Donnez ici votre définition du BIEN.

Sujet d'actualité Au Québec l'accommodement raisonnable, un sujet d'actualité.
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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 04 mars16, 08:03

Message par J'm'interroge »

Estrabolio a écrit :Il est aussi déraisonnable de prétendre donner la définition du bien que de donner la définition de la beauté :)
Alors il ne faut plus dans ce cas parler de sagesse absolue comme tu le fais plus haut, car il y a contradiction. En effet, si aucune définition du bien ne peut être donnée exceptées des définitions relatives à l'opinion de chacun, comment justifier dans ce cas qu'il soit un bien ou une sagesse absolus ?

Penses-tu qu'il existe un bien absolu ?


Moi je ne le pense pas. Ce que je pense par contre c'est qu'il y a une définition du bien qui soit universelle, autrement dit : conceptuellement cohérente (consistante en un sens logique).

______________________
indian a écrit :Améliorer, progresser:
Favoriser en mettant en ouvre ce qu'il faut pour atteindre la perfection, ce qui doit être. :hi:
Ou à tout moins l'atteinte de son l'excellence, potentiel.
"La perfection" maintenant... (flag)

Et tu parles de "ce qui doit être", comme si ce qui doit être pourrait ne pas être... Mais qu'en sais-tu si quelque chose "doit" ou "ne doit pas" être en ce sens qui est le tiens ici ? Je demande une définition, pas un délire...

En présentation je demandais poliment de réfléchir avant d'écrire... Le peux-tu ?
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 04 mars16, 08:11

Message par indian »

J'm'interroge a écrit :La perfection" maintenant... (flag)

Et tu parles de "ce qui doit être", comme si ce qui doit être pourrait ne pas être... Mais qu'en sais-tu si quelque chose "doit" ou "ne doit pas" être en ce sens qui est le tiens ici ? Je demande une définition, pas un délire...

En présentation je demandais poliment de réfléchir avant d'écrire... Le peux-tu ?
Si je réfléchis 5 minutes avant d'écrire ca donnera:
(mais ce n'est peut être pas suffisant pour écrire ce que vous voulez que j'écrive pour que vous soyez d'accord avec moi)

Je ne dis pas que ce qui doit être, ne peut pas être.
Je dis qu'il devrait être.
Comme tout ce qui est.

Pour moi c'est ca la recherche de la perfection. Permettre à ce qui doit être, d'être.
Pourquoi les choses devraient -elles être différentes de ce qu'elle sont et peuvent être? à cause de nos fantasmes? envies, désirs?

Bien malheureusement, parfois nos fantasme, envies, désirs... ne permette que d'atteindre qu'une excellence et non la perfection...
Quand on empêche d'être ce qui est, d'être: ce qui doit être, peut être...
Ou qu'on s'empêche soi-même , même sans intention en ce sens, d'être ce que nous sommes véritablement.

Mais bon c'est pas la définition du Larousse... pour ca :
http://www.larousse.fr/dictionnaires/fr ... tion/59489
ou y'a wiki.

5 minutes ne sont certainement pas suffisantes.
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.

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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 04 mars16, 09:04

Message par J'm'interroge »

indian a écrit :Si je réfléchis 5 minutes avant d'écrire ca donnera:
(mais ce n'est peut être pas suffisant pour écrire ce que vous voulez que j'écrive pour que vous soyez d'accord avec moi)
Ce que j'attends de toi ici c'est que tu me donnes une définition compréhensible et claire que je puisse utiliser. Une définition qui ne renvoie donc pas à des notions encore moins définies et claires que celle à définir.

Et c'est n'est pas un problème de désaccord que j'ai avec toi, car pour que je le sois : "en désaccord" avec ce que tu dis, il faudrait déjà que ce soit intelligible...
indian a écrit :Je ne dis pas que ce qui doit être, ne peut pas être. [...
Prends le temps de bien lire ce que l'on t'écrit aussi. Car j'ai écrit : "Et tu parles de "ce qui doit être", comme si ce qui doit être pouvait ne pas être..."

