Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

le Tétragramme YHWH et son usage et autres noms biblique.
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Le nom le plus important de Dieu dans le judaïsme est le Tétragramme. Certains passages bibliques, comme Rt II,4, tendent tout de même à indiquer que, fut un temps où ce Nom était d'usage courant.
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prisca

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 16 mars17, 05:41

Message par prisca »

RT2 a écrit :
Dieu se parjurerait donc ?
Je voudrais te dire que là tu es en contrevenance avec ta foi, car tu invoques le Nom de Dieu avec irrespect du fait que tu associes le Nom de Dieu avec un sacrilège du fait que tu attribues à Dieu cette supposition irrévérencieuse. Pour ton salut, ne contreviens pas avec ta foi en faisant de telles associations. C'est pour toi que je le dis comme tout autant bien entendu et avant tout pour Dieu qui t'entend.
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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 16 mars17, 05:58

Message par RT2 »

Dieu n'est pas un nom en soit mais un titre.

prisca

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 16 mars17, 06:09

Message par prisca »

RT2 a écrit :Dieu n'est pas un nom en soit mais un titre.
Dieu est le Nom de Dieu.

Justement, à mauvais escient les hommes ont utilisé comme titre le Nom de Dieu

ou

Dieu pour déjouer le polythéisme a pris sciemment le Nom de Dieu pour que seul Dieu soit loué.

Comprends tu ?

Et en l'occurrence lorsque tu parles de Dieu, tu parles de Dieu n'est ce pas ? Donc respect est de mise.

Pour ton Salut.
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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 16 mars17, 06:16

Message par RT2 »

BenFis a écrit : Certes, mais ceux qui ne désirent pas tourner en rond dans ce genre de sujet n'ont pas besoin d'entrer dans la ronde, ainsi il se tarira de lui-même.
Dit celui qui est constamment dans la ronde. N'inverse pas les rôles Benfils rappelle toi du nom de cette section et ce qui est écrit en haut de page.

BenFis

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 16 mars17, 10:05

Message par BenFis »

RT2 a écrit :Benfis te rends tu compte de l'énormité que tu sors ? D'un côté tu parles de Jésus citant l'AT, et de l'autre de Jésus dans la vie courante. C'est à dire que tu introduits la séparation du profane et du sacré. Peux tu penser un seul instant que Jésus dans le sacré, citant l'AT ait fait silence du nom divin présent dans l'Écriture qu'il cite ?
C’est pourtant la conclusion à laquelle on parvient lorsqu’on confronte l’interprétation TJ avec la réalité de l’Evangile. Et donc, on en arrive, par ce raisonnement par l’absurde, à déduire qu’un des deux (ou les deux) éléments de la proposition est FAUX.

1°) soit l’élément « lorsque Jésus citait l’AT il prononçait le Nom Yhwh » est FAUX
2°) soit l’élément « Jésus ne prononçait pas le Nom Yhwh hors citations de l’AT » est FAUX
Ce qu'on devait déduire de cette proposition, c'est que puisque 2°) est VRAI, car vérifié dans les évangiles, c’est donc que 1°) est FAUX. Cqfd.

rje64

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 17 mars17, 04:27

Message par rje64 »

Le tétragramme (יְהֹוָה) est imprononçable et toutes les manœuvres humaines pour attribuer un nom à Dieu n'ont aucune importance. Pourquoi Dieu aurait-il permis qu'on ne puisse pas réellement prononcer son nom, Si cela avait une importance pour Lui ?
Alors on utilise des traductions ou des interprétations dont aucune n'est le nom de Dieu, qu'il s'agisse des mots Jéhovah, El, Eternel, Seigneur, Adonai, Jahwé, YHWH, ou JHWH (en Allemand).

Ce qui est très intéressant, c'est lorsque Jésus dit "Que ton nom soit sanctifié" dans le notre Père, il n'utilise pas le nom de Dieu: il l'appelle Père. Et c'est ce que les vrais chrétiens font. Je n'appelle pas mon père par son nom ni même par son prénom: ce sont les étrangers qui le font...

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 17 mars17, 17:53

Message par RT2 »

Tu as introduit toi-même l'idée de sacré (citations de l'AT) et de profane(vie courante). Et là tu essayes de nous faire croire que le profane modèle le sacré ?

Tu as tout seul réduit à rien ta pensée.

BenFis

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 18 mars17, 10:41

Message par BenFis »

RT2 a écrit :Tu as introduit toi-même l'idée de sacré (citations de l'AT) et de profane(vie courante). Et là tu essayes de nous faire croire que le profane modèle le sacré ?

