LE NECTAR CACHETE-la Biographie du prophéte Mohammud-sws-

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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
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commando

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Re: LE NECTAR CACHETE-la Biographie du prophéte Mohammud-sws-

Ecrit le 06 mai10, 01:44

Message par commando »

yacoub a écrit :Salut Ismaël13 :)
(y)
je continue:

Abdoul-Mougalib choisit pour son fils Amina, la fille de Wahb ibn Abd Manâf ibn Zahra ibn Kilâb que l'on considérait à l'époque comme la meilleure des femmes Kouraichites en fait de généalogie et de rang social. Le père de Amina était le seigneur des Banî Zahra par sa généalogie et sa noblesse. Abdoullah épousa donc Amina avec laquelle il résida à la Mecque. Peu après ce mariage son père l'envoya à Médine cueillir des dattes et c'est en ce lieu qu'il trouva la mort. Certains disent au contraire qu'il était allé faire du commerce en Syrie en compagnie des Kouraichites mais fut obligé de descendre à Médine pour raison de santé et c'est là qu'il trouva la mort. TI fut enterré à Dar An-Nabigha Al-Ja'di. Sa mort intervint avant la naissance du prophète (sws) conformément à l'avis de la plupart des historiens. Certains disent plutôt qu'il mourut 2 mois ou plus après la naissance de son fils. Dès que la nouvelle de sa mort fut annoncée à la Mecque, sa femme Amina fit son éloge fenêtre en ces termes: «Le descendant de Hachim a disparu, appelé par le Destin qui, cependant, ne laisse subsister aucun de sa trempe. Le soir où l'on se mettait à porter sa civière les siens se bousculaient, regrettant sa disparition. Voilà ce qu'ont fait le Destin et sa dure nécessite d'un homme qui, généreux, suscite énormément de consternation». Tout ce que Abdoullah laissa derrière fut: 5 chameaux, un troupeau de moutons, une servante abyssinienne du nom de Baraka ou Oum Ayman, nourrice du prophète (sws).

LA NAISSANCE ET LES 40 ANS AVANT LA MISSION PROPHETIQUE
La naissance
Le guide des Messagers (sws) naquit dans le carré de Banî Hachim à la Mecque au matin du lundi 9 Rabîa Al-Awwal, au début de l'année de l'épisode de l'éléphant, à la 40 ème année du règne de Kisra et de Anoucharwân, ce qui correspond au 20 ou 22 avril 571 G., selon les estimations du grand expert Mohammad Soulayman Al- Mansourfouri et de l'astronome Mahmoud Bacha.
Selon ibn Saad, la mère du prophète (sws) dit: «Lorsque je l'ai mis au monde, il est sorti de moi une lumière qui illumina les palais de la Syrie». Ahmad, Ad-Dârimi et autres ont rapporté quelque chose de similaire. On a rapporté aussi qu'il Y eut des signes de la mission prophétique à la naissance du prophète (sws). En effet, 14 balcons s'écroulèrent au palais de Kisra.
Le feu qu'adoraient les Rois Mages s'éteignit. Des églises s'écroulèrent autour du lac Sawa où elles plongèrent. Le rapport de ces signes est d'Al-Tabari, d'Al-Bayhaki et d'autres. La chaîne de transmission n'est cependant pas fixe et nette. .Après avoir accouché, Amina envoya auprès de AbdilMouttalib lui annoncer la naissance de son petit fils. Réjoui par la nouvelle, il arriva prit le nouveau né, l'amena dans la Kaaba, invoqua Allah et le remercia. Il lui choisit le nom de Mohammed, nom à l' époque inconnu des arabes.Il le circoncit à son septième jour, comme le faisaient les arabes.La première femme à allaiter Mohammad après sa mère fut Thouwayba la captive affranchie d'Abi Lahab. Elle l'allaita à un moment où elle allaitait son propre fils Masrouh. Cette femme avait déjà allaité Hamza Ibn Abdil-Mouttalib et ensuite Abou Salamah ibn Abdil-Asad Al-Makhzouni. Mohammad chez Banî Saad
Les arabes sédentaires avaient coutume de chercher des nourrices pour leurs enfants pour éviter à ceux -ci les maladies de la métropole, les doter d'une forte constitution, développer leurs muscles et leur permettre de comprendre l'arabe dès le bas âge. Ainsi, Abdoul-Mou11alib chercha une nourrice pour le prophète (sws) et lui choisit une femme appartenant à Banî Saad ibn Bakr, à savoir Halima fille d'Abi Thouwayb dont le mari était Al-Hârith ibn Abdil-Ozza connu par Abou Kabcha et appartenant à la même tribu. Les frères de lait du prophète (sws) furent: Abdoullah ibn AIHârith, Anîsa bint Al-Hârith et Houthâfah ou Jouthâmah bint Al-Hârith plus connue sous le nom de Ach-Chayma'.
Halima fut la nourrice du prophète (sws) et d'Abi Soufyan ibn Al-Hârith ibn Abdil-Mouttalib cousin du Messager d' Allah (sws). Son oncle Hamza ibn Abdil-Mouttalib était aussi en allaitement chez Banî Saad ibn Bakr. Sa nourrice allaita le prophète (sws) un seul jour alors que celui-ci était chez Halima. C'est pourquoi Harnza et le prophète (sws) sont aussi frères de lait dans deux sens: du côté de Thouwayba et de celui de Halima As-Saadiyya. Cette dernière découvrit de la Baraka (bénédiction) du prophète (sws), de quoi la mener à l'étonnement et à la stupéfaction. Elle raconta tout cela en détail:
Selon ibn Ishâq, Halima racontait qu'un jour elle sortit de sa bourgade avec son mari et un enfant en allaitement; en compagnie aussi de femmes appartenant à Banî Saad ibn Bakr, à la recherche de nourrissons. C'était, dit-elle, une année dure. Il ne nous restait rien. Je sortis sur mon ânesse blanche. Nous avions aussi avec nous une chèvre qui, par Allah, ne donnait presque pas de lait. Nous n'avions pas dormi la veille à cause des cris de faim de l'enfant que nous avions avec nous; ce qu'il y avait dans mes seins ne lui suffisait pas, encore moins le lait de la chèvre. Toutefois, on espérait recevoir de la pluie et de la consolation. Je sortis donc sur mon ânesse qui était si faible et si maigre que les autres ânes la laissèrent derrière. Arrivées à la Mecque, nous nous mîmes à chercher des nourrissons, mais aucune de nous n'accepta de prendre le Messager d' Allah (sws) dans la mesure où il était orphelin. En effet, nous nous attendions à des actes de bienfaisance de la part des pères. Un orphelin? Nous disions-nous. Que peuvent bien faire sa mère et son grand-père? Voilà sur quelle base nous le détestions. Chacune des femmes qui m'accompagnaient avait trouvé un nourrisson sauf moi. Au moment de repartir, je dis à mon mari: «Par Allah je déteste rentrer avec mes compagnes les mains vides. Par Allah il me faut retourner prendre cet orphelin». n répondit: «Comme tu veux. n se peut qu'Allah nous le bénisse». Ainsi, je partis prendre l'orphelin, faute de mieux et retournai à mes bagages. Je ne l'eus pas plutôt mis dans ma chambre que mes deux seins se gonflèrent de lait. Alors il assouvit sa soif et se mit à dormir, ce que son frère fit aussi après s'être rassasié, lui qui, auparavant, nous empêchait de dormir. Mon mari se leva et se rendit auprès de la chèvre qu'il trouva avec beaucoup de lait dont il saisit pour traire de quoi nous permettre de boire à notre aise. Cette nuit-là, nous dormîmes bien. Au matin mon mari dit: «Tu sais, Halima, par Allah tu as pris quelqu'un de béni». «Je l'espère», répondis-je. Ensuite nous sortîmes. Je montai alors sur mon ânesse, l'orphelin avec moi. Celle-ci était si active qu'elle dépassait tous les autres ânes. Etonnées mes compagnes dirent: «fille d'Abi Thouwayb, malheur à toi, doucement! N'est-ce pas là l'ânesse que tu avais en venant? «Je leur répondis: «Si, c'est la même». Alors elles reprirent. Par Allah, il Y a donc quelque chose en elle. Nous arrivâmes chez nous, chez Banî Saad la plus infertile des terres que j'eusse jamais connue. Nous constatâmes cependant que nos brebis avaient beaucoup de lait alors qu'auparavant elles ne donnaient aucune goutte de lait. Aussi les sédentaires de notre peuple disaient-ils à leurs berges: «Allez faire paître les moutons là où fait paître le berger de la fille d'Abi Thouwayb». Leurs moutons étaient affamés et ne donnaient aucune goutte de lait alors que les miens étaient gras, producteurs de lait. Ainsi, Allah continua d'accroître nos faveurs et nos biens jusqu'au moment où Mohammad fut sevré à deux ans. L'enfant ne grandit pas de la même manière que les autres garçons, car, lorsqu'il atteignit ses deux ans, il était déjà assez solide. Alors, je le rendis à sa mère, bien disposée à le garder, du fait de la Baraka (bénédiction) qu'il nous apportait. Je dis à sa mère: «Si tu laissais mon fils avec moi jusqu'à ce qu'il devienne plus solide, cela le préserverait des épidémies de la Mecque». Celle-ci, aussitôt, nous autorisa à le ramener. Ainsi le prophète (sws) resta chez Banî Saad jusqu'à l'âge de 4 ou 5 ans, âge auquel eut lieu la fente de sa poitrine. A cet égard, Mouslim rapporte de Anas que Jibril s'était présenté au Messager d'Allah (sws)) alors que celui-ci jouait avec les garçons. II le saisit, le terrassa et fendit son cœur duquel il sortit une sangsue et dit: «Voici la part que Satan a de toi».iI lava ensuite la sangsue dans une cuvette en or avec de l'eau de Zamzam, la banda et la remit à sa place. Les garçons se précipitèrent vers sa mère (sa nourrice) et dirent: «On a tué Mobammad». Les gens accoururent vers lui et le trouvèrent pâle. Anas dit avoir vu l'effet de l'opération sur sa poitrine.
Retour de Mohammad chez sa mère :
Après l'événement de la fente, Halima eut tellement peur pour la vie de Mohammad qu'elle rendit celui-ci à sa mère. Alors, l'enfant resta chez sa mère jusqu'à l'âge de six ans. Commémorant le décès de son mari, Amina se proposa d'aller en visiter la tombe à Y athrib. Elle sortit de la Mecque pour un voyage long de 500 km, en compagnie de son enfant orphelin, Mohammud (sws), de sa servante Oum Ayman et de Abdil-Mou!!alib. Elle resta pendant un mois à Yathrib avant de prendre le chemin du retour. A mi-chemin elle fut frappée d'une maladie qui s'aggrava tellement qu'elle en mourut, à Abwâ, entre la Mecque et Médine. Mohammad à la charge de son grand père Abdoul-Mou!!alib ramena Mohammad à la Mecque le cœur rempli d'affection et de sympathie pour son petit fils orphelin que venait d'atteindre un autre malheur, en plus du premier. II lui vouait une compassion qu'il ne vouait à aucun de ses fils. IL ne le laissait jamais seul et le préférait à ceux-ci. Selon Ibn Hicham,on avait l'habitude de placer un matelas pour AbdilMouttalib à l'ombre de la Kaaba,Matelas autour duquel s'installaient les fils de celui-ci jusqu'à l'arrivée de leur père. Aucun de tels fils n'osait s'asseoir sur le matelas par respect pour le vieux. Par contre, le messager d' Allah (sws) qui était alors un garçon solide, venait s'y asseoir. Ses oncles voyant cela, avaient l'habitude de l'en écarter. S'apercevant qu'on l'écartait Abdil-Mouttallib disait: «Laissez mon fils! Par Allah, il est important». Sur ces mots, il s'asseyait avec lui sur le matelas, lui massant le dos de sa main. Tout ce qu'il faisait le réjouissait. A 8 ans, 2 mois et dix jours, Mohammad (sws) perdit son grand père Abdoul-Mouttalib à la Mecque. Toutefois, avant sa mort celui-ci l'avait confié à son oncle Abou Tâlib, frère germain de son père.
Mohammad chez son oncle Abou Tâlib ,:
Abou Tâlib se chargea de la défense de son neveu de la manière la plus complète, le comptant parmi ses fils, le préférant même à ceux-ci, lui réservant un traitement de respect et de considération. Pendant plus de quarante ans, il l' affectionna et le soutint, assura sa protection, eut pour la défense de sa cause des amis et des ennemis. Cet aspect sera développé dans les pages qui vont suivre.