C'est donc grave là ! :shock:

Fais-tu vraiment pas la différence entre "ne peut pas être" et "pouvoir ne pas être" ?

----------> "ne peut pas être" c'est "ne pas pouvoir être", c'est différent de "pouvoir ne pas être"

Pour que tu comprennes bien : la racine carrée de 2 "ne peut pas être" égale à un rapport de nombre entiers, alors qu'un résultat donné de calcul mental effectué même par un très bon élève, "peut ne pas être" juste.
indian a écrit :...] 5 minutes ne sont certainement pas suffisantes.
En effet.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 04 mars16, 09:14

Message par indian »

J'm'interroge a écrit :Prends le temps de bien lire ce que l'on t'écrit aussi. Car j'ai écrit : "Et tu parles de "ce qui doit être", comme si ce qui doit être pouvait ne pas être..."

C'est donc grave là ! :shock:

Fais-tu vraiment pas la différence entre "ne peut pas être" et "pouvoir ne pas être" ?

----------> "ne peut pas être" c'est "ne pas pouvoir être", c'est différent de "pouvoir ne pas être"
Ce qui ne peut être.. c'est impossible.
Ce qui peut être et doit être est ce qui est possible.

Mais bon si on empêche à ce qui peut ou doit être, d'être... ca peut rendre ce qui peut être, non-ce que ca peut être.

Il est fort possible que ce qui doit être ne soit pas. Suffit de l'empêcher. De ne pas le permettre. De ne pas améliorer, mais réduire, décomposer...rendre inerte
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Ecrit le 04 mars16, 16:17

Message par malikveron. »

Pour moi le bien c'est l'inverse du mal. Maintenant qu'est que le mal?... disons que quand on souffre c'est qu'on a mal donc quand on fait souffrir quelqu'un c'est qu'on lui fait du mal. Par cette même logique persécuter un peuple ou un groupe d'individu c'est aussi faire le mal. Le désespoir amène la souffrance, il est donc pas bien pour soit même de vivre dans le désespoir. L'espoir fait vivre et la dernière chose qui meurt c'est l'espoir.
Souffrir c'est naître, je veux dire on n'aurait jamais vécu qu'on n'aurait jamais souffert donc donner la vie à quelqu'un ce n'est pas un acte bien car cette vie va non seulement connaître la souffrance d'exister en ce monde mais aussi souffrir de cette vie.

D'ailleurs qui pourra répondre à :

Image

Mais nous nous reproduirons non pas parce que c'est bien mais parce que la nature nous l'impose et agir contre notre nature nous fera plus de mal que de bien de toute façon.

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Ecrit le 06 mars16, 01:18

Message par clovis »

Selon Naville, il y a trois espèces de bien : le devoir qui est le bien de la conscience, la joie qui est le bien du cœur, l’ordre qui est le bien de la raison.

Il propose de les résumer en une seule : le bien est ce qui doit être ; le mal, par conséquent, est ce qui
ne doit pas être.
"Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6)

:Bye: Venez visiter mon forum : Jésus, l'unique chemin vers le Père. :Bye:

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Ecrit le 06 mars16, 01:54

Message par J'm'interroge »

clovis a écrit :Selon Naville, il y a trois espèces de bien : le devoir qui est le bien de la conscience, la joie qui est le bien du cœur, l’ordre qui est le bien de la raison.
Le devoir est le bien de la conscience morale, comme la santé est le bien du corps, le dialogue celui de la communication, la joie le bien du coeur (oui pourquoi pas !), la cohérence celui de la raison (je préfère le terme de cohérence à celui d'ordre...), etc... Pourquoi ne pas définir ainsi en effet...

Mais plus généralement, qu'est-ce que le bien ?

Est-ce ceci :
clovis a écrit :Il propose de les résumer en une seule : le bien est ce qui doit être ; le mal, par conséquent, est ce qui
ne doit pas être.
?

