Si on arrive à créer des races animales, c'est d'abord en exerçant artificiellement une pression sélective très importante sur l'espèce concernée. Par ailleurs, ces races animales ne sont pas non plus des classifications "objectives". Elles dépendent là aussi de la sélection (au sens cognitif et non biologique du terme) par l'observateur humain de plusieurs traits physiques et comportementaux correspondant à des intérêts et des besoins bien ciblés : productivité, reproductivité, apparence esthétique, robustesse, capacités sensorielles, obéissance, agressivité etc.
Concernant l'espèce humaine, le brassage a toujours été suffisamment important et les processus de sélection suffisamment impermanents et chaotiques pour que ne puissent apparaître pareilles régularités. Par ailleurs, et principalement, il y a le fait culturel qui vient s'intercaler de façon massive entre le donné biologique et les différences observables. Il existe une très grande plasticité des sociétés humaines en fonction des conditions économiques, sociales, culturelles, politiques.
Un observateur du XVII° qui pouvait confronter un espace de civilisation européen quasi-uniformément blanc avec un reste du monde moins "avancé" (selon les normes alors en vigueur) et quasi-uniformément mélanoderme pouvait effectivement être tenté d'attribuer ces différences massives à des caractéristiques héréditaires et physiologiques. L'Histoire ainsi que la progression des sciences sociales et humaines a prouvé qu'il n'en était rien.
Par exemple, de nombreuses études faites aux Etats-Unis ont montré que les Noirs avaient en moyenne un QI inférieur à celui des Blancs. Il est évidemment tentant, pour qui a une vision simpliste, erronée ou tout simplement raciste du problème, d'en déduire que les Noirs sont par essence plus "instinctifs", moins "réfléchis" que les autres, bref, que chez les personnes de couleur, c'est le rythme du tambour qui bat dans le sang et le règne de l'animalité.. Ce type d'analyse renvoit d'ailleurs à un discours idéologique historiquement très prégnant dans les sociétés occidentales depuis la généralisation de la traite négrière, qu'on retrouve sensiblement dans les sociétés arabes ou encore chez les théoricens noirs de la négritude influencé par les schémas racialistes occidentaux.
Mais c'est ignorer que l'intelligence n'est pas une donnée héréditaire (bien que des facteurs de cet ordre puissent évidemment intervenir), mais bel et bien un construit social qui met en relation un certain nombre d'attentes spécifiques avec un certain nombre de dispositions individuelles.
Ainsi le QI mesure en gros la capacité à procéder à des opérations logiques sur des problèmes abstraits : il suppose l'habitude, scolairement acquise, de se confronter à des problêmes complexes et très artificiels, sur la base de l'écrit, en mobilisant un certain nombre de compétences liées au calcul, à la mémorisation, à la compréhension d'un énoncé ou à la définition de liens logiques entre des éléments a priori distincts. Cela n'est pas l"intelligence" en soi, mais une forme d'"intelligence" socialement valorisée et spécifique des classe supérieures scolarisées à forte culture technico-scientifique (généralement masculine, d'ailleurs). Ce sont des tests qui ne valorisent pas l'intelligence "de situation", le pragmatisme, l'intuitivité, la pertinence sociale et les capacités relationnelles. Ils supposent des capacités de réflexivité, un rapport instrumental au savoir et à la culture, une certaine distanciation vis à vis des codes langagiers, bref, des dispositions qui ne sont ni neutres, ni universelles, ni indistinctivement répartis entre les individus suivant leurs origines sociales, ethniques ou culturelles. L'intelligence, cela s'apprend, au moins en partie.
En l'occurence, les Noirs américains composent la majeure partie des classes populaires faiblement scolarisées, souvent regroupées dans des ghettos urbains de centre-ville ou cantonées aux travaux agricoles dans les régions rurales de la "Bible belt". Leurs conditions de vie sont donc tendanciellement beaucoup plus difficiles : ils sont plus sujets aux maladies, à la violence, aux environnements familiaux destructurés, aux ravages des alcools et des drogues, aux affections physiologiques etc.. Les politiques de préventions et les soins médicaux sont moins efficients les concernant, sans compter, évidemment, qu'ils subissent massivement des discriminations "raciales" (puisqu'il n'est évidemment pas besoin que la notion soit scientifiquement efficiente pour qu'elle devienne socialement opérante).
Il n'est donc pas étonnant que leur quotient intellectuel soit en moyenne plus bas que celui des Blancs. On a observé le même phénomène pour les Juifs américains, qui ont progressivement vu augmenter leur QI moyen à mesure que leur intégration à la société américaine et leur niveau socio-culturel augmentaient.
C'est pourquoi je considère qu'il est aussi inadéquat de penser que les Noirs, les Arabes -ou tout autre ethnotype-, sont par définition inférieurs que de proclamer que les "métis" sont par définition supérieurs ou moralement plus légitimes. Dans les deux cas, on possède une vision biaisée de la notion de race et de détermination biologique.
Enfin je voudrais bien que tu nous donnes des exemples de sociétés férocement endogames et, de ce fait, "corrompues". Mais je crains que nous ne soyions en désaccord total sur le "diagnostic".... En tous les cas, je ne vois pas de quoi tu parles (en espérant fortement que tu ne penses pas aux sociétés arabes traditionnelles pratiquant l'union entre cousins paternels).
Ok Septour. Tant mieux !ahasverus a écrit :Si on est arrive a creer des races de vaches, chiens, cereales, fleurs, fruits, etc superieur c'est par metissage.
C'est valable pour les etres humains.
Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je suggere d'examiner des societes ou les mariages sont dans des reservoir genetiques restreints.
Comme je ne veux pas etre accuse de racisme, je ne vais pas donner d'exemple mais tout le monde sait de quoi je parle.

septour a écrit : je suis d'accord avec ca.si tu as bien lu ,j'ai dit que l'on accorde aux races des talents,MAIS CA NE VEUT PAS DIRE QU'ILS SONT INSCRITS DANS LES GÉNES,cela depend ,disons ,de conditions locales comme l'éducation ,la culture,le type de société,l'histoire ,etc,etc.
ainsi on dit de la race noire qu'elle est talentueuse dans la musique ,les arts,les performances physiques;il en va de méme pour les nations:on accorde ,par exemple,aux allemands de l'ordre ,de la discipline,de la rigueur dans la gestion,l'excellence en chimie.