L'appel à la pluie
Ibn Asâkir rapporte de Jalhama ibn Arfata les paroles suivantes: «J'arrivai à la Mecque et trouvai que la secheresse y régnait. Les Kouraichites dirent: «Abou Tâlib, la vallée est sèche et les familles n'ont rien. Alors, viens faire un appel à la pluie». Abou Tâlib sortit en compagnie d'un garçon, pareil à un soleil couvert de nuages(muhhamu-sws), auréolé de nuages Abou Tâlib le prit, mit son dos contre la Kaaba et lui fit signe du doigt, alors que le ciel était clair. Ainsi, les nuages vinrent de tous côtés. La pluie tomba drue, remplit la vallée et fertilisa tout. C'est à cela que fait allusion Abou Tâlib quand il dit: «Un jeune qui de son visage, fait appel à la pluie par clémence à l'égard des orphelins et des veuves».
Rencontre avec le moine Bahirâ:
Lorsque le Messager d' Allah (sws) eut douze ans, à quoi certains ajoutent deux mois et dix jours, il partit avec son oncle pour un voyage de commerce en Syrie. Le voyage les mena à Basrâ en Syrie, une citadelle de Hawrân qui était à l'époque une citadelle arabe, sous domination romaine. II y avait dans cette citadelle un moine du nom de Bahayrâ dont on dit que le vrai nom était Jarjis. A la descente des caravaniers, celui-ci alla vers eux, ce qu'il n'avait jamais fait. Se faufilant alors entre eux, il se saisit de la main du Messager d' Allah (sws) et dit: «Voici le guide des mondes, voici le messager du Seigneur des mondes, celui qu'Allah envoie par clémence à l'égard des mondes». Abou Tâlib et les sages de Kouraich lui dirent: «Qu'en sais-tu?». iI reprit: «Les pierres et les arbres que vous- avez dépassés depuis Al-Akaba se sont tous prosternés pour rien moins qu'un prophète. Je le reconnais par le sceau de la prophétie qui, tel une pomme, est au dessous du cartilage de son épaule. Nous retrouvons ce prophète dans nos livres[/size]».
Le moine offrit ensuite l'hospitalité à ses hôtes et demanda à Abou Tâlib de retourner avec l'enfant et de ne plus le ramener en Syrie, par crainte des romains et des juifs. Sur ce, Abou Tâlib chargea des gens de ramener son neveu à la Mecque.
La guerre des Foujjâr :
Elle éclata à un moment où Mohammad (sws) avait 20 ans entre d'une part Kouraich et Kinâna et d'autre part Kays Aylân. Le général des tribus Kouraich et Kinâna réunies était Harb ibn Oumayya choisi au regard de son âge et de sa noblesse. En début de journée les Kaysites triomphèrent des Kinânites mais en milieu de journée, la situation se retourna. Une telle guerre fut dénommée «la guerre des Foujjâr» du fait de la violation de l'interdiction de se battre pendant les mois sacrés. Le prophète (sws) assista à cette guerre au cours de laquelle il se chargeait de ramasser les flèches et de les remettre à ses oncles.
Le pacte de Foudoul :
A la suite de la guerre des Foujjâr eut lieu au mois saint de Thoul-Kagda (11ème mois de l'année hégirienne) le pacte de Foudoul conclu d'un commun accord par certaines tribus des Kouraichites: Banou Hâchim, Banou Al-Mouttalib, Asad ibn Abdil-Ozzâ, Zahra ibn Kilâb et Tamim ibn Mourra. Ces tribus se réunirent chez Abdillah ibn Jadgân At-Taymi du fait de son âge et de sa noblesse. Elles conclurent un accord d'assistance à tout Mecquois victime d'une injustice, accord au sujet duquel il s'agissait aussi de contraindre l'agresseur à réparer son injustice. Assistait à la conclusion du pacte le Messager d' Allah (sws) qui dit après qu'Allah l'eût investi de la mission: «J'ai assisté chez Abdillah ibn Jadaân à la conclusion d'un pacte auquel j'aurais aussi été favorable dans l'islam». L'esprit de ce pacte s'opposait à celui de la protection telle que conçue dans la période anté-islamique, protection entièrement fondée sur l'esprit de clan. Pour le motif de ce pacte, on raconte qu'un homme appartenant aux Zoubaydites était venu à la Mecque avec des marchandises que lui acheta Al-As ibn Wâ'il AsSahmi. cependant celui-ci refusa de lui verser ses droits. Alors, il appela à lui les jurés, à savoir Abdid-Dâr, Makhzoum, Joumh, Sahm, et Adi, mais ceux-ci ne se soucièrent pas de lui.il appela à haute voix Jabal ibn Kabis, récitant des poèmes dans lesquels il décrivait la nature du préjudice qui lui avait été fait. Sur ces entrefaites, Az-Zoubair ibn Abdil-Mouttalib, de passage, dit: "Que-est-ce-qu'il a donc ce délaissé, au point de réunir à lui les parties du pacte de Foudoul'l" Les gens contraignirent. Al-As ibn Al-Wâïl à faire droit au Zoubaydite, suite à la conclusion du pacte.
Une vie d'efforts et de travail :
Au début de sa jeunesse, le prophète (sws) n'avait pas de travail fixe. Cependant plusieurs rapporteurs mentionnent que des moutons, il en a gardé chez Banî Saad et aussi pour les gens de la Mecque à karârit (pour peu de contre-partie). A 25 ans, il effectua un voyage de commerce en Syrie, au service de Khadija(rd). Selon ibn Ishâq, Khadija la fille de Khouwaylid était une commerçante noble et riche, engageant à son service des hommes qu'elle désintéressait: les Kouraichites étaient un peuple mercantile. Ainsi, lorsque le Messager d' Allah (sws) eut atteint son haut niveau de franchise, d'honnêteté et de noblesse de caractère, Khadîja envoya auprès de lui, lui demander d'aller en Syrie pour les besoins de son commerce, prête à lui consacrer des moyens meilleurs que ceux qu'elle donnait aux autres agents commerciaux et à le faire accompagner par un jeune homme appelé Maysara. Le prophète (sws) accepta l'offre ainsi faite et se rendit en Syrie en compagnie de Maysara.