Sans doute, mais plus claiement ?
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
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Ecrit le 06 mars16, 02:24

Message par clovis »

Je vous détaille le premier point :
Lorsque l’homme se dispose à agir, il entend comme une voix intérieure qui, lui parlant avec autorité, lui dit : fais ceci ! ne fais pas cela ! C’est la voix de la conscience. Ce qui constitue la conscience, dans le sens moral de ce mot, c’est le sentiment immédiat d’une obligation qui lie notre volonté à un acte qu’elle doit accomplir. L’obligation n’est pas le désir, car elle contredit souvent les plus ardents désirs de notre coeur ; l’obligation n’est pas une contrainte, car elle s’adresse à notre liberté ; nous pouvons la violer, nous la violons en effet ; l’obligation est un fait primitif, distinct de tout autre, qui constitue pour nous le devoir, c’est-à-dire un commandement que nous reconnaissons pour légitime. Nous sommes libres, mais nous ne sommes pas les maîtres de notre liberté. « Il ne faut pas que, semblables à des soldats volontaires, nous ayons l’orgueil de nous placer au-dessus de l’idée du devoir, et de prétendre agir de notre propre mouvement, sans avoir besoin pour cela d’aucun ordre. . . Devoir et obligation, voilà les seuls mots qui conviennent pour exprimer notre rapport à la loi morale. » Ainsi s’exprime le philosophe Kant a. Il dit : notre rapport à la loi, et il dit bien. La conscience, en effet, nous commande au nom d’une loi, d’une loi universelle qui, dans des circonstances identiques, prescrit à tous des devoirs absolument pareils. Il existe une loi qui propose le devoir à la volonté libre, et nous disons que la volonté est bonne quand le devoir est accompli.

Je sais qu’on a nié le devoir et la loi. On affirme, dans les livres de certains philosophes et dans les discours de certains hommes du monde, que ces mots : devoir, vertu, loi morale, sont des paroles
trompeuses qui ne recouvrent jamais que la recherche de l’intérêt, ou les poursuites de la vanité. Nous n’entreprendrons point ici la discussion générale de cette doctrine ; bornons-nous à une simple
remarque. L’idée du bien fait seule la dignité de la vie. Ceux qui nient la loi morale et le devoir n’ont pas d’autre alternative que de se contredire en étant meilleurs que leur doctrine (et ils le font
souvent), ou de s’envelopper, comme en un linceul, dans le mépris des autres et d’eux-mêmes. Faire le bien c’est accomplir le devoir. Le bien, dans le premier sens de ce mot, est la loi de notre volonté.
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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 06 mars16, 03:41

Message par la mante religieuse »

clovis a écrit :Selon Naville, il y a trois espèces de bien : le devoir qui est le bien de la conscience, la joie qui est le bien du cœur, l’ordre qui est le bien de la raison.

Il propose de les résumer en une seule : le bien est ce qui doit être ; le mal, par conséquent, est ce qui
ne doit pas être.
Selon Dieu, le bien est d'abord d'être habité par l'esprit saint.
Spiritualiste aimant toutes les religions, la table de Dieu est assez grande pour le monde entier :le temps des cathédrales

clovis

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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 06 mars16, 04:00

Message par clovis »

J'm'interroge a écrit :Sans doute, mais plus claiement ?
Il dit un peu plus loin :
Le bien n’est pas un être, une chose ; c’est un ordre déterminant les rapports entre les êtres, rapports qui doivent être réalisés par des volontés.
Sans doute faut-il parler de rapports harmonieux emprunts d'amour. Le bien est collectif avant d'être individuel car ce qui est bien pour soit n'est pas forcément bien pour la communauté.
la mante religieuse a écrit :Selon Dieu, le bien est d'abord d'être habité par l'esprit saint.
L'Esprit saint n'est-il pas plutôt la puissance de Dieu servant à accomplir le bien ?
"Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi" (Jean 14:6)

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Ecrit le 06 mars16, 04:30

Message par hugo14 »

J'm'interroge a écrit :
"Qui n'engendre aucun effet néfaste du point du vue de celui qui commet l'action". Cela change beaucoup de choses... Car le bien n'est alors pas défini en tant que tel mais par défaut. Ce qui n'est pas, je le reconnais, une définition objective.

