Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Croyances issu des enseignements de Siddhartha Gautama, considéré comme le Bouddha historique.
Règles du forum
Le bouddhisme est une pratique, une philosophie de vie fondée par un sage de l'inde antique vers -600 avant JC, ce sage appelé "Bouddha" ce qui veut dire Éveillé, atteint l'Éveil vers 40 ans puis il enseigna durant toute sa vie, il mourut vers 80 ans en ayant établi une communauté de sa doctrine.
Répondre
vic

[ Incroyant ] [ Athée ]
Avatar du membre
vic
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 19968
Enregistré le : 07 juil.13, 09:15
Réponses : 2

Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 21 déc.13, 11:41

Message par vic »

Entretiens du Maitre Bouddhiste Lin Tsi , école Tchan.

Il n'y a point de paix dans le Triple Monde ; il est comme une maison en feu. Le démon tueur de l'impermanence frappe en un seul instant, sans tenir compte de la condition des personnes.

Vénérables, le temps est précieux, mais vous ne pensez qu'à vous agiter comme les vagues de la mer, recourant à d'autres pour apprendre la méditation, pour apprendre la Voie, ne voulant connaître que des noms et des phrases, cherchant le Bouddha, cherchant les patriarches, cherchant des amis de bien et vous livrant à des spéculations. Vous avez eu un père et une mère. Que voulez-vous de plus ? Retournez votre vision vers vous-même !

Ceux qui séjournent tout seuls sur un pic isolé, ou qui font un seul repas maigre au petit jour, ou qui restent longtemps assis sans se coucher.. sont hommes qui fabriquent de l'acte... De telles idées qui tendent à faire souffrir le corps ou l'esprit, attirent des fruits de souffrance. Mieux vaut être simple, sans affaires.

Vous dites de toutes parts qu'il y a des pratiques à cultiver, des fruits à éprouver... Vous dites que vous cultivez tout ensemble les dix mille pratiques des six Perfections : je ne vois là que fabrication d'actes. Chercher le Bouddha, chercher la Loi : autant d'actes fabricateurs d'enfer.

Moi, le moine de montagne, je n'ai aucune Loi à donner, je ne fais que dénouer des liens. Adeptes qui venez à moi, essayez de ne pas dépendre des choses.

Si je parle de la Loi, de quelle Loi s'agit-il ? Il s'agit d'une Loi qui est terre de l'esprit. Par l'esprit on peut accéder au profane comme au sacré, à la pureté comme à l'impureté, à la vérité absolue comme à la vulgaire... Tenez-vous y pour agir, mais ne leur donnez pas de noms ! J'appelle ça l'idée mystérieuse.

Vous venez de toutes parts avec l'idée de chercher la délivrance, la sortie du Triple Monde. Sortir du Triple Monde, imbéciles ! Pour aller où ? Le Bouddha et les patriarches, ce ne sont que des noms dont on prend plaisir à se laisser lier. Voulez-vous connaître le Triple Monde ? Il n'est autre que la terre de votre propre esprit.

Les bodhisattva qui ont pleinement satisfait aux dix étapes de leur carrière sont comme des salariés. Ceux qui ont atteint l'éveil merveilleux sont des gaillards enchaînés. Les saints arhat et les bouddha-pour-soi sont de la merde, l'éveil et le nirvâna, des pieux à attacher les ânes. C'est seulement, parce que vous n'êtes pas parvenus à concevoir la vacuité de toutes les pratiques qu'il y a en vous cet obstacle. Un véritable religieux liquide ses actes au fur et à mesure. Il s'habille au hasard ; lorsqu'il veut marcher, il marche ; lorsqu'il veut s'asseoir il s'assied et ne songe pas à désirer ou à chercher le fruit du Bouddha.

Les trois Véhicules et le dodécuple enseignement sont de vieux papiers bons à se torcher. Le Bouddha est un corps de métamorphose fantasmagorique, les patriarches, de vieux bonzes. Vous ne pensez qu'à vous tourner vers l'extérieur et à chercher auprès d'autrui, quêtant des marchepieds : vous vous trompez ! Vous ne pensez qu'à chercher le Bouddha. Le Bouddha est un nom. Et celui-là même qui court, cherche, le connaissez-vous seulement ?

