Ce n'est pas exactement ce que j'ai dit... Déjà, je n'ai pas défini ce qu'est une couleur, j'ai simplement suggéré que ce sont ce que nous voyons quand nous voyons un arc-en-ciel. Je suis d'accord, le spectre visible (les ondes perçues) est plus ou moins étendu et décalé selon les espèces. Je n'avais donc pas vraiment défini ce que j'entends par "couleurs", mais ce que je signifiais, je me trompe peut-être, c'est que les différentes espèces répartiront dans leur perception leur spectre visuel des rouges profonds aux violets profonds comme nous, mais pour des radiations qui ne seront toujours les mêmes. Ce que je soutiens c'est que les couleurs primaires sont les mêmes pour tout être sensible, et que la gamme complète des radiations lumineuses va des rouges aux violets en passant par les oranges, les jaunes, les verts et les bleus et toutes les couleurs intermédiaires. Après, c'est certain, certaines espèces ne percevrons peut-être que les intensités lumineuses, les tons, mais pas les couleurs ou seulement certaines couleurs et pas d'autres... Je dis que nous humain, normalement, nous les percevons toutes bien qu'ayant un spectre visuel très réduit, ce qui n'est pas contradictoire.anon a écrit :ta définition du mot "couleur" montre que tu n'es sans doute pas tout-à-fait conscient de l'aspect précisément anthropocentré de ce que tu affirmes. Tu dis "couleur" = uniquement le spectre des ondes qui sont perceptibles à notre vision à nous êtres humains. C'est arbitraire. Pourquoi des longueurs d'ondes au-delà de l'ultra-violet ou en-deça de l'infra-rouge, perçues par d'autres animaux, n'auraient pas le droit d'être appelées couleurs ??? On joue sur les mots...
Oui, c'est bien exprimé. Je suis d'accord avec ça.anon a écrit :Ceci dit, c'est secondaire. Ce qui importe, c'est qu'il y a effectivement des aspects de l'univers que nous ne percevons pas directement, que d'autres espèces perçoivent elles directement, en sorte que les représentations directes que se font les uns et les autres de l'univers sont différentes.
Pas si secondaire que ça. Car la relativité des phénomènes est une donnée objective alors que le relativisme n'est une position philosophique subjectiviste.anon a écrit :D'autre part, quand je dis que la réalité "objective" scientifique, celle que les hommes partagent parce que la plupart peuvent l'expérimenter (y compris au moyen d'instruments, cette fois, et de déductions et raisonnements), peut être relativisée parce que rien ne permet d'affirmer que ce soit toute la réalité, c'est tout ce que je dis : relativisée parce qu'elle ne peut prétendre être le tout de la réalité. Je te laisse le soin de déterminer si je parle alors de relativité ou de relativisme, c'est une problématique qui me semble secondaire, en l'occurrence...
Je préfère cette présentation, qui me permet de mieux saisir ta pensée, mais je ne formulerais pas les choses ainsi, car la réalité objective ce n'est pas le perçu (qui contient une part irréductiblement subjective) mais les relations qu'il est possible d'établir entre les régularités perçues et mesurées. Il va sans dire que nous ne percevons et ne mesurons pas tout, mais l'objectivité réside dans les liens entres les régularités qui constituent notre 'champ empirico-expérimental' ou 'perceptions-représentations' (où se mêlent subjectivité et objectivité). Par conséquent: il n'est pas juste de parler de réalité objective pour ce que nous ignorons encore, tant que nous ne l'avons pas vérifié ou si ce n'est pas vérifiable. C'est une des raisons pour lesquelles je rejette toute métaphysique qui par essence est invérifiable dans les faits.
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indian a écrit :Comment être simplement objectif face à un sujet dont on ignore l'existence.
Oui, d'ailleurs là tu soulèves un point très important: pour être objective, une réalité doit être connue. L'on ne peut pas séparer objectivité et connaissance.anon a écrit :on ne peut évidemment pas être objectif par rapport à ce qu'on ignore.
Mais que des domaines de l'univers soient objectivement ignorés par beaucoup, n'empêche pas qu'ils puissent être connus par d'autres, et parfaitement objectivement, si ces autres sont tous d'accord sur ces domaines.
Seul petit point de désaccord ici: il ne suffit pas de se mettre d'accord sur une chose pour qu'elle en devienne objective, l'objectivité n'est pas du ressort de la seule volonté.
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En outre, je reviens sur ceci:
Il y en aura toujours et à jamais, sois-en certain, et il y aura surtout des êtres pour les contempler avec gratitude.anon a écrit :Moi, j'espère bien qu'il y aura toujours de magnifiques couchers de soleil au sommet d'une montagne, et de magnifiques nuits étoilées, et de magnifiques petits matins dans la brume, et de magnifiques journées à l'ombre des saules au bord d'une rivière. Et je rendrai éternellement grâce pour toutes ces merveilles, sans oublier jamais qu'elles sont là alors qu'il pourrait ne rien y avoir.
Mais tu te trompes, tout ceci ne pouvait pas ne pas être, sois-en aussi certain.

Il n'y a pas de finalité en soi, tout est libre et ouvert.anon a écrit :Et la finalité de tout ça ? certains disent que c'est que tout sera résorbé un jour dans un grand tout indifférencié... Moi je préfère envisager qu'il y aura toujours le multiple ! c'est si bon d'être tous différents les uns des autres, non ?
Le monde n'est ni un, ni multiple. Il est divers, riche et fécond, autant que possible...
Il y aura toujours de la forme. Car si "la forme est vide", il n'en demeure pas moins vrai que "le vide et forme".anon a écrit :l'univers manifesté, je crois que nous l'aurons toujours, et je ne trouve pas que ce soit une mauvaise nouvelle en soi
L'univers n'est pas non plus une manifestation, dans le sens où la cohérence perçue implique celle en laquelle elle insère.