque la tête de Jésus tomba sur sa poitrine, la multitude des pèlerins qui regardaient baissèrent la tête de douleur. Alors le corps fut déposé dans un tombeau et une pierre fut roulée devant l’ouverture. Mais, peu après, à l’étonnement de tous, la grande pierre avait roulé de côté. Le tombeau était ouvert. Ils virent un jeune homme habillé de blanc, assis près du tombeau, qui leur dit : « Ne vous effrayez pas, vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié. Il est ressuscité, il n’est pas ici ; voyez l’endroit où on l’avait déposé » (Marc 16,6). C’est la résurrection de Jésus à laquelle croient les chrétiens d’aujourd’hui et qui en fait le vrai Messie et le Fils de Dieu. C’est la naissance du christianisme.

En comparant les derniers jours des deux grands chefs religieux, on peut voir aisément la façon tragique dont ils moururent tous les deux. C’est pour nous une leçon sur la souffrance humaine. Toutefois le Christ n’a pas même vécu la moitié de la vie de Bouddha pour prêcher son Evangile mais, après sa mort, le peu qu’il avait enseigné est devenu la lumière et le guide pour des millions d’hommes dans le monde.

J’en viens maintenant à la propagation du bouddhisme. La prédication de Bouddha commença réellement avec cinq disciples qu’il instruisit dans son premier sermon appelé Dhammacakkapavattana Sutta à Saranath, à Bénarès, après avoir atteint l’illumination. Par la suite, son entourage augmenta et les gens qui le suivaient devenaient plus nombreux. Ils étaient ses disciples laïques et ses disciples ordonnés, hommes et femmes, groupés par catégories de Sravaka, Savrika, Upasaka et Upasika. Le bouddhisme se répandit en Inde, son pays d’origine, rencontrant une grande résistance de la part des hindous et des jains. Ce ne fut qu’au IIIe siècle avant Jésus-Christ, sous le règne du roi Asoka, que le bouddhisme reçut la protection royale.

Asoka fut le premier dirigeant indien à élaborer une politique religieuse conforme aux principes de base du bouddhisme. Comme le montre le professeur Heinz Bechert, « Asoka ne propagea pas explicitement le bouddhisme par ses édits, mais il favorisa la compréhension de la Dhamma, fondée sur la pensée bouddhiste et acceptable également par les autres communautés religieuses de l’Inde » (Buddhism and Society, Heinz Bechert, The Wheel Publication n° 265 BPS Kandy, 1979).

Après la guerre de Kalinga que mena Asoka et qui causa la perte de millions de vies humaines, il abandonna la digvijaya, la domination par la force et adopta la dhamma vijaya, la conduite des hommes par la vérité et la droiture. Il étendit, dans la paix, la prédication de Bouddha à tout son royaume et également à l’extérieur, dans des pays comme le Sri Lanka. Nulle part dans l’histoire du bouddhisme on ne trouve un épisode où le bouddhisme a été répandu par la force.
Ce n’est pas le cas du christianisme dans des pays comme le Sri Lanka, où il a été introduit par la force au XVe siècle sous la domination portugaise, qui se solda par la destruction des lieux de culte bouddhistes et le meurtre des fidèles. Le livre de la Conquête de Ceylan par l’écrivain portugais S.J. Queyros (1916) raconte ce malheur.

La même politique a été suivie par les conquérants européens qui se sont succédés dans notre pays, les Hollandais et les Anglais. Nous avons été ainsi soumis à trois sectes religieuses chrétiennes dans un passé récent, le catholicisme romain, la religion réformée hollandaise et anglicane et, plus récemment, de nombreuses autres sectes. Avec une histoire de cinq cents ans de christianisme au Sri Lanka, nous n’avons encore que sept pour cent de chrétiens dans la population. Le détail de cette histoire peut être étudié dans une suite de sept volumes écrits par le P. Pernolia sous le titre de catholique au Sri Lanka, publiés par Tisara Prakashakayo.

Comment les bouddhistes ont-ils toléré le christianisme au Sri Lanka, où le bouddhisme est toujours resté la religion d’Etat, depuis le moment où il a été introduit dans l’île au IIIe siècle avant Jésus-Christ ? La politique du bouddhisme à l’encontre des autres religions et croyances peut être étudiée à partir des textes du temps de Bouddha. Voyons rapidement quelques exemples de cette merveilleuse tolérance des bouddhistes pour les autres expressions religieuses.