Si vous rencontrez un Bouddha, tuez-le ! Si vous rencontrez un patriarche, tuez-le ! Si vous rencontrez un arhat, tuez-le ! Si vous rencontrez un père et une mère, tuez-les ! C'est là le moyen de vous délivrer, c'est là l'évasion, l'indépendance.

Le vrai Bouddha est sans figure, la vraie Loi est sans marques... quant au véritable apprenti du Chemin, il ne s'attache pas au Bouddha, ni aux bodhisattva, ni aux arhat... Loin de tout, seul, dégagé, il n'est pas gêné par les choses. Ce sont là fantasmes de rêve, fleurs dans l'air : pourquoi se fatiguer à vouloir les saisir ?

Retournez votre lumière, intériorisez votre vision. Ne cherchez plus ! Sachez que, de corps comme d'esprit, vous ne différez point du Bouddha-patriarche, et aussitôt vous serez sans affaires.

Comment appeler cette chose bien distincte, cette lumière solitaire à quoi rien n'a jamais manqué, mais que l'œil ne voit pas, que l'oreille n'entend pas ? Un ancien l'a dit : "Dire que c'est une chose, c'est manquer la cible." Regardez en vous-même !
Chercher le Bouddha, c'est perdre le Bouddha ; chercher les patriarches, c'est perdre les patriarches ; chercher la Voie, c'est perdre la Voie... Tout ce qu'il faut c'est avoir la vue juste. C'est cette vue qu'il faut rechercher instamment. C'est seulement si l'on parvient à la clarté parfaite de la vue juste que tout se parachève.

Seul existe réellement le religieux sans appui, qui est là à écouter l'enseignement. Il est la mère de tous les Bouddha, et en ce sens les Bouddha naissent du sans-appui. Pour qui comprend le sans-appui, l'état de Bouddha n'est pas à obtenir. Voir les choses ainsi, c'est cela la vue juste.

Bien qu'à longueur de journée je prodigue aux apprentis explications et réfutations, ils n'en tiennent aucun compte. Ils piétinent. C'est qu'ils n'ont pas assez de confiance en leur lumière solitaire. Ils vont chercher des interprétations dans les noms et les phrases. Jusqu'à l'âge d'une demi-siècle, ils n'ont souci que de compter sur autrui. C'est parce que vous n'avez pas suffisamment de confiance en vous-mêmes, que nous voilà empêtrés à cette heure dans toutes ces lianes parasites de vains mots !... Hommes de peu de confiance. On n'en finit jamais avec vous !

Sur votre agglomérat de chair, il y a un homme vrai sans situation, qui sans cesse sort et entre par les portes de votre visage... Tenez-vous en à l'homme qui est là en train d'écouter l'enseignement, à cet homme sans forme ni marque, sans racine ni tronc, sans demeure stable, tout vif comme le poisson qui saute dans l'eau et ne se fixe nulle part.

Si l'on sait réaliser l'homme vrai, il n'est plus rien qui ne soit très profond, rien qui ne soit délivrance. Vénérables, sachez reconnaître l'homme en vous qui joue avec des reflets : c'est lui qui est la source originelle de tous les Bouddhas ; c'est lui, adeptes, en qui vous trouvez refuge où que vous soyez.

Tout ce qu'il fous faut, c'est vous comporter le plus ordinairement du monde. Adeptes, il n'y a pas de travail à faire dans le bouddhisme; le tout est de se tenir dans l'ordinaire, et sans affaires : zchier et pisser, se vêtir et manger. Quand vient la fatigue, je dors ; le sot se rit de moi, le sage me connaît... Soyez votre propre maître, où que vous soyez, et sur le champ vous serez vrais. Les objets qui viennent à vous ne pourront vous égarer.

C'est l'arrêt de toute pensée en vous, que j'appelle l'arbre de l'éveil ; et l'incapacité d'arrêter vos pensées, l'arbre de l'ignorance... Le recueillement d'Avalokiteshvara, c'est votre propre esprit capable en chacune de ses pensées de se défaire de ses liens et de se libérer point par point.