Pour définir correctement par défaut comme tu dis, il te reste donc encore à définir "néfaste".
Néfaste : qui agresse l'intégrité physique ou morale d'un être vivant sensible ou d'un lieu ayant pour conséquence d'altérer son bien-être /harmonie, ou d'agraver son mal-être /précarité.

Ce qui donne: le bien serait vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure.

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Ecrit le 06 mars16, 09:33

Message par J'm'interroge »

clovis a écrit :Il dit un peu plus loin :
  • "Le bien n’est pas un être, une chose ; c’est un ordre déterminant les rapports entre les êtres, rapports qui doivent être réalisés par des volontés."
---------> (y)

Je me la note !

__________________
hugo14 a écrit :Néfaste : qui agresse l'intégrité physique ou morale d'un être vivant sensible ou d'un lieu ayant pour conséquence d'altérer son bien-être /harmonie, ou d'agraver son mal-être /précarité.

Ce qui donne: le bien serait vivre en harmonie avec le monde qui nous entoure.
Merci, c'est plus clair maintenant.

Je me la note aussi.
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 08 mars16, 23:26

Message par la mante religieuse »

clovis a écrit : L'Esprit saint n'est-il pas plutôt la puissance de Dieu servant à accomplir le bien ?
AMEN l'esprit saint nous met en relation avec Dieu pour l'accomplissement du bien.
Spiritualiste aimant toutes les religions, la table de Dieu est assez grande pour le monde entier :le temps des cathédrales

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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 09 mars16, 01:17

Message par J'm'interroge »

On est loin d'une définition du bien avec ces foutaises...
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

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Re: Donnez ici votre définition du BIEN.

Ecrit le 11 mars16, 07:02

Message par J'm'interroge »

Plus d'idée ?

En attendant, voici une lecture en rapport avec le sujet qui m'a été proposée par Ultrafiltre 2 :

