En fait, je le répète le conflit science et religion est directement lié au dualisme et paradigme physique et métaphysique qui sépare la science et la philosophie dans leur champ d'étude et concepts.
Un concept n'a t'il pas pour raison de rendre compte d'un fait de nature qu'il soit tangible, impalpable ou énergétique? La chose et le mot. Même Eole se voulait représentatif du phénomène " vent". La climatologie fait elle mieux aujourd'hui pour coller à la réalité des phénomènes climatiques? Évidemment.
Une interrelation étroite entre le réel fondamental et l' idéel ( monde des idées) peu importe la distance pouvant exister entre "la chose en soi" et notre entendement-interprétation. Une marge d'interprétation ne concerne et n'affecte en rien l'indépendance d'un monde objectif en regard d'un monde subjectif. Cette marge d'interprétation n'implique que notre rapport au réel et exactitude de la connaissance.
En dualisme physique et métaphysique, concepts scientifiques et concepts philosophiques ne regardent pas toujours dans la même direction. Un constat est le fondement d'une connaissance du réel, pas le fondement du réel au grand dam des idéalistes et feu Berkeley.
Si toute réalité était dépendante d'une perception ou monde subjectif ( spirituel) on se demande bien comment le fait cosmique se serait rendu à son état actuel sans devoir adopter l'angle spiritualiste d'une cause intelligente en amont ou facteur spirituel déterminant, confirmant tant le théologique que l'idéalisme quantique? Penser, estimer que le fait cosmique ait pu s'orienter et s'organiser sans " subjectivisme", " intersubjectivité" "classes d'observateurs" est qualifié de réalisme " naïf" en comparaison d'un apriori philosophico-religieux sur la prépondérance du subjectif ( spirituel ) sur le monde objectif ( matériel). Il faut bien admettre que la carte du réel est une préoccupation première pour l'esprit pensant mais de là à croire que le territoire est dépendant des propriétés ou valeurs qu'on lui attribue pour s'intégrer tient du surréalisme ontologique. Aussi bien croire que la géographie terrestre s'est conformée à toutes les cartographies erronées ou plus ou moins exactes dressées par les explorateurs au travers l'histoire jusqu'à la vision globale contemporaine. La carte qui engendre la réalité universelle? La connaissance est un épiphénomène pas le phénomène fondateur du réel fondamental. Encore une fois c'est placer la cérébralité bien au devant et au dessus de la relativité de laquelle elle est issue.
En clair, le paradigme physique et métaphysique place le monde subjectif, ou phénomène de la conscience, bien au dessus du monde naturel et objectif, ce qui l'amène à conclure que le spirituel supplante et préexiste au monde naturel. Toute concomitance " matière et esprit" est écartée d'emblée pour une supériorité du spirituel sur le naturel, plus extrinsèque qu'intrinsèque. En quoi les lois d'organisation seraient elles supérieures ou étrangères à la matérialisation et matérialité du spatio temporel?
La réalité est elle matérielle ou idéelle? Pourquoi les opposer? Une telle question fut introduite par le paradigme métaphysique et physique. Au sein de ce paradigme philosophique réel et idéel sont dualistes, et poussés à leur paroxysme dichotomiques, antinomiques.
Et comment ne pas faire un recoupement entre le dualisme "réel et idéel" et la "relation naturel et spirituel"?
Voilà le portait du rapport science et conscience en notre localité universelle. "L'esprit n'est pas dans la nature" ou " le spirituel est supérieur à la nature dans sa primitivité". L'homme sans Culture n'est rien! C'est la culture qui fait l'humain. Mais qui fait sa culture? Preuve que la primitivité ou biologie humaine peut être créative, sans devoir incanter un effet réversif de l'évolution, pour autant qu'elle sache discerner ce qui relève de la domination ou de la liberté, fraternité, égalité.
Je sais très bien que l'hunanitude ne veut pas de ce requestionnement "naturel et spirituel". Autant homo mysticus que homo scepticus. Mais un esprit de vérité est incapable de mentir.
Le dualisme physique et métaphysique est il viable en regard du futur scientifique et philosophique ( rationnel) du genre humain? Pourquoi pas? Mais pas sans une certaine idéologie imposée plutôt que partagée.