Arrestation de Jésus
Comme il parlait encore, voici Judas, l’un des Douze, et avec lui une bande nombreuse armée de glaives et de bâtons, envoyée par les grands prêtres et les anciens du peuple. 48 Or le traître leur avait donné ce signe : « Celui à qui je donnerai un baiser, c’est lui ; arrêtez-le. » 49 Et aussitôt il s’approcha de Jésus en disant : « Salut, Rabbi », et il lui donna un baiser.
Mais Jésus lui dit : « Ami, fais ta besogne. » Alors, s’avançant, ils mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
Et voilà qu’un des compagnons de Jésus, portant la main à son glaive, le dégaina, frappa le serviteur du Grand Prêtre et lui enleva l’oreille.
Alors Jésus lui dit : « Rengaine ton glaive ; car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive.
Penses-tu donc que je ne puisse faire appel à mon Père, qui me fournirait sur-le-champ plus de douze légions d’anges ?
Comment alors s’accompliraient les Ecritures d’après lesquelles il doit en être ainsi ? »
A ce moment-là Jésus dit aux foules : « Suis-je un brigand, que vous vous soyez mis en campagne avec des glaives et des bâtons pour me saisir ? Chaque jour j’étais assis dans le Temple, à enseigner, et vous ne m’avez pas arrêté. »
Or tout ceci advint pour que s’accomplissent les Ecritures des prophètes. Alors les disciples l’abandonnèrent tous et prirent la fuite. Matthieu XXVI 47-56
La séance du Sanhédrin devant lequel Jésus comparaît après son arrestation s’achève dans Marc et dans Matthieu par une condamnation à mort. Le grand prêtre constate que Jésus a blasphémé. Une délibération a lieu où le grand prêtre demande l’avis du conseil, lequel répond en déclarant (à l’unanimité dans Marc) que Jésus mérite la mort (Marc 14,64, par. Matthieu 26,66).
Mais Jésus ne disait pas qu'en tant qu'homme il se prenait pour Dieu, il disait qu'il était Dieu fait homme, c'est-à-dire qu'il était le Messie annoncé par les prophètes
"Le souverain sacrificateur l'interrogea de nouveau et lui dit : es-tu le Christ, le Fils du Dieu béni ? Jésus répondit : je le suis. Et vous verrez le Fils de l'homme assis à la droite de la puissance de Dieu et venant sur les nuées du ciel.
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements et dit : qu'avons-nous encore besoin de témoins ?
Vous avez entendu le blasphème ?
Que vous en semble ?
Tous le condamnèrent comme méritant la mort." (Marc ch. 14 v. 61-64).
D’après Marc (14, 65) et Matthieu (26, 67-68) l’épisode de la séance du Sanhédrin se prolonge par une scène d’outrages.
Marc écrit : «Et certains commencèrent à cracher sur lui.».
Ceux dont il est ici question ne peuvent être que certains membres du grand Sanhédrin qui vient de juger Jésus. Ils sont seulement secondés par des « valets » opportunément sortis de l’ombre.
Etant placés sous juridiction romaine, les Juifs n'avaient pas le pouvoir de le mettre à mort. C'est pourquoi ils allèrent trouver Ponce Pilate, procurateur romain. Mais Pilate vit le caractère non politique et inoffensif des propos de Jésus et le déclara innocent. Il voulut le libérer.
Alors les chefs religieux firent pression sur lui, en le menaçant d'en référer à César et en demandant que soit relâché à sa place un autre condamné. Ils obtinrent ainsi la crucifixion du Christ.
Jésus livré par Pilate aux Juifs :
Pilate ne cherchait pas la Vérité. La peur que lui firent les Juifs le poussa à une nouvelle lâcheté. Ils crièrent : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants !
Pilate dit encore aux ennemis de Jésus : « Voilà votre roi » – « Crucifiez-le ! » répondirent-ils. – « Dois-je crucifier votre roi ? » dit encore Pilate. « Nous n'avons pas d'autre roi que César », crièrent les Princes des Prêtres.
Pilate ne dit plus rien et commença à prononcer le jugement. La Sainte Mère qui s'était retirée après la flagellation, se jeta de nouveau dans la foule pour entendre la sentence de mort de son fils et de son Dieu.
La Mère de Jésus tomba sans connaissance à ces mots, comme si la vie l'eût abandonnée ; maintenant il n'y avait plus de doute, la mort de son fils bien-aimé était certaine, la mort la plus cruelle et la plus ignominieuse.
