A quoi avance-t-il de croire ?

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
Répondre
J'm'interroge

[ Incroyant ]
Avatar du membre
[ Incroyant ]
Messages : 11270
Enregistré le : 02 sept.13, 23:33
Réponses : 1

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 12 mars16, 08:14

Message par J'm'interroge »

JPG a écrit :Les relations humaines et animales, que je constate, ne sont pas dans la logique binaire comme les relations aux choses.
Une logique sensée ne peut être que binaire, cela dit il faut d'après moi trois domaines de vérités et d'erreurs pour qu'elle s'applique à l'ensemble du réel abordé à travers le langage.

Et
  • "Ce que l'on ne peut pas dire, il vaut mieux le taire."
          • -----------> C'est ma position mystique, la même que Wittgenstein.
J'm'interroge a écrit :Ma définition de croyance c'est :

  • "Une croyance est une idée ou une proposition langagière qui est tenue pour vraie sans qu'elle ait été vérifiée dans les faits, qu'elle est été confirmée par certains d'entre eux ou non."
JPG a écrit :Ceci précisé, maintenant je peux constater notre vue divergente de ce sujet, je parle du fait de croire et sans faire de lien avec les croyances. La croyance chez-moi est l'ensemble de ce que nous croyons; je crois tous ce que j'ai vécue, je crois les conclusions de ce que j'ai expérimenté, je crois ce que j'ai étudié, je crois que tous ce que je sais peut être utile à moi-même ou à d'autres. Cette croyance me fait avancé pour mon bien et vers l'autre, pour voir si je pouvais lui être utile d'une certaine manière.
Tu mets un peu tout dans ce mot je vois..

Pour moi croire n'est pas la même chose que ressentir, se souvenir, inférer, connaître, adhérer, se fier, avoir foi, penser, supposer, avoir l'inpression de, s'attendre à, espérer...
JPG a écrit :Pour la stupidité,
Les sages recevront les instructions avantageuse que la stupidité leur apporte; les arrogants n'en ont rien à faire, ils multiplient les actes stupides jusqu'à leur humiliation extrême, peut-être même, jusqu'à leur mort.
Tu dis "peut-être", ce n'est donc pas certain ?

Cela dit, l'on apprend de ses erreurs..

[ J'ajoute que l’on peut réfléchir sur le Ecritures, s’en inspirer, s’en nourrir, en être édifié, sans qu’il soit utile de croire dans ce qui n’est au fond que des histoires à méditer. ]
JPG a écrit :Souvent, nous constatons aussi que celui qui dit d'un autre qu'il est stupide en se prenant lui-même pour référence, est déjà sous la gouverne d'une grande arrogance. Il est très rare de croiser quelqu'un qui soit sous l'emprise totale de la stupidité (idiotie); demandé à quelqu'un si il se rend compte que ce qu'il vient de faire est idiot, est bien plus conviviale que de lui lancé qu'il est un idiot, ce qui sous entend que tout son être est idiot. N'est-il pas ?
Non. Il y a des actes et des pensées objectivement stupides. Mais dire de l'autre qu'il est idiot est très souvent une façon de parler conviviale également. Les mots doivent être pris dans le bon ton.
JPG a écrit :Je crois, aussi, que frapper quelqu'un du bâton lui est moins profitable que l'éducation diffusé avec des paroles arrangé avec l'aide de l'intelligence. Je le crois et cela me fait avancé vers l'autre ayant cette approche à l'esprit.
Il me semble que cela répond à ta question.
Le crois-tu parce que tu l'imagines ? Ou le conclus-tu parce que tu l'as constaté.

Conclure, ce n'est pas non plus croire..
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

Hayden

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 624
Enregistré le : 16 sept.15, 22:06
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 14 mars16, 04:57

Message par Hayden »

malikveron. a écrit :A quoi avance-t-il de vouloir croire en rien?
Ben, à faire le vide sans sa tête.
Capacité total du cerveau : 4 giga
Espace libre : 4 giga

J'm'interroge

[ Incroyant ]
Avatar du membre
[ Incroyant ]
Messages : 11270
Enregistré le : 02 sept.13, 23:33
Réponses : 1

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 14 mars16, 06:18

Message par J'm'interroge »

Bien justement, en croyant tu te remplis la tête de fausses certitudes.