Entretiens de Lin-tsi (Fayard - 1972), trad. Paul Demiéville.

APERÇU BIOGRAPHIQUE

Lin-tsi compte parmi les grands maîtres du bouddhisme tch'an. Disciple de Houang-Po, il vécut comme lui au IXème siècle. La vigueur et l'originalité de son enseignement émergent dans cette période troublée et difficile pour le bouddhisme.
Voici comment il décrit lui-même son parcours : "Naguère je m'étais intéressé au Vinaya, et j'avais fait des recherches sur les Textes et sur les Traités. Puis je m'aperçus que ce n'était là que drogues bonnes à soigner le monde, et discours de surface ; et d'un seul coup, je rejetai tout cela. Je me mis alors à m'informer de la Voie en consultant des maîtres de Tch'an, et je rencontrai enfin un grand ami de bien ; c'est alors seulement que mon œil de Voie commença à voir clair. Je reconnus en lui un de ces vieux maîtres dignes d'être révérés par le monde entier et je sus que la connaissance de ce qui est pervers et de ce qui est droit ne s'acquiert pas en naissant de sa maman. Il faut encore sonder les choses en personne, s'épurer comme un minerai, se polir comme un miroir, puis, un beau matin on s'éveille."
Ayant atteint l'illumination, Lin-tsi se mit au service de la lumière reçue et développa une pédagogie de l'éveil des plus originales. Voici par exemple comment il décrit lui-même sa façon d'accueillir les chercheurs : "Quand quelqu'un vient à la recherche, je sors le regarder. Il ne me reconnaît pas. Je mets alors toutes sortes de vêtements qui font naître chez lui des interprétations ; et tout à coup il se laisse prendre à mes paroles et à mes phrases. Ce tondus aveugles qui n'ont pas l'œil s'emparent des vêtements que j'ai mis pour me voir bleu, jaune, rouge, blanc. Et si je les enlève pour aborder des domaines purs, voilà les apprentis qui aspirent aussitôt à la pureté ; et si j'enlève encore ce vêtement de pureté, les voilà tout perdus et frappés de stupeur; ils se mettent à courir comme fous, en disant que je suis nu ! Je leur dis alors : "Le reconnaissez-vous, enfin, l'homme en moi qui met les vêtements ?" Et soudain ils tournent la tête, et voilà qu'ils me connaissent."
Après sa mort, l'école de Lin-tsi est devenue, avec l'école Tsao-Tung, l'une des plus vigoureuses du bouddhisme tch'an. Elle est passée au Japon au XIIème siècle sous le nom d'école Rinzaï et y existe encore aujourd'hui.

L'ŒUVRE

Les Entretiens de Lin-tsi (Lin-tsi yu-lou ou plus brièvement Lin-tsi lou) ont été rédigés par un de ses disciples directs : Houei-jan de San-cheng. Réédités en chinois au cours des siècles ils ont été traduits récemment par Paul Demiéville : Les Entretiens de Lin-Tsi (Fayard - 1972).
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

vic

[ Incroyant ] [ Athée ]
Avatar du membre
vic
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 19968
Enregistré le : 07 juil.13, 09:15
Réponses : 2

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 10 janv.14, 13:08

Message par vic »

Vidéo de l'émission sur France 2 consacré à Lin Tsi , émission "sagesse bouddhistes":

Lin tsi est le fondateur d'une des deux lignées du zen , le zen rinzaï du chan.
Il existe en chine deux lignées du zen , le zen rinzaï et le zen soto.

