tony a écrit :Mais là encore, il existe un sacré flou car certains de ceux qui se vantent d'obéir à dieu tuent (kamikaze, etc) tandis que des non-croyants sont pacifiques. Dieu, même s'il n'a pas pensé à cela, doit maintenant se rendre compte de l'erreur qu'il a faite de se faire trop discret. Et pourtant toujours rien, pas de miracles. On aura beau dire que l'écoute de dieu est quelquechose de subtile, en même temps comment "voir" cette subtilité dans la cacophonie religieuse ambiante. Chacun se prétend le bon croyant. Et aucun dieu à l'horizon pour faire la clarté dessus. Alors ce dieu, celui qui se révèle à une poignée de gens, je n'y crois pas. Et l'on peut même dire que ce dieu, au regard des remarques citées, ne peut exister, à moins d'être un dieu qui méprise l'humain. Dans ce cas, je le méprise aussi.
Suppose une seconde (voire un peu plus), pour la forme, que dieu ne veuille pas intervenir dans la vie des hommes, pour ne pas les priver de leur liberté.
Qu'il leur impose l'étape de la vie, pour qu'ils puissent en faire l'expérience par eux même, comme des adultes et non des enfants sans cesse secourus par leurs parents.
Tu te demanderas peut être "mais quel genre de père faut-il être pour imposer ça à ses enfants ?".
La bonne vieille question...
La réponse me semble : le meilleur.
Parce que lui, puisque nous supposons qu'il existe,
sait que cette expérience, qu'elle soit bonne ou mauvaise, n'est qu'une étape.
Il sait qu'à son terme, il retrouvera ses enfants pour l'éternité. Du moins s'ils ne décident pas de se détourner de lui, car il leur laisse cette liberté.
Il se refuse à interférer dans leur courte existence terrestre, pour les laisser "grandir", s'émanciper, expérimenter vraiment la vie, plutôt que d'en faire des marionettes qui s'agittent selon sa volonté.
Il le pourrait, mais il les priverait de leur liberté.
Est-ce vraiment là le portrait d'un père froid et sadique ?
Je ne pense pas.
Par ailleurs, les parents humains donnent eux même la vie à leurs enfants, et tous ont connaissance des malheurs qu'elle peut impliquer, et comment elle s'achève. Ils ne renoncent pas pour autant à leur projet, ce qui ne fait pas d'eux des êtres méprisants, froids ou sadiques.
La majorité d'entre eux pensent, j'espère, que la vie vaut la peine d'être vécue, que l'expérience de l'amour, de l'amitié, de la philosophie, de la jouissance, du rire, que tout cela rachète bien les malheurs qu'on doit parfois traverser.
Ou bien pensent-ils, plus simplement, que l'existence terrestre n'est qu'une étape, et que la vie dont ils sont les co-auteurs brillera pour l'éternité, et les "meilleurs" d'entre eux feront de leur mieux pour que cette nouvelle étoile soit des plus brillantes.
Ceux là, ce sont les croyants "purs et durs", ces ramollis du bulbe que vous prétendez tant mépriser. Je ne peux leur souhaiter qu'une chose, savoir guider leurs enfants jusqu'à cette foi.
La vie est ponctuée de moment insoutenables ? Certes, mais ce n'est pas pour autant qu'elle n'a aucune valeur, et encore moins que dieu, puisque nous supposons toujours qu'il existe, n'aime pas profondément les hommes.
Pour la même raison qu'un jeune père aime son enfant, même s'il sait qu'il échouera peut être à un examen, qu'il aura peut être des rages de dents insoutenables. Car ce père sait que ces moments là seront temporaires, et suivis de jours meilleurs...
Quant à ces athées qui se détournent de dieu à cause des "horreurs de la vie", renoncent-ils eux même à avoir des enfants ? Non ?
Ah, la vie vaudrait-elle donc effectivement la peine, finalement ?
Dans ce cas, dieu avait il si tort que ça ?
Encore une fois, il ne s'agit pas faire de la propagande, et de vous dire "dieu existe, je l'ai vu". Je m'interroge simplement sur le bienfondé de ces arguments mille fois entendus, que des athées clament sans y avoir vraiment réfléchi, trop occupé qu'ils sont à trouver la paille dans l'oeil du voisin
