Philippes,philippe83 a écrit :Donc Alt quand un juif au premier siècle lisait ce passage de Gen 15:2 dans la synagogue il disait quoi? aDoNaï (seigneur en français) ou Seigneur YHWH (JéHoVaH en français)? QUEL ETAIT DONC LE NOM DE DIEU ENCORE A CE MOMENT-LA? Seigneur ou JéHoVaH(YHWH)ta réponse doit être logique et conforme à Gen 15:2
Je note qu'une nouvelle fois vous orientez la discussion sur l'AT, alors que notre analyse porte sur le tétragramme dans le NT. Vous occultez toutes les questions précises qui portent sur le NT, pour aller vers des sujets qui reposent sur des spécualtions.
Nous ne savons pas ce que faisait un juif qui lisait Gen 15,2, il devait utiliser un substitut. Par contre voilà certains faits avérés :
La prononciation du Nom n'était déjà plus connue après 70 apr. J.-C. (destruction du Temple de Jérusalem) que de quelques privilégiés qui en gardaient jalousement le secret. Ce fait est illustré par plusieurs anecdotes rapportées dans le Talmud :
"Rabbi Inioné ben Soussié se rendit auprès de Rabbi Hanina à Cippori et lui dit :
viens et je te livrerai le nom ineffable. Sur ce, le fils de Rabbi Hanina alla se cacher sous le lit de son père pour écouter ; mais en éternuant, il révéla sa présence.
Quoi, sécria le premier, est-ce votre habitude dagir ainsi avec ruse ?
Va donc, je ne te révèlerai rien, ni à toi, ni à dautres. Un médecin se trouvant à Cippori offrit de révéler le nom ineffable à Rabbi Pinhas ben Hama, qui refusa ; et pourquoi demanda le premier ?
Cest que je mange de la dîme qui mest donnée de côté et dautre ; et si jétais initié à la connaissance du nom divin, je ne pourrais plus rien manger de ce qui provient des hommes."
Même le grand prêtre, qui officiait dans le Temple et qui était pourtant autorisé à prononcer le Nom lors de certains sacrifices, ne le faisait alors plus qu'à voix basse de façon à ce qu'il soit inaudible :
« Jadis on le prononçait à voix haute, mais quand se multiplièrent les libertins, on le prononça à voix basse. Rabbi Tarphon disait : je me tenais parmi les prêtres, mes frères, à mon rang ; je tendais l'oreille vers le grand prêtre et je l'entendais avaler le nom au milieu des chants des prêtres.
Jadis il était livré à tous, depuis que se multiplièrent les libertins, il ne fut livré qu'à ceux qui étaient dignes. Samuel, en passant, entendit un père maudire son fils par ce nom : il mourut et il dit : cet homme s'en est allé et quiconque a voulu entendre a entendu. »
Talmud de Jérusalem, Yoma, 40d (Voir aussi Talmud de Babylone, Quidoushin, 71a)
D’après une autre tradition rabbinique, les prêtres du Temple cessèrent de le prononcer lors de la bénédiction sacerdotale à la mort de Simon le juste survenue vers 195 avant J.-C. (Talmud de Babylone, Yoma, 39b ; Tosephta, Sota, XIII
Talmud de Jérusalem, Yoma, III, 7.