Faire le vide c'est entre autre se débarasser de toutes ses croyances, on peut commencer par là.

Et on y perd rien, si ce ne sont que des illusions de verités.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

Hayden

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 624
Enregistré le : 16 sept.15, 22:06
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 14 mars16, 23:09

Message par Hayden »

J'm'interroge a écrit :Bien justement, en croyant tu te remplis la tête de fausses certitudes..
Ben, qui te dit que toutes ces choses sur lesquelles tu es catégorique ne sont pas des fausses certitudes ? Des illusions de vérités ! C'est tellement plus confortable de dire que les opinions des autres sont basées sur de fausses certitudes sans préalablement balayer devant sa cour.

Absenthéiste

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 557
Enregistré le : 18 mai15, 23:04
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 15 mars16, 00:23

Message par Absenthéiste »

Bonjour à tous,
7Archange a écrit : C'est affligeant de voir que les athées ne réfléchissent qu'en terme d'intérêt.
Arrêtez un peu, il ne s'agit que de la formulation du sujet. D'ailleurs, d'après ce qu'on peut lire ici, des croyants, ont également répondu en ce sens.
malikveron. a écrit :A quoi avance-t-il de vouloir croire en rien?
Pour ma part, ce n'est pas une question de volonté. Je ne pourrais pas dire "je veux croire en quelque-chose" ou "je ne veux croire en rien".
Je veux, j'ai besoin... tout cela n'a pas de sens lorsqu'on parle de connaissance ! Je m'efforce de mettre de coté ces besoins de bien-être, de sécurité, de confort... car je ne veux pas croire, je veux connaitre. Je veux toucher du doigt le peu de vérités qui nous sont accessibles. Je parle de "vérité" au sens d'idéal interprétatif, c'est à dire l'acceptation la plus neutre et communément partagée d'une interprétation.

La route vers le savoir est longue, et beaucoup semblent emprunter des raccourcis douteux.
Je pense qu'il faut commencer par identifier les biais perceptifs et interprétatifs. C'est à dire comprendre que ce que l'on perçoit et ce que l'on déduit n'est souvent qu'une lecture "orientée" du réel.
Il faut identifier les biais du conditionnement, et saisir tout le poids de l'héritage (religieux) sur nos représentations, mais il faut également mettre en perspective son propre modèle culturel.
Il faut ensuite étudier les formalismes, comme le langage et les mathématiques, qui sont des intermédiaires plus ou moins neutres en nous, et la connaissance...

Pour ne donner qu'un exemple, l'humilité me pousse à ne pas répondre à la question (complexe) de nos origines. Comme souvent, le doute semble être de mise. Je ne pense pas que le doute doit être fuit comme certains semblent le faire. Le doute, c'est la constance d'un effort vers un idéal interprétatif, en pleine conscience de ses biais. Douter est pour moi la plus humble des postures, la plus désengagée.

Si œuvre divine il y a, le doute nous permet d'y cheminer humblement et d'en saisir, parfois, certains rouages.

Par la force des choses...L'inconfort du doute est mon chemin de croix.

Amicalement,

J'm'interroge

[ Incroyant ]
Avatar du membre
[ Incroyant ]
Messages : 11270
Enregistré le : 02 sept.13, 23:33
Réponses : 1

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 15 mars16, 01:21

Message par J'm'interroge »

J'm'interroge a écrit :Bien justement, en croyant tu te remplis la tête de fausses certitudes..
Hayden a écrit :Ben, qui te dit que toutes ces choses sur lesquelles tu es catégorique ne sont pas des fausses certitudes ? Des illusions de vérités ! C'est tellement plus confortable de dire que les opinions des autres sont basées sur de fausses certitudes sans préalablement balayer devant sa cour.
Toi aussi tu fais partie de ceux qui ne distinguent pas savoir et croyance ? :lol: :lol: :lol:

_________________
malikveron. a écrit :A quoi avance-t-il de vouloir croire en rien?
Absenthéiste a écrit :Pour ma part, ce n'est pas une question de volonté. Je ne pourrais pas dire "je veux croire en quelque-chose" ou "je ne veux croire en rien".
A partir du moment que l'on distingue ce que sont 'croire' et 'savoir' et que ce que l'on recherche c'est savoir et non croire, effectivement il n'y a plus le choix : on abandonne ses croyances tout naturellement et très facilement, mais c'est à la base parce que nous avons choisi de savoir. C'est donc bien une question de choix au départ. Croire n'est pas une fatalité contre laquelle l'on ne peut rien.
Absenthéiste a écrit :Je veux, j'ai besoin... tout cela n'a pas de sens lorsqu'on parle de connaissance ! Je m'efforce de mettre de coté ces besoins de bien-être, de sécurité, de confort... car je ne veux pas croire, je veux connaitre. Je veux toucher du doigt le peu de vérités qui nous sont accessibles.
Oui, ne pas croire n'est pas un caprice du désir, c'est un des fondements de la démarche, c'est une discipline de l'esprit qui vise la connaissance.
Absenthéiste a écrit :Je parle de "vérité" au sens d'idéal interprétatif, c'est à dire l'acceptation la plus neutre et communément partagée d'une interprétation.
Alors là nous n'avons pas du tout la même définition de ce qu'est une vérité....

La vérité n'est certainement pas la meilleure interprétation du moment... La vérité est affaire d'expériences cruciales et ou de démonstrations, ainsi que de cadres de validité.

Une proposition qui fait sens est VRAIE ou FAUSSE, elle n'est pas à mi chemin entre les deux.

Certaines questions sont d'évidence mal posées et certains cadres mal définis.
Absenthéiste a écrit :La route vers le savoir est longue, et beaucoup semblent emprunter des raccourcis douteux.
Je pense qu'il faut commencer par identifier les biais perceptifs et interprétatifs. C'est à dire comprendre que ce que l'on perçoit et ce que l'on déduit n'est souvent qu'une lecture "orientée" du réel.
Il faut identifier les biais du conditionnement, et saisir tout le poids de l'héritage (religieux) sur nos représentations, mais il faut également mettre en perspective son propre modèle culturel.
Il faut ensuite étudier les formalismes, comme le langage et les mathématiques, qui sont des intermédiaires plus ou moins neutres en nous, et la connaissance...
Là par contre je te rejoins plus. Sauf que je ne comprends pas ce que tu entends par "neutre" et par "intermédiaire" dans ce cas.

Car dans les Mathématiques par exemple, le fond est la forme et la forme le fond.
Absenthéiste a écrit :Pour ne donner qu'un exemple, l'humilité me pousse à ne pas répondre à la question (complexe) de nos origines. Comme souvent, le doute semble être de mise. Je ne pense pas que le doute doit être fuit comme certains semblent le faire. Le doute, c'est la constance d'un effort vers un idéal interprétatif, en pleine conscience de ses biais. Douter est pour moi la plus humble des postures, la plus désengagée.
Oui, tout-à-fait.

PS : Je pense aussi qu'il est nécessaire de distinguer vérités/erreurs objectives (quant à la cohérence du réel en soi), vérités/erreurs subjectives (quant à ce qui est perçu, ressenti et représenté) et enfin vérités/erreurs conceptuelles (ou formelles).
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

malikveron.

malikveron.

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 15 mars16, 01:41

Message par malikveron. »

Absenthéiste a écrit :Pour ma part, ce n'est pas une question de volonté. Je ne pourrais pas dire "je veux croire en quelque-chose" ou "je ne veux croire en rien".
Je veux, j'ai besoin... tout cela n'a pas de sens lorsqu'on parle de connaissance ! Je m'efforce de mettre de coté ces besoins de bien-être, de sécurité, de confort... car je ne veux pas croire, je veux connaître.
Le problème c'est que si on croit c'est qu'on n'a pas les éléments pour connaître. La science est bien plus indiqué que la religion pour connaître.