Tu as tout seul réduit à rien ta pensée.
Pour moi, il ne s'agit pas de profane ou de sacré mais de situations diverses, où d'un coté Jésus cite un texte et de l'autre il dialogue.

Pour quelle raison dans ces 2 cas de figure, Jésus aurait-il fait une différence dans l'emploi du Nom Divin ? Ca, j'aimerai bien le savoir !
Tant qu'aucune réponse satisfaisante ne sera donnée, la seule solution à l'anomalie consiste à déduire que soit Jésus citait une LXX dépourvue du Tétragramme, soit il il avait une raison particulière à refuser de le prononcer, soit les 4 Evangélistes se seraient concertés pour passer sous silence l'emploi du Nom divin par le Christ (très improbable)...

prisca

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 18 mars17, 11:36

Message par prisca »

Vous êtes en quête de trouver le Nom de Dieu afin d'être sauvés.

Mais ce n'est pas tout.

Epitre aux Romains 10
13 "Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé."

Ceci devrait vous mettre sur la voie.

Ce n'est pas tant le Nom qui sauve, c'est le respect eu égard à la magnificence du Nom qui importe.

Respecter Dieu et respecter Jésus.

Le sujet je sais n'est pas sur "quel est le Nom de Dieu" afin d'être sauvé, mais s'agissant de Nom divin, ne pas oublier qu'il n'y a de divin que les Noms de Dieu et Jésus.

Dire de Jésus qu'il est un simple messager enlève de la divinité à son Nom, il faut y penser.
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Marmhonie

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 18 mars17, 13:44

Message par Marmhonie »

BenFis a écrit :La seule solution à l'anomalie consiste à déduire que soit Jésus citait une LXX dépourvue du Tétragramme.
VOUS NE LISEZ MÊME PAS LES RÉPONSES.

Ce sujet est clôt puisqu'Hélène Chabert d'Hyères a démontré que dans l'évangile selon St Luc, l'annonciation de l'ange à Marie contenait le Nom divin.


Le Nom divin dans Luc I-28 du Codex Bezae


Luc I-28
"και εισελθων o αγγελος πρoς αυτην ειπεν, χαιρε κεχαριτωμενη o Κς μετα σου ευλογημενη συ εν γυναιξίν"
Traduction : Et l'ange étant entré chez elle lui dit :
- Réjouis-toi plénitude de grâce, le Seigneur avec toi ! Tu es bénie parmi des femmes.”

L'ange peut-il ignorer qu'il s'agit de Image ? Sylvie Chabert d’Hyères ne le pense pas possible, ni votre serviteur. Car l'enfant divin n'est pas encore né, engendré non pas créé, consubstantiel au Dieu Unique Image

Le Seigneur avec toi !
Cette parole pourrait clôturer la prière de Kippour où le fidèle par le jeûne et la prière communautaire adresse à Dieu une demande de pardon et de l'inscrire au livre de Vie. On peut se demander si l'Annonciation n'a pas eu lieu ce jour là et si la salutation de l'Ange Gabriel n'est pas comme une réponse à la prière de Marie.

"Yom Kippour, יום הכיפורים, le jour le plus saint de l'année, est, d'une certaine manière, l'un des plus heureux. C'est qu'à Yom Kippour יום הכיפורים nous recevons ce qui est peut-être le don le plus sublime de Dieu, Son pardon. Lorsqu'un homme accorde son pardon, il exprime un sentiment profond d'amitié, d'amour, qui efface dans sa relation à l'autre les effets du mal subi. Le pardon que Dieu nous accorde est l'expression de Son amour éternel et inconditionnel. Yom Kippour יום הכיפורים est ce jour unique de l'année où Dieu révèle plus clairement l'unité de Son Essence avec notre âme. Pendant 24 heures les portes du ciel restent ouvertes et au moment de la Neïla, l'ultime prière, Dieu apporte Son sceau final au grand livre de la vie."

Kipour était alors le jour où le Grand-Prêtre entrant dans le Saint des Saints prononçait le tétragramme sacré Image comme l'évoque ici la parole de l'Ange: "le Seigneur avec toi !"


Histoire du Manuscrit et de son texte

Son intituté “Bezæ Codex Cantabrigiensis”. ce précieux manuscrit le tient de sa préservation par les Huguenots lors des guerres de religion. En effet Théodore de Bèze  l'avait eu sous sa sauvegarde en 1562, quand, durant les guerres de religion, il fut retiré du monastère St Irénée de Lyon pris dans les flammes. Il l'adressa quelques années plus tard à la Bibliothèque de l'Université de Cambridge où il est conservé depuis lors.

