muslim06 a écrit :
L'ADN d’un organisme vivant se transmet de génération en génération sans jamais que le nombre X de bases contenu dans son ADN ne change.
Dans une tentative désespérée, les évolutionnistes se sont tournés vers les mutations génétiques pour expliquer l’origine de nouvelles informations. On entend ici par " nouvelles informations " des séquences complètes de bases ajoutées au code génétique qui confère à l’organisme vivant un futur avantage vis à vis des autres individus de son espèces. Ceci est illusoire, n’ayant jamais été observé.
Va dire ça aux trisomiques 21. Je te rappelle qu'ils possèdent une copie entière supplémentaire du chromosome 21, ce qui ajoute... ouf! beaucoup beaucoup de bases en plus.
La copie de l'ADN est loin d'être une opération sans erreur, au contraire. Sinon, tout le monde aurait exactement la même tête depuis des milliers d'années, la même couleur d'yeux, de cheveux; il n'existerait pas de gens intolérants au lactose, il n'existerait pas différentes couleurs de peau, il n'existerait pas des systèmes immunitaires plus forts...
La démonstration par l'absurde est dans ce cas extrêmement longue, je ne vais pas aller plus loin. J'espère qu'au moins, sur ce point, tu auras changé d'avis: lors de la réplication de l'ADN, la copie est toujours différente de l'original, et pas seulement quant à la nature des bases, mais aussi par leur nombre.
muslim06 a écrit :Tout scientifique admet que les mutations génétiques sont un " poison " pour la cellule vivante. En effet, une mutation génétique ajoute, retranche ou substitue une bases ou séquences de bases sur un brin d’ADN. L’effet en est évident ; la construction de l’organisme vivant est mis en péril puisque le plan est corrompu.
Très peu de scientifiques disent cela, et le terme "admettre" est très mal choisi.
Et donc, tu dis avant que le nombre X de bases ne change jamais, puis tu parles ici de mutations existantes, qui change le nombre de bases, faudrait savoir...
L'effet est loin d'être évident; si tu avais étudié un peu de génétique (beaucoup serait mieux) tu comprendrais que l'effet des changements de gènes sont souvent difficiles à prévoir (sauf pour les gènes déjà très bien connus). Certaines mutations (et donc il y en a à
chaque copie de l'ADN) sont tout à fait neutres: elles ne modifient rien du tout (car elles se trouvent dans une partie non codante), d'autres ont vraiment un effet, mais la nature de cet effet peut varier. On parle de mutations positives quand l'effet offre un avantage quelconque, et négative dans le cas inverse.
Certains détracteurs de la théorie de l'évolution (pas forcément des créationnistes, parce que là, on entre dans un domaine du savoir scientifique un peu plus poussé, et l'expérience montre combien ils sont ignorants) mettent en avant la proportion bien plus grande de mutations négative que positives; et j'imagine que c'est un peu l'idée que tu as voulu mettre en avant avec ton mot "poison". C'est en fait assez logique que cette proportion soit ainsi; finalement, nous sommes le résultat de tentatives multiples pour arriver à "un code qui fonctionne". Le principe de l'évolution c'est de pouvoir être le "vainqueur" face à la sélection naturelle. Si on existe, on a donc de fortes chances d'être un vainqueur, donc d'avoir un code plutôt bien adapté (et dans notre cas, l'être humain, le code est arrivé à une belle réussite). Donc si mutation il y a, il y a aussi de fortes chances qu'il modifie une partie du code qui était justement bien écrite.
Plus l'évolution avance, plus l'adaptation est bonne et donc (si les conditions du milieu ne change pas), moins il y a de chances qu'une mutation positive arrive.
Mais premièrement, nous ne sommes pas parfaits du tout, et il y a de nombreuses choses qui pourraient être améliorées; il y a encore de la place pour des mutations positives.
Deuxièmement, on voit que le "bon" code dépend complètement du milieu. Je te renvoie à mon post sur la drépanocytose pour comprendre cela.
D'ailleurs, je suis persuadé qu'une des évolutions possibles de l'être humain est la résistance aux champs magnétiques. On vit actuellement dans un monde qui se densifie de plus en plus de champs électromagnétiques (avec toute l'électricité qu'on produit et utilise, nos gsm, ordinateurs, etc etc etc) et cela ne va pas changer pour les millénaires à suivre. D'autre part, certaines études tentent d'établir une corrélation entre une forte exposition à ces champs et l'incidence de cancers. S'il y a vraiment une corrélation, cela ne m'étonnerait pas que dans beaucoup beaucoup de générations, les informaticiens soient "magnétorésistants"
Ceci dit, et je me permets une petite digression, il faut remarquer que la technologie moderne, surtout la médecine, tend à faire disparaître notre sensibilité à la sélection naturelle. La médecine soigne à peu près tout, et permet donc à n'importe quel individu de se reproduire, peu importe son adaptation.
Je serais très curieux d'observer la proportion de maladies génétiques dans la population il y a, disons, 100 ans, par rapport à maintenant. Je suis certain qu'elle était bien plus faible alors (ou plutôt qu'elle est bien plus grande maintenant).
Cela dit, je ne me fais pas beaucoup de souci, la thérapie génique est un des futurs de la médecine, et il sera possible de corriger les gènes défectueux avant de poursuivre la grossesse. Dans un avenir pas si loin que ça, les maladies génétiques cesseront d'exister. Par contre, cela posera un énorme problème d'éthique puisqu'on sera aussi capable de modifier la couleur des yeux, des cheveux, et plein plein d'autres aspects (cela se fait déjà actuellement, j'ai lu un article quelque part, pour la couleur des yeux je pense). Il faudra s'assurer non seulement que les modifications n'auront pas de "dégâts collatéraux" (ce qui est déjà difficile en soi), et il faudra discuter de "ce qu'on peut modifier ou pas"; là ça va faire des débats.
Moi, je me pose pour la fin des religions, et de la foi d'ailleurs dans cet avenir-là (plus lointain): on sait que certaines zones du cerveau ont un certain rôle par rapport à la foi, d'autres par rapport à la raison, etc, et corollairement certains gènes aussi. En atrophiant les gènes de la foi, et au contraire en stimulant ceux de la raison (abus de langage évidemment, il n'y a pas à proprement parler d'"atrophie" de gènes, ni de "gène de la foi", mais plutôt de gènes qui peuvent déterminer une certaine susceptibilité à la foi), on fera disparaître progressivement cette tare humaine et l'humanité évoluée sera sans religion.
Vive l'avenir!