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 6428,d.d2k
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

Marmhonie

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 11985
Enregistré le : 24 avr.13, 02:34
Réponses : 0

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 25 janv.14, 05:02

Message par Marmhonie »

Il me semble que le fondateur du zen Soto, typiquement japonais, du reste, fut le Maître Dôgen.
Par exemple :
http://www.loriginel.com/article/maitre ... _soto.html
"Considéré comme l’un des plus grands penseurs de l’histoire du Japon, Eihei Dôgen, au 13e siècle, a introduit la méditation zazen dans son pays et fondé le zen Sôtô." (Philippe Coupey)

Ou bien ici :
http://www.jstor.org/discover/10.2307/4 ... 3294275711

Pour une étude sérieuse du fondateur du zen Soto, japonais, on lira chez L'Harmattan :
http://www.editions-harmattan.fr/index. ... e&no=35899
"Ce livre relate avec justesse et réalisme la vie de celui qui fut l'introducteur du Zen Sôtô au Japon et qui est considéré comme l'un des plus grands maîtres du Zen : Dôgen Zenji (1200-1253). En complément, suivent une nouvelle qui nous plonge au coeur de l'histoire de Zenkai, moine de l'Ecole Zen sôtô de la fin de l'époque Edo, et trois entretiens avec des moines Zen qui exposent leur vision du bouddhisme."

Pour le fondateur du zen Rinzai, japonais encore, il s'agit du moine Eisai :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eisai
Il ne peut y avoir de doute sur cet historique du 12 siècle :
http://www.phoebuspress.com/journals/in ... load/71/63

Il existe une 3e école japonaise dans le zen, c'est Le zen Obaku.

Dans les trois cas, l'origine est bien chinoise, quelques siècles avant, au IX siècle exactement. Une voie agressive du bouddhisme, par Linji 临济. Il sera surtout repris au Japon qui introduisit ainsi le zen, version japonaise particuliere d'une voie déjà particuliere du bouddhisme chinois, le Chan 禪.
http://www.onelittleangel.com/sagesse/c ... in-tsi.asp

Le bouddhisme étant indien d'origine, quel est donc le trait d'union historique exact entre la Chine et l'Inde ? Ce fut le 14e grand patriarche indien, Bodidharma, dit en chinois Puti Damo 菩提达摩.
南無阿彌陀佛.
Image

vic

[ Incroyant ] [ Athée ]
Avatar du membre
vic
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 19968
Enregistré le : 07 juil.13, 09:15
Réponses : 2

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 25 janv.14, 06:10

Message par vic »

Marmhonie a dit :
Pour le fondateur du zen Rinzai, japonais encore, il s'agit du moine Eisai
Eisai c'est Lintsi , c'est la même chose , le chinois ne s'écrit pas comme en français , et Lin Tsi c'est un nom difficile à transposer du point de vue de la prononciation .

Tu trouveras LIn Tsi écrit Eisai ou Rinzai par exemple ou Lin ji tu as aussi .
L'école Rinzai c'est celle que je préfère donc t'inquiète je connais bien . :wink:

Quand au zen soto oui c'est bien Maitre Dogen le fondateur exact .

Mrmhonie a dit :
Une voie agressive du bouddhisme, par Linji 临济. Il sera surtout repris au Japon qui introduisit ainsi le zen, version japonaise particuliere d'une voie déjà particuliere du bouddhisme chinois, le Chan 禪
Non aucune agressivité , l'agressivité est subjective , jamais aucun moine n'a ressenti d'agressivité dans leur Maitre Lin Tsi , ce que tu prends comme agressivité verbale n'est là que pour faire tomber les idées préconçues sur le visage toujours bien propre du Bouddha ou du bouddhisme sur lui auquel les moines cherchaient un peu trop à s'identifier .
Tant que l'identification demeure , l'éveil ne peut naitre .
Dans un autre registre tu as la fameuse Histoire du Maitre matsu , un disciple de Matsu accéda à la compréhension de la vérité après s'être fait violemment botter le train et il lui plaisait de dire " Depuis que j'ai reçu le coup de pied de Matsu , je n'ai jamais cessé de rire !" . :lol:
En renversant de façon étrange les conventions , l'élève perd pied , il attend du Maitre une réponse à sa question idéologique et ce renversement créé un satori ( vacuité), son esprit ne peut plus s'appuyer sur rien .Mais c'est pas fait n'importe comment par le Maitre, dit comme ça évidemment ça fait truc violent parce qu'on n'est pas dans le contexte où ça se fait .
Quand Lin Tsi dit qu'il faut tuer le Bouddha , il veut dire que tant que l'image qu'on se fait du bouddha demeure l'éveil ne peut pas naitre .
Il ne s'agit évidemment pas d'apprendre l'appel à la violence ou au meurtre .
Ca parait violent et bourrin pour une personne qui ne comprend rien au bouddhisme vu de l'extérieur , seul l'esprit éveillé comprend que Lin Tsi était un très grand Maitre et qu'il savait parfaitement comment pousser les élèves dans leur retranchements pour leur bien justement , pour qu'ils progressent très vite .
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

