Enfin une réponse digne d'intérêt et dans les normes du respect, merci.paul H. a écrit : Pour un chrétien, il y a nécessairement contradiction entre la vocation prophétique et l'exercice du pouvoir et cette conception est une des causes de l'incompréhension entre le christianisme, d'une part, et l'islam, voire aussi le judaïsme, d'autre part.
Jésus, pour nous chrétiens, ayant donné corps à la figure hébraïque du Messie, nous a détourné de toute attente d'une solution politique divine : il a même déçu de nombreux judéens. Par sa vie, il nous a enseigné que les prophètes* ne pouvaient être que méprisés ou massacrés sauf à renier leur vocation et que les politiques (comme David ou Salomon) devaient nécessairement "flirter" avec le mal, même si leur fonction est légitime.
La distinction entre le temporel et le spirituel, entre l'Eglise et l'Etat doit être essentielle pour un chrétien. La confusion n'entraine qu'un ternissement non seulement du spirituel mais aussi du politique. La dimension politique que va acquérir Mohammed au cours de sa vie obscurcit, dans nos yeux de chrétiens, sa vocation prophétique initiale. Nous pouvons voir en lui un David ou un Salomon mais quelqu'un de très inférieur, spirituellement parlant, au Christ.
* le prophète n'étant pas celui qui dit l'avenir mais celui qui "dit" Dieu.
Je comprends parfaitement que les chrétiens ne puissent pas considérer la dimension spirituelle de Mohamed puisqu'il ne le reconnaissent pas, et je reconnais aussi la grandeur de Jésus qui a été exemplaire de par son prêche de l'amour et de la paix (l'image de la joue gauche et de la joue droite montre son extrême bonté)... Mais, il faut se rappeller, que mohamed était aussi, outre son statut pseudo-politique, un ami exemplaire, un confident (amine), et quelqu'un de très pieux... Ces détails sont peut-être peu connu des chrétiens, ou tournés en dérision...
En tout cas, j'adhère parfaitement à votre avis, et je comprends parfaitement -dans ce cas- la position chrétienne...
Chacun sa religion, et Dieu pour tous.