Tiré d'une émission de "c'est pas sorcier" au sujet de l'origine de la vie:

La vie serait apparue sur Terre il y a -3,8 milliard d'années. Nous serions tous issu d'un organisme unicellulaire proche des bactéries. Beaucoup plus tard, vers -540 millions d'années, la vie se diversifie des êtres pluricellulaires, puis les premiers animaux apparaissent d'abord dans les océans. Puis les plantes et les animaux colonisent la terre ferme; à partir de - 225 millions d'années se sont les dinosaures qui dominent le monde. La majorité d'entre eux disparaît, il y a - 65 millions d'années. Tout comme des milliers d'autres espèces (probablement suite à l'impacte d'une météorite), les descendants des rares dinosaures qui ont survécu se sont les oiseaux. Autre survivant de cette extinction massive : les petits mammifères qui vont proliférer et se diversifier. Parmi les nouveaux venu les lémuriens, singes et le dernier de la bande l'humain.

Hayden

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 624
Enregistré le : 16 sept.15, 22:06
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 15 mars16, 02:03

Message par Hayden »

J'm'interroge a écrit :Toi aussi tu fais partie de ceux qui ne distinguent pas savoir et croyance ?
Vous croyez que vous étiez seul ? (face)
Modifié en dernier par Hayden le 15 mars16, 02:51, modifié 1 fois.

Absenthéiste

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 557
Enregistré le : 18 mai15, 23:04
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 15 mars16, 02:39

Message par Absenthéiste »

J'm'interroge a écrit :Alors là nous n'avons pas du tout la même définition de ce qu'est une vérité....Une proposition qui fait sens est VRAIE ou FAUSSE, elle n'est pas à mi chemin entre les deux.Certaines questions sont d'évidence mal posées et certains cadres mal définis.
Hello, tout d'abord, merci pour tes réactions !

Je pense que nous en avons (presque) la même définition, peux être me suis-je mal exprimé. Quand je parle d'acceptation la plus neutre et communément partagée d'une interprétation, cela évoque principalement les connaissances scientifiques, dont nous partageons les fruits à l'échelle internationale, et dont les portées applicatives (Aéronautique / nucléaire...) ne laissent pas de place au doute... dans le cadre de connaissance qui est le notre. Je m'explique :

En fait, la seule nuance de mon discours porte sur ce que tu appelles "cadres de validité". Il faut savoir que toute connaissance scientifique repose sur des axiomes : "vérités indémontrables tenues pour vraies". Pour moi, Ces axiomes font partie de ce cadre dont tu parles, et ils nous obligent à nuancer nos certitudes. Par exemple, et c'est presque une posture philosophique :

Tout ce que nous "savons" (par la science) n'est valide que si :
- Les données que nous percevons grâce à nos sens sont authentiques et non "simulées".
- Ces sens sont suffisants pour appréhender tout ou partie du réel.

Un exemple trivial : Connais-tu le film "Matrix" ? Je te rassure, j'ai fais le choix de croire que notre monde existe bien tel que nous le percevons (plus ou moins). Ceci étant, si je veux être PARFAITEMENT rigoureux, je ne pourrais jamais le prouver scientifiquement.
J'm'interroge a écrit : Là par contre je te rejoins plus. Sauf que je ne comprends pas ce que tu entends par "neutre" et par "intermédiaire" dans ce cas. Car dans les Mathématiques par exemple, le fond est la forme et la forme le fond.
La force de l'homme a été de créer ces formalismes, qui sont des intermédiaires entre lui et monde. Le langage permet à l'enfant d'étiqueter le réel, de catégoriser ses apprentissages jusqu’à être capable d'appréhender des notions complexes, comme les "concepts". Le langage permet de qualifier le monde, de se le "représenter". Je te rejoins sur le fait que les mathématiques se distinguent du langage. Elles sont, à mon sens, le plus bel outil de la raison.
J'm'interroge a écrit : PS : Je pense aussi qu'il est nécessaire de distinguer vérités/erreurs objectives (quant à la cohérence du réel en soi), vérités/erreurs subjectives (quant à ce qui est perçu, ressenti et représenté) et enfin vérités/erreurs conceptuelles (ou formelles).
:mains:
Modifié en dernier par Absenthéiste le 15 mars16, 03:43, modifié 5 fois.

Hayden

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 624
Enregistré le : 16 sept.15, 22:06
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 15 mars16, 02:50

Message par Hayden »

Oups. Pardon. :oops: Je rectifie de suite.

J'm'interroge

[ Incroyant ]
Avatar du membre
[ Incroyant ]
Messages : 11270
Enregistré le : 02 sept.13, 23:33
Réponses : 1

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 16 mars16, 02:26

Message par J'm'interroge »

Absenthéiste a écrit :Hello, tout d'abord, merci pour tes réactions !