Marmhonie

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 11985
Enregistré le : 24 avr.13, 02:34
Réponses : 0

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 25 janv.14, 07:04

Message par Marmhonie »

vic a écrit :Eisai c'est Lintsi , c'est la même chose , le chinois ne s'écrit pas comme en français , et Lin Tsi c'est un nom difficile à transposer du point de vue de la prononciation.
C'est ne présenter que le bouddhisme japonais et ignorer tout le reste.
La confusion est totale, un peu partout dans ton message.
Un, 临济, Linji, est chinois. Il doit s'écrire officiellement en romanisation pinyin, donc Linji. Tu emploies et tu mélanges avec l'ancienne romanisation EFEO, quand on notait Lin Tsi. C'est devenu fautif, sache-le. 临济, Linji, Lintse ou Lin Tse, c'est pareil. Vu ?

Deux, le moine japonais 栄西 Eisai, n'a rien à voir avec le chinois 临济 Linji.

Trois, 你在聊甚麼?

四,我還有一個問題。為甚麼沒有把握呢'。為什麼說自己無所不知卻又表現得如此不確定,或只是自以為是罷了。
拝拝

vic

[ Incroyant ] [ Athée ]
Avatar du membre
vic
[ Incroyant ] [ Athée ]
Messages : 19968
Enregistré le : 07 juil.13, 09:15
Réponses : 2

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 25 janv.14, 07:43

Message par vic »

Oui tu as raison , je n'avais jamais vu cette écriture mais ce qui m'a surpris c'est que tu présente Eisai comme le fondateur du Rinzai ça c'est faux , Lin Tsi est mort en 866 et Eisai est né en 1283, donc Eisai n'a pas pu créer l'école rinzai , c'est Lin Tsi par contre Eisai a semble t'il crée l'école rinzai au japon mais le rinzai est né en chine , pas au japon .C'est en tapant sur Wikipédia que j'ai trouvé effectivement ce Maitre Eisai plutôt inconnu au demeurant question enseignement actuellement . Je ne connais pas d'ouvrage sur ce Eisai .

Un, 临济, Linji, est chinois. Il doit s'écrire officiellement en romanisation pinyin, donc Linji. Tu emploies et tu mélanges avec l'ancienne romanisation EFEO, quand on notait Lin Tsi. C'est devenu fautif, sache-le. 临济, Linji, Lintse ou Lin Tse, c'est pareil.
Sur ce lien tu peux voir que rinzai est bien la traduction de Lin Tsi mais en japonais et tu peux voir que Lin tsi est bien le fondateur de l'école Rinzaï à qui il a donné son nom, puisque Lin Tsi se dit bien rinzai en japonais .

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 0103,d.d2k
Un, 临济, Linji, est chinois. Il doit s'écrire officiellement en romanisation pinyin, donc Linji. Tu emploies et tu mélanges avec l'ancienne romanisation EFEO, quand on notait Lin Tsi. C'est devenu fautif, sache-le. 临济, Linji, Lintse ou Lin Tse, c'est pareil. Vu
En fait ça ne m'intéresse pas du tout , pas plus de savoir dans quel village il habitait où quelle chaussure il avait , moi ce qui m'intéresse c'est pas le personnage mais le fond de son enseignement .Lin JI ou Lin Tsi c'est du détail pour moi sans intêret .Je pourrais même l'appeler Samantha si tu veux , ça n'est qu'un nom :wink:
Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

Marmhonie

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 11985
Enregistré le : 24 avr.13, 02:34
Réponses : 0

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 25 janv.14, 16:48

Message par Marmhonie »

vic a écrit :Sur ce lien tu peux voir que rinzai est bien la traduction de Lin Tsi mais en japonais et tu peux voir que Lin tsi est bien le fondateur de l'école Rinzaï à qui il a donné son nom, puisque Lin Tsi se dit bien rinzai en japonais .