Un des plus grands intellectuels bouddhistes de notre temps, le professeur K.N. Jayatillake, a résumé, dans un de ses brillants essais, l’essence même de la tolérance de Bouddha quant à la vision religieuse des autres. Le bouddhisme est apparu à une époque où coexistaient de nombreuses théories opposées sur la nature et la destinée de l’homme. Ces théories sont exposées dans les Upanishads (les traités métaphysiques védiques tardifs traitant de l’homme dans sa relation à l’univers) et dans les textes jains et bouddhiques de la période contemporaine. Le Brahmajala Sutta dans le Digha Nikaya aborde quelques unes des opinions des sages à l’époque de Bouddha. Le professeur Jayatilleke note qu’« une des raisons pour lesquelles le bouddhisme a adopté une attitude non dogmatique était qu’il avait à faire face, alors qu’il ne faisait que commencer, à une pluralité de théories religieuses et philosophiques concurrentes sur la nature et la destinée de l’homme. Il en résultait un scepticisme généralisé et Bouddha ne pouvait assumer la vérité d’une philosophie religieuse particulière en s’adressant à l’élite intellectuelle (Vinnu purisa) de son époque. »

A l’époque, la plupart des sages (rishis) et même Bouddha ont souligné que la connaissance était plus importante que toute autre chose. Le Chandogya Upanishads traite du sacrifice ou yajna et affirme que c’est la vie religieuse ou brahmacarya, car c’est uniquement par lui qu’on peut trouver la vie. Ainsi, le plus grand sacrifice ou yajna est la compréhension de la vie et la vie menée dans cette compréhension. Bouddha avait une vision similaire et disait dans le Kutadanta Sutta qu’il n’y a pas de sacrifice que l’homme puisse trouver plus grand et plus agréable que de suivre la façon de vivre d’un bouddhiste.

L’attitude critique que l’on doit adopter envers toute chose est très bien illustrée par Bouddha dans le Digha Nikaya lorsqu’il explique : « Si quelqu’un dit du mal de moi, de ma doctrine ou de mes ordres, ne pensez aucun mal de lui, ne vous irritez pas ou n’en soyez pas troublé, parce que si vous l’étiez, ce n’est qu’à vous que cela ferait du mal. D’un autre côté, si quelqu’un disait du bien de moi, de ma doctrine ou de mes ordres, n’en soyez pas heureux, ni réjoui, ni enthousiaste, car s’il en était ainsi, ce ne serait qu’un obstacle à la façon de porter un jugement réaliste à ce que vous pouvez réellement trouver en vous. »

Ainsi, ce qui est souligné dans ce texte est la vision vraie de la vie, ou Samma ditthi, le premier des huit sentiers ou Ariya Atthahgika Magga enseigné par Bouddha dans son premier sermon. Ce n’est pas avec la foi, Akaravati Saddha, que l’on doit aborder ce problème, mais avec une foi aveugle et sans repère, Amulika Saddha.

D’un autre coté, il n’a jamais, non plus, exagéré l’importance de sa doctrine, ni demandé à ses fidèles de l’étudier et de ne l’accepter que s’ils la trouvaient correcte. Dans le Kalama Sutta, nous en trouvons l’explication :

Allons ! O Kalamas (8), ne croyez rien des on-dit. N’acceptez rien simplement parce que c’est la tradition. N’acceptez rien sur la foi de rumeurs. N’acceptez rien parce que cela serait simplement dans vos textes. N’acceptez rien par simple supposition. N’acceptez rien par simple déduction. N’acceptez rien en ne regardant que les apparences. N’acceptez rien simplement parce que cela correspond à des notions préconçues. N’acceptez rien parce que cela semble simplement acceptable. N’acceptez rien en pensant que nous respectons l’ascétisme.
Comme le sage contrôle l’or en le chauffant, en le coupant ou en le frottant, faites de même avec mes paroles après les avoir soupesées et non par égard pour moi.