Le texte d'Arthur Machen concernant le bien et le mal :
Ambrose dit : " La sorcellerie et la sainteté, voilà les seules réalités. "
Il poursuivit : " La magie se justifie à travers ses enfants : ils mangent des croûtes de pain et boivent de l'eau avec une joie beaucoup plus intense que celle de l'épicurien.
- Vous voulez parler des saints ?
- Oui. Et aussi des pécheurs. Je crois que vous tombez dans l'erreur fréquente de ceux qui limitent le monde spirituel aux régions du bien suprême.
Les êtres suprêmement pervers font aussi partie du monde spirituel. L'homme ordinaire, charnel et sensuel, ne sera jamais un grand saint. Ni un grand pécheur.
Nous sommes, pour la plupart, simplement des créatures contradictoires et, somme toute, négligeables.
Nous suivons notre chemin de boue quotidienne, sans comprendre la signification profonde des choses, et c'est pourquoi le bien et le mal, en nous, sont identiques : d'occasion, sans importance.
- Vous pensez donc qu'un grand pécheur est un ascète, tout comme le grand saint ?
- Ceux qui sont grands, dans le bien comme dans le mal, sont ceux qui abandonnent les copies imparfaites et vont vers les originaux parfaits.
Pour moi, je n'ai aucun doute : les plus hauts d'entre les saints n'ont jamais fait une "bonne action", au sens courant du terme.
Et d'un autre cote, il existe des hommes qui sont descendus au fond des abîmes du mal, et qui, dans toute leur vie, n'ont jamais commis ce que vous appelez une "mauvaise action".
Il quitta la pièce pendant un instant ; Cotgrave se tourna vers son ami et le remercia de l'avoir présenté à Ambrose.
" Il est formidable, dit-il. Je n'ai jamais vu ce genre de cinglé. "
Ambrose revint avec une nouvelle provision de whisky et servit les deux hommes avec générosité.
Il critiqua avec férocité la secte des abstinents, mais se versa un verre d'eau. Il allait reprendre son monologue, lorsque Cotgrave l'interrompit :
" Vos paradoxes sont monstrueux. Un homme peut être un grand pécheur et cependant ne jamais rien faire de coupable ? Allons donc !
- Vous vous trompez totalement, dit Ambrose, je ne fais jamais de paradoxes ; je voudrais bien pouvoir en faire.
J'ai simplement dit qu'un homme peut être grand connaisseur en vins de Bourgogne et cependant n'avoir jamais goûté à la piquette des bistrots.
voilà tout, et c'est plutôt un truisme qu'un paradoxe, n'est-ce pas ? Votre réaction tient à ce que vous n'avez pas la moindre idée de ce que peut être le péché.
Oh, bien sur, il y a un rapport entre le péché majuscule et les actes considérés comme coupables : meurtre, vol, adultère, etc.
Exactement le même rapport qu'entre l'alphabet et la plus géniale poésie.
Votre erreur est quasi universelle : vous avez pris, comme tout le monde, l'habitude de regarder les choses à travers des lunettes sociales.
Nous pensons tous qu'un homme qui nous fait du mal, à nous, ou à nos voisins, est un homme mauvais.
Et il l'est, du point de vue social. Mais ne pouvez-vous comprendre que le Mal, dans son essence, est une chose solitaire, une passion de l'âme ?
L'assassin moyen, en tant qu'assassin, n'est absolument pas un pécheur au sens vrai du mot.
C'est simplement une bête dangereuse dont nous devons nous débarrasser pour sauver notre peau. Je le classerais plutôt parmi les fauves que parmi les pécheurs.
- Tout cela me semble assez étrange.
- Ce ne l'est pas. L'assassin ne tue pas pour des raisons positives, mais négatives ; il lui manque quelque chose que les non-meurtriers possèdent.
Le Mal, par contre, est totalement positif. Mais positif dans le mauvais sens. Et il est rare. Il y a sûrement moins de vrais pécheurs que de saints.
Quant à ceux que vous appelez des criminels, ce sont des êtres gênants, bien entendu, et dont la société a raison de se garder, mais entre leurs actes antisociaux et le Mal, il y a une sacrée marge, croyez-moi ! "
Il se faisait tard. L'ami qui avait conduit Cotgrave chez Ambrose avait sans doute déjà entendu tout cela.
Il écoutait avec un sourire las et un peu narquois, mais Cotgrave commençait à penser que son " aliéné " était peut-être un sage.
" Savez-vous que vous m'intéressez immensément ? dit-il. Vous croyez donc que nous ne comprenons pas la vraie nature du mal ?