L'évêque de Clermont d'Auvergne, dans le but de confirmer une variante latine de Jean (21 ,22) dont l'original grec ne se lisait que dans cet exemplaire, l’avait amené en 1545 au concile de Trente.

Plusieurs de ses pages qui avaient du être réécrites ont une encre identique à celle d'un manuscrit sorti de l'atelier de Florus qui exerçait à Lyon au IXème siècle. En outre certains versets du texte latin se retrouvent avec les mêmes particularités dans les citations du martyrologe d'Adon, rédigé au milieu du IXème siècle à Lyon.
L'analyse de la calligraphie a permis de faire remonter sa réalisation aux  années 380-420 1 .
Le début du Vème siècle à Lyon fut une période d'effervescence pour les communautés chrétiennes avec l'édification de basiliques sur les deux nécropoles voisines des martyrs St Irénée et St Just.

F.H Scrivener lui assignait le Sud de la Gaule pour région d’origine,  en raison de la langue latine dans laquelle avait été traduit le texte grec. Qu'une communauté Hellénophone ait subsisté à Lyon à cette époque n'est guère attesté par les documents ou l'archéologie; cependant la communauté chrétienne a pu  souhaiter  sauvegarder un document écrit en Grec en le recopiant pour assurer sa transmission et en le traduisant, pour son propre usage.

Si la confection du livre n'est pas antérieure au début du Vème siècle, l’ancêtre grec dont il livrait copie était,  quant à lui, très ancien, puisque des citations s’en trouvaient déjà chez Justin (3), martyrisé  vers 165 à Rome, et chez Irénée dans son traité contre les Hérésies(4) . Ce dernier, était arrivé  à Lyon dans les années 170, venant de Smyrne où il avait été disciple de Polycarpe. Il paraissait vraisemblable à Scrivener que lui, sinon ses compagnons, ait amené en Gaule ce livre des évangiles et des Actes  auquel fut adjoint alors une transcription latine(5) . À ce scenario vraisemblable, les propositions offertes en alternative, n’emportent pas l’adhésion faute d'éléments significatifs de comparaison(6).

Le scribe qui en avait  assuré la copie avait eu sous les yeux un texte  plus ancien que les grands onciaux du IVème siècle sur lequel se base le texte standard; cet ancêtre  conditionna la mise en forme du nouveau manuscrit qui n’a pas d’émargement à droite; aussi les mots accolés s’inscrivent,  à chaque page, sur trente trois lignes d’une inégale longueur, répercutant avec plus ou moins d’adresse, la répartition  en stiques de l’original(7), au lieu d'émarger son texte tant à droite qu'à gauche comme cela se pratiquait au IV-Vème siècle. La phonologie grecque était celle attestée  dans l’épigraphie du Ier siècle et qui évolua notablement par la suite; la calligraphie, plus hésitante à gauche qu’à droite, manifeste que le grec n'était pas la langue que le scribe pratiquait ordinairement et  il a répercuté des onciales du Latin dans le Grec. En outre, là où l’original grec  était  trop délavé pour être lu, il a complété sa copie en  se référant aux cas et aux déclinaisons du Latin, alors qu’ils n’étaient pas identiques(8).

L’ancêtre du codex Bezae différait du texte standard de nos bibles par certains versets en moins, sinon par d'autres qu'il avait en propre ou qu’il partageait avec les manuscrits dits de la traditions occidentale, par des membres de phrases, des termes, des conjugaisons, des cas, des déclinaisons, ou encore par l'ordre de ses mots. La présence (ou l'absence) d'un simple article peut peser d'un grand poids dans la compréhension de telle ou telle expression employée par le Christ.
L’évangile de Jean s’y trouvait, non point à la quatrième, mais à la seconde place, juste  derrière Matthieu; la copie du Vème siècle répercuta cet ordre adopté aussi dans le codex W 032 de Washington, alors qu’il n’était plus habituel. Cet ancêtre  pourrait avoir constitué le premier recueil rassemblant les textes néotestamentaires et lors de ce regroupement il y eut une tentative visant à harmoniser les évangiles entre eux puisque certains passages de Marc et de Matthieu vinrent s’interpoler en Luc(9) .

