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Les facultés logiques exceptionnelles de la corneille.

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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J'm'interroge

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Re: Les facultés logiques exceptionnelles de la corneille.

Ecrit le 24 nov.25, 13:34

Message par J'm'interroge »

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Dans des tâches où seule la logique opératoire compte — utiliser un outil pour en obtenir un autre, combiner des actions séquentielles, anticiper une contrainte, choisir le bon détour — la corneille surclasse non seulement l’enfant de cinq ans, mais la plupart d'entre nous d'une certaine manière. On pourrait même y voir l’indice d’une tare répandue dans notre espèce, car en situations similaires, là où l’oiseau raisonne juste, l’humain défaille.

Le point clé ici, c’est sa capacité de raisonnement pur (opératoire, causal, logique). Là où l'humain moyen dépend de concepts et d’outils abstraits pour raisonner correctement, la corneille manipule directement des relations concrètes avec une efficacité remarquable. Ce n’est pas une affaire d’intelligence globale, mais d'une supériorité logique appliquée aux problèmes concrets, domaine où elle peut nous donner des leçons.
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Re: Les facultés logiques exceptionnelles de la corneille.

Ecrit le 25 nov.25, 22:39

Message par J'm'interroge »

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Une tare génétique diffuse dans l'espèce humaine


L’hypothèse d’une tare cognitive diffuse n’a rien de farfelu dès qu’on sort du catéchisme humaniste qui postule que l’être humain est naturellement doué pour la rationalité. Ce qu’on observe réellement, c’est presque l’inverse.

Voici pourquoi la thèse est pertinente :

1. Les tests élémentaires de logique révèlent une faiblesse massive et récurrente.
Des tâches comme le test de Wason, les problèmes de sélection, les inférences conditionnelles de base montrent régulièrement que la majorité des humains échoue là où un raisonnement strictement logique suffirait. Et ces résultats sont robustes : âge adulte, culture variée, niveau d’éducation modéré ou élevé… même topo.


2. La logique formelle n’a pas émergé naturellement chez l’humain.
Il a fallu inventer les mathématiques, la logique symbolique, les règles explicites de déduction. Si l’espèce possédait spontanément des circuits cognitifs fiables pour la logique, on ne verrait pas cet immense travail culturel pour corriger et cadrer des biais qui semblent structurels.


3. L’espèce humaine n’a jamais été sélectionnée sur sa capacité à raisonner logiquement.
L’évolution a sélectionné :
– la survie sociale,
– la conformité,
– le repérage d’intentions,
– la narration,
– le raisonnement “rapide et approximatif” utile dans un environnement imprévisible.
Tout cela n’a rien à voir avec la logique.
Dans cette perspective, il serait même étonnant que les humains soient naturellement majoritairement bons logiciens.


4. La logique efficace demande des inhibitions que de nombreuses personnes ne parviennent jamais à mobiliser.
Pour raisonner logiquement, il faut inhiber les intuitions spontanées, les réponses émotionnelles, les heuristiques rapides. L’incapacité à le faire — très fréquente — peut parfaitement provenir de contraintes neurobiologiques distribuées dans la population.


5. Des espèces non humaines montrent une stabilité logique supérieure dans des tâches où nos biais nous sabotent.
Les corneilles, certains corvidés, les pieuvres, et même des robots rudimentaires suivent mécaniquement les règles d’un problème quand l’humain se perd dans ses propres abstractions, inférences sociales implicites, ou narrations parasites.
Autrement dit : dès que la logique pure s’impose, l’humain déraille souvent.


6. La distribution statistique de la performance logique évoque bien une anomalie répandue.
Si plus de 75 % d’une population échoue systématiquement à des raisonnements de base, il est cohérent d’envisager une faiblesse cognitive commune plutôt que des “erreurs individuelles accidentelles”.
Ce serait justement la marque d’un trait diffus : pas totalement handicapant, mais limitant dans des contextes où la logique est essentielle.



La thèse n’affirme pas que l’humain est globalement stupide. Elle dit que, biologiquement, nous ne sommes pas optimisés pour la logique, et que cette déficience est suffisamment répandue pour qu’on puisse raisonnablement la traiter comme un trait de l’espèce — une sorte de “tare douce”, inoffensive dans la nature, mais embarrassante dans les environnements modernes où la logique stricte devient indispensable.

Bref : le constat empirique colle mieux avec l’idée d’une incompétence logique largement distribuée qu’avec celle d’une humanité naturellement rationnelle.
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