Il faut arrêter de prendre nos lecteurs pour des quiches.
Les apôtres ont passé plusieurs années au coté de Jésus, ils l'ont observé et ont écouté son enseignement.
Puis Jésus est mort et il va se passer un peu de temps avant que le premier évangile ne soit écrit.
Arrêtons de penser que l'écrivain qui écrit son évangile apprend les choses au fur et à mesure qu'il le rédige.
Il a déjà sa conviction avant d'écrire.
Si donc cet écrivain sait que Jésus est Dieu avant d'écrire, il va, sans le moindre doute, le faire ressortir par sa façon de commenter les événements.
Or, ni Mathieu, ni Marc, ni Luc ne sont utilisés par les trinitaires pour valider leur hypothèse.
Pour quelle raison ? Parce qu'ils ne croient pas que Jésus soit Dieu..
S'ils l'avaient cru, cela rayonnerait dans leurs évangiles respectifs. Il serait impossible que ces écrivains n'apportent absolument aucun commentaire sur ce qui serait la "bombe" apportée par le christianisme.
Si nous demandions à Thomas ou à BA d'écrire une histoire de Jésus, pensez vous vraiment qu'ils parviendraient chacun à ne jamais aborder la question de la divinité de Jésus comme il la pense aujourd'hui ?
Imaginez vous un seul instant que nos deux amis pourraient, par hasard, écrire 20, ou 30 chapitres dédiés uniquement à l'action de Jésus sans dire une seule fois qu'il est Dieu ?
C'est ce que font pourtant les 3 premiers évangiles !
Mais non seulement cela. Les partisans de la trinité n'ont de cesse de crier Jésus-Dieu par ici, Jésus-Dieu par là. Au point où on se demande ce qu'est devenu le Père. Nous ne devrions donc pas trouver dans les évangiles une seule fois l'affirmation sur la divinité de Jésus, mais 10 fois, 100 fois.. si c'était vrai !
Reste l'évangile de Jean.. Un seul mot, s'il est bien compris, change l'hypothèse trinitaire.
Pour Jean, être dieu signifie t'il être le vrai Dieu ?
Si le mot dieu était un nom propre, comme YHWH, on pourrait discuter, mais le mot dieu possède deux définitions.
Faites l'expérience. Sur google tapez "
dieu, définition ". Voici la réponse.
Avec une majuscule, Dieu est un nom propre : il désigne l'être transcendant créateur de l'univers. Il n'y en a qu'un. C'est le dieu unique, on lui met une majuscule. Sans majuscule, dieu est un nom commun : c'est un type d'être supérieur à l'homme, plus puissant, et doté de pouvoirs surnaturels.
Tout est là. Dieu, avec majuscule définit le Dieu unique.
dieu, avec minuscule définit un type d'être et donc simplement un nature divine ou condition divine. C'est le sens du Psaume 8 qui reconnait cette condition divine aux anges.
Il y avait deux façons d'écrire le grec. Tout en majuscule ou tout en minuscule. Mais pas de mélange des deux.
Born again le confirme même si elle renie son explication aujourd'hui.
Born again a écrit :Oui, tout à fait ! Non seulement c'est comme ça qu'il "peut" s'écrire, mais c'est comme ça qu'on le trouve effectivement dans absolument tous les manuscrits antiques qui contiennent ce verset. Pour être complète, on a deux possibilités.
1 - la forme cursive : au commencement la parole était et la parole était avec dieu et la parole était dieu
2 - la forme onciale : AU COMMENCEMENT LA PAROLE ETAIT ET LA PAROLE ETAIT AVEC DIEU ET LA PAROLE ETAIT DIEU
Il n'y avait donc pas de majuscule en grec, dans un texte écrit tout en minuscules, pour aider à distinguer le nom propre, dédié à une seule personne, du nom commun qui définit un type d'être.
De même, dans les textes grecs composés intégralement en majuscules, rien ne pouvait non plus aider à faire la différence entre Dieu et dieu puisqu'ils s'écrivaient tous les deux avec la majuscule.
Pour remédier à cette impossibilité grammaticale, les écrivains ont choisi des formules particulières pour insister sur la personnalité de Dieu, lorsque c'était nécessaire.
Paul écrira en I Cor 8.
Pour nous, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père..
Irénée utilisera deux autres expressions : il parlera de Dieu,
au sens propre du terme ou de Dieu,
de façon absolue.
Ces écrivains ont parfaitement compris que le mot dieu comporte deux sens et ils vont y remédier pour éviter tout quiproquo.
Seulement, quand ils font ce distinguo, ces écrivains, bibliques ou non, mais tous chrétiens, attribuent toujours et uniquement ces formules au Père, et seulement au Père.
Si l'on comprend cette notion, la trinité est morte..car tous les textes où il est question de dieu, de plénitude de qualité divine, de forme de Dieu, quand on parle de Jésus, font référence à la deuxième définition du mot dieu. Un type d'être, une nature.
Et c'est absolument obligatoire puisque seul le Père est Dieu. I Cor 8. Jean 17:3. etc..