Plus que les évangiles de Marc Matthieu et Jean, les deux livres de Luc comportent un grand nombre de leçons propres témoignant d’une connaissance approfondie des coutumes sacerdotales et de la liturgie du temple. Cette attention au contexte hébraïque a suggéré que l’ancêtre du codex Bezae était une première, sinon une seconde édition, produite par l’auteur lui-même, à l’attention d’une communauté qui ne s’était pas coupée de la Synagogue; les théories émises concernaient principalement le texte des Actes. Ce texte archaïque était tellement en empathie avec le cadre dans lequel la vie de Jésus s’était déroulée, que l’information donnée y était au plus près de sa source. Visualiser la table des commentaires, permettra de s'en faire une idée. Comparativement Marc et Matthieu témoignaient de la distance prise progressivement dans les communautés qui s‘affermissaient à l’extérieur de la Judée et de la Galilée; dans cette mouvance et dès le second siècle, les évangiles synoptiques furent  harmonisés entre eux et retouchés de manière à être plus  accessibles d’ auditoires grecs et latins.  
Source :
Image

________________________________________________________________________________________
1- J. Irigoin, datant “l'écriture grecque du codex de Bèze”, de la première moitié du Vème siècle ( p.3-13) et L. Holtz “l’écriture latine du codex de Bèze” entre 380 et 420, (p14-55) -  dans Actes du colloque International de Lunel (27-30 juin1994) - ce sont les années 400-420 qui ont été retenues depuis.
2 -   R. L. Mullen, le codex de Bèze, un témoin d’une version antérieure, dans Dossiers d’Archéologie, janvier 2003 p 34-43.
3 -   Lc 10,16D et 13:27D dans la première Apologie de Justin
4 -   Lc 2:45D; 14:26,27,33D; 19:5D, 24:39D; Ac2:24D; 3:12-14D; 5:31D; 15:17-18,23D
5 -    Le Latin suit le grec dans sa disposition . Tantôt il est la traduction du grec correspondant, tantôt il retranscrit le texte courant, et il arrive que sa leçon soit unique.
6 - Si C B Amphoux a  adopté et développé la thèse de Scrivener,  D C Parker qui proposait Beyrouth comme lieu d’origine a été réfuté par RL Mullen op.cit., qui évoquait Constantinople et un transfert du codex vers la Gaule au début du VIIème siècle.
7 -    F.H Scrivener, Introduction pxvii . Antonio Amassari  a adapté le texte latin en fonction de ces stiques et de la ponctuation dans son édition Bezae Codex Cantabrigiensis,, Editions Vaticanes 1996.
8 -   M.E Boismard  Le codex de Bèze et le texte occidental des Actes, dans Actes du colloque International de Lunel (27-30 juin1994) p.257-70.
9 -   Notamment la généalogie, ou encore le Notre Père, l’appel de Levi; il faut alors se référer aux autres manuscrits poour connaître l’original lucanien.

BenFis

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 18 mars17, 22:48

Message par BenFis »

Marmhonie a écrit :VOUS NE LISEZ MÊME PAS LES RÉPONSES.[/b]

Ce sujet est clôt puisqu'Hélène Chabert d'Hyères a démontré que dans l'évangile selon St Luc, l'annonciation de l'ange à Marie contenait le Nom divin.


Le Nom divin dans Luc I-28 du Codex Bezae


Luc I-28
"και εισελθων o αγγελος πρoς αυτην ειπεν, χαιρε κεχαριτωμενη o Κς μετα σου ευλογημενη συ εν γυναιξίν"
Traduction : Et l'ange étant entré chez elle lui dit :
- Réjouis-toi plénitude de grâce, le Seigneur avec toi ! Tu es bénie parmi des femmes.”

L'ange peut-il ignorer qu'il s'agit de Image ? Sylvie Chabert d’Hyères ne le pense pas possible, ni votre serviteur. Car l'enfant divin n'est pas encore né, engendré non pas créé, consubstantiel au Dieu Unique Image

Le Seigneur avec toi !
Cette parole pourrait clôturer la prière de Kippour où le fidèle par le jeûne et la prière communautaire adresse à Dieu une demande de pardon et de l'inscrire au livre de Vie. On peut se demander si l'Annonciation n'a pas eu lieu ce jour là et si la salutation de l'Ange Gabriel n'est pas comme une réponse à la prière de Marie.

"Yom Kippour, יום הכיפורים, le jour le plus saint de l'année, est, d'une certaine manière, l'un des plus heureux. C'est qu'à Yom Kippour יום הכיפורים nous recevons ce qui est peut-être le don le plus sublime de Dieu, Son pardon. Lorsqu'un homme accorde son pardon, il exprime un sentiment profond d'amitié, d'amour, qui efface dans sa relation à l'autre les effets du mal subi. Le pardon que Dieu nous accorde est l'expression de Son amour éternel et inconditionnel. Yom Kippour יום הכיפורים est ce jour unique de l'année où Dieu révèle plus clairement l'unité de Son Essence avec notre âme. Pendant 24 heures les portes du ciel restent ouvertes et au moment de la Neïla, l'ultime prière, Dieu apporte Son sceau final au grand livre de la vie."

