saîd ibn al- jumahiy

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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
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Allahou-rabi

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saîd ibn al- jumahiy

Ecrit le 08 sept.06, 14:35

Message par Allahou-rabi »

salem alekom.

Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy, qu’Allâh l’agrée

Les historiens musulmans ont dit de lui qu’il avait acheté l’au-delà avec sa vie et qu’il avait choisi Allâh et Son prophète à l’exclusion de tout autre chose.

Jeune homme, il se trouvait parmi les mecquois qui étaient sortis dans le quartier de Tan’îm, à la périphérie de la Mecque, sur l’invitation des notables de Quraych pour participer au lynchage de Khubayb ibn ‘Adiy, un des compagnons de Muhammad , qu’ils avaient qu’ils avaient trahi pour le faire prisonnier. Malgré son jeune âge – il devenait un jeune homme mâture et vigoureux – il était grand et fort et il pouvait côtoyer, sur le chemin qui menait le cortège sur le lieu d’exécution, des notables comme Abû Sufiân.

Bientôt, il put voir le prisonnier des Quraych, enchaîné. Il prit la mesure alors de l’hostilité de son peuple envers Khubayb. Sans doute, ils se vengeraient de Muhammad sur lui et ils vengeraient leurs morts de Badr en le tuant.

Quand tout ce monde arriva avec son prisonnier à destination, à l’endroit préparé pour l’exécution, le jeune Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy s’arrêta et se retrouva face à Khubayb qui avançait doucement vers le lieu de la crucifixion et de toute sa hauteur, il le toisa. Saîd entendit alors sa voix ferme et calme qui demandait :

« Permettez-moi de prier deux rak’ât avant mon exécution ».

Sa’îd regarda le prisonnier se mettre face à la Ka’bah et faire sa prière le la manière la plus parfaite qui soit. Il le vit ensuite su tourner vers les notables de la Mecque et leur dire :

« Par Allâh ! Si je ne craigniez que vous ne pensiez que j’ai allongé la prière par peur de la mort, j’aurais prié plus longtemps ».

Et Sa’îd vit son peuple déchiqueter Khubayb vivant. Alors qu’ils déchiraient son corps morceau par morceau ils lui demandaient :
« Alors ! Tu aimerais être en sécurité et que Muhammad soit à ta place, hein ? »

Khubayb répondit alors que son sang giclait de partout : « Par Allâh ! Je détesterais être en sécurité au milieu des miens en sachant que Muhammad est gêné, ne serait-ce que par une épine ».

Les coups redoublèrent de violence et les mecquois s’acharnèrent sur lui comme des bêtes hystériques. Sa’îd ibn ‘Amir vit Khubayb lever les yeux au ciel et invoquer Allâh :

« O Allâh, punis-les l’un après l’autre, détruis-les, et n’épargne aucun d’entre eux ».

Puis il mourut, qu’Allah l’agrée.

Les Quraych reprirent le cours normal de leur vie et tous oublièrent bien vite Khubayb et cette exécution. Tous sauf Sa’îd ibn ‘Amir qui pensait en permanence à ces événements. Il le revoyait dans ses cauchemars. L’image de Khubayb, priant de manière si calme et si sereine, devant la croix en bois, s’imposait à lui en permanence. La voix de Khubayb, invoquant Allâh contre les Quraych, résonnait clairement dans sa tête et il craignait d’être frappé par la foudre ou qu’une pierre venue du ciel ne s’abattît sur lui.

Mais Khubayb avait appris des choses essentielles à Sa’îd, qu’il n’avait pas saisies auparavant. Il lui avait appris qu’il existait un dogme pour lequel on pouvait combattre jusqu’à la mort. Il lui avait appris qu’une foi profonde dans ce dogme pouvait provoquer des choses extraordinaires et faire des miracles. Et surtout il l’avait convaincu que cet homme, aimé et vénéré par ses compagnons d’une façon si forte était bien un prophète soutenu par Celui qui est au dessus des cieux. Et Allâh ouvrit le cœur de Sa’îd ibn ‘Amir à l’islâm. Il se rendit immédiatement sur la place publique pour désavouer officiellement les crimes et les péchés de Quraych, ainsi que leurs idoles et leurs statues. Il déclara également qu’il venait d’adhérer à l’Islâm.

Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy émigra ensuite à Médine et ne quitta plus le prophète à partir de la bataille de khaybar. Quand le prophète mourut, il laissa son sabre dégainé, à la disposition des deux premiers califes, Abû Bakr et Umar. Il incarnait l’exemple du croyant qui laisse la vie d’ici-bas pour acheter l’au-delà et qui préfère la satisfaction d’Allâh et sa récompense à tout ce que désirent l’âme et le corps. Ces deux premiers califes reconnaissaient à Sa’îd ibn ‘Amir sa sincérité et sa piété, ils l’écoutaient quand il parlait et le consultaient dans les affaires de l’état.

Il entra un jour chez Umar, au début de son califat, et le conseilla :
« O Umar ! Je te conseille de craindre Allâh dans tes rapports avec les hommes et de ne pas craindre les hommes dans ta relation avec Allâh. Que tes actes ne contredisent pas tes paroles car la meilleure parole est celle qui confirmée par l’acte. O Umar ! Sois attentif à celui dont Allâh t’a donné la garde, qu’il soit ici ou ailleurs. Aime pour les musulmans ce que tu aimes pour toi et les tiens et déteste pour eux ce que tu détestes pour toi et les tiens. Jette toi entier dans la vérité et oublie le blâmeur ».

Umar lui dit : « Qui peut faire tout cela ? »
Sa’îd répondit : « Un homme comme toi, à qui Allâh a donné l’autorité pour gérer les affaires du peuple de Muhammad et qui n’a, entre lui et Allâh, nul intermédiaire ». Umar pris alors Sa’îd comme conseiller et lui proposa d’être gouverneur de la ville syrienne de Hims. Sa’îd se plaignit en disant qu’il avait adjuré Umar au nom d’Allâh de ne pas l’éprouver par une telle responsabilité. Umar se mit alors en colère : « Malheur à vous ! Vous avez accroché cette responsabilité à mon cou et maintenant vous m’abandonnez ! Je jure par Alla^h que je te lâcherai pas ! »

Il fit donc de Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy son représentant à Hims, et lui proposa une pension spéciale. « Qu’en ferai-je, O Amir des croyants répondit Sa’îd, ma part de la caisse publique dépasse déjà mes besoins ».

Il partir donc à Hims. Peu de temps après, une délégation de Hims vint voir le calife à Médine pour évoquer avec lui la pauvreté à Hims. Umar leur demanda de dresser la liste des pauvres de Hims pour qu’il puisse les aider. Dans la liste Umar trouva le nom Sa’îd ibn ‘Amir et leur demanda de qui il s’agissait et quand ils lui répondirent, il s’écria : « Votre Amir est pauvre ?! » « Ouirépondirent-ils il se passe souvent de longues journées sans que le feu ne soit allumé dans sa maison ». Umar pleura si fort que ses larmes inondèrent sa barbe
Il leur donna cent dinars pour lui et leur dit : « Passez-lui mon salam, et donnez-lui cette bourse de la part de l’Amir, pour ses besoins ».

Le groupe se rendit chez Sa’îd ibn ‘Amir et lui remirent la bourse. Il l’ouvrit et quand il vit les pièces, l’éloigna de lui et s’écrira : « Nous somme à Allâh et à Lui nous retournerons ! » comme s’il avait reçu une fort mauvaise nouvelle. Son épouse s’affola et lui demanda ce qu’il lui arrivait :

- « Que t’arrive-t-il, O Sa’îd ? Le calife est mort ?
- Non, c’est bien pire que cela !
- Est-il arrivé quelque chose de grave aux musulmans ?
- C’est pire que cela !
- Mais que peut-il y avoir de pire que cela ?
- La vie d’ici-bas est entrée chez moi pour pourrir ma vie future et la tentation est entrée dans ma maison !
- Alors débarrasse-t-en !
- Vas-tu m’aider pour cela ?
- Oui ».

