Les deux parties sont tout aussi ridicules l'une que l'autre. Je ne suis pas française (Dieu m'en garde !) et je m'en tape les cuisses (Dieu me pardonne ! )
D'un côté, le laïcard pour qui la république est une église sans Dieu dont le président est le pape et l'instituteur le ministre du culte

Le binocle sur le nez, la moustache en balai sous le nez, la redingote sur le dos et la malette en cuir sous le bras, tout frais, tout chaud sorti de l'usine Jules Féry. Il mène un combat d'un autre âge en accordant une importance exagérée à une Eglise en perte de vitesse. Il est vrai que les tradis tiennent le haut du pavé et crient plus fort que les autres mais sont-ils, pour autant aussi nombreux qu'ils se croient ? Lisez les statistiques.
Et de l'autre côté, le catho tradi, qui brandit ses slogans en latin — parce que Saint-Pierre célébra la messe de toujours, dos au peuple, en suivant le rite de Pie V

— qui nous sort en gras et en gros : France, fille aînée de l'Eglise ! Les philosophes des Lumières, la déclaration des droits de l'homme, la séparation du sabre et du goupillon : à la trappe ! On connaît pas. La France est catho, n'est-ce pas, comme au temps des rois de droits divins. La formule exclut par le fait même incroyants et autres croyants.
Là aussi, lisez les statistiques. En criant fort, on compte 60 % de catholiques, ce qui ne veut pas dire qu'ils soient pour autant pratiquant et environ 30 % de sans religion. Si on va voir dans la tranche des 18- 50 ans, le pourcentage des cathos chute et celui des sans religion augmente.
Oui, les cathos tradis se font particulièrement remarquer en ce moment, dans l'hexagone, ce qui ne manque pas de faire les gorges chaudes chez vos voisins. Seulement entre se faire remarquer et être majoritaire, il y a un fossé ... que dis-je ? Un abîme !
C'est un nouveau jeu, en France, de crier au loup et de jouer à se faire peur ?
On va remonter les guillotines et ressusciter la chouannerie ? Il serait temps que vous vous réveiller : on est au XXIe siècle depuis plus de dix ans !