Le mariage de Moh,amed (sws) avec Khadija
Lorsque Mohammad (sws) fut revenu de la Syrie, Khadîja constata dans son avoir une sécurité et une bénédiction qu'elle n'y avait jamais connues auparavant. Le jeune homme Maysara l'informa de ce qu'il savait de la personnalité de son agent: douceur, vertu, force de persuasion, pertinence de la démarche et honnêteté. Sur ces bases, Khadîja trouva ce qu'elle cherchait car des seigneurs et des chefs tenaient à l'épouser mais ne pouvaient parvenir à obtenir son consentement. Elle se confia à l'une de ses amies à savoir Nafisa bint Maniya. Celle-ci alla voir le Messager d' Allah (sws) et le mit au courant de la proposition de mariage. Ravi, le prophète (sws) s'en ouvrit à ses oncles qui alors se rendirent chez l'oncle de Khadîja pour obtenir son accord. Suite à une telle démarche, le mariage fut conclu en présence de Banî Hachim et des chefs de Moudar et cela deux mois après le retour du prophète (sws) de la Syrie. La dot était de 20 vaches. A l'époque, Khadîja avait 40 ans, et était la meilleure femme de sa tribu en fait de généalogie, de richesse et d'intelligence. Elle est la première femme à se marier avec le Messager d' Allah (sws). Jusqu'à sa mort celui-ci n'épousa pas d'autres femmes. Khadîja est la mère de tous les enfants du prophète (sws) exception faite d'Ibrahim. Elle lui donna Al-Qâsim - pour lequel le prophète fut surnommé Aboul-Kasim, Zaynab, Roukayya, Oum Koultoum, Fatima, et Abdallah surnommé A!-Iayyib et A!-Iâhir. Les garçons moururent tous à bas âge. Quant aux filles, elles vécurent toutes jusqu'à l'avènement de l'islam, embrassèrent cette religion et émigrèrent à Médine .. Cependant, elles moururent toutes du vivant du prophète (.sws) à l'exception de Fâtima (rd) qui mourut 6 mois après son père.

commando

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Re: LE NECTAR CACHETE-la Biographie du prophéte Mohammud-sws-

Ecrit le 06 mai10, 01:44

Message par commando »