Ainsi, il n’y a pas de place dans le bouddhisme pour la foi aveugle, mais seulement pour la connaissance raisonnée et l’analyse. En d’autres termes, Samnia Ditthi est la vraie vision de la vie. Le bouddhisme est aussi appelé, pour cette raison, Vibajja Vada ou doctrine analytique.

Quand l’ascète errant Subhadda demandait à Bouddha sur son lit de mort si les philosophies dominantes ou les religions proclamées à son époque par les six maîtres exceptionnels étaient vraies ou fausses, Bouddha ne répondit pas car il évitait de faire des critiques spécifiques. Mais il dit que chaque religion est vraie dans la mesure où elle peut englober le noble sentier à huit voies. Si on ne le trouve pas, cette religion n’aura pas de premier saint, ni de second, ni d’autres. Quelle que soit la religion dans laquelle le noble sentier est trouvé, cette religion aura un premier, un second. et un quatrième saint. Vides sont ces religions de vrais saints. Si les moines devaient vivre avec droiture, le monde ne serait jamais vide de saints. Le noble sentier à huit voies est expliqué comme étant la vision vraie ou la compréhension (Samma Ditthi), la pensée vraie (Samma Sankappa), le parler vrai (Samma Vaca), le geste vrai (Samma Kamamanta), le gagne pain vrai (Samma Ajiva), les efforts vrais (Samma Payama), l’attention vraie (Samma Sati) et la concentration vraie (Samma Samadhi). C’étaient aussi les observations à faire dans le premier discours fait par Bouddha à Bénarès aux cinq disciples.

Bien que le bouddhisme rejette l’idée d’un Dieu tout puissant ou Créateur, une telle critique de la philosophie théiste ne signifie pas que de telles idées soient totalement condamnées par Bouddha. Il parla de quelques théistes parmi les brahmanes (9) et décrivit la voie de la compassion avec Dieu Brahma (10), de même qu’il évoqua la nécessité de cultiver l’altruisme, la compassion, la liberté et la pureté d’esprit. Cette attitude de Bouddha vis-à-vis de Dieu est très claire dans le Tevijja Sutta de la Digha Nikaya.

Comme le professeur Jayatillake le note dans son essai, l’attitude bouddhiste vis-à-vis des autres religions, « la croyance en une Personne Dieu n’est pas découragée, pour des raisons pragmatiques, dans la mesure où elle n’est pas un obstacle, mais une motivation, au développement moral et spirituel Il nous rappelle aussi que nous ne devons pas oublier que, selon la conception bouddhiste du cosmos, un endroit tel que le Ciel a une place dans l’ordre des choses, bien que le Dieu qui le régit et qui est adoré comme le Tout Puissant n’est seulement que très sage, très puissant et moralement parfait, mais nullement omniscient et omniprésent (The Wheel Publication, n° 216, BPS Kandy, 1966). Bouddha rejetait totalement l’idée d’un dieu créateur tout puissant et par la suite il n’a pas agi lui-même comme un dieu. Il était conseillé à ses fidèles de se libérer des souffrances du monde et Bouddha leur montrait seulement le chemin pour y parvenir.

Il devrait être maintenant très clair que l’attitude de Bouddha envers les autres religions était une attitude de tolérance et de respect. Il n’y eut pas du tout de doute à ce sujet dans toute l’histoire du bouddhisme. Mais malheureusement, à la fin du XIXe siècle, à la suite de provocations croissantes de la part des chrétiens à l’encontre de la Société bouddhiste du Sri Lanka, des incompréhensions apparurent et des disputes eurent lieu parmi les bouddhistes et les chrétiens, dont un groupe composé principalement d’Européens condamnait le bouddhisme comme une religion sans dieu à adorer. Le Dr. Kitsiri Maladgoda, dans sa thèse de doctorat, Le bouddhisme dans la société cinghalaise entre 1750 et 1900, publiée par les Presses de l’Université de Californie en 1976, et aussi Tennakoon Virnalananda dans Le bouddhisme à Ceylan sous les puissances chrétiennes, publié en 1963, donnent quelques unes des raisons de ces disputes. Malgré cette situation, les chrétiens et les bouddhistes ont fait de leur mieux pour y remédier et se comprendre mutuellement en expliquant leur rituel et leurs pratiques religieuses pour vivre ensemble en paix. Des cartes de Wesak (11) et des chants, des classes de religion du dimanche et même des hymnes furent adoptés des chrétiens par les bouddhistes. Parallèlement, les Eglises chrétiennes ont aussi adopté beaucoup de rituels et de pratiques et même des termes bouddhiques qui convenaient à l’Eglise catholique. De cette façon, les deux communautés religieuses ont partagé leurs valeurs et leurs pratiques culturelles et coexisté harmonieusement.