- Nous le surestimons. Ou bien nous le sous-estimons. D'une part, nous appelons péché les infractions aux règlements de la société, aux tabous sociaux.
C'est une absurde exagération. D'autre part, nous attachons une importance si énorme au " péché " qui consiste à mettre la main sur nos biens ou nos femmes, que nous avons tout à fait perdu de vue ce qu'il y a d'horrible dans les vrais péchés.
- Mais qu'est-ce donc, alors, que le péché ? demanda Cotgrave.
- Je suis obligé de répondre à votre question par d'autres questions.
Que ressentiriez-vous si votre chat ou votre chien se mettait à vous parler avec une voix humaine ?
Si les roses de votre jardin se mettait à chanter ? Si les pierres de la route se mettaient à grossir sous vos yeux ?
Eh bien, ces exemples peuvent vous donner une vague idée de ce qu'est réellement le péché.
- Ecoutez, dit le troisième homme qui était demeure jusque-là fort placide, vous semblez tous deux bien partis. Je rentre chez moi. J'ai manque mon tram et serai obligé de marcher. "
Ambrose et Cotgrave s'installèrent plus profondément dans leurs fauteuils après son départ. Dans la brume qui gelait les vitres du petit matin, la lumière des lampes devenait pâle.
" Vous m'étonnez, dit Cotgrave. Je n'avais jamais pensé tout cela. S'il en est vraiment ainsi, il faut tout retourner. Alors, selon vous, l'essence du péché serait…
- Vouloir prendre le ciel d'assaut, dit Ambrose. Le péché réside pour moi dans la volonté de pénétrer de manière interdite dans une sphère autre et plus haute.
Vous devez donc comprendre pourquoi il est si rare. Peu d'hommes, en vérité, désirent pénétrer dans d'autres sphères, qu'elles soient hautes ou basses,
de façon permise ou défendue. Il y a peu de saints. Et les pécheurs, au sens ou je l'entends, sont encore plus rares.
Et les hommes de génie (qui participent parfois des deux) sont rares, eux aussi… Mais il est peut-être plus difficile de devenir un grand pécheur qu'un grand saint.
- Parce que le péché est profondément contre nature ?
- Exactement. La sainteté exige un aussi grand effort, ou presque, mais c'est un effort qui s'exerce dans des voies qui étaient autrefois naturelles.
Il s'agit de retrouver l'extase que connut l'homme avant la chute.
Mais le péché est une tentative pour obtenir une extase et un savoir qui ne sont pas, et qui n'ont jamais été donnés à l'homme, et celui qui tente cela devient démon.
Je vous ai dit que le simple meurtrier n'est pas nécessairement un pécheur. C'est vrai, mais le pécheur est parfois un meurtrier.
Je songe à Gilles de Rais, par exemple. Voyez-vous, si le bien et le mal sont également hors de portée de l'homme d'aujourd'hui, de l'homme ordinaire, social et civilisé, le mal l'est dans un sens bien plus profond encore.
Le saint s'efforce de retrouver un don qu'il a perdu ; le pécheur s'efforce vers quelque chose qu'il n'a jamais possédé. Somme toute, il recommence la Chute.
- Êtes-vous catholique ? dit Cotgrave.
- Oui, je suis un membre de l'Église anglicane persécutée.
- Alors, que pensez-vous de ces textes ou l'on nomme péché ce que vous classez comme délit sans importance ?
- Notez, s'il vous plait, que dans ces textes de ma religion, on voit chaque fois paraître le mot "sorcier" qui me paraît le mot clef.
Les délits mineurs, qui sont nommes péchés, ne sont nommés ainsi que dans la mesure ou c'est le sorcier qui est poursuivi par ma religion derrière l'auteur de ces petits délits.
Car les sorciers se servent des défaillances humaines qui résultent de la vie matérielle et sociale, comme instruments pour atteindre leur but infiniment exécrable.
Et laissez-moi vous dire ceci : nos sens supérieurs sont si émoussés, nous sommes à ce point saturés de matérialisme, que nous ne reconnaîtrions sûrement pas le vrai mal s'il nous arrivait de le rencontrer.
- Mais est-ce que nous ne ressentirions pas tout de même une certaine horreur ? Cette horreur que vous évoquiez tout à l'heure en m'invitant à imaginer des roses qui se mettraient à chanter ?
- Si nous étions des êtres naturels, oui. Les enfants, certaines femmes et les animaux ressentent cette horreur. Mais, chez la plupart d'entre nous, les conventions, la civilisation et l'éducation ont assourdi et obscurci la nature.