La construction de la Kaaba et la question d'arbitrage
Lorsque Mohammad eut 35 ans, les Kouraichites entreprirent de reconstruire la Kaaba. En effet, celle-ci était d'un cran au dessus de la taille humaine; alors que sa hauteur était de 9 coudées au temps d'Ismâ'il. Puisqu'elle n'avait pas de plafond, un groupe de voleurs avait volé le trésor qu'elle renfermait. Vestige antique, elle avait déjà subi les aléas du temps qui affaiblirent ses fondations, lézardèrent ses murs, à quoi s'ajoutait le torrent de Arim qui, 50 ans avant le début de la mission du prophète ( s'abattit sur la Mecque et descendit vers le temple sacré avec une violence qui faillit faire basculer la Kaaba, Ainsi les Kouraichites furent obligés d'en renouveler les fondations, désireux d'en maintenir le prestige. lis décidèrent tous ensemble de n'investir dans ce sens que les biens honnêtement acquis, écartant de ce fait la dot des prostituées, les biens résultant de toute vente usuraire et la pratique de l'injustice, dans la crainte absolue de l'effondrement de la Kaaba. Al-Wâlid ibn AIMoughira fut le premier à commencer le travail de démolition. Les gens, ensuite le rejoignirent après s'être rendus compte que rien de mal ne lui arrivait. lis continuèrent à démolir et bientôt atteignirent la fondation réalisée par Ibrahim (sws). Occupés ensuite à construire, ils divisèrent la Kaaba en plusieurs parties dont chacune était à la charge d'une tribu. Chaque tribu rassembla des pierres et la construction commença, confiée à un romain du nom de Bâqoum. Lorsqu'on eut atteint la place de la pierre noire, les tribus divergèrent sur la question de savoir, à laquelle d'entre elles allait enfin revenir l'honneur de la mettre en place. Le conflit s'étendit sur 4 ou 5 nuits et faillit déclencher une guerre violente et sanglante, à l'intérieur du Haram. Cependant, Abou Oumayya ibn Al-Moughira AI-Makhzoumi leur fit la proposition de prendre comme juge - arbitre du conflit qui les opposait, la première personne, qui franchirait la porte de la mosquée pour venir les rejoindre. Alors, tout le monde accepta. il plut ensuite à Allah qu'une telle personne fût
Mohammad (sws)
. Dès qu'ils le virent, ils s'exclamèrent: «ça c'est le probe (AI-Amîn)! Nous accepterons son arbitrage! C'est Mohammad!», Lorsque celui-ci fut arrivé et qu'on l'eut informé du motif du conflit, il fit apporter un manteau au milieu duquel il plaça la pierre pour ensuite demander aux chefs de tribus en conflit de tenir chacun un bout du manteau et de lever tous ensemble. Aussitôt que le manteau atteignit la place de la pierre, il se saisit de celle-ci et la mit à sa place. iI s'agissait là d'un jugement équitable que tout le monde accepta. Les dépenses saines furent limitées aux Kouraich. On sortit du côté nord, une marge de 6 coudées de long où repose la pierre. On éleva la porte du sol de telle sorte que n'importe qui ne saurait accéder à la Kaaba. Lorsque le bâtiment eut atteint 15 coudées on le tortura sur 6 colonnes. A la fin des travaux, la Kaaba eut une forme presque carré et haute de 15 mètres. Le côté au niveau de la pierre et faisant face à elle mesurait 10,10 mètres. La pierre fut posée à une hauteur de 1,50 mètres de la piste de circumambulation. Le côté au niveau de la porte et faisant face à elle mesurait 12 mètres. La porte ouverte à ce niveau, était à 2 mètres du sol. A l'extérieur et vers le bas, la Kaaba était entourée d'un casbah d'une hauteur moyenne de 0,25 mètres et d'une largeur moyenne de 0,30 mètre. Ce Kasbah, appelé Chatherwan était une partie originelle du temple mais les Kouraichites le délaissèrent.
Aspects généraux de la biographie du prophète (sws) avant le début de la mission :
Mohammad avait réuni en lui, par son éducation les meilleures des qualités que l'on pouvait retrouver chez les gens. C'était un modèle raffiné de pensée lumineuse et d'observation pertinente, élevé à un haut niveau de perspicacité et de sagacité, d'originalité dans les idées, de rectitude dans le jugement et de bon sens dans le choix des moyens et des objectifs. iI recourait au silence dans ses longues méditations, mûrissait toujours la réflexion, approfondissait la vérité, l'explorant jusqu'au bout.
Par la fécondité de son esprit et la pureté de son caractère, il avait pris connaissance des réalités de la vie des collectivités. il se détournait des superstitions et traitait avec les gens sur la base du discernement et de la clairvoyance. Toutes les fois qu'il trouvait que quelque chose était bonne, il y participait effectivement. Sinon, il se retirait dans sa solitude habituelle. il ne buvait pas de vin et ne mangeait non plus de ce qu'on avait sacrifié ou immolé pour les dieux., il n'assistait à aucune des fêtes organisées par les idolâtres car, il avait toujours éprouvé de l'aversion pour l'adoration futile et absurde des idôles, pratique qui plus que tout, pouvait susciter sa colère. il ne supportait pas d'entendre jurer par AI-Lât et Al-Ozzâ, il ne fait aucun doute qu'Allah l'avait entouré d'un mur de protection. Ainsi, lorsque les penchants de l'âme le poussaientt à vouloir découvrir par curiosité la jouissance de ce monde, toutes les fois qu'il voulait suivre des traditions blâmables, la bienveillance divine intervenait immédiatement pour l'en empêcher.
Selon un rapport d'ibn AI-Athîr, le Messager d' Allah (sws) dit: «Je n'ai songé que dans deux cas, à ce que faisaient les gens de l'époque anté-islamique, mais Allah m'empêchait toujours de parvenir à ces fins. Ensuite je ne cessai de songer à Allah jusqu'au moment où li me fit l'honneur de me confier Son message. Pour le premier cas, je dis, une nuit, au jeune homme avec lequel je gardais les moutons au dessus de la Mecque: "Ah! si seulement tu me surveillais mes moutons pour me permettre d'aller à la Mecque veiller comme les autres jeunes"! Celui-ci accepta. Alors, je me mis en route. Juste à l'entrée de la Mecque, j'entendis une flûte. «Qu'est-ce-que c'est»? demandai-je. On me répondit: «C'est le mariage de tel homme avec telle femme». Alors, je me mis assis pour écouter mais Allah me.poussa au sommeil et ce fut la chaleur des rayons du soleil qui, le lendemain, me réveilla. Ainsi retournai-je à mon compagnon. Celui-ci m'interrogea sur la veillée et je lui racontai ce qui s'était passé. A propos du second cas, il m'arriva dans une autre
nuit de vouloir faire la même chose mais, une fois à la Mecque, le même sommeil me reprit, après quoi je n'ai plus songé au mal et au perfide».
Tel que rapporté par Al-Boukhari, Jâbir ibn Abdillah dit: «Lorsqu'on construisait la Kaaba, le prophète "sws" et AI-Abbâs s'y étaient rendus pour transporter des pierres. Alors Al-Abbâs dit au prophète sws»: «Mets ton manteau sur ta nuque pour te protéger des pierres. Celui-ci tomba à terre, levant les yeux vers le ciel. Après avoir récupéré il dit: mon manteau! mon manteau! - serrant contre lui son manteau». Un autre rapport mentionne: «Depuis lors on a cessé de voir ses parties chastes». Le prophète (sws) se distinguait au sein de son peuple par sa douceur, sa vertu et sa générosité. C'était le meilleur de son peuple en fait d'esprit chevaleresque, de beauté de caractère, de convivialité, de bonté, de véracité, de souplesse, d'abstinence et de continence, de pratique de bonnes œuvres, de travail qualitatif, de respect des engagements, d'honnêteté et de probité.
D'ailleurs, on l'appelait Al-Amin (le probe), en raison de son immense stock de qualités et de vertus. Comme le dit Khadija, la mère des croyants , il supportait tout le monde, assistait les indigents, donnait "l'hospitalité aux hôtes et aidait contre tout ce qui pouvait faire obstacle à la vérité.
L'époque Mecquoise :
La vie de Mohammad en tant que prophète et messager se divise en deux époques diamétralement opposées
1. L'époque mecquoise longue de dix ans.
2. L'époque médinoise longue de treize ans.
Chacune des deux époques comprend plusieurs étapes et chaque étape se distingue pardes réalités spécifiques.
iI suffit pour s'en convaincre de bien observer les situations que traversa la Da'wa (l'appel à Allah) au cours des deux époques.
On peut diviser l'époque mecquoise en trois étapes:
1. L'étape de l'appel secret qui dura trois ans.
2. L'étape de la publication de l'appel au niveau de la Mecque: du début de la quatrième année de la prophétie à l'émigration du prophète (sws) à Médine.
3. L'étape de la généralisation de l'appel hors de la Mecque: à partir de la fin de la dixième année de la prophétie.
Cette étape qui englobe toute l'époque médinoise va jusqu'à la mort du prophète (sws). Pour ce qui est des étapes de l'époque médinoise, elles seront exposées en détail au moment opportun.

