toutatis a écrit :
Logos, la plupart des historiens qui ont dit que l'apo a été écrit après 70, n'ont même pas vécu à cette époque précise, sauf Josephus Flavius en particulier.
Commentaire :
"Pourquoi cette fixation de certains, autour de cette date de "70" ?
Cela provient du fait que, pendant longtemps, ce qui se passe entre l'an 66 et l'an 70, à Jérusalem, n'est connu que par une seule source, qui, dès lors, a été quasiment "divinisée".
Cette source, c'est le Juif Flavius Josèphe, qui était un espion des Romains, chargé de surveiller et de contrôler les activités des Juifs, pour en rendre compte à Rome. Mais Flavius Josèphe n'a
jamais été "un Historien" !
C'était un agent double, comme on dirait aujourd'hui, qui vendait des informations aux uns, et aux autres, tout à la fois, et qui n'a écrit ses récits sur la première guerre des Romains en Judée (celle qui
se passe entre 66 et 70), que pour justifier ses propres trahisons, et se faire passer pour un type honnête. Ce qu'il n'a jamais été.
Ses récits sont bourrés d'anachronismes, d'inventions pures et simples, de contradictions, et par la suite, ils ont été, en plus, utilisés par l'Église, pour y insérer des choses que Flavius Josèphe
n'avait nullement écrites, afin de faire croire que Flavius Josèphe avait rendu témoignage à propos de Jésus.
Aujourd'hui, cette supercherie a été étudiée, et prouvée. Mais l'existence de celle-ci a abouti à faire passer Flavius Josèphe comme étant "le seul témoin historique de Jésus", et donc comme étant "un
saint personnage". Or c'était une ordure finie, un meurtrier, un corrompu, un parjure, etc. Pire encore, comme Flavius Josèphe a totalement affabulé, en faisant croire que la population juive
de Jérusalem et de Judée avait été déportée dans le Monde entier par les Romains (qui n'ont jamais déporté personne, en fait !), les Juifs se sont emparés de ce mensonge, pour faire croire que tous
les Juifs que l'on retrouve autour du bassin méditerranéen, seraient des descendants d'Israélites, dispersés en l'an 70, par les Romains, et envoyés en déportation.
Il s'agit d'une pure supercherie historique. En tout et pour tout, il y a eu moins de 700 Juifs que les Romains ont envoyé alors, à Rome - et seulement à Rome -, à l'occasion du "Triomphe de
Titus", pour participer au défilé dans Rome, qui marquait la fin de cette première guerre des Romains en Palestine. Ces quelques Juifs, reliés aux Synagogues judaïques d'Égypte, restèrent à
Rome parmi les autres Juifs qui étaient, eux, simplement des Romains convertis au Judaïsme par les missions religieuses des Pharisiens, et cela donna lieu à une véritable guerre civile entre Juifs de
Rome, car l'esprit sectaire y était très actif entre les divers groupes de Juifs.
Il n'y a eu aucune déportation générale ou majeure, des Juifs, dans le cadre du conflit entre 66 et 70. Les Juifs de Judée restèrent en Judée. Les Chrétiens de Jérusalem se déplacèrent à Pella, où
ils devinrent une Secte qui fut bientôt excommuniée par les Chrétiens de la région, et les quartiers de Jérusalem qui avaient souffert de l'offensive romaine, commencèrent à être reconstruits,
tandis que le Temple reprit ses activités, après des restaurations partielles.
Mais la grande affabulation de Flavius Josèphe permit au Judaïsme de se faire croire, en tant que tel, "persécuté", et de faire croire que s'accomplissaient alors les Prophéties bibliques sur la
"dispersion d'Israël".
En effet, dans la période suivant l'Exil à Babylone, les Juifs avaient proclamé qu'ils étaient bien les accomplisseurs des Prophéties bibliques, parce qu'ils se regroupaient pour former à nouveau un
seul ensemble, en Judée. Mais ces Prophéties sur le "regroupement", ils les contredirent eux-mêmes, en faisant de la prédication partout où ils le pouvaient, et du coup, ils se retrouvaient avec
un Judaïsme hors Palestine, bien plus important que le Judaïsme de Judée.
Flavius Josèphe leur donna alors la possibilité de relancer de nouvelles campagnes mensongères, en transformant les groupes de convertis locaux, en "martyrs" persécutés par les païens, et déportés
contre leur gré. C'était une pure fiction. L'Histoire l'a démontré.
Mais c'est encore dans la tête d'une grande majorité de Juifs, et pire, de Chrétiens.
- Ce serait donc un témoignage particulièrement malhonnête, et une coïncidence d'intérêts, qui auraient abouti à faire des évènements de l'an 70 - évènements tout à fait mineurs au plan
historique -, des évènements d'une portée quasiment "cosmique" ?
Oui, c'est exactement ça. De plus, ce qu'il faut savoir, au plan historique, c'est que, entre 66 et 70, ce ne sont pas les Romains qui engagent la guerre contre les Juifs. Mais c'est un clan de
Juifs, les "Zélotes", qui font la guerre contre les Pharisiens et les Sadducéens, qu'ils jugent trop enclins à faire des accommodements raisonnables avec les Romains. Si les Romains interviennent
en Judée, ce n'est pas du tout pour écraser les Juifs, mais pour les sauver des exactions que les Zélotes pratiquent dans toute la province.