Parfois nous pouvons reconnaître le mal à sa haine du bien, c'est tout, et c'est purement fortuit. En réalité, les Hiérarques de l'Enfer passent inaperçus parmi nous.
- Pensez-vous qu'ils soient eux-mêmes inconscients du mal qu'ils incarnent ?
- Je le pense. Le vrai mal, dans l'homme, est comme la sainteté et le génie. C'est une extase de l'âme, qui échappe à la conscience.
Un homme peut être infiniment, horriblement mauvais et ne jamais le soupçonner. Mais je vous le répète, le mal, au sens véritable du mot, est rare. Je crois même qu'il devient de plus en plus rare.
- J'essaie de vous suivre dit Cotgrave. Vous voulez dire que le Mal véritable est d'une tout autre essence que ce que nous appelons d'habitude le mal ?
- Absolument. Un pauvre type chauffé par l'alcool rentre chez lui et tue à coups de pied sa femme et ses enfants. C'est un meurtrier.
Et Gilles de Rais aussi est un meurtrier. Mais vous saisissez le gouffre qui les sépare ? Le mot est accidentellement le même dans chaque cas, mais le sens est totalement différent.
" Il est certain que la même faible ressemblance existe entre tous les péchés "sociaux" et les vrais péchés spirituels, mais il s'agit ici de l'ombre et là de la réalité. Si vous êtes un peu théologien, vous devez comprendre.
- Je vous avoue que je n'ai guère consacré de temps à la théologie, remarqua Cotgrave. Je le regrette, mais, pour revenir à notre sujet, vous pensez que le péché est une chose occulte, secrète ?
- Oui. C'est le miracle infernal, comme la sainteté est le miracle surnaturel. Le vrai péché s'élève à un tel degré que nous ne pouvons absolument pas soupçonner son existence.
Il est comme la note la plus basse de l'orgue : si profonde que nul ne l'entend. Parfois il y a des ratages, des retombées, et ils conduisent à l'asile d'aliénés ou à des dénouements plus affreux encore. Mais en aucun cas vous ne devez le confondre avec les méfaits sociaux.
Souvenez-vous de l'Apôtre : il parlait de l'"autre coté" et faisait une distinction entre les actions charitables et la charité. Comme on peut tout donner aux pauvres et pourtant manquer de charité, on peut éviter tous les péchés et cependant être une créature du mal.
- Voilà une singulière psychologie ! dit Cotgrave, mais je confesse qu'elle me plait. Je suppose que, selon vous, le véritable pécheur pourrait fort bien passer pour un personnage inoffensif ?
- Certainement. Le Mal véritable n'a rien à voir avec la société. Le Bien non plus, d'ailleurs. Croyez-vous que vous auriez eu "du plaisir" en la compagnie de saint Paul ? Croyez-vous que vous vous seriez "bien entendu" avec Sir Galahad ? Il en va des pécheurs comme des saints.
Si vous rencontriez un vrai pécheur, et que vous reconnaissiez le péché en lui, il est certain que vous seriez frappé d'horreur. Mais il n'y aurait peut-être aucune raison pour que cet homme vous "déplaise". Au contraire, il est fort possible que si vous parveniez à oublier son péché, vous trouveriez son commerce agréable.
Et pourtant !… Non, personne ne peut deviner combien le vrai mal est terrifiant !… Si les roses et les lis de ce jardin chantaient soudain dans ce matin naissant, si les meubles de cette maison se mettaient à marcher en procession, comme dans le conte de Maupassant !
- Je suis content que vous reveniez à cette comparaison, dit Cotgrave, car je voulais vous demander à quoi correspondent, dans l'humanité, ces prouesses imaginaires des choses dont vous parlez. Encore une fois, qu'est-ce donc alors que le péché ? J'aimerais enfin un exemple concret. "
Pour la première fois, Ambrose hésita :
" Je vous l'ai dit, le vrai mal est rare. Le matérialisme de notre époque, qui a beaucoup fait pour supprimer la sainteté, a peut-être fait plus encore pour supprimer le mal. Nous trouvons la terre si confortable que nous n'avons envie ni de monter ni de descendre. Tout se passe comme si le spécialiste de l'Enfer en était réduit à des travaux purement archéologiques.
- Pourtant, il paraît que vos recherches se sont étendues jusqu'à l'époque présente ?
- Je vois que vous êtes réellement intéressé. Eh bien, je confesse que j'ai en effet réuni quelques documents…
:hi:
- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !

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