L'AVENEMENT DE LA PROPHETIE ET DE LA MISSION
Dans la grotte de Hirâ Aux environs de la quarantaine, le prophète (sws) constata que ses méditations antérieures avaient élargi le fossé entre lui et son peuple et préféra la solitude. Muni de vivres et d'eau, il se rendait à la grotte de Hirâ, dans la montagne de la lumière Uabal An-Nour située à peu près à 4 km de la Mecque. li s'agit d'une grotte agréable de 4 coudées de long et de 1,75 coudées de large.il y passait le mois de Ramadan, nourrissait les pauvres qui l'y rejoignaient, passait son temps à l'adoration et à la réflexion sur les signes de l'univers qui l'entouraient ainsi que sur la puissance créatrice qu'ils cachaient. 'associationnisme absurde et les représentations inconsistantes de son peuple ne le rassuraient pas.
Cependant, il ne disposait ni d'une voie claire, ni d'une méthode définie, ni d'une démarche orientée pouvant lui apporter dans ce sens quiétude et satisfaction. Son choix de la solitude était un aspect de la guidance d'Allah à son égard, guidance destinée à le détacher des préoccupations d'ordre terrestre, du tumulte de la vie, des petites considérations dont les gens meublaient leur vie, aux fins de le préparer à la grande affaire qui l'attendait. Ainsi, le prophète (sws) s'apprêtait à endosser la lourde responsabilité, à changer la face du globe et à modifier le cours de l'histoire.
Pendant 3 ans, Allah le voua à cette solitude avant de lui faire porter Son message. Le prophète (sws) se lança donc dans cette solitude pendant un mois au cours duquel il communiait avec l'esprit de l'univers, méditait sur le mystère que cachait l'existence, jusqu'au moment où sonna l 'heure de traiter avec ce mystère sous l'autorisation d'Allah.
Jibril (Gabrielj-descendit avec la révélation
Lorsque le prophète (sws) eut 40 ans révolus - ce qui est la pointe de perfection à partir de laquelle, selon certains, Allah choisit Ses prophètes - les indices de la prophétie commencèrent à se faire jour.
De ces indices, on note qu'une pierre de la Mecque saluait le prophète (sws) et que celui-ci ne faisait aucun rêve qu'il ne vît se réaliser. Ces indices apparurent pendant 6 mois. La durée de la prophétie fut de 23 ans. Quant aux rêves vrais, ils constituent une des 46 éléments de la prophétie.
Au mois de Ramadan de la troisième année de solitude dans la grotte Hirâ, il plut à Allah d'inonder l'humanité de Sa clémence en choisissant Mohammad écomme prophète et comme Messager. Il envoya Jibril (Gabriel) lui révéler des versets du Coran.
Après observation et méditation des recoupements et des indicateurs, on peut identifier ce jour-là comme étant le lundi 21 du mois de Ramadan, dans la nuit, ce qui correspond au dix Août 610 G.
A l'époque, le prophète (sws) avait exactement quarante années lunaires, 6 mois et 12 jours ou en d'autres termes 39 années solaires, 3 mois et 20 jours. Ecoutons Aicha(rd) l'intime nous raconter l'histoire de cet événement qui, point" de départ de la prophétie, commençait à repousser les ténèbres de l'impiété et de l'égarement, au point de changer le cours de la vie et aussi de modifier la perspective de l'histoire. Elle dit: «Les premières manifestations de la révélation chez Muhammad (sws) furent des rêves profitables: il ne faisait aucun rêve sans en voir la réalisation. Ensuite, on lui fit aimer la solitude.".A cet égard, muni de provisions, il s'isolait dans la grotte de Hirâ, fuyant l'adoration des idôles et se consacrant à Allah, avant de regagner les siens. iI revenait chez Khadija, s'approvisionnait et repartait, ainsi de suite jusqu'au moment où la vérité apparut dans la cave. Alors, l'ange se présenta à lui et dit: «Récite!» «Je ne sais pas réciter» dit le prophète (sws). L'ange le saisit et le serra jusqu'au point de le mener à l'étouffement.
Ensuite, il le lâcha et reprit: "Récite!" Le prophète répéta: "Je ne sais pas réciter". L'ange le serra une deuxième fois au point de le mener à l'étouffement, après quoi il le lâcha et dit: «Je ne sais pas réciter». L'ange, le saisit une troisième fois et le serra. Ensuite il le lâcha et dit «récite». Le prophète insista. Alors, il dit:
«Récite au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l'homme d'une adhérence. Récite, ton Seigneur est le Très Noble» (96: 1-3). Le Messager d' Allah (sws) revint tout tremblant. Il se présenta chez Khadija, la fille de Khouwaylid disant: "Enveloppez-moi! Enveloppez-moi!" On l'enveloppa jusqu'au moment où se dissipa sa frayeur. Alors il dit à Khadija: «Qu'est-ce qui m'arrive?» Celle-ci lui retraça la scène. Mojjammad (sws) reprit: «j'avais peur pour moi-même» «Non!» dit Khadija, «Ma foi, Allah ne t'humiliera jamais. Tu cultives la parente, composes avec tout le monde, assistes les nécessiteux, donnes l 'hospitalité aux hôtes et aides à faire triompher la vérité». Elle l'emmena chez son cousin Waraka ibn Nawfal ibn Asad ibn Abdil-Ozza. Celui-ci était Nazarééen( et non chrétien ) depuis l'époque anté-islamique. Sachant écrire l'hébreu il écrivait aisément l'évangile dans cette langue. C'était aussi un grand sage qui avait perdu la vue. Khadija s'adressa à lui en ces termes: «Cousin, écoute ce que va te dire ton neveu!» Warakah dit à Moharnmad (sws): «Neveu, que s'est-il passé?» Celui-ci lui décrit ce qu'il vit. Warakah reprit: «ça c'est la loi qu'Allah avait fait descendre sur Mousâ, Ah! si seulement j'étais jeune! si seulement j'étais en vie au moment où ton peuple te fera sortir!». Le Messager d' Allah (sws) dit: vont-ils me faire sortir, eux?». «Oui» répondit Warakah ajoutant: «Aucun homme n'a jamais apporté quelque chose de semblable à ce que tu apportes sans s'exposer à l'inimitié et à l'adversité; mais, si ce jour me trouve en vie je t'aiderai énergiquement".
Ensuite.Warakah ne tarda pas à mourir. La révélation fut interrompue.
La période d'interruption de la révélation :
Ibn Saad rapporte d'ibn Abbâs que la durée de la période d'interruption de la révélation fut de quelques jours. C'est cela le plus probable mais aussi ce qui se dégage après exploration de tous les aspects. Pour ce qui est de l'information répandue selon laquelle une telle période s'étendrait sur trois ans ou deux ans et demi, elle ne saurait être vraie; mais ce n'est pas ici le lieu de s'étendre sur sa réfutation.
Durant l'interruption, le Messager d' Allah (sws) resta affligé et triste, frappé d'étonnement et de stupéfaction. A cet égard AI- Boukhari rapporte dans son livre intitulé "Kitâb At-Taabir" les propos ci-dessous:
La révélation s'interrompit un moment. Le prophète (sws) selon ce qu'on nous a communiqué, éprouva alors une telle tristesse et une telle amertume qu'il songea à aller précipitamment se jeter du haut des hautes montagnes. Cependant, toutes les fois qu'il était au sommet d'une montagne, prêt à se jeter dans le vide, Jibril (Gabriel) lui apparaissait et s'adressait à lui en ces termes: «Mohammad! Tu es sans aucun doute le Messager d'Allah». Cela le rassurait et le dissuadait de son acte. Lorsque l'interruption de la révélation lui paraissait longue par la suite, il tentait le même acte. .
Toutefois, dès qu'il était au sommet de la montagne, Jibril lui apparaissait et lui répétait les mêmes propos.
.jibril pour la deuxième fois apporte la révélation
Selon ibn Hajar, l'objectif de l'interruption de la révélation pendant des jours était de faire revenir le prophète (sws) de sa frayeur et aussi de lui faire retrouver l'envie de vivre. Dès que l'objectif fut atteint et que le Messager d' Allah (sws) se mit à attendre la suite de la révélation, Jibril revint pour la deuxième fois. D'après ce que rapporte Al-Boukhâri de Jâbir ibn Abdillah, il a entendu le Messager d' Allah (sws) parler de l'interruption de la révélation en ces termes: «Alors que je marchais, j'entendis soudain une voix appelant du ciel. Alors, levant les yeux, je vis le même ange qui m'était apparu à Hirâ, assis sur une chaise entre le ciel et la terre. Je fus tellement surpris que je roulai à terre. De retour à ma famille je m'écriai: «Enveloppez-moi! enveloppez-moi!» et on m'enveloppa.
a suivre

commando

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Re: LE NECTAR CACHETE-la Biographie du prophéte Mohammud-sws-

Ecrit le 08 mai10, 00:28

Message par commando »