Kipour était alors le jour où le Grand-Prêtre entrant dans le Saint des Saints prononçait le tétragramme sacré Image comme l'évoque ici la parole de l'Ange: "le Seigneur avec toi !"


Histoire du Manuscrit et de son texte

Son intituté “Bezæ Codex Cantabrigiensis”. ce précieux manuscrit le tient de sa préservation par les Huguenots lors des guerres de religion. En effet Théodore de Bèze  l'avait eu sous sa sauvegarde en 1562, quand, durant les guerres de religion, il fut retiré du monastère St Irénée de Lyon pris dans les flammes. Il l'adressa quelques années plus tard à la Bibliothèque de l'Université de Cambridge où il est conservé depuis lors.

L'évêque de Clermont d'Auvergne, dans le but de confirmer une variante latine de Jean (21 ,22) dont l'original grec ne se lisait que dans cet exemplaire, l’avait amené en 1545 au concile de Trente.

Plusieurs de ses pages qui avaient du être réécrites ont une encre identique à celle d'un manuscrit sorti de l'atelier de Florus qui exerçait à Lyon au IXème siècle. En outre certains versets du texte latin se retrouvent avec les mêmes particularités dans les citations du martyrologe d'Adon, rédigé au milieu du IXème siècle à Lyon.
L'analyse de la calligraphie a permis de faire remonter sa réalisation aux  années 380-420 1 .
Le début du Vème siècle à Lyon fut une période d'effervescence pour les communautés chrétiennes avec l'édification de basiliques sur les deux nécropoles voisines des martyrs St Irénée et St Just.

F.H Scrivener lui assignait le Sud de la Gaule pour région d’origine,  en raison de la langue latine dans laquelle avait été traduit le texte grec. Qu'une communauté Hellénophone ait subsisté à Lyon à cette époque n'est guère attesté par les documents ou l'archéologie; cependant la communauté chrétienne a pu  souhaiter  sauvegarder un document écrit en Grec en le recopiant pour assurer sa transmission et en le traduisant, pour son propre usage.

Si la confection du livre n'est pas antérieure au début du Vème siècle, l’ancêtre grec dont il livrait copie était,  quant à lui, très ancien, puisque des citations s’en trouvaient déjà chez Justin (3), martyrisé  vers 165 à Rome, et chez Irénée dans son traité contre les Hérésies(4) . Ce dernier, était arrivé  à Lyon dans les années 170, venant de Smyrne où il avait été disciple de Polycarpe. Il paraissait vraisemblable à Scrivener que lui, sinon ses compagnons, ait amené en Gaule ce livre des évangiles et des Actes  auquel fut adjoint alors une transcription latine(5) . À ce scenario vraisemblable, les propositions offertes en alternative, n’emportent pas l’adhésion faute d'éléments significatifs de comparaison(6).

Le scribe qui en avait  assuré la copie avait eu sous les yeux un texte  plus ancien que les grands onciaux du IVème siècle sur lequel se base le texte standard; cet ancêtre  conditionna la mise en forme du nouveau manuscrit qui n’a pas d’émargement à droite; aussi les mots accolés s’inscrivent,  à chaque page, sur trente trois lignes d’une inégale longueur, répercutant avec plus ou moins d’adresse, la répartition  en stiques de l’original(7), au lieu d'émarger son texte tant à droite qu'à gauche comme cela se pratiquait au IV-Vème siècle. La phonologie grecque était celle attestée  dans l’épigraphie du Ier siècle et qui évolua notablement par la suite; la calligraphie, plus hésitante à gauche qu’à droite, manifeste que le grec n'était pas la langue que le scribe pratiquait ordinairement et  il a répercuté des onciales du Latin dans le Grec. En outre, là où l’original grec  était  trop délavé pour être lu, il a complété sa copie en  se référant aux cas et aux déclinaisons du Latin, alors qu’ils n’étaient pas identiques(8).

L’ancêtre du codex Bezae différait du texte standard de nos bibles par certains versets en moins, sinon par d'autres qu'il avait en propre ou qu’il partageait avec les manuscrits dits de la traditions occidentale, par des membres de phrases, des termes, des conjugaisons, des cas, des déclinaisons, ou encore par l'ordre de ses mots. La présence (ou l'absence) d'un simple article peut peser d'un grand poids dans la compréhension de telle ou telle expression employée par le Christ.
L’évangile de Jean s’y trouvait, non point à la quatrième, mais à la seconde place, juste  derrière Matthieu; la copie du Vème siècle répercuta cet ordre adopté aussi dans le codex W 032 de Washington, alors qu’il n’était plus habituel. Cet ancêtre  pourrait avoir constitué le premier recueil rassemblant les textes néotestamentaires et lors de ce regroupement il y eut une tentative visant à harmoniser les évangiles entre eux puisque certains passages de Marc et de Matthieu vinrent s’interpoler en Luc(9) .