Pilate écrivit le jugement sur son tribunal :
«Forcé par les Prêtres, le Sanhédrin et le peuple près de se soulever, qui demandaient la mort de Jésus de Nazareth, comme coupable d'avoir troublé la paix publique, blasphémé et violé leur loi, je le leur ai livré pour être crucifié, quoique leurs inculpations ne me parussent pas claires, afin de n'être pas accusé devant l'empereur d'avoir favorisé l'insurrection et mécontenté les Juifs par un déni de justice». (Extrait des Révélations de la Bienheureuse Mystique Anne-Catherine Emmerich.
Luc ajoute quelque chose d’essentiel h la version de Marc : Jésus est livré par Pilate à la foule juive et à ses chefs.
Ce sont les mêmes qui emmènent Jésus au Calvaire, réquisitionnent Simon de Cyrène et crucifient Jésus.
Pour Jean. Pilate est censé dialoguer avec la foule juive massée à l’extérieur du palais. Pour finir, il se rend à leur dernier argument : « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de César » (19,12). « Alors donc, continue le texte, il le leur livra pour être crucifié » (19,16a). Jésus est donc livré par Pilate aux Juifs pour être crucifié. Continuons : « Ils prirent donc Jésus et portant la croix, il sortit vers le lieu dit du Crâne... où ils le crucifièrent ». Jusqu’à présent, il ne fait aucun doute que ce sont les Juifs qui ont crucifié Jésus.
Les chefs juifs avaient tout intérêt à exciter la foule, comme le rapportent les évangiles : cela n’aurait pas été du goût de Pilate et aurait porté tort à l’entreprise des accusateurs. Les appels au meurtre qu’elles contiennent sont, au plus probable, une mise en scène de l’accusation traditionnelle dont témoignent Paul et les Actes : les Juifs sont responsables de la mort de Jésus.
«Son sang sur nous»
Matthieu insère dans le récit du procès un épisode inédit (27, 24-25). .
Après s’être lavé les mains, Pilate déclare : « Je suis innocent du sang de cet homme ». Pilate refuse de s’engager davantage. Il laisse par contre à ses interlocuteurs le loisir de prendre leurs responsabilités. C’est ce qu’ils vont faire sur le champ.
Mais d’abord, de qui s’agit-il ? Matthieu ne parle plus ici de la « foule » ou des « foules ». À propos de la clameur réclamant la crucifixion de Jésus. Maintenant c’est « tout le peuple ». C’est la nation israélite qui s’engage et qui déclare : «Son sang est sur nous et sur nos enfants ! »
Ainsi en va-t-il de la déclaration de « tout le peuple » à Pilate : «Son sang est) sur nous et sur nos enfants». Par cette parole «tout le peuple a assume la responsabilité de l’exécution de Jésus qu’il réclame. Mais on a remarqué que ce peuple engage aussi ses enfants.
Si l’on remarque qu’ici c’est « tout le peuple » qui s’exprime et la nation qui s’implique, engageant sa postérité sans autre précision dans la responsabilité de la crucifixion de Jésus qu’il a réclamée.
Les apôtres abandonnent Jésus :
Jésus avertit : Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. Matt 10.38
Ainsi les disciples de Jésus-Christ, tout misérables qu’ils étaient à sa suite, et tous mourant de faim (comme on le voit par la nécessité où ils furent un jour, avec leur conducteur, d’arracher des Epis dans les Champs pour se nourrir) les disciples de Jésus-Christ, ne commencèrent à se décourager que lorsqu’ils virent leur maître entre les mains des bourreaux et hors d’état de leur donner les biens la puissance et la grandeur qu’il leur avait fait espérer.
Alors tous les disciples l'abandonnèrent, et prirent la fuite. Matt 26.56
Le peuple abandonne Jésus :
Jésus a réalisé un discours très important sur la montagne devant une foule considérable qui était "frappée de sa doctrine" Matthieu 7.28
Jésus chasse les démons "Et la foule étonnée disait: Jamais pareille chose ne s’est vue en Israël". Matthieu 9.33
Jésus guérit devant une immense foule "des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d’autres malades". Toute la foule était en admiration et glorifiait Dieu. Matt 15.31
Lorsqu'il entra dans Jérusalem, toute la ville fut émue, et l'on disait: Qui est celui-ci ? La foule répondait: C'est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée. Apres l'arrestation de Jésus, la foule demande à le crucifier :
"A chaque fête, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule. Ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Comme ils étaient assemblés, Pilate leur dit: Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas, ou Jésus, qu'on appelle Christ? Ils répondirent : Barabbas. Pilate leur dit: Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ? Tous répondirent: Qu'il soit crucifié!" Matthieu 27.22
Dieu abandonne Jésus :
Jésus pria, disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Luc 22.42
A trois heures, Jésus poussa un grand cri et dit:
–Eloï ! Eloï ! lamma sabachtani ! C’est-à-dire : « Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m'as-tu abandonné! » ? Matt 27.46.