Alors Allah le Très Haut fit descendre les versets allant de: «0 toi, le revêtu d'un manteau ... » à « ... écarte-toi». Ensuite la révélation se poursuivit, ininterrompue. Un autre hadith authentique mentionne: «J'ai séjourné pendant un mois à Hirâ».
Après mon séjour, je descendais; mais lorsque je pénétrai dans la vallée ... (Ensuite le prophète mentionna ce qui précède.) En d'autres termes il descendit après y avoir passé le mois de Ramadan. L'intervalle entre les deux révélations était de dix jours; car le Messager d' Allah (sws) ne passa pas un autre Ramadan à la grotte de Hirâ après la descente de la première révélation. Ces versets de la sourate de l'adhérence (AL-Alais) furent le point de départ de la mission. Leur postérité par rapport à l'événement de la prophétie s'apprécie sur la base de leur période de révélation. Ils comportent deux types de charge et précisent au prophète les attitudes à tenir:
1. Le prophète (sws) avait à charge de communiquer et d'avertir; comme le laisse apparaître la parole d'Allah: «Lève-toi et avertis» dont le sens est «avertis les gens contre le châtiment que leur infligera Allah s'ils ne sortent pas de leur légèreté, de leur égarement, s'ils ne renoncent pas à adorer autre qu'Allah et aussi à l'associer à d'autres dans son essence, ses attributs ses droits et ses actes.
2. Le Messager d' Allah (sws) avait aussi à charge d'appliquer sur lui-même les ordres d'Allah, le Transcendant, le Très Haut de s'attacher à ces ordres pour obtenir, par ce biais, Sa satisfaction et devenir le bon exemple pour quiconque croit en Allah.
Cela apparaît dans le reste des versets: • «Et de ton Seigneur, célèbre la grandeur en d'autres termes célèbre exclusivement sa grandeur! Et à cela n'associe personne» . • «Et tes vêtements, purifie-les».
Le sens littéral ici est purification des vêtements et du corps car, bien sûr, celui qui célèbre la grandeur d'Allah et se présente à lui, ne doit avoir aucune marque de souillure et de saleté. Si c'est une telle purification qu'on demande, à plus forte raison la purification des ordures de l'associationnisme ainsi que de la turpitude des actes et des caractères. La parole «et de ton péché, «écarte-toi» veut dire: «Eloigne-toi de tout ce qui entraîne la colère d'Allah et détermine celui-ci à châtier et cela, en t'attachant à obéir et à éviter les actes de désobéissance». 'La parole: «Et ne donne pas dans le but de recevoir davantage» signifie: «Ne pratique pas le bien pour ensuite en chercher rémunération chez les gens, ou viser à en avoir meilleure rétribution en ce bas monde».
Quant au dernier verset «Et pour ton Seigneur, endure» il renferme un avertissement contre le mal que son peuple (à lui Mohammad (sws) pourrait lui faire si, professant une autre religion, il l'appelait à Allah et à Allah Seul sans associé, l'avertissait contre la violence du châtiment que leur réserve celui-ci. De surcroît, le début de la sourate englobe un appel sublime - faite d'une voie éminente - choisissant Mohammad (sws) pour porter l'illustre charge, l'arrachant du sommeil, de son manteau et de la chaleur de son lit, pour le mener au Jihâd : à la lutte et aux épreuves: «0 toi, le revêtu d'un manteau! lève-toi et avertis».
-Tout se passe comme si l'on disait: «Ceux qui vivent pour eux-mêmes pourraient trouver le repos. Quant à toi qui portes ce lourd fardeau qu'as-tu à faire du sommeil? Où trouveras-tu le repos? Qu'as-tu à faire de la chaleur du lit, de la vie paisible et des commodités? Debout! une grande affaire t'attend. Le lourd fardeau t'attend. Debout! Au travail! fais des efforts, trime, fatigue-toi! Debout ce n'est plus l'heure du sommeil et du repos! Tu ne connaîtras désormais qu'insomnie continuelle et pénibles activités. Debout! prépare-toi pour cette affaire! Sois prêt». C'est donc une parole à la fois sublime et redoutable qui l'arracha de la chaleur du lit au cœur de la maison paisible, pour le pousser au large, entre les remous et les tempêtes, entre la pression et l'attraction que décrivaient la conscience des gens et la réalité de la vie.
Ainsi, le Messager d' Allah (sws) se leva et ensuite resta debout pendant vingt ans au cours desquels il ne connut ni repos, et ne vécut ni pour lui-même, ni pour sa famille. li se leva et resta debout pour appeler à Allah et porter l'écrasant fardeau sans toutefois succomber, le fardeau de la grande loyauté, à la surface de cette terre, le fardeau de toute l'humanité, le fardeau de la croyance dans son entièreté, le fardeau de la lutte et du Jihâd à mener dans des domaines extrêmement variés. Le prophète (sws) passa plus de vingt ans dans une bataille rude et continue. Au cours de cette période rien ne le détourna de son objectif, à savoir depuis qu'il perçut l'appel haut et sublime et reçut, par ce biais, la charge redoutable. Puisse Allah le rétribuer en bien au nom de toute l'humanité.
Les pages qui suivent ne sont qu'une simple image réduite de ce long et pénible Jihâd que le prophète (sws) a effectué au cours de cette période.
Délimitation des étapes de la révélation :
Avant de commencer à étudier dans le détaille message et la prophétie, nous tenons à prendre connaissance des étapes de la révélation qui est la source du message et le soutien de l'Appel. A cet égard, mentionnant les étapes de la révélation, Ibn AIKayyim met en œuvre les indications ci-dessous:
Première étape: Le rêve prémonitoire comme début de la révélation.
Deuxième étape: L'ange inspira l'esprit et le cœur du . prophète tout en restant invisible, comme le note d'ailleurs celui-ci: «al -Rouh al quduss(Le saint esprit )souffla dans mon esprit que l'âme ne saurait mourir avant de prendre tout ce qui lui revient comme moyens de subsistance. Alors, craignez Allah! Utilisez des méthodes saines à la quête de tels moyens. Que le retard de ceux-ci ne vous porte pas à les chercher dans la désobéissance à Allah. Ce qu'il y a en Allah ne s'obtient que par l'obéissance».
Troisième étape: L'ange lui apparaissait sous une forme humaine et communiquait avec lui au point de lui faire comprendre son propos. A cette étape les compagnons le voyaient quelque fois.
Quatrième étape: L'ange lui venait avec quelque' chose de semblable à des grelots et qui,percutant, l'embrouillait de telle sorte que son front ruisselait de sueur, nonobstant l'intensité du froid et que sa monture se vautrait si toutefois il l' enfourchait. La révélation lui était déjà parvenue sous cette forme alors que sa cuisse était sur celle de Zayd ibn Thâbit qui faillit d'ailleurs se casser sous le poids qui pesait sur elle.
Cinquième étape: Le prophète (sws) voyait l'ange tel qu'Allah l'avait crée. Celui-ci lui révéla ce qu'Allah voulait qu'il lui révélât. Cela lui arriva deux fois, comme Allah le rappelle dans la sourate des étoiles.
Sixième étape: Il s'agit là de ce qu'Allah lui a directement révélé, alors qu'il était dans les cieux, la nuit de l'ascension: l'obligation de la prière, entre autres.
Septième étape: Allah lui parla directement sans aucun ange interposé de la même manière que le Très Haut avait parlé à Mousâ ibn 'Imrân. Cette étape; pour ce qui est de Mousâ est expressément citée par le Coran.
En ce qui concerne notre prophète (sws) elle est relatée dans le "voyage nocturne" (AI-Isrâ).
Certains Ulémas ajoutent à ces étapes une huitième identifiée comme étant celle où Allah s'adressa à son Messager face à face, en l'absence de tout voile. Une telle question est toutefois la pomme de discorde entre les Salafites et les Khalafites (les anciens, et leur postérité). Voilà un bref résumé des 8 étapes, mais il faut dire que la huitième ne se fonde sur aucune preuve.
Première étape L'effort d'Appel à Allah
Trois ans d'appel secret:
Comme on le sait, la Mecque était le centre religieux des arabes. II y avait les gardiens de la Kaaba ainsi que les prêtres chargés de veiller sur les idôles sacrées au regard du reste des arabes. Y parvenir à l'objectif de redressement nécessité était d'une difficulté et d'une rudesse sans cesse croissantes car il fallait faire preuve d'une détermination à l'épreuve des adversités et des catastrophes. Face à cette situation, il est bien normal que l'appel fût secret dans ses balbutiements de manière à éviter de surprendre les mecquois avec une réalité les poussant à recourir à la violence.