Sur ce point, il est pertinent de mentionner ici les noms des PP. Joseph Vaz et Jacome Gonsalves, qui, au XVIIe et au XVIIIe siècles, sous le royaume de Kandy, ont travaillé avec le clergé bouddhiste pour promouvoir le christianisme dans le royaume. Cela fut fait sous le patronage du roi régnant. Le P. Gonsalves, qui arriva au Sri Lanka en venant de Goa, avait étudié la langue et la littérature cinghalaise à la Malwatta Maha Viharaya, la principale institution bouddhiste de Kandy. Il commença sa mission à Sinhala. Il alla avec le petit peuple et entreprit de l’aider, ce qui surprit le clergé bouddhiste de l’époque.
Ces deux prêtres eurent une vie exemplaire, préparant la voie à l’unité entre bouddhistes et chrétiens et développant les activités de l’Eglise chrétienne. Le P. Gonsalves s’engagea également dans les activités littéraires chrétiennes de Sinhala au Sri Lanka. Toutefois, après l’indépendance en 1948, les choses commencèrent à s’améliorer. Le conflit ethnique avait contribué pour une large part à affaiblir les liens entre les deux principaux groupes ethniques vivant au Sri Lanka. Une partie du clergé bouddhiste commença à attaquer des pays occidentaux chrétiens pour leur action en faveur de la guerre et l’utilisation qu’ils faisaient de la situation pour s’introduire dans les camps de réfugiés afin de convertir au christianisme les réfugiés cinghalais et tamouls.

Bien qu’on n’ait pas pu malheureusement identifier les organisations chrétiennes responsables, on sait dans certains milieux qu’il pourrait s’agir de nouvelles Eglises non catholiques et d’ONG, agissant dans le pays sous couvert d’aide humanitaire. D’autres groupes tentaient de provoquer la discorde en écrivant des livres contre le bouddhisme, qu’ils prétendaient responsable du meurtre des Tamouls innocents du Sri Lanka.

Un livre de ce genre, interdit au Sri Lanka, Le bouddhisme trahi, a pour auteur le professeur S.J. Tambiah de l’Université d’Harvard. Il a été publié par l’Université de Chicago en 1992. Dans ce livre, l’auteur tente d’expliquer que « les bouddhistes cinghalais ont prétendu nourrir de longue date des sentiments anti-Tamouls qu’ont décrit les chroniques écrites par les moines au cours des siècles ». Il avance également des preuves non fondées dans l’histoire cinghalaise d’assimilation sans problème et d’incorporation de peuples du sud de l’Inde. Un livre récent a été publié dans le même esprit, Le bouddhisme et le conflit ethnique au Sri Lanka (Budusamaya saha Sri Lankave Janavargika Gattanaya) et une série d’articles a été soumise à la conférence qui s’est tenue à l’Université de Bath Spa au Royaume Uni en 2002. Le premier livre a été publié avec le soutien de l’Institut mondial pour la recherche sur le développement économique (WIDER, World Institute for Development Economics Research) en Finlande et l’autre avec le soutien d’une prétendue Organisation bouddhiste en Norvège. Les bouddhistes au Sri Lanka sont très méfiants quant aux activités des pays Scandinaves et les moines bouddhistes, an particulier, s’opposent violemment aux publications de ces pays. Le Sunday Times (du Sri Lanka) publié le 20 décembre 2002 donnait le compte rendu à Londres d’un film « Au nom de Bouddha » produit en Angleterre par deux Tamouls catholiques du Kerala. Tout le sujet du film tournait autour de la condamnation et du châtiment des soldats du Sri Lanka pour violation des droits de l’homme. Il sous-entendait que la guerre était le fait des soldats bouddhistes agissant au nom de Bouddha. Le gouvernement sri lankais a demandé au gouvernement britannique d’interdire ce film trompeur. Il est encourageant de noter que l’Eglise catholique du Sri Lanka a également élevé une protestation contre ce genre de propagande. Malheureusement, cette décision n’a pas eu beaucoup d’écho dans les journaux nationaux, ce qui est une grave omission de la part de l’Eglise. Les actions anti-bouddhistes sont devenues un obstacle aux pourparlers de paix en cours.