Je pense que nous en avons (presque) la même définition, peux être me suis-je mal exprimé.
Ce n'est pas facile de présenter rapidement la chose en termes adéquats.
Absenthéiste a écrit :Quand je parle d'acceptation la plus neutre et communément partagée d'une interprétation, cela évoque principalement les connaissances scientifiques, dont nous partageons les fruits à l'échelle internationale, et dont les portées applicatives (Aéronautique / nucléaire...) ne laissent pas de place au doute... dans le cadre de connaissance qui est le notre.
La science, tout le monde en bénéficie, tout le monde en parle en bien ou en mal, mais peu la pratique vraiment, objectivement.

Une connaissance scientifique, si elle n'est pas assimilée dans son contexte n'est rien de plus qu'une croyance approximativement vraie, d'autant plus approximative que cette connaissance est diffuse chez celui qui ne la maîtrise pas, autrement dit : chez qui n'en connait pas précisément les contours.
Absenthéiste a écrit :Je m'explique :

En fait, la seule nuance de mon discours porte sur ce que tu appelles "cadres de validité". Il faut savoir que toute connaissance scientifique repose sur des axiomes : "vérités indémontrables tenues pour vraies". Pour moi, Ces axiomes font partie de ce cadre dont tu parles, et ils nous obligent à nuancer nos certitudes.
Un axiome c'est plus précisément : "une proposition indémontrable [certes], mais tenue pour vraie car évidente, indiscutée dans les faits et indiscutable non par decret, mais parce qu'elle est résistante au doute et à la critique rationnelle."

Donc oui, les axiomes déterminent les différents cadres de validité d'une théorie pour ce qui est des sciences exactes, ou d'un théorème pour ce qui est des différentes disciplines de la Dialetique (Mathématiques, formalismes de la Logique en tant que discipline et Philosophie dans le sens restreint universitaire.) Mais ils ne les déterminent pas par insuffisance en tant qu'axiomes, mais par leur considération ou non relativement à ce que l'on recherche à savoir.

Après, certes, il y a des propositions qui sont prises pour des axiomes, mais qui n'en sont pas. Mais elles sont très vite indentifiées.

[ Autre chose : si une vérité générale comme une loi est difficile à établir, une erreur l'est très facilement, car il suffit d'une observation pour infirmer une hypothèse. ]
Absenthéiste a écrit :Par exemple, et c'est presque une posture philosophique :

Tout ce que nous "savons" (par la science) n'est valide que si :
- Les données que nous percevons grâce à nos sens sont authentiques et non "simulées". (1)
- Ces sens sont suffisants pour appréhender tout ou partie du réel. (2)
(1) : Le fait est que les "données perçues" (il faudrait peut-être revoir cette expression) sont de l'information déjà en partie traitée (régularités/bruit + irrégularités/régalarités) et classée par associativité de similarité. Ce sont donc déjà des réalités qui ne sont pas d'ordre strictement physique-objectif et cela même si l'on infére à bon droit un support structurel (je ne dis pas "matériel") à la pensée, ce qui n'est pas une "donnée perçue" directement loin s'en faudrait.

(2) : Même si évidemment les sens ne permettent d'appréhender qu'une infime partie du réel, ce qu'ils permettent d'appréhender n'est pas moins réel pour autant. Je dirais de même pour la mesure en général (nous pouvons mesurer des tas de choses que nous ne pouvons percevoir par les sens) qui bien qu'elle a un champ plus étendu que ce que couvrent nos sens, est très loin de pouvoir tout couvrir semble-t-il.
Absenthéiste a écrit :Un exemple trivial : Connais-tu le film "Matrix" ? Je te rassure, j'ai fais le choix de croire que notre monde existe bien tel que nous le percevons (plus ou moins). Ceci étant, si je veux être PARFAITEMENT rigoureux, je ne pourrais jamais le prouver scientifiquement.
Oui j'ai vu le film et j'y ai trouvé plein de défauts.

