Bonne réflexion a tous:
ombre6 a écrit :BONJOUR,
JE PENSE QU'IL EST IMPOSSIBLE D'OBTENIR DE NOTRE VIVANT LA PREUVE INDISCUTABLE DE L'EXISTENCE OU DE L'INEXISTENCE DE NOTRE CREATEUR, C'EST LA LOI
En exemple, deux objections des athées ayant pour objectif de démontrer l'inexistence d'un Créateur :
1-Qui a créé le premier Créateur ? Qui a créé celui qui a créé le premier Créateur? Etc. . .
Notre réponse : cette question contient en elle-même la preuve que notre intelligence, nos connaissances, par rapport à celle qui génère la création sont pitoyables, et notre impossibilité à répondre à des questions de ce type démontre une fois pour toutes que nous n'avons pas le niveau pour comprendre, jauger, ne serait-ce qu'une milliardième partie du problème.
2-D'autres, se posent honnêtement la question : "mais pourquoi le Seigneur, s'il existe, ne nous donne-t-il pas une preuve éclatante de sa présence, de sa volonté? Pourquoi n'apparaît-il pas dans le ciel, puissant et majestueux, pour nous dicter ses commandements ? (Le Padre Pio –simple humain- le fit, paraît-il, pour arrêter une escadrille qui allait bombarder la ville près de laquelle se trouvait son monastère.) Pourquoi ne grave-t-il pas son message en lettres de feu, dans l'airain, sur la plus haute montagne de la terre ?
Notre réponse :
Il est aisé de répondre à ces questions, qui sont par ailleurs justifiées. D'abord, bien qu'il apparaisse évident qu'accomplir un acte de ce genre serait d'une facilité dérisoire "pour un Créateur de l'univers", il est impossible que nous obtenions de notre vivant, la preuve indéniable, irrécusable de son existence, pour au moins deux raisons :
-Première raison = fin du libre arbitre
En effet, dès que nous aurions obtenu cette preuve indiscutable, incontestable, tant désirée, les êtres humains seraient transformés ipso facto en esclaves mentaux, nous serions tous, instantanément, métamorphosés en adorateurs inconditionnels de ce Dieu surpuissant, en béni-oui-oui. Des zombies quoi. Nous perdrions automatiquement, totalement et définitivement le libre arbitre que Dieu a choisi de nous accorder. Plus d'athées, d'agnostiques, de croyants tièdes, plus de gens méritants, tous alignés au "garde-à-vous". Cela serait la fin de l'humanité telle que nous la vivons, la concevons, actuellement.
En réalité, cette perception serait écrasante, insupportable, intolérable pour l'être humain. Car, de nos jours, nous ne sommes absolument pas encore aptes en raison de notre intelligence, de par nos connaissances, à assumer sur cette terre l'évidence insoutenable de l'existence de cet être fabuleux, à le regarder en face.
-Deuxième raison = rupture de la dualité
Cela occasionnerait la rupture d'une loi essentielle de la nature que Dieu a instaurée : la dualité, (le yin et le yang des asiatiques), pourquoi, nous n'en savons rien. Loi, tourbillon de souffle vital, qui rend la vie acceptable par ses oppositions, ses complémentarités: du blanc et du noir, du jour et de la nuit, de l'avant et de l'après, du positif et du négatif, du chaud et du froid, etc. Il y aurait rupture dans le sens où il n'y aurait plus de choix entre le bien et le mal, le croyant et l'incroyant, etc.
Pourquoi la dualité est-elle indispensable à la vie ? Voici une explication extraite du livre "Oneness in Duality", par Erika Dias et Pierre Wittmann, publié par Wisdom Gift Publications en 1993:
"La cause primordiale de la dualité est simple: c'est le temps. Le temps nous permet de percevoir des choses différentes et séparées, et de les comparer. Deux choses différentes doivent être séparées soit dans le temps, soit dans l'espace. Si deux choses sont séparées dans le temps, même si elles se situent au même endroit, l'une doit se produire avant l'autre, et nous devons vivre dans le temps, attendre, pour les percevoir toutes les deux. Si deux choses sont séparées dans l'espace, sont situées à deux endroits différents, nous avons besoin de temps pour aller d'un endroit à un autre. Même si elles sont proches l'une de l'autre, notre esprit, qui ne peut pas percevoir deux choses en même temps, a besoin de temps pour aller d'une chose à l'autre, ou pour aller de lui-même, le sujet à l'objet.
Pour supprimer la dualité, il faut supprimer le temps. Que signifie : supprimer le temps ?
D'abord, au niveau de la physique, cela signifie que tout le processus de l'univers -où toutes choses, depuis les particules jusqu'aux galaxies en passant par les êtres humains, sont éphémères et en constant mouvement- va s'arrêter, et que tout deviendra permanent et parfaitement immobile."
Cela ne signifierait pas que tout aurait disparu, mais, selon notre conception actuelle de la vie, le fait que la dualité, le yin yang, (appelez cela comme vous le souhaitez) est un composant de l'après, fait parti du créé, de la période où le temps est devenu un des principaux facteurs de la vie, tout serait là, mais comme statufié, mort en réalité. En clair, cela serait la fin de l'humanité telle qu'elle existe actuellement.