Les premiers fidèles :
II était tout naturel que le Messager d' Allah (sws) exposât d'abord l'islam aux gens qui lui étaient attachés, aux membres de sa famille et à ses amis. II les appela à l' islam de la même manière qu'il Y appela tous ceux en qui il avait observé de bons signes parmi ceux qui le connaissaient, qu'il connaissait pour leur amour d'Allah, de la vérité, et leur amour du bien, ceux qui le connaissaient dans le culte de la sincérité et de la bonté. De ces gens qui, du reste, n'avaient jamais mis en doute la grandeur et la majesté d'Allah et qui tenaient pour vraie la nouvelle qu'il leur avait apportée, lui répondit un groupe de personnes identifiées à travers l'histoire de l'islam comme étant les pionniers (As-Sâbikoun Al-Awwaloun). On retrouvait à la tête de ce groupe sa femme Khadîja bint Khouwaylid, la mère des croyants, son esclave affranchi Zayd ibn Hâritha ibn Chourâhil Al-Kalbi, son cousin Ali ibn Abi Tâlib qui était un garçon à la charge du prophète (sws) et son ami intime Abou Bakr As-Siddi]; Ceux-ci embrassèrent l'islam dès le premier jour de l'appel. Abou Bakr s'investit par la suite dans l'appel à l'islam. C'était un homme familier aimable et très simple ayant du caractère et enclin au bien. Les hommes de sa tribu le fréquentaient, se familiarisaient avec lui, pour ses connaissances, son commerce et sa bonne compagnie. TI se mit à appeler ceux de ses contribules qui avaient confiance en lui, ses protégés et ceux qui le fréquentaient. Grâce à son appel, Othmân ibn Affân Al-Amawi, Az-Zoubair ibn Al-Awwâm Al-Asadi, AbdourRahmân ibn Awf, Sagd ibn Abi Wakkâs Az-Zouhri et Talha ibn Oubaydillah At-Taymi embrassèrent l'islam. Ces huit qui devancèrent tous les autres furent le peloton de tête, l' avantgarde de l'islam. On compte aussi parmi les premiers musulmans Bilâl ibn Rabâh Al-Habachi. Embrassèrent ensuite l'islam Abou Oubayda Amir ibn Al-Jarrâ]; de Banî Al-Hârith ibn Fihr (le loyaliste de cette Oumma), Abou Salma ibn Abdil-Asad, Al-Arkam ibn Abil-Arkam de la tribu Makhzoum, Othmân ibn Madhoûn et ses deux frères Koudâma et Abdoullah, Oubayda ibn AI-Hârith ibn Al-Moujjalib ibn Abd Manâf, Saîd ibn Zayd AI-Adawi et sa femme Fâtima bint AI-Kha!!âb AI-Adawiyya sœur de Omar ibn Al-Kha!!âb, Khabbâb de la tribu Al-Art, Abdoullah ibn Masgud Al-Houthali et bien d'autres. Ceux-là furent la première génération. IIs appartenaient à toutes les fractions de la tribu Kouraich.Selon ibn Hichâm, ils constituaient plus de quarante groupes. La mention de certains d'entre eux comme faisant partie de la première génération suscite des observations. Ibn Ishâq note: «Ensuite les gens embrassèrent l'islam par groupes d'hommes et de femmes à tel point que l'islam se dissémina à la Mecque et fit parler de lui.
Ces gens embrassèrent l'islam en secret. Le Messager d'Allah (sws) se réunissait avec eux et les orientait vers la religion en cachette parce que l'appel en était encore à sa phase individuelle et secrète. La révélation s'était poursuivie devenant plus intensive après la réception des premiers versets d'Al-Mouddathir, Les versets et parties de sourates descendus à ce moment sont courts, dotés d'un agencement splendide et original de rythmes posés et fascinants en conformité avec l'atmosphère alors chuchotante et délicate. Ils englobent l'amélioration de la pureté des âmes, l'enlaidissement de leur souillure dans les saletés de ce monde. Ils décrivent le paradis et l'enfer comme si on les voyait à l' œil nu, transportent les musulmans dans une atmosphère autre que celle où vivait, à l'époque, la société des hommes.
La prière :
L'ordre de faire la prière avait été donné par révélation antérieurement. Selon ibn Hajar, le Messager d' Allah (sws) priait effectivement avant le voyage nocturne (Al-Isrâ) ainsi que ses compagnons mais les Ulémas divergent sur la question de savoir s'il y avait avant les cinq prières coraniques, des prières obligatoires. Certains disent que l'obligation se ramenait à une prière qu'on effectuait avant le lever et le coucher du soleil. AlHârith ibn Asâma rapporte par le canal de Ibn Lahima qui, lui, tient ses propos de Zayd ibn Hâritha, que Jibril, au tout début de la révélation, apparut au prophète (sws) et lui enseigna les ablutions. Lorsque celui-ci eut fini de faire ses ablutions, il prit un peu d'eau et en aspergea son sexe.
Ibn Mâja a aussi rapporté la même chose. De même on a apporté quelque chose d'analogue de Al-Barâ ibn Azib et d'ibn Abbâs. Ce dernier mentionne: «Il s'agissait là de la première forme d'obligation». Ibn Hichâm a noté que le Messager d'Allah (sws) et ses compagnons allaient, à l'heure de la prière, jusqu'aux sentiers de la montagne ou ils priaent alors en cachette .Un jour, Abou Tâlib vit le prophète (sws) et Ali en train de prier et leur parla à ce sujet. Toutefois, lorsqu'il eut compris le fondement de l'affaire, il les ordonna de continuer.
La nouvelle parvint à tous les Kouraichites:
La nouvelle de l'appel pourtant individuel et secret parvint aux Kouraichites mais ceux-ci ne s'en soucièrent pas puisque le Messager d'Allah (sws) ne s'opposait ni à leur religion ni ne parlait de leurs divinités. Trois années passèrent au cours desquelles l'appel resta individuel et secret. Au cours de cette période se constitua un groupe de croyants œuvrant pour la fraternité, la coopération, la communication et la mise à l'honneur du message. Ensuite le prophète (sws) reçut, par révélation l'ordre d'informer sa tribu dont il fallait, du même coup, affronter l'absurdité et attaquer les idôles.
La deuxième étape:
La généralisation de l'appel
Le premier ordre de rendre l'appel manifeste
La première révélation faite à cet égard fut le verset: «Et avertis les gens qui te sont les plus proches» (26: 214). Antérieurement à cela, un texte mentionnait l'histoire de Mousâ (sws) du début de sa prophétie au moment de son émigration avec les fils d'Israël, en passant par le secours qu'Allah lui apporta contre le Pharaon et son peuple, la noyade de ceux-ci. Ce récit comporte toutes les étapes traversées par Moussâ (Moise) (sws) à travers l'appel à Allah fait au Pharaon et à son peuple. On dirait que l'objectif de la mention d'une telle histoire, au moment même où le prophète (sws) recevait l'ordre de généraliser l'appel à Allah, était de donner au Messager d'Allah (sws) ainsi qu'à ses compagnons une idée de ce qu'ils allaient rencontrer comme démenti et persécution, en généralisant l'appel, de préparer les musulmans à ce qui allait se passer dès le début de leur appel à Allah.
D'autre part, une telle sourate mentionne les conséquences fâcheuses que connurent ceux qui avaient démenti les Messagers d'Allah parmi le peuple de Nouh (Noé) à savoir Aâd et Thamoud, de Ibrâhim, de Lout et parmi les gens du Fourré - à l'exception de ce qui a été dit au sujet du Pharaon et de son peuple sws pour que ceux qui vont recourir au démenti sachent ce qui les attend, dans quelle mesure ils s'attireront la colère d'Allah, s'ils persistent dans leur recours au démenti, pour que les croyants sachent que c'est à eux qu'Allah réserve la bonne fin et non aux incrédules.
L'appel des proches:
Le Messager d' Allah (sws) appela son clan Banî Hâchim après la révélation de ce verset. Ceux-ci vinrent et avec eux un groupe de Banil-Mouttalib ibn Abd Manâf. ils étaient environ quarante cinq hommes. Alors, lorsque le Messager d' Allah (sws) voulut prendre la parole, Abou Lahab s'empressa de dire: «Ceux-ci sont tes oncles paternels et tes cousins, alors ne raconte pas des histoires, et sache que tes gens n'ont aucun pouvoir sur les arabes. Je suis plus proche de toi que quiconque d'autre. La dynastie de ton père te suffit. Si tu restes comme tu étais cela vaudrait mieux que les Kouraichites et les arabes sautent sur toi. Tu n'as vu personne se présenter à la dynastie de son père avec quelque chose de pire que ce que tu apportes. Sur ces mots, le prophète se tut et ne parla point dans la rencontre. il les appela ensuite une deuxième fois et dit: «Louange à Allah. Je le loue, implore son secours, crois en lui et m'en remets à lui. J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah, Lui Seul, en l'absence de tout associé». Ensuite il dit: «Le chef de file ne traite pas de faux ceux qu'il guide. Par Allah en dehors de qui il n'existe aucun Dieu, je suis le Messager d'Allah auprès de vous en particulier et auprès des hommes en général. Par Allah, vous mourrez effectivement de la même manière que vous savez dormir et vous serez effectivement ressuscités de la même manière que vous vous réveillez du sommeil et alors, vous rendrez compte de vos actes, pour éternellement, entrer au paradis ou à l'enfer».
Abou Tâlib dit: «Combien nous aimerions t'aider! Nous étions venus pour écouter ton conseil, et ton discours a été très convaincant. Voici réunis la dynastie de ton père. Je n'en suis qu'un membre, toutefois, je ne tarderai pas à faire ce que tu veux. Fais ce qu'on te demande de faire. Par Allah, je veillerai sur toi et te protégerai, même si je ne peux pas me permettre de quitter la religion de Abdil-Mouttalib». Abou Lahab dit: «Par Allah, il s'agit là d'un mauvais comportement. Montrez lui la bonne voie avant qu'il ne soit trop tard». Abou Iâlib répliqua: «Par Allah, nous le défendrons aussi longtemps que nous serons en Vie».
Sur le mont As-Safa:
Après que le prophète (sws) se fût assuré de l'engagement de son oncle Abou Tâlib à le protéger dans son appel à Allah, il monta un jour sur le mont As-Safâ et s'écria: "Ecoutez mes contribules!" Alors les Kouraichites se rassemblèrent pour l'écouter. iI les appela à la croyance en l'unicité d'Allah, à la véracité de Son message et au jour du jugement dernier. AIBoukhari a rapporté d'ibn Abbâs une partie de ce récit qu'il exprime en ces termes: «Après la révélation du verset:
"avertis les gens qui te sont les plus proches" (26:214), le prophète (sws) monta au dessus d'As-Safa et se mit à appeler Banî Fihr et Banî Adi parmi les Kouraichites. Ainsi, ceux-ci se rassemblèrent. Ceux qui ne pouvaient sortir dépêchèrent des émissaires pour s'enquérir de la situation. Abou Lahab arriva en compagnie des Kouraichites. Le prophète (sws) dit: «Me croiriezvous si je vous disais qu'il y a dans la vallée, des cavaliers prêts à vous attaquer?». «Oui», dirent-ils «nous ne savons de toi que la sincérité». Le prophète (sws) reprit: «Alors, sachez que je viens vous avertir contre un dur châtiment». Abou Lahab lui répondit: «Que tu périsses le reste du jour! Est-ce pour cela que tu nous réunis?». Alors Allah fit descendre: «Que périssent les deux mains d'Abi Lahab et que lui même périsse» (111: 1).
Mouslim a rapporté l'autre partie du récit d'Abi Hourayra qui dit: «Après la descente du verset "avertis les gens les plus proches de toi", le Messager d' Allah (sws) appela tout le monde et dit: «Ô vous Kouraichites sauvez vos âmes de l'enfer! Ô vous fils de Kaab, sauvez vos âmes de l'enfer! Ô toi Fâtima fille de Mohammad, sauve ton âme de l'enfer! par Allah, je ne peux rien vous assurer auprès d'Allah. Toutefois nous avons une parenté dont je remplirai les devoirs». Ce grand cri réalisait l'objectif de la communication. Le Messager d' Allah (sws) précisa aux gens les plus proches de lui que la croyance à ce message était l'expression des liens qui les unissaient à lui et que le chauvinisme pour raison de parenté tel que vécu par les arabes s'était fondu dans la chaleur de l'avertissement venant d'Allah.
L'exposé de la vérité et la réaction des associateurs :
Cette voix ne cessa de vibrer à travers la Mecque jusqu'à ce qu'Allah révélât le verset: «Expose donc clairement ce qu'on t'a demandé et détourne-toi des associateurs» (AI-Hijr:94). Alors le Messager d' Allah (sws) se leva clamer tout haut l'appel à l'islam dans les divers rassemblements des associateurs, récitant à ceux-ci le livre d'Allah et leur disant ce que les Messagers disaient à leurs peuples.: «0 mon peuple, adore Allah! Tu n'as d'autres dieux que Lui». Il commença à adorer Allah le Très Haut sous leurs yeux. A cet égard il priait nuit et jour dans la cour de la Kaaba au vu et au su de tous. Son appel avait obtenu davantage de réactions favorables. Les gens, un à un entraient dans la religion d'Allah. Régnaient entre eux et les membres de leur famille réfractaires à la reconversion, la haine, la distanciation et l'intransigeance. Les Kouraichites étaient crispés d'horreur: tout ce qu'ils voyaient leur déplaisait. Le groupe consultatif pour empêcher les pèlerins d'écouter l'appel Ce jour-là les Kouraichites avaient d'autres préoccupations.
En effet, la publication de l'appel eut lieu quelques jours ou quelques mois avant l'approche du pèlerinage. Or les Kouraichites savaient que les délégations des arabes allaient leur parvenir. Alors ils considérèrent nécessaire de dire un mot aux arabes au sujet de Mohammad (sws) de manière à ce que l'appel de celui-ci ne pût comporter aucun effet dans l'esprit des arabes. Ils se réunirent chez Al-Walid ibn Al-Moughira(le grand poéte) pour se concerter sur ce qu'il fallait dire. Al-Walid leur dit: «Parlez le même langage. Ne divergez pas au point de vous contredire et d'inscrire vos propos dans une situation de porte-à-faux». Ils dirent: «Alors toi vas-y. Propose-nous quelque chose à dire». AlWalid répondit: «au contraire proposez, j'écoute». Ils dirent: «Nous dirons: "C'est un devin". Al-Walid dit: «Non! Par Allah, ce n'est pas un devin. Nous avons vu les devins. iI n'a ni la carure ni l'allure d'un devin». Ils dirent: «Alors, nous dirons que c'est un fou» Al-Walid reprit: «iI n'est pas fou. Nous l'avons vu le fou et nous savons le reconnaître. II n'en a ni l'agressivité ni l'agitation, ni la confusion». iIs dirent: «Donc nous dirons que c'est un poète» Al-Wâlid refusa disant: «Ce n'est pas un poète. Nous connaissons la poésie dans l'entièreté de ses métriques: le Rajaz, le Hazj, le Karid, le Makboud et le Mabsou], Non, ce n'est pas un poète». Ils dirent: «Nous dirons que c'est un magicien» Al-Walid dit: «Ce n'est pas un magicien. Nous avons vu les magiciens et leur magie. II ne noue ni ne crache».
iIs dirent: «Que dire donc?» Al- Walid dit: «Par Allah, il ne fait pas de doute que sa parole est agréable élégante intelligente et rare. Vous ne direz jamais rien de tout cela, sans qu'on ne sache qu'il est faux. Le mieux que vous puissiez dire à son sujet est ceci: C'est un magicien qui vous apporte une parole magique séparant l'homme de son père, de son frère, de sa femme et de son clan - Fuyez-le donc!»
Certains rapports précisent que les Kouraichites dirent à AlWalid après que celui-ci eût refusé toutes leurs propositions: «Alors, fais nous savoir ton point de vue sans faille». Celui-ci dit: «Laissez-moi le temps d'y réfléchir alors il se mit à réfléchir et à réfléchir encore au point de leur donner le point de vue déjà mentionné. A propos d'Al-Walid, Allah révéla seize versets dans la sourate (Al-Moudathir: 18-25). En ce qui concerne ses modalités de réflexions, Allah dit: «iI a réfléchi et il a décidé qu'il périsse! Comme il a décidé! Encore une fois qu'il périsse! comme il a décidé! Ensuite, il a regardé. Et il s'est renfrogné et a durci son visage. Ensuite il a tourné le dos et s'est enflé d,'orgueil. Puis, il a dit: «ceci n'est que magie apprise».
Après que le conseil fût d'accord sur cette décision, il se mit à l'appliquer. A cet égard les membres s' asséyèrent le long des chemins qu'empruntaient les gens venant au pèlerinage. Toutes les fois que quelqu'un passait, ils le mettaient en garde et lui parlaient du prophète (sws). Quant à celui-ci, il sortit, suivant les gens venus au pèlerinage jusque dans leurs maisons, Okâdh, Mijannah et Thil-Majâz et les appelant à Allah. Lui emboîtant le pas, Abou Lahab disait: «Ne lui obéissez pas. C'est quelqu'un qui a quitté sa religion, qui ment».
a suivre

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