Le "réel en soi" existe bien, en soi, il n'est autre que "l'ordre du possible", "le réseau des possibles en soi", "la trame nécessaire des possibles", "la Cause fondamentale" ou "nécessité en soi", "la trame objective"... Il n'est autre que la cohérence objective du perçu, insubstantielle, non locale comme on le sait depuis 1982 avec la violation des inégalités de Bell par l'expérience d'optique d'Alain Aspect.

Qui dit "non locale", dit une réalité en soi inimaginable, identique à la nôtre (celle que nous perçevons) que par une partie de sa structure, celle qui nous apparaît, mais en rien similaire en terme d'apparence donc.
J'm'interroge a écrit :Là par contre je te rejoins plus. Sauf que je ne comprends pas ce que tu entends par "neutre" et par "intermédiaire" dans ce cas. Car dans les Mathématiques par exemple, le fond est la forme et la forme le fond.
Absenthéiste a écrit :La force de l'homme a été de créer ces formalismes, qui sont des intermédiaires entre lui et monde. Le langage permet à l'enfant d'étiqueter le réel, de catégoriser ses apprentissages jusqu’à être capable d'appréhender des notions complexes, comme les "concepts". Le langage permet de qualifier le monde, de se le "représenter".
Le langage est avec l'inférence cognitive ce qui permet l'objectivité, la conformation de nos représentations individuelles (subjectives) entre elles. --------> On parle d'intersubjectivité(s).

Petite précision : je distingue 'notions' et 'concepts'. Une notion est un ensemble de représentations mentales liées qui tentent d'aborder une généralité. Elles sont propres à chacun mais disposent d'une cohérence interne qui permet l'émergence du concept par le langage, un concept n'étant au fond que la signification d'une définition, autrement dit : une définition plus simplement. Une notion, même si elle est dite "générale", est toujours particulière et subjective, alors qu'un concept est universel et formel.
Absenthéiste a écrit :Je te rejoins sur le fait que les mathématiques se distinguent du langage. Elles sont, à mon sens, le plus bel outil de la raison.
Je ne pense pas qu'elles ne sont pas un langage. Elles sont un langage particulier. Elles se distinguent par leur objet, par leur syntaxe et par leur grammaire.
J'm'interroge a écrit :PS : Je pense aussi qu'il est nécessaire de distinguer vérités/erreurs objectives (quant à la cohérence du réel en soi), vérités/erreurs subjectives (quant à ce qui est perçu, ressenti et représenté) et enfin vérités/erreurs conceptuelles (ou formelles).
Absenthéiste a écrit : :mains:
Ce sont ce que j'appelle mes 3 Mondes : I , II et III , en référence à K. Popper bien qu'ils ne soient pas identiques aux siens. Je ne suis pas d'accord avec lui non plus quand il dit que la science se réduit à une croyance. Il se plante là... :tap:

@+ ;)

____________________
J'm'interroge a écrit :Toi aussi tu fais partie de ceux qui ne distinguent pas savoir et croyance ?
Hayden a écrit :Vous croyez que vous étiez seul ? (face)
Je ne m'incluais pas dans ceux qui ne font pas cette différence.

;)
Modifié en dernier par J'm'interroge le 19 mars16, 02:13, modifié 1 fois.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

Hayden

[ Christianisme ]
Avatar du membre
[ Christianisme ]
Messages : 624
Enregistré le : 16 sept.15, 22:06
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 16 mars16, 02:38

Message par Hayden »

J'm'interroge a écrit :Je ne m'incluais pas dans ceux qui ne font pas cette différence.
Ca aurait été superflu de le faire. Votre soi disant savoir relève de la croyance qui de plus est totalement fausse. Le pire c'est que vous ne vous ne apercevez pas. En quoi est-ce illogique de tout savoir sur sa création ?

J'm'interroge

[ Incroyant ]
Avatar du membre
[ Incroyant ]
Messages : 11270
Enregistré le : 02 sept.13, 23:33
Réponses : 1

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 16 mars16, 04:34

Message par J'm'interroge »

Hayden a écrit :Votre soi disant savoir relève de la croyance qui de plus est totalement fausse. Le pire c'est que vous ne vous ne apercevez pas.
Mon savoir ne relève absolument pas de la croyance non. Ou alors indique moi en lui ce qui relève d'elle ! :)
Hayden a écrit :En quoi est-ce illogique de tout savoir sur sa création ?
Je ne sais pas à quoi tu réfères en disant cela, veux-tu bien me le dire ?