Ils divisèrent les dinars dans plusieurs bourses et les ont distribués ainsi aux musulmans pauvres.

Peu de temps après, Umar se rendit en Syrie pour inspecter les régions des environs. Il passa à Hims, dont les habitants étaient connus pour leur propension à se plaindre de ses émirs et ses fonctionnaires. Umar leur demanda comment ils trouvaient leur émirs. Ils répondirent qu’ils lui reprochaient quatre faits, tous plus graves les uns que les autres.

Umar raconte qu’il les réunit tous, les plaignants et leur émir et pria Allâh de confirmer qu’il avait fait le bon choix en nommant Sa’îd ibn ‘Amir. Quand ils arrivèrent chez lui, il leur dit :

- « De quoi vous plaigniez vous exactement ?
- Le matin, on ne le voit pas avant que le jour ne soit bien levé !
Umar demanda à Sa’îd :
- Que réponds-tu à cela, Sa’îd ?
- Par Allâh, dit Sa’îd après quelques instants de silence, je n’aime pas parler de ces choses, mais puisqu’il le faut. Ma famille n’a pas d’employé. Donc tous les matins, je pétris pour eux la pâte, puis j’attends qu’elle monte et je cuis le pain. Ensuite, je fais mes ablutions et je sors voir les gens.
Umar dit aux gens :
- De quoi vous plaigniez-vous ensuite ?
- Il ne répond à personne la nuit !
- Que réponds-tu à cela, Sa’îd ?
- Je suis gêné de dire cela devant les gens également, mais ce que je fais, c’est que leur donne mes journées. Quant à mes nuits, elles sont pour Allâh.
- De quoi vous plaignez-vous ensuite ? , demanda Umar
- Une fois par mois, il ne sort pas de chez lui !
- Quelle est ton explication, Sa’îd ?
- Et bien, comme je l’ai dit, je n’ai pas d’employé, ô Amir des croyants. Et je n’ai de vêtement que celui que vous voyez sur moi en ce moment. Je le lave une fois par mois, et ce jour là je dois attendre qu’il sèche. Ce n’est que tard dans la journée que je peux sortir voir les gens.
- De quoi vous plaignez-vous enfin, ô gens ! demanda Umar.
- De temps à autre, il se referme dans une grande tristesse au point qu’on a l’impression qu’il ne voit plus personne.
- Alors Sa’îd, quelle est ton explication ?
- J’ai assisté à l’exécution de Khubayb ibn ‘Adiy quand j’étais idolâtre, j’ai vu les Quraych le déchiqueter et lui demander s’il ne préférait pas voir le prophète à sa place. Je l’ai entendu jurer par Allâh qu’il détesterait être en sécurité chez les siens si une seule épine gênait le prophète. Et je ne peux penser à ce jour et à la manière dont je l’ai abandonné sans me dire qu’Allâh ne me pardonnera pas. C’est alors que m’envahit cette grande tristesse ».

Umar s’écria alors : « Louanges à Allâh qui a appuyé mon choix d’avoir nommé Sa’îd ! ». Puis il lui donna mille dinars pour ses besoins personnels. Quand sa femme les vit elle lui dit :
- « Louanges à Allâh qui nous a enrichis grâce à ton travail. Achetons des vivres emplyons des gens !
- Ne pourrait-on pas faire quelque choses de mieux avec cet argent ?
- Quoi donc ?
- Le rendre à Celui qui nous l’a apporter, même si nous sommes de ceux qui en ont le plus besoin.
- Comment ?
- Nous allons prêter à Allâh un très bon prêt.
- Oui, et sois en bien récompensé. »


Ils disposèrent l’argent dans des bourses et demandèrent à l’un de leur fils d’amener une bourse pour la veuve d’untel, une pour les orphelins d’untel, un pour les pauvres de telles et telles familles…

Qu’Allâh soit satisfait de Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy et de son épouse. Ils furent de ceux qui ont préféré les autres à eux-mêmes alors qu’ils se trouvaient dans une pauvreté extrême.

Allier la foi et la patience engendre le succès (sagesse parmi les sagesses qu'on attribue au prophète Idrîs)
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