Alors que ces choses se passaient, un groupe de prêtres catholiques a pris l’initiative de promouvoir les relations bouddhistes-chrétiens et, à cet égard, le nom du P. Marcelline Jayakody me vient à l’esprit. Il y a fortement contribué. Il était populaire parmi les bouddhistes Sinhala du Sri Lanka et connu sous le nom de Père bouddhiste (Bauddha Piyathuma ou Pansale Piyanama). Il a même composé de nombreux chants Sinhala à la louange des cérémonies bouddhistes et des temples (Viharas). J’en donne un exemple :

Neta yana yana tena veherak peniyan
Veherak neti tenaka veherak teniyan
In ena panividaya nuwanata deniyan
Dutu dutu sita tula sil geniyan
Qu’il y ait un temple bouddhiste
Partout où porte le regard
Qu’il y ait un temple
Où il n’y a pas de temple bouddhiste
Que le message qu’il délivre
Remplisse mon cour
Et que mon cour regorge de courage (Sila)
Chaque fois qu’un temple apparaît à ma vue

Les relations entre chrétiens et bouddhistes, particulièrement avec les catholiques, se sont développées rapidement au cours des dernières années. Nous voyons dans les villages le prêtre chrétien et le moine bouddhiste travailler ensemble aux ouvres religieuses et sociales du village.
C’est la raison pour laquelle nous voyons des réunions de protestation contre la mise en place de projets gouvernementaux qui touchent la communauté villageoise, alors que le prêtre chrétien et le moine bouddhiste assurent la direction de la protection des intérêts des habitants. Une autre évolution intéressante concerne les visites que se font, depuis peu de temps, les prêtres catholiques et les moines bouddhistes dans leurs lieux de culte réciproques. C’est un spectacle courant aujourd’hui. Il y a également une organisation appelée la Conférence interreligieuse du Sri Lanka où des membres influents des clergés de toutes les religions se rencontrent. Nous pensons que cette évolution est irréversible et que des progrès continueront d’être faits. Le gouvernement, qui a crée un ministère des Affaires bouddhistes dans le pays, a, en même temps, créé des ministères séparés pour le christianisme, l’hindouisme et l’islam. Des droits égaux sont ainsi préservés pour toutes les communautés religieuses. Mais il reste toujours, malgré tout, un long chemin à parcourir.

La Conférence des évêques catholiques du Sri Lanka devrait se consacrer davantage aux problèmes du peuple au lieu de s’en tenir aux seuls problèmes de l’Eglise et des résidences des évêques. On pourrait ainsi éviter toute méfiance et bien des incompréhensions. Lorsque récemment, l’évêque de Colombo a été nommé par l’Eglise catholique, un des temples bouddhistes les plus influents du Sri Lanka, le Kelaniya Raja Maha Vihara, a donné une grande réception pour accueillir le nouvel archevêque (Mgr Oswald Gomis). C’est encore un signe encourageant dans l’amélioration des relations entre chrétiens et bouddhistes au Sri Lanka. Cette manifestation est unique, car le temple en question avait été détruit par les catholiques portugais lors de la conquête du Sri Lanka.

Je pense toutefois, personnellement, que l’Eglise chrétienne est léthargique et inactive dans cette construction d’une relation forte entre bouddhistes et chrétiens au Sri Lanka et qu’il revient à l’Eglise de trouver une nouvelle approche plus amicale. Pour le bien du peuple, cette merveilleuse occasion ne doit pas être manquée. L’importance du dialogue entre les religions est plus grande que jamais, et ce jusqu’au niveau des villages. Du côté bouddhiste, il n’y a pas d’obstacle, les bouddhistes ayant toujours été flexibles et tolérants, comme l’histoire l’a montré. L’histoire nous a aussi montré que le bouddhisme et le christianisme sont plus vivants dans des pays autres que ceux où ils sont nés.