Ce que je dis, c'est que l'omniscience est une absurdité logique. 'Tout savoir sur tout' est Impossible - c'est-à-dire : même à Dieu s'il existe - car 'tout savoir sur tout' reviendrait à ce que le connaître englobe (ou contient) l'être, et donc entre autre : à ce que le connu englobe (ou contient) ce qui le connaît...
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

JPG

[ Christianisme ]
Avatar du membre
JPG
[ Christianisme ]
Messages : 1834
Enregistré le : 02 janv.08, 00:07
Réponses : 1
Localisation : St-Alex

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 19 mars16, 09:41

Message par JPG »

JPG a écrit :Les relations humaines et animales, que je constate, ne sont pas dans la logique binaire comme les relations aux choses.
J'm'interroge a écrit :Une logique sensée ne peut être que binaire, cela dit il faut d'après moi trois domaines de vérités et d'erreurs pour qu'elle s'applique à l'ensemble du réel abordé à travers le langage.

Et
  • "Ce que l'on ne peut pas dire, il vaut mieux le taire."
          • -----------> C'est ma position mystique, la même que Wittgenstein.
Chez-moi, il y a plusieurs logique; la logique du fou, la logique du saint, la logique de l'idiot, la logique du commerçant, ... Et bien d'autres, entre celle-ci la logique binaire et la logique de la justice. La logique binaire est de loin, la moins fiable, parce que cette logique, pour s'établir en autorité a besoin que nous fassions abstraction du vivant en nous. C'est une logique de mort.

En esprit, c'est le Très Saint qui fait référence pour une conduite cohérente; c'est à dire "une conduite qui tend vers la préservation de la vie". Il ne suffit pas de savoir pour préserver la vie; croire ce que nous savons est essentiel et y ajouter la foi permet de le mettre en pratique afin de vivre plus longtemps.

De cette réflexion découle que je ne pourrai plus parler de "logique" en parlant de ce qui est vivant. Ce mot découlant directement d'une science morte qui veut prétendre à la vie.

JPG a écrit :Ceci précisé, maintenant je peux constater notre vue divergente de ce sujet, je parle du fait de croire et sans faire de lien avec les croyances. La croyance chez-moi est l'ensemble de ce que nous croyons; je crois tous ce que j'ai vécue, je crois les conclusions de ce que j'ai expérimenté, je crois ce que j'ai étudié, je crois que tous ce que je sais peut être utile à moi-même ou à d'autres. Cette croyance me fait avancé pour mon bien et vers l'autre, pour voir si je pouvais lui être utile d'une certaine manière.
J'm'interroge a écrit :Tu mets un peu tout dans ce mot je vois..

Pour moi croire n'est pas la même chose que ressentir, se souvenir, inférer, connaître, adhérer, se fier, avoir foi, penser, supposer, avoir l'inpression de, s'attendre à, espérer...
Non, je ne met rien dans ce mot, seulement je ne crains pas de croire que ce que je pratique au quotidien sera bénéfique, et pour moi, et pour mon entourage. Si je ne le croyais, je ne ferais rien.

L'eau coule des montagnes au fond du creux de la vallée et se forme le lac. De la même manière, nous accumulons une multitude de connaissance glané à droite, à gauche, ici, là; c'est cela qui forme le lac de notre savoir. Moi, j'ai décidé de croire ce que je sais et chaque fois que j'y puise pour l'utilisé avec les conseilles de l'intelligence et de la sagesse, j'y trouve satisfaction et bénéfice. C'est aussi une démonstration au quotidien de ce que je crois. Par exemple : je crois que si je fais tel chose de tel manière, j'aurai tel résultat; si cela réussi, je suis satisfait de l'avoir crue, si non, j'ai crue à tord, qu'à ce moment je pouvais faire ainsi. Car, rien me dit que dans un autre temps en un autre endroit, cela ne réussisse. Autre exemple, si je ne crois que je puisse mourir, immanquablement, je ferai une action qui me causera la mort. C'est la science du vivant; très différente des sciences mortes.
Si croire ce que je sais m'effrayais, je serais condamné à toujours répéter les mêmes expériences pour me confirmé que ce que je sais est bien réel, non? Alors, croire me libère d'une obligation de toujours me prouver que ce que je sais est tel que je l'ai sus.
J'm'interroge a écrit :Tu dis "peut-être", ce n'est donc pas certain ?