Après la mort de Jésus, ses disciples se sont cachés à Jérusalem et aux alentours, d’autres se sont dispersés en Palestine. Après sa mort, ses disciples, au désespoir de se voir frustrés de leurs espérances, firent . Bannis de tous les lieux et poursuivis par les Juifs qui les voulaient traiter comme leur maître, ils se répandirent dans les contrées voisines, où, sur le rapport de quelques femmes, ils débitèrent sa résurrection, sa filiation divine et le reste des fables dont les Evangiles sont si remplis.
Ces disciples, à force de prestiges et de mensonges, procurèrent à leur maître l’honneur de passer pour un Dieu, honneur auquel Jésus, de son vivant, n’avait pu parvenir. Son sort ne fut pas meilleur que celui d’Homère, ni même si honorable, puisque six des villes qui avaient chassé et méprisé ce dernier pendant sa vie, se firent la guerre pour savoir à qui resterait l’honneur de lui avoir donné le jour.
Conclusion :
Cette succession d'abandons ressemble plus à une pièce de théâtre dramatique qu'à la réalité. Jésus prend le soin de choisir 12 disciples et les formes intensément durant 3 années. La foule qui glorifiait Jésus change radicalement en quelques versets et crie pour sa mort.
Jésus Christ fut supplicié et mourut la veille de la fête de la Pâques, c'est-à-dire un vendredi. Il avait 33 ans environ. C'était vers l'an 29-30 de notre ère. Il fut mis dans un tombeau juif avant que ne commence la fête. Un tombeau juif est une grotte que l'on ferme par une énorme pierre ronde que l'on fait rouler devant son entrée.
Cependant, le matin du dimanche, son corps avait disparu. La Bible dit qu'il est ressuscité et qu'il a vécu encore 40 jours avec ses disciples avant de monter au ciel. Jésus avait annoncé comment il mourrait et avait prévenu de sa résurrection. Il disait que sa mort était volontaire de sa part et qu'elle servait à sauver l'humanité
Voici en résumé, et sans dissimuler les zones d’ombre, le résultat qu’il semble possible d’obtenir touchant le procès de Jésus dans l’histoire. Jésus a été arrêté à l’initiative des grands prêtres, de Jérusalem, avec à sa tête Caïphe, le grand prêtre en exercice. La troupe qui a effectué l’opération était composée uniquement d’une milice juive aux ordres de ces autorités.
Pourquoi Jésus a-t-il été arrêté ? Certains auteurs pensent que la manifestation, chez Jésus, d’un projet de caractère messianique avait alerté Caïphe et son entourage, au demeurant dans les meilleurs termes avec le pouvoir romain représenté par Pilate. La crainte d’un soulèvement aurait déterminé le pouvoir juif à arrêter Jésus.
D’autres auteurs pensent aux paroles de Jésus annonçant la fin du Temple et qu’aurait illustrées le geste spectaculaire des vendeurs chassés de l’esplanade du sanctuaire. Propos dangereux, car impopulaires et nécessairement politiques (ils s’en prenaient au centre religieux de la nation), donc susceptibles d’engendrer des troubles, sans compter qu’ils contestaient aux desservants leur pouvoir et la source de leur revenus.
Au sens large, il y a eu un procès juif, mais également un procès romain. Le récit de la séance du Sanhédrin telle qu’elle est rapportée est historique et sans équivoque. Mais aussi que cela reste un crime pour lequel les juges seront jugés et châtiés. Il y aura eu de séance informelle et nocturne, du Sanhédrin.
"Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. Nieztsche :
Arrestation de Jésus
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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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Arrestation de Jésus
Ecrit le 09 août15, 00:39L'absurdité est surtout le divorce de l'homme et du monde."
Albert Camus- L'Etranger
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