Comme je l’ai déjà souligné, il est important à ce point d’approfondir la relation entre les croyants, ce qui ne peut être fait que par la tolérance. De la même façon, la liberté de culte et la liberté de penser doivent être respectées dans toute société. Il n’est pas du tout indispensable que les religions se concurrencent ou accroissent le nombre de leurs fidèles. Les conversions de tout genre doivent être évitées. La compréhension mutuelle assurera la paix et l’harmonie. Le bouddhisme, qui est un mouvement pour la paix dans le monde, a montré la voie de la liberté. C’est ce que le Sri Lanka peut offrir au monde, bien qu’il n’y ait pas de compromis possible entre bouddhisme et christianisme et même entre hindouisme et islamisme sur le plan de la toute puissance de Dieu.

Pour sauvegarder le renom et le prestige de la Conférence des évêques catholiques du Sri Lanka, il importe de prendre des mesures énergiques contre les autres organisations chrétiennes qui pratiquent des actes répréhensibles comme la conversion forcée d’innocents et la propagande contre le bouddhisme. C’est une façon d’encourager la bonne volonté parmi les bouddhistes et les chrétiens au Sri Lanka. Ils ne doivent pas restés isolés mais faire les premiers pas et se mêler au peuple. L’assimilation et la socialisation sont importantes de ce point de vue. Bouddha donnait ce conseils à ses disciples ou Sravakas : « O bhikkhus (12), allez de l’avant pour le bien de tous, pour le bonheur de tous, par compassion pour le monde, pour le bien et le bonheur des dieux et des hommes. » Ce doit être l’attitude de tout clergé.

Pour finir, je souhaiterais, en guise de conclusion, citer ce qu’un collègue universitaire américain disait récemment dans un exposé à l’Université de Peradeniya sur le thème de la compréhension interculturelle : « Pour un étudiant en religions comparées, le Sri Lanka est un endroit parfait pour analyser la façon dont différentes traditions religieuses cohabitent et échangent entre elles. » (Professeur John Clifford Holt, 23 décembre 2002). Je suis tout à fait d’accord avec ce jugement.

Notes (de la rédaction)

(1)Jataka Nidanakatha et Maha Parinibbana Sutta : écrits bouddhiques sur la naissance et la mort de Gautama Buddha. Nikaya : collection. Sutta : littéralement « fil », un discours ou un sermon du Bouddha ou de ses disciples qui ont vécu en même temps que lui. Digha Nikaya : « Collection des prêches longs » du Bouddha
(2)Uposatha : vou fait lors des jours de pleine lune
(3)Bodhisattva : une forme Pali de Bodhisatta, « un être luttant pour l’éveil ». Dans le bouddhisme Theravada, une personne se situant au stade précédant l’état de Bouddha
(4)Brahmanas : êtres célestes ; textes rituels védiques
(5)Tripitaka : le canon du bouddhisme Theravada, littéralement, les trois « paniers », comprenant :
– Vinaya Pitaka : la collection des textes concernant les règles de gouvernement des affaires courantes à l’intérieur de la sangha (la communauté des bhikkhu (les moines ordonnés) et des bhikkhuni (les nonnes ordonnées))
– Sutta Pitaka : la collection des suttas – ou discours – attribués au Bouddha et à quelques uns de ses plus proches disciples, contenant la totalité des enseignements centraux du bouddhisme Theravada
– Abhidhamma Pitaka : la collection des textes contenant les traités philosophiques abstraits
(6)Stupa : sanctuaire en forme de dôme
(7)Chandogya Upanishads : traités tardifs védiques de métaphysique au sujet de l’homme en relation avec l’univers
(8)Kalamas : habitants de la ville de Kalama.
(9)brahmane : membre de la caste des prêtres hindous
(10)Brahma : dans le bouddhisme, un être céleste ; une des trois principales divinités du panthéon hindou (le Créateur)
(11)Wesak ou Vesak : fête bouddhiste qui marque la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha
(12)bhikkhu : moine ordonné
"Sachant que la vie est courte, pourquoi vous quereller ?" Le Bouddha.

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