Plus que les évangiles de Marc Matthieu et Jean, les deux livres de Luc comportent un grand nombre de leçons propres témoignant d’une connaissance approfondie des coutumes sacerdotales et de la liturgie du temple. Cette attention au contexte hébraïque a suggéré que l’ancêtre du codex Bezae était une première, sinon une seconde édition, produite par l’auteur lui-même, à l’attention d’une communauté qui ne s’était pas coupée de la Synagogue; les théories émises concernaient principalement le texte des Actes. Ce texte archaïque était tellement en empathie avec le cadre dans lequel la vie de Jésus s’était déroulée, que l’information donnée y était au plus près de sa source. Visualiser la table des commentaires, permettra de s'en faire une idée. Comparativement Marc et Matthieu témoignaient de la distance prise progressivement dans les communautés qui s‘affermissaient à l’extérieur de la Judée et de la Galilée; dans cette mouvance et dès le second siècle, les évangiles synoptiques furent  harmonisés entre eux et retouchés de manière à être plus  accessibles d’ auditoires grecs et latins.  
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1- J. Irigoin, datant “l'écriture grecque du codex de Bèze”, de la première moitié du Vème siècle ( p.3-13) et L. Holtz “l’écriture latine du codex de Bèze” entre 380 et 420, (p14-55) -  dans Actes du colloque International de Lunel (27-30 juin1994) - ce sont les années 400-420 qui ont été retenues depuis.
2 -   R. L. Mullen, le codex de Bèze, un témoin d’une version antérieure, dans Dossiers d’Archéologie, janvier 2003 p 34-43.
3 -   Lc 10,16D et 13:27D dans la première Apologie de Justin
4 -   Lc 2:45D; 14:26,27,33D; 19:5D, 24:39D; Ac2:24D; 3:12-14D; 5:31D; 15:17-18,23D
5 -    Le Latin suit le grec dans sa disposition . Tantôt il est la traduction du grec correspondant, tantôt il retranscrit le texte courant, et il arrive que sa leçon soit unique.
6 - Si C B Amphoux a  adopté et développé la thèse de Scrivener,  D C Parker qui proposait Beyrouth comme lieu d’origine a été réfuté par RL Mullen op.cit., qui évoquait Constantinople et un transfert du codex vers la Gaule au début du VIIème siècle.
7 -    F.H Scrivener, Introduction pxvii . Antonio Amassari  a adapté le texte latin en fonction de ces stiques et de la ponctuation dans son édition Bezae Codex Cantabrigiensis,, Editions Vaticanes 1996.
8 -   M.E Boismard  Le codex de Bèze et le texte occidental des Actes, dans Actes du colloque International de Lunel (27-30 juin1994) p.257-70.
9 -   Notamment la généalogie, ou encore le Notre Père, l’appel de Levi; il faut alors se référer aux autres manuscrits poour connaître l’original lucanien.
Détrompes-toi, j’avais déjà lu ton commentaire – très instructif - sur la question. Pour tout dire, je m'étais même procuré une copie du codex Bezae pour vérifier. :)

On peut effectivement penser que l’ange aurait dû prononcer le Nom divin plutôt que Kurios. Mais finalement, le Codex Bezae n’apporte pas d’éclaircissements sur le passage de Luc 1 :28. Dans le Sinaïticus par ex. il est également écrit « o Κς μετα σου » (Le Seigneur avec toi).

Ensuite, que cette locution « Le Seigneur avec toi » désigne Yhwh est bien probable, mais si Luc l’a écrite de cette façon dans son original, sommes nous autorisés à la remplacer dans nos traductions par Jéhovah (ou 'Jéhovah avec toi' ?)?
Je pense que non, et j’en ai déjà donné la raison.

