pauline.px a écrit : ↑07 sept.24, 05:36
Ce qui m'a frappé est la parenté avec "
la France d'En-bas" de Jean-Pierre Raffarin.
Il fut nommé par Jacques Chirac qui avait mis au cœur de sa campagne présidentielle la fameuse "
fracture sociale" et paradoxalement Raffarin a multiplié les mesures propres à accentuer cette fracture sociale. Il sera fichu à la porte après l'échec du référendum sur la Constitution Européenne.
Ce qui m'inspire une autre parenté...
Barnier fut un promoteur zélé de la Constitution Européenne que le peuple français a rejetée, et le voilà comme premier ministre d'un parti moribond que le peuple français a désavoué sans cesse depuis 2017. Sans le fameux
barrage républicain, que resterait-il de ce parti ?
Bref ! Barnier représente ce qu'on ne veut pas.
On nous prépare à une politique de restrictions budgétaires et notre homme commence son mandat par l'hôpital public, assurément tous les Français·e·s l'attendent sur le dossier du système de santé... Peut-on voir autre chose que du cynisme dans cette visite ?
Que peuvent attendre de Barnier les territoires délaissés ? les travailleurs pauvres ? les précaires ? les vulnérables ? les femmes ?
Je rejoins donc exceptionnellement notre sœur Prisca :
Cet homme incarne l'archétype du surplomb.
Très cordialement
votre sœur
pauline
Bonjour Pauline,
Raffarin est aussi l'auteur du "Ce n'est pas la rue qui gouverne", prononcé peu de temps avant que
ce ne soit plus lui non plus qui gouverne.
En ce qui concerne l'hôpital, je tiens à rappeler quelque chose qui n'a pas suffisamment marqué les esprits, en 1998.
Et pourquoi ? Parce que cette même année, les footballeurs français (vous noterez que je n'écris pas "la France")
ont remporté la coupe d'Europe (à ce que je crois avoir compris). Ce qui aurait pu rester dans les mémoires, c'est que
cette année-là le système de santé français avait été élu meilleur système de santé du Monde. Mais, après que j'aie
entendu ça à la radio, je suis allé chercher une revue qui en parle mais le buraliste, pourtant responsable municipal,
n'était pas au courant. Que reste-t-il aujourd'hui de cette première place ? Dans quels tréfonds du classement nous
retrouvons-nous ?... Ah mais ce n'est pas si grave, on a (je crois) à nouveau gagné au football.
J'aime beaucoup "l'archétype du surplomb". Et puis c'est montagnard aussi.
Très cordialement,
Stop !
Ajouté 14 minutes 10 secondes après :
prisca a écrit : ↑07 sept.24, 07:05
Ce que je réprime c'est cet air désabusé de l'homme d'en haut qui se vante de son statut social comme si c'était une fatalité et qui inviterait quiconque à rejoindre son clan en disant aux gens que s'ils se donnaient la peine ils y arriveraient, comme si la politique c'était le summum dans l'humanité.
Cette remarque appelle chez moi deux pensées :
L'habitude prise depuis quelque temps de confondre "élite" et classe politique, dénoncée justement par Didier Raoult,
est aussi horripilante que celle de dire "c'est à la fois ceci et à la fois cela".
L'habitude de considérer qu'il faut donner à chacun "sa chance" dès l'école, si elle est effectivement vertueuse,
contient en creux la considération qu'une fois la chance gâchée on n'a plus rien à réclamer et que des métiers
peuvent légitimement être considérés comme de la merde et souspayés.