Bande Annonce
Elle nous montre la jeunesse dorée marocaine à travers Rita, 17 ans. Le film commence avec un contraste assez significatif. En effet, deux jeunes s'embrassent fougueusement dans une voiture alors qu'un vieil homme prie à leurs côtés. C'est ça Marock… Des discordances entre le poids des traditions et les aspirations des jeunes d'aujourd'hui.
Rita et sa bande vivent dans l'excès d'alcool, de drogue ou de courses de voiture, le tout sur une bande son étonnante à l'instar de « Rock'N Roll Suicide » de David Bowie qui accompagne l'héroïne principale lors de ses différentes expériences.
Marock est léger, agréable, divertissant mais ce n'est pas qu'une bluette pour adolescents. Ce premier long-métrage gagne en profondeur en mettant à nu divers problèmes de société comme le mariage forcé ou la difficulté d'être en couple pour des personnes de religion différente. En l'espèce, il s'agit de Rita, de confession Musulmane, qui tombe amoureuse de Youri, un Juif… Mais peu importe, à cet âge-là, c'est l'amour qui prime.
Cette comédie est une bouffée d'air frais et a l'avantage de filmer la jeunesse marocaine de manière inédite. Ici, le spectateur retrouve les différentes émotions ressenties à 17 ans telles que les amours contrariées, les amitiés « pour la vie », les rivalités, les doutes, l'angoisse des résultats du baccalauréat… Et surtout, la complexité du passage à l'âge adulte narré sans fioritures !
Laïla Marrakchi nous fait découvrir, de surcroît, une brochette d'acteurs exceptionnels, débutants pour la plupart.
Nous retiendrons le duo Morjana Alaoui/Matthieu Boujenah qui brille de talent, autant dans le registre dramatique que dans celui de la comédie.
C'est parti pour un aller simple à Casablanca pour un indubitable dépaysement !
Fanny Cairon
http://www.wanadoo.ma/wanadoo3/fr/home/ ... s/home.cfm
PS : je ne tenais pas a poster ceci ici... c'est peut être pas le meilleur endroit... quoique...
La polémique nait:
http://www.leconomiste.com/article.html?a=67765Un communiqué signé par Mohamed Hassan El Joundy, secrétaire général du syndicat, dénonce «les manœuvres de nouveaux lobbies qui se cachent derrière la coproduction». Selon le communiqué, «le film instrumentalise l’image pour faire passer une idéologie qui diffame les valeurs du Maroc et des Marocains. C’est un moyen d’incruster l’acculturation et la nouvelle francophonie», poursuit le syndicat des dramaturges, qui invite les intellectuels et artistes à dénoncer, voire boycotter ce type de films.
D’aucuns vont même jusqu’à contester la marocanité du film et de sa réalisatrice, la Franco-Marocaine Leïla Marrakchi. Et c’est le réalisateur Mohamed El Asli qui a ouvert le bal lors du Festival national du film de Tanger en décembre dernier. Pour les détracteurs de Marock, «le film ne devrait pas s’appeler Marock, mais le Marock de Leïla Marrakchi». Ou encore, «ni la jeune fille, ni son film ne sont marocains et ils n’ont pas leur place dans un festival national».
A l’origine de cette polémique, une affaire banale, estime Mohamed Bakrime, critique. Le film met en scène Rita, une Marocaine de 17 ans, qui fait l’amour avec un autre Marocain de confession juive portant la croix de David autour du cou. «Et c’est la séquence qui a mis le feu aux poudres», de l’avis même de la réalisatrice, Leïla Marrakchi.
Ceux qui ne cautionnent pas cette position dénoncent «une nouvelle vague de tenants de l’ordre moral. Des ayatollahs autoproclamés qui s’érigent en gardiens du temple de la moralité publique».