Cela dit, l'on apprend de ses erreurs..

[ J'ajoute que l’on peut réfléchir sur le Ecritures, s’en inspirer, s’en nourrir, en être édifié, sans qu’il soit utile de croire dans ce qui n’est au fond que des histoires à méditer. ]
Nous ne pouvons affirmer que tous apprennent de leur erreur et la science que j'étudie permet l'espérance, de sorte qu'il est permit d'ouvrir la porte à la possibilité que quelqu'un se corrige d'un comportement malsain. Donc, non, ce n'est pas certain.
Lorsque tu décide de refusé de croire un témoignage; qu'as-tu à perdre du temps à l'entendre ou le lire? Je n'ai pas beaucoup de temps à perdre avec des choses que je crois inutiles.
JPG a écrit :Souvent, nous constatons aussi que celui qui dit d'un autre qu'il est stupide en se prenant lui-même pour référence, est déjà sous la gouverne d'une grande arrogance. Il est très rare de croiser quelqu'un qui soit sous l'emprise totale de la stupidité (idiotie); demandé à quelqu'un si il se rend compte que ce qu'il vient de faire est idiot, est bien plus conviviale que de lui lancé qu'il est un idiot, ce qui sous entend que tout son être est idiot. N'est-il pas ?
J'm'interroge a écrit :Non. Il y a des actes et des pensées objectivement stupides. Mais dire de l'autre qu'il est idiot est très souvent une façon de parler conviviale également. Les mots doivent être pris dans le bon ton.
J'ai dis ce que j'avais à dire. Si quelqu'un fait une sottise, cela ne fait pas de tout son être un idiot. Les mots ont une définition, et une phrase a sa définition de la manière qu'elle est formulée, ce n'est pas qu'une question de perception. Dire : "tu es un idiot" n'est pas la même chose que dire : "cette action de ta part est idiote".
JPG a écrit :Je crois, aussi, que frapper quelqu'un du bâton lui est moins profitable que l'éducation diffusé avec des paroles arrangé avec l'aide de l'intelligence. Je le crois et cela me fait avancé vers l'autre ayant cette approche à l'esprit.
Il me semble que cela répond à ta question.
J'm'interroge a écrit :Le crois-tu parce que tu l'imagines ? Ou le conclus-tu parce que tu l'as constaté.

Conclure, ce n'est pas non plus croire..
Je le crois, parce que cela permet d'approcher l'autre avec déférence et l'imagination n'y est pour rien; après s'être approché c'est avec l'aide du jugement que nous pouvons décider si le bâton convient plus que l'intelligence et la sagesse.

J'm'interroge a écrit :Bien justement, en croyant tu te remplis la tête de fausses certitudes.

Faire le vide c'est entre autre se débarasser de toutes ses croyances, on peut commencer par là.

Et on y perd rien, si ce ne sont que des illusions de verités.
Force est de constater ta croyance; soit que tout ce qui est crû est forcément faux. Je comprends un peu mieux ton raisonnement et ta peur de croire ce que tu sais possible mais invérifiable par la logique binaire.


JP
Le Seigneur n'est pas venu pour être servi mais pour servir.
Aimer, c'est servir. Je dis cela de même ... ! "just sayin' !"

uzzi21

[ Aucun rang ]
Avatar du membre
[ Aucun rang ]
Messages : 3725
Enregistré le : 26 sept.12, 10:37
Réponses : 0

Re: A quoi avance-t-il de croire ?

Ecrit le 19 mars16, 10:10

Message par uzzi21 »

N'oubliez pas...

"Croire en Dieu c'est avant toute chose et par dessus tout, vouloir qu'il existe."

Miguel de Unamuno.
Je vous propose mes compositions musicales sur Jamendo Music https://www.jamendo.com/artist/551714/l ... ign/albums (libre écoute, sans insrciption).

Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Retourner vers « GÉNÉRAL Libre »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : pauline.px et 8 invités