Ces derniers mettent le peuple sous une menace terroriste permanente. Toutes les familles sont rackettées. Tous les prêtres du Temple doivent ou obéir aux Zélotes, ou finir torturés et
massacrés par eux. Un système d'esclavage est instauré pour obliger les gens à monter de nouvelles murailles à l'intérieur même de Jérusalem, dans la perspective de la guerre que les Zélotes
veulent provoquer contre les Romains. Et c'est parce que cette situation est intolérable, pour les Juifs eux-mêmes, que Néron commence à regrouper des troupes venues des territoires orientaux de
l'Empire, afin de libérer déjà, en premier lieu, les campagnes de Judée.
C'est à ce moment-là que Néron, rejeté de Rome, se suicide. Et il faudra quelque temps au nouvel Empereur, pour stabiliser son propre pouvoir, et reprendre en mains le dossier "juif".
Il n'y a strictement aucune volonté de Rome, de faire quelque mal que ce soit à la Judée, à Jérusalem, ou aux Juifs. À la fin, les Romains, ayant envoyé un certain nombre d'émissaires aux
nouveaux dirigeants de Jérusalem, les Zélotes, finissent par conclure qu'il n'y a aucune chance d'amener ces fous furieux à signer l'accord que les Pharisiens comme les Sadducéens demandent à
signer pour retrouver la paix et restaurer les activités (financièrement très juteuses) du Sanctuaire.
Les Zélotes massacrent de nombreux responsables juifs, durant ces négociations. Titus reçoit l'ordre d'amener à la raison Jérusalem, en faisant le moins de victimes possibles, c'est-à-dire en
créant un siège pacifique de Jérusalem qui, privée des ressources des pélerinages, des ressources du Temple, et de tout approvisionnement extérieur, finirait par se rendre et par signer la paix.
À ce moment-là, les Zélotes veulent en finir rapidement, car ils savent que la population risque de se retourner contre eux, dans le cours de ce siège qui s'annonce long. Ils font alors brûler les réserves en blé, de la ville, et qui auraient permis de tenir entre 3 et 4 ans. À ce moment-là, il est clair qu'ils préfèreront massacrer toute la population, plutôt que de se rendre. L'ordre de l'assaut est alors donné, dès que les premiers cas de cannibalisme sont enregistrés dans la ville.
Le reste, ce sont les affabulations de Flavius Josèphe, qui dit, par exemple, que dans l'assaut, le Sanctuaire est totalement incendié et détruit par l'incendie, alors que l'on sait très bien que les
mobiliers et les objets précieux du Sanctuaire furent exposés à Rome, durant le "triomphe" de Titus, comme en témoignent les bas-reliefs de l'arc de Titus, érigé à cette occasion.
Wikipédia: "Triomphe de Titus", paroi intérieure de l'Arc de Titus (Rome) qui montre des prisonniers juifs, entourés de soldats romains, portant la Ménorah, la table des pains de proposition,
les tables de la Loi et l'arche de l'Alliance qui les contient . Le simple fait que tous ces objets n'aient pas été déformés lors de l'incendie (le métal "or", fond très facilement à basse température),
prouve que la destruction du sanctuaire s'est produite à une date ultérieure, et qu'en tous cas, il n'y a pas eu d'incendie au Temple, lors des assauts des troupes romaines .
Sinon, on ne verrait pas ces objets en parfait état, à Rome ."
toutatis a écrit :
Et je dirais que la seul déclaration de Jésus est suffisante: ...." Voici le moment = l'heure pour l'accomplissement de TOUT ce qui est écrit. Et comme nous le savons, TOUT le NT y compris la Révélation avait été prophétisé par l'AT...
Rappelle toi ce que j'ai dit : "Et petite note que tu ne saisis pas : Je ne dis pas que Jésus n'avais pas prédit pour sa génération ( Matthieu 24:34 ) .
Je dit qu'historiquement ni les prophéties de Jésus, ni le livre de la révélation ( qui a été écrite aux alentours de 90 ) ne se sont déroulé au Ier siècle. "
Pour Luc 21:22, il faut évidemment regarder
le contexte. Dans cette annonce, il y a quatre versets:
Luc 21: 20 à 24. Le verset de
Luc 21: 22, se trouve être juste au milieu de ce texte.
On ne peut donc pas le séparer des autres versets, pour lui faire dire ce qu'il ne dit pas.
Une lecture superficielle peut faire croire, en lisant
Luc 21: 20, que l'on parle ici de Jérusalem encerclée par les armées romaines, historiques, physiques,
en l'an 70.
Mais si l'on se rend à la fin de ce "paragraphe",
au verset 24, il est dit
qu'après la défaite de la ville,
"ils [les habitants] seront emmenés prisonniers parmi toutes les nations, et les Païens piétineront Jérusalem jusqu'à ce que leur temps soit achevé" (BFC).
Dès lors, le piétinement des Païens dans Jérusalem, si l'on voulait donner un sens historique et charnel à la Prophétie de Jésus,
commencerait fin août de l'année 70, quand les Romains ont
gagné, et qu'ils emmènent les premiers prisonniers qu'ils ont faits, hors de Jérusalem.
Est-ce donc à partir du moment où
le Temple est inutilisable et incendié, que les Romains "piétinent la ville pendant 42 mois" ?
Pendant que l'on "adore dans le Temple" ?
Chacun peut concevoir sans un gros effort intellectuel, qu'en aucun cas le texte de
Luc 21: 20-24, ne peut s'appliquer sur l'Histoire de Jérusalem, confrontée à ses problèmes avec les Romains...
La vie est un miracle. Mais ce miracle ne se trouve pas dans ce monde corrompu.