Quand un physicien rédige la publication de ses résultats, il ne fait pas une version pour les historiens, une version pour les linguistes, une version pour les biochimistes, etc.sambion a écrit :1) J'ai demandé si t'es un chercheur, pour savoir ton domaine, et aussi savoir comment t'impliquer!
Il rédige ses résultats, point.
Et il le fait selon les normes en vigueur.
Bon, si c'est difficile pour toi de tout exposer d'un coup (parce que dans ce que j'ai lu je n'ai rien trouvé de scientifique pour l'instant), commençons par le commencement :
1. Sur quels faits observés, avérés, vérifiés te bases-tu ? Quelles sont les références scientifiques sur lesquelles tu t'appuies ? Merci de me citer deux ou trois références (auteurs, laboratoire, université, publications : titre, organe, date, cote) (inutile de me citer toute ta bibliographie — car j'imagine que tu as dû consulter plusieurs centaines d'articles scientifiques avant de débuter tes expériences.)
Mais l'âme n'existe pas, bien sûr. Pas plus que la notion métaphysique de libre arbitre, d'ailleurs.sambion a écrit :2) Oui de criminel et de responsabilité, pour savoir si nos actes sont liés à des âmes qui décident et font le choix, ou bien à des réactions chimiques qui font appel au hasard et aux besoins!
Le lien entre évolution, adaptation de l'homme, puis faire des décisions, c'est de savoir si l'âme existe ou non! si l'âme n'existe pas, alors nous ne font l'objet que d'un mécanisme, et le choix que tu fasse n'est pas vraiment ton choix, mais des réactions, point c'est tout!
Peux tu vraiment me définir le hasard? Dans un domaine bien maitrisé, alors n'est il pas possible de prédire ce hasard? si c'est le cas alors il n'est plus un hasard!
d'après ce que tu viens de citer, faire le choix entre faire le mal et le bien, n'est pas vraiment lié à la personne elle même, mais au hasard! (bizarre!)
Ce que je crois comprendre dans ce que tu dis, c'est en gros : si nos actes obéissent à une logique déterministe, alors pourquoi nous en rendre responsables ? C'est bien ça la question ?
C'est en effet une excellente question, sur laquelle il y a en effet beaucoup de choses à dire. Toutefois, je t'invite à ne pas gâcher ce beau sujet ici et d'ouvrir un topic qui lui soit spécialement dédié.
Marx avait abordé le sujet, mais (sans développer ici) de manière erronée à mon sens. Un certain Hamon (dans Déterminisme et responsabilité, 1898) avait abordé les choses sous un angle judiciaire mais ça l'avait entraîné dans tout une série de considérations particulièrement profondes. Le hiatus se résout aujourd'hui grâce à des auteurs comme Dedeurwaerdere, expliquant qu'il y a déplacement de système de représentations et qu'on a tendance à considérer la responsabilité comme une qualité de nos actions alors qu'elle n'en est qu'une représentation.
Je n'ai fait qu'effleurer le sujet, qu'il serait passionnant de développer, mais j'en viens tout de suite à mes conclusions :
1. Même si nos actes sont déterminés selon un plan causal décrit par la biologie (ou bien à des échelles inférieures, comme la physique subatomique), nous n'avons pas accès à la précision de ces informations.
2. Dès lors, la responsabilité peut se comprendre comme une gestion du peu d'informations que nous obtenons du comportement d'autrui comme le nôtre et ce qui le motive.
3. La notion d'âme, partie de l'individu conservant après sa mort tout ou partie de ses souvenirs et émotions, voire de ses capacités de décision, est non seulement une aberration biologique mais un non-sens.
4. Le libre arbitre, transformation en concept absolu de notre représentation de l'exercice de notre esprit de décision, est un concept épistémologiquement intenable.
5. Il n'est pas possible de prouver dieu, l'âme et le libre arbitre à partir de l'écart qu'il y a entre notre perception du déterminisme à l'œuvre au sein de l'évolution biologique et notre perception de l'exercice de notre esprit de décision. C'est une illusion nécessaire (le cerveau traite une partie pertinente des manifestations du réel, pas leur entièreté) qui peut générer des croyances — et c'est manifestement ce qu'elle fait chez toi.