Marmhonie

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 19 mars17, 01:06

Message par Marmhonie »

BenFis a écrit :On peut effectivement penser que l’ange aurait dû prononcer le Nom divin plutôt que Kurios.
Oui, un ange a la science infuse, il est en contemplation avec Son Créateur par essence. Il dira mieux que nos mots imparfaits.
BenFis a écrit :Mais finalement, le Codex Bezae n’apporte pas d’éclaircissements sur le passage de Luc 1 :28. Dans le Sinaïticus par ex. il est également écrit « o Κς μετα σου » (Le Seigneur avec toi).
Es-tu sûr d'avoir lu Charbert d'Hyères ? Le Bezæ est le plus ancien, sa structure initiale est araméenne, en désaccord avec le grec reproduit, lui aussi initial. C'est parce qu'il a tout d'une copie d'original, non encore réunifié avec d'autres codex, qu'il est inestimable.
Le Sinaïticus ne présente aucun intérêt, sauf d'avoir été découvert si tardivement, laissant espérer de possibles nouvelles découvertes, c'est tout. Il est illisible, compact, sans annotations.
BenFis a écrit :Ensuite, que cette locution « Le Seigneur avec toi » désigne Yhwh est bien probable
D'abord, ce n'est pas une locution, c'est une annonciation angélique. Deux, l'ange n'a pas d'interdit comme les humains sous les commandements de Moïse, rien de ce qu'il fait n'est vain. Il'est impossible pour une nature angélique de dire Seigneur, cela est réservé aux humains grands prêtres du Temple.
BenFis a écrit :mais si Luc l’a écrite de cette façon dans son original, sommes nous autorisés à la remplacer dans nos traductions par Jéhovah (ou 'Jéhovah avec toi' ?)?
Cela dépasse ce Nom divin qui est une explication pour que les humains s'en fassent une petite idée, puisqu'ils ne peuvent le voir.
Marie, contrairement aux Marie au jardin du calvaire, ne confond pas l'ange avec un jardinier par exemple. Elle a pleine conscience de sa visitation et s'en exprime indigne, donc Marie n'avait pas la science infuse puisqu'elle pose des questions.
BenFis a écrit :Je pense que non, et j’en ai déjà donné la raison.
Toute explication passe par l'hébreu, on ne peut rien traduire en français. C'est une liturgie hébraïque sacrée. À comparer avec Luc 23-53, par exemple.

Codex Bezae, Luc 23-53 !
Luc 23-53 : "και καθελων ενετυλιξεν τo σωμα του Iηυ εν σινδoνι,
και εθηκεν αυτoν εν μνημειω λελατομημενω ου ουκ ην ουπω ουδεις κειμενος. Kαι θεντος αυτου επεθηκεν τω μνημειω λειθον oν μoγις εικοσι εκυλιον"
Traduction : Et après l'avoir déposé, il enveloppa le corps de Jésus dans une étoffe de lin et le mit dans un tombeau creusé dans le roc où personne encore n'avait été couché. Et l'ayant mis, il posa sur le tombeau une pierre que péniblement, à vingt ils roulaient.
Ce passage est perdu dans les autres codex qui ont choisi une voie simple sans plus de liens avec les précisions sur les rites du second Temple. Luc sait qu'il faut 20 hommes pour en ouvrir la dernière porte du Saint des Saints, un grec n'en sait rien. Luc sait ce qu'il y a vraiment dans le Saint des Saints, protégé par deux chérubins en or. Il s'est approché de l'Éternel et tout son évangile brut d'origine en reste marqué, tout comme Moïse après sa rencontre au buisson ardent.

Dans les autres codex, on a l'insipide du travail de copistes, loin de tout cela.

Et bien sûr, ce ne peut être la romanisation inventée plus de mille an après par un père catholique dominicain. Ici, les témoins de Jéhovah sont très faibles en connaissances pour exploiter le sujet en connaissance de cause.

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 19 mars17, 04:18

Message par RT2 »

prisca a écrit : Je voudrais te dire que là tu es en contrevenance avec ta foi, car tu invoques le Nom de Dieu avec irrespect du fait que tu associes le Nom de Dieu avec un sacrilège du fait que tu attribues à Dieu cette supposition irrévérencieuse. Pour ton salut, ne contreviens pas avec ta foi en faisant de telles associations. C'est pour toi que je le dis comme tout autant bien entendu et avant tout pour Dieu qui t'entend.
dsl Prisca, je n'ai pas trop compris ton post. Le nom de Dieu dans la bible c'est Jéhovah (YHWH) de plus je n'ai fait que tenir un raisonnement logique qui tend à une bonne conclusion. Énoncée sous la forme d'une question, afin de faire réfléchir Benfis

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 19 mars17, 06:36

Message par BenFis »

