Espilon a écrit :Qui parle d'emprisonner ? N'as-tu toujours pas comprit que nous parlions de moralité et non pas de droit légal ? Tu pourra toujours nous enterrer sous tes étranges propos, le combat est moral, et non pas relativiste tel qu'un débat sur la loi et la sociologie.
Débat moral? Si les groupes de pression s'activent encore pour dénoncer l'IVG ce n'est pas pour proclamer seulement une condamnation morale mais la rendre à nouveau illégale et interdite, donc avec des conséquences légales pour les contrevenantes. Non ce débat n'est pas seulement moral mais a une portée juridique. Sois en conscient.
Espilon a écrit :Oui, il faut encourager la mère à soutenir le fœtus jusqu'à ce qu'il soit en âge de survivre hors de la mère. Quand un philosophe est conscient d'une vérité, son boulot c'est de la dire. Si tu veux nous faire taire, explique nous pourquoi la liberté de la mère est plus importante que la liberté de l'enfant ! On attend
Ça je l'ai aussi dit deux fois que l'offre de poursuivre une grossesse pour adoption peut faire partie des alternatives. Mais il reste qu'une grossesse n'est pas une sinécure. Elle peut hypothèquer une vie pour une jeune adolescente ou une mère plus âgée. Avoir un enfant reste un choix pas une obligation morale selon tes horizons spirituels. La vie est féconde et l'erreur est humaine. Ton rigorisme moral ne changera rien à cette réalité.
Espilon a écrit : " - Le libre arbitre est une notion religieuse, qui est la liberté de chaque personne de maintenir un contrôle sur ses émotions et ses actions. À aucun moment le libre arbitre est la liberté de mal agir tout en échappant aux conséquences. On ne peut pas punir un fœtus pour soulager les conséquences des erreurs de la mère (et du père)
Le libre arbitre est une notion philosophique. Ta notion de punition est religieuse. Punir un fœtus? Donc selon toi il faut obliger toutes femmes à porter la fécondation à termes. C'est bien ce que je disais de ta position. Qui es tu pour obliger un enfantement? Un spiritualiste totalitaire? Un taliban?
Je t'ai dit que pris cas par cas ta position et solution absolutiste aurait des conséquences sur le plan humain et moral bien pire que celles d'une IVG. Mais pour ça il faut accepter de réfléchir plutôt que de faire une fixation sur le bien et le mal vu en termes d'absolu ou de lois religieuses.
Espilon a écrit :" - C'est complètement invalide. Tu t'adresse à quelqu'un pour qui l'avortement est immoral en disant :
1) Si on emprisonne des femmes commettant l'avortement (acte immoral),
2) le monde serait pire, car :
3) les motards bénéficient de la présomption d'innocence.
C'est sans queue ni tête. Ton seul souci est de nous prouver que l'avortement n'est pas immoral, sur des arguments logiques et non en appellant le ridicule (qui est un sophisme).
Là tu décortiques ma remarque à ta façon. Mais bien sur que ton monde aurait des allures kafkaïen si on allait au bout de ta condamnation morale en emprisonnant des femmes de toutes âges et conditions pour avoir enfreint l'interdiction morale ET juridique. Tu as ta propre charia? En tout cas c'est du fondamentalisme religieux de ta part.
Je ne prouve rien. J'écris que l'avortement n'a pas à être jugé moral ou immoral sur le plan du sens humain. Il implique des choix de vie humaine et non divine. Même si l'avortement reste un acte troublant il est irrationnel de penser qu'obliger toute enfantement est une solution viable et plus humaine parce qu'apparemment plus moral. Je veux bien convenir que des avortements à répétition chez une même personne pourrait être condamnable pour négligence et insouscience au sens de la réprobation sociale mais encore une fois comment obliger une grossesse sans verser dans le totalitarisme idéologique ou religieux? Tu as droit à ta position. Et nous avons le droit de nous y opposer considérant les contrecoups d'un raisonnement irrationnel sur l'obligation morale ( et légale) d'enfanter toute fécondation réussie.
