GAD1 a écrit : 23 juin20, 05:47
Une question pour BenFis, bonsoir.
YHWH devait être prononçable puisque ce nom était interdit d'être prononcé par le Lév 2:16 d'abord puis par les écoles parmi les Juifs, les plus zélées ensuite.
J'ai lu quelque-part qu'il était, selon la tradition juive, prononcé qu'une fois par an par le grand-prêtre, le jour des expiations, lorsqu'il entrait dans le Saint des Saints; mais qu'il règne un doute à ce sujet. Est-ce vrai ?
La vraie prononciation de nom a t'elle été entièrement perdue ?
Salut GAD1,
Selon la Torah,
"Tu ne proféreras pas le nom de Yhwh en vain; car Yhwh n’innocente pas celui qui profère son nom en vain." (Deutéronome 5:11)
Etant donné que l'expression "prononcer en vain" pouvait être sujette à interprétation, j'imagine que les juifs ont préféré s'abstenir de vocaliser le nom divin en public, laissant ce soin aux prêtres, puis uniquement au grand prêtre lors de la fête de la dédicace du temple. Puis, une fois le temple détruit par les romains en l'an 70, on ne l'a plus prononcé du tout, faute pour les grand-prêtres d'avoir eu la possibilité de le vocaliser durant les siècles suivants.
Cela n'empêche pas le fait que le tétragramme Yhwh (ou une de ses transcriptions) ait pu continué à être écrit, et recopié dans l'AT par les copistes, avant, pendant le ministère de Jésus-Christ, puis encore après lui.
La controverse soulevée ici, est de savoir si Jésus s'est conformé aux lois juives de l'époque en prononçant "Adonaï" (ou hashem) en lieu et place du tétragramme, ou alors est-ce qu'il l'a prononcé ?
Dans ce 2ème cas, vu qu'il n'y a pas de trace de cet évènement dans le NT, il faut supposer que les copistes chrétiens auraient non seulement substitué le nom divin lors des premières copies de chacun des livres qui composent le NT mais aussi de tous les apocryphes chrétiens.
Personnellement, je pense que la probabilité est faible.