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 0103,d.d2k
Cher vlc,
D'abord merci pour ta réponse courtoise et super sympa (y)
Pour chercher en Chine, Google est inutile, le groupe a abandonné l'Internet chinois, et encore moins avec Google France, tu ne trouveras rien de bien solide. Tu dois utiliser absolument le concurrent mondial chinois de Google, Baidu. Et pour la Chine et l'Asie, c'est incomparable !
Voici : http://www.baidu.com
LE monstre des connaissances en bouddhisme, Taoisme, MTC, etc. En 靈氣 Reiki aussi tu vas y trouver ton bonheur (je peux t'aider).

臨済宗 est du chinois traditionnel, et en chinois simplifie c'est 临济宗. Le japonais conserve les 漢字 hanzi (kanji en japonais) traditionnels, donc 臨済宗 = 临济宗. En japonais, tu prononces Rinzai shu. Et en chinois, tu prononces en mandarin Linji zong. C'est pareil. 臨済宗 = 临济宗, donc leurs prononciations différentes se portent sur les mêmes caractères chinois : Rinzai shu = Linji zong.

Mais attention, d'une part il y a en 中國 Chine, 56 ethnies différentes, et de nombreux dialectes. Les occidentaux prononces le "chinois" (ce qui ne veut rien dire) en dialecte mandarin. Imagine qu'un chinois, 中國人, te dise qu'en Europe, on parle l'européen. Toi, tu sais que cela n'existe pas. C'est pareil, le "chinois" n'existe pas en tant que 文, langue. On a l'italien, l'espagnol, l'anglais, le portugais, etc. Idem, les chinois ont le mandarin, le fujian, le cantonais, etc.

Donc, prudence, si la langue japonaise est stable, rien de tout cela encore en dialectes chinois. Rinzai shu, oui ; mais Linji zong est en dialecte mandarin uniquement.

Ce détail est vu, passons sur la suite :)

Marmhonie

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 11985
Enregistré le : 24 avr.13, 02:34
Réponses : 0

Re: Bouddhisme école Chan Lin Tsi le "sans appui"

Ecrit le 25 janv.14, 17:27

Message par Marmhonie »

Avant tout, je ne suis rien, je ne vaux rien, au rien il ne revient rien. Toutes ces accusations et reproches, je t'en remercie car je n'en suis pas digne.
vlc a écrit :Sur ce lien tu peux voir que rinzai est bien la traduction de Lin Tsi mais en japonais et tu peux voir que Lin tsi est bien le fondateur de l'école Rinzaï à qui il a donné son nom, puisque Lin Tsi se dit bien rinzai en japonais .
Pardonne-moi, la branche chinoise est Linji, beaucoup plus ancienne que le rameau qui bourgeonne beaucoup plus tard au Japon sous sa phonétique japonaise Rinzai.

La branche chinoise est l'originale, 臨濟義玄, Linji Yixuan en mandarin pinyin. Ce maitre chinois 師傅 est mort en 866, on ignore sa date de naissance, donc sa vie est au IX siècle ap JC. Mais quand cela bourgeonne au Japon, ils gardent l'ecriture qui est identique, mais ce 臨濟義玄 se prononce en japonais Rinzai Gigen, et c'est bien un japonais du nom de Myoan Eisai 明菴栄西 (1141-1215) qui va chercher en 中國 Chine cet Enseignement bouddhiste. Voici bien l'erreur classique, croire que la branche chinoise 臨濟義玄 du IX siècle est celle de la branche japonaise 臨濟義玄 du XIII siècle.

Pardon encore.
Bonne pratique et rendez-vous le 30 janvier prochain pour le Nouvel An chinois et asiatique !
南無阿彌陀佛. Image

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « Bouddhisme »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 5 invités