Marmhonie a écrit :Oui, un ange a la science infuse, il est en contemplation avec Son Créateur par essence. Il dira mieux que nos mots imparfaits.
...
Es-tu sûr d'avoir lu Charbert d'Hyères ? Le Bezæ est le plus ancien, sa structure initiale est araméenne, en désaccord avec le grec reproduit, lui aussi initial. C'est parce qu'il a tout d'une copie d'original, non encore réunifié avec d'autres codex, qu'il est inestimable.
Le Sinaïticus ne présente aucun intérêt, sauf d'avoir été découvert si tardivement, laissant espérer de possibles nouvelles découvertes, c'est tout. Il est illisible, compact, sans annotations.
...
D'abord, ce n'est pas une locution, c'est une annonciation angélique. Deux, l'ange n'a pas d'interdit comme les humains sous les commandements de Moïse, rien de ce qu'il fait n'est vain. Il'est impossible pour une nature angélique de dire Seigneur, cela est réservé aux humains grands prêtres du Temple.
...
Cela dépasse ce Nom divin qui est une explication pour que les humains s'en fassent une petite idée, puisqu'ils ne peuvent le voir.
Marie, contrairement aux Marie au jardin du calvaire, ne confond pas l'ange avec un jardinier par exemple. Elle a pleine conscience de sa visitation et s'en exprime indigne, donc Marie n'avait pas la science infuse puisqu'elle pose des questions.
...
Toute explication passe par l'hébreu, on ne peut rien traduire en français. C'est une liturgie hébraïque sacrée. À comparer avec Luc 23-53, par exemple.

Codex Bezae, Luc 23-53 !
Luc 23-53 : "και καθελων ενετυλιξεν τo σωμα του Iηυ εν σινδoνι,
και εθηκεν αυτoν εν μνημειω λελατομημενω ου ουκ ην ουπω ουδεις κειμενος. Kαι θεντος αυτου επεθηκεν τω μνημειω λειθον oν μoγις εικοσι εκυλιον"
Traduction : Et après l'avoir déposé, il enveloppa le corps de Jésus dans une étoffe de lin et le mit dans un tombeau creusé dans le roc où personne encore n'avait été couché. Et l'ayant mis, il posa sur le tombeau une pierre que péniblement, à vingt ils roulaient.
Ce passage est perdu dans les autres codex qui ont choisi une voie simple sans plus de liens avec les précisions sur les rites du second Temple. Luc sait qu'il faut 20 hommes pour en ouvrir la dernière porte du Saint des Saints, un grec n'en sait rien. Luc sait ce qu'il y a vraiment dans le Saint des Saints, protégé par deux chérubins en or. Il s'est approché de l'Éternel et tout son évangile brut d'origine en reste marqué, tout comme Moïse après sa rencontre au buisson ardent.

Dans les autres codex, on a l'insipide du travail de copistes, loin de tout cela.

Et bien sûr, ce ne peut être la romanisation inventée plus de mille an après par un père catholique dominicain. Ici, les témoins de Jéhovah sont très faibles en connaissances pour exploiter le sujet en connaissance de cause.
Je n’ai pas lu le codex Bezae mais seulement ciblé certains passages car je ne suis malheureusement pas hellénisant. :pout:

Ce que nous pouvons penser de ce que l’ange aurait pu éventuellement dire est cependant suspendu à ce que Luc a réellement écrit en 1 :28 : « Le Seigneur avec toi ». Sur ce point précis le Bezae ne nous renseigne pas davantage que le Sinaïticus, idem pour le Vaticanus.

L’ange aurait très bien pu tenir compte de son auditrice est savoir que ce type de déclaration lui était familière, en tout cas plus familière que de prononcer directement le Tétragramme.
Donc ce raisonnement basé sur une supposition, toute logique qu’elle soit, ne résout rien du tout quant à la présence réelle du Tétragramme dans l’Evangile selon Luc. Or c'est bien de ce point dont il est question dans le sujet.

Cela n’enlève évidemment rien à la valeur inestimable du codex Bezae.

Saint Glinglin

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Re: Le nom divin dans les Écritures grecques chrétiennes

Ecrit le 19 mars17, 07:02

Message par Saint Glinglin »

Il est notoire que Luc a transformé le sermon sur la montagne de Matthieu en sermon dans la plaine :

Mt 5.1 Voyant la foule, Jésus monta sur la montagne (ἀνέβη εἰς τὸ ὄρος)
et, après qu'il se fut assis, ses disciples s'approchèrent de lui.

Lc 6.17 Καὶ καταβὰς μετ’ αὐτῶν, ἔστη ἐπὶ τόπου πεδινοῦ
Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un endroit plat

Ce sont évidemment Yavhé et son Sinaï qui sont visés.

Dès lors, je ne vois pas comment le tétragramme aurait pu être présent dans Luc.

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