Et alors ?
Précision :
Comme tout citoyen au sein d’un système démocratique, les pratiquants du bouddhisme de
Nichiren reconnaissent pleinement le rôle légitime des autorités publiques et s’évertuent à promouvoir le
bien commun, l’intérêt général au sein de la société.
M. Aruga, politologue japonais, précise à cet égard que : « La croissance du nombre de
pratiquants (du culte du bouddhisme de Nichiren) au Japon a suscité une augmentation analogue de leur
capacité à exercer, en qualité de citoyens, une influence sociale et politique, en raison de leur nombre »,
à savoir, près de 12 millions de pratiquants1
.
Les pratiquants du culte du bouddhisme de Nichiren, s’exprimant comme tout un chacun selon les
voies et les garanties démocratiques, participent de la sorte à la vie politique et civile des pays
démocratiques où ils résident.
Si certains pratiquants sont appelés, en qualité de citoyens, à remplir des mandats politiques, c’est
à titre strictement personnel au terme d’une décision libre et individuelle. Par ailleurs,
la Soka Gakkai
Internationale, association japonaise dont le siège est fixé à Tokyo, a toujours précisé que les associations
du mouvement hors du Japon « ne s’impliqueront dans aucune activité politique quelle qu’elle soit ».
En France, ni le mouvement religieux ni ses dirigeants, indépendants et apolitiques,
n’appellent à voter pour un parti politique, ni à prendre position pour tel ou tel élu. Aucune
formation politique en France n’est le fait du mouvement religieux, ni en est son émanation.
Chacun reste libre de ses choix politiques même lorsque des pratiquants exercent des mandats ou
des fonctions politiques ou sociales ; et si au sein de la démocratie japonaise, le parti politique
« Komeito » est composé de certains pratiquants de la Soka Gakkai, cela ne diffère en rien de la
situation en France où certains partis politiques d’inspiration démocrate chrétienne rassemblent des
chrétiens. Le mouvement s’interdit en outre de faire usage d’outils politiques pour propager ses
croyances bouddhistes et n’est en aucun cas financé par la Soka Gakkai, dont il est indépendant sur
le plan juridique et financier.
Par ailleurs, au Japon, est prohibé le cumul de responsabilités au sein de la Soka Gakkai et du
Komeito, qualifié improprement de « parti bouddhiste ». Mr Aruga compare la situation du Komeito au
Japon, à l’Union Démocratique Chrétienne dite CDU en Allemagne2
. Karel Dobbelaere, sociologue des
religions, évoque à titre comparatif la situation en Belgique du Parti Populaire Chrétien
Dans les 192 pays où est implanté la Sokka Gakkai , il n'y a aucune implication politique de celle ci .