En réalité, simple hypothèse de ma part, schématiquement, je pense que la vie est une mobilité spirituelle ou/et matérielle. Cette mobilité s'exprime par des choix, des variations, lorsqu'il n'y en a plus, il n'y a plus de vie, c'est automatique. D'autre part, pour que notre monde soit vivable, non seulement il faut qu'il soit mobile, constamment en mouvement (comme le fléau d'une balance qui irait de droite à gauche, vers le jour, puis vers la nuit, vers le chaud puis vers le froid, le bien, le mal, etc., avec au passage toutes les nuances), mais, il faut que les deux points extrêmes s'équilibrent "à un niveau raisonnable", s'il va trop loin, trop longtemps, dans le sens du mal, cela indique "déséquilibre", "danger".
- Pourquoi en est-il ainsi ?
Je ne saurais vous le dire. Cela fait partie des choses que l'on ne doit pas connaître actuellement, des connaissances qui sont hors de notre portée sur cette terre. Nous pouvons donc conclure que, pour ces raisons insurmontables, quoi que nous fassions, nous n'aurons jamais, de notre vivant, la preuve inéluctable, scientifique, de la présence divine. De même, il est évident, que nous n'aurons jamais sur notre planète une certitude incontournable, écrasante, définitive, concernant une religion, car cela aurait pour conséquence, une démonstration imparable de l'existence de Dieu.
Attention, comprenez-moi bien ! Le fait que nous ne puissions pas obtenir une preuve absolue, imparable, ne signifie en aucune façon que "Dieu, l'être suprême, n'existe pas ou que son existence soit douteuse", notre condamnation à la dualité ne correspond, pas à une condamnation au doute. Cela signifie tout simplement qu'actuellement, Dieu, pour nous conforter dans notre croyance qu'il y avait un Créateur, nous a fait parvenir des messages "par le canal humain" (message de Moïse = "l'Ancien Testament", message du Christ "visuellement un homme" = "Nouveau Testament."), etc., parce que cela est le seul moyen pour les hommes d'avoir la confirmation de son existence d'une manière qui soit supportable, tolérable.
-Les religions en général, la religion chrétienne en particulier, sont-elles capables d'apporter une preuve "irréfutable" que le Créateur de l'univers et de l'homme nous a fait une révélation ? C'est donc non.
-En définitive, vu l'impossibilité pour la science et la religion d'apporter des éléments irréfutables qui expliquent le pourquoi et le comment de la création de l'univers et de l'homme, le problème d'effectuer un choix rationnel, élaboré, justifié, crédible, "incontestable", entre : "croire en l'inexistence de Dieu" avec toutes les conséquences qui en découlent, ou "croire en son existence, mais aussi à son indifférence au sort de l'homme", ou encore "croire en son existence, en son intérêt pour l'être humain, et au fait qu'il a révélé à l'homme comment il souhaite qu'il agisse sur cette terre", n'est ni concevable, ni réaliste, nous sommes donc contraints de conclure que notre croyance, qu'elle soit athée, chrétienne, ou autre, ne repose pas, ne peut reposer en aucune manière, sur des certitudes absolues, mais uniquement sur une conviction engendrée "par notre connaissance intuitive", après une sérieuse analyse, et un recoupement des "présomptions" favorables ou défavorables que l'on considère plausibles.
A ce stade, je me souviens de la conversation entre les Chinois Lien Chou et Kien-Wou, j'abrège :
-Lien Chou dit : "tout cela est inouï, je ne puis le croire."
-Kien-Wou répond : "comment montrer à un aveugle un chef-d'œuvre pictural ? La musique la plus sublime ne peut émouvoir un sourd. L'aveuglement et la surdité ne sont pas seulement matériels, ils existent également dans le domaine de la connaissance intuitive."
Voici ce que disait T c h o u a n g T s e u :
"La vie est limitée mais le savoir est sans limites. Utiliser une vie limitée à poursuivre un savoir illimité est donc insensé. Lorsque le savoir montre le chemin d'une vie harmonieuse il faut s'y engager. C'est ce qu'on appelle "passer au travers du savoir".
Pour conclure, Kierkegaard dit : "Il s’agit de comprendre ma destinée, . . . il s’agit de trouver une vérité qui soit une vérité pour moi, de trouver l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir."
Comprendre ce que nous pouvons comprendre car nous sommes parfaitement conscients : que les connaissances qui nous sont transmises, qui sont à notre portées, sont limitées, parce qu'elles se doivent de rester dans le cadre strict de ce que nous avons la faculté d'appréhender, d'assimiler, d’endurer, "actuellement".
-En définitive, vu l'impossibilité pour la science et la religion d'apporter des éléments irréfutables qui expliquent le pourquoi et le comment de la création de l'univers et de l'homme, le problème d'effectuer un choix rationnel, élaboré, justifié, crédible, "incontestable", entre : "croire en l'inexistence de Dieu" avec toutes les conséquences qui en découlent, ou "croire en son existence, mais aussi à son indifférence au sort de l'homme", ou encore "croire en son existence, en son intérêt pour l'être humain, et au fait qu'il a révélé à l'homme comment il souhaite qu'il agisse sur cette terre", n'est ni concevable, ni réaliste, nous sommes donc contraints de conclure que notre croyance, qu'elle soit athée, chrétienne, ou autre, ne repose pas, ne peut reposer en aucune manière, sur des certitudes absolues, mais uniquement sur une conviction engendrée "par notre connaissance intuitive", après une sérieuse analyse, et un recoupement des "présomptions" favorables ou défavorables que l'on considère plausibles.
Mon objectif n'est pas de convaincre qui que ce soit du bien fondé de ma démarche, simplement je souhaiterais qu'aussi bien de la part des chrétiens que des athées l'on soit moins catégorique dans nos affirmations.
Ombre6