J'm'interroge a écrit :La conscience est un sujet qui mobilise beaucoup de mon énergie mentale... (...) La "sensibilité minérale" par exemple, ne me semble pas impossible, mais comment vérifier qu'il ne s'agit pas là que d'une supposition gratuite invérifiable et par conséquent très probablement d'une possibilité qui n'existe que dans notre imagination.
anon a écrit :la conscience est le nœud par excellence de toutes les questions ! Le tout premier point, à mon sens, est déjà de se mettre d'accord sur une définition précise du mot. Pour ma part, j'aime souvent à le faire ainsi : la conscience, c'est de savoir qu'on sait. Non pas donc le seul fait d'être capable de pensées, de réflexions (articuler ces pensées dans un raisonnement logique), mais de savoir en plus qu'on est en train de penser et de réfléchir. Cela revient un peu à dire qu'être conscient, c'est être conscient qu'il y a un sujet qui est conscient. C'est une définition qui se mord un peu la queue... mais je suis preneur si tu as mieux.
Je définis pour ma part la conscience simplement comme étant l'apparaître.
La conscience n'est peut être pas tout, mais elle est tout l'apparaître.
J'm'interroge a écrit :La nécessité c'est ce qui ne peut pas ne pas être. 'Nécessité' s'oppose à 'possibilité incertaine', c'est le champ du possible tel qu'il se réalise dans la perception et tel qu'il se conçoit indépendamment de la notion d'incertitude.
anon a écrit :il me semble que tu définis alors la nécessité comme étant ce qui s'avère après coup comme avoir été choisi dans un champ de possibles. Je trouve que c'est un usage abusif du concept. Pour moi, la nécessité, c'est ce qui ne pouvait pas ne pas advenir parce qu'il n'y avait pas d'autre possibilité
Non, je ne vois pas ça comme ça. Ce qui est réellement possible ne peut pas ne pas être, car si cela pouvait ne pas être, ce ne serait pas vraiment quelque chose de possible. Il faut donc distinguer comme je le fais entre ce qui est réellement possible et ce que nous jugeons possible dans notre incertitude.
Le champ de possible ce n'est pas ce qui peut être mais peut aussi ne pas être, car ce qui peut être mais peut aussi ne pas être, ce n'est en réalité que ce dont on ignore la possibilité.
J'm'interroge a écrit :La finalité implique une intentionnalité primitive et transcendante, c'est cela que je récuse.
anon a écrit :je ne vois pas pourquoi une intentionnalité primitive serait nécessairement transcendante !
Parce qu'une intentionnalité immanente ne peut-être cause d'elle-même, elle ne peut donc pas être primitive (entends ici "primordiale").
anon a écrit :Il faut peut-être que nous arrivions à dépasser les mots que nous avons utilisés jusqu'à présent, pour arriver à nous comprendre, car je crois que nous sommes au fond d'accord.
Entendons nous plutôt sur les mots que nous employons, voyons si tous sont nécessaires, s'il ne faut pas en changer, voire en inventer...
anon a écrit :Pour moi, les développements que nous pouvons constater tels que l'univers les a produits, étaient potentiellement contenus dans l'état initial de cet univers, à savoir dans ces particules élémentaires qui sont en même temps des ondes (schématiquement et en l'état actuel de mes connaissances)........
L'état initial de notre point de vue...
Ce qui ne va pas selon moi avec ce raisonnement c'est que tout ceci n'existe tel quel que dans un monde où l'homme (en l'occurrence nous-mêmes) et la vie comme nous les constatons sont apparus. Ce serait donc plutôt notre existence qui déterminerait celle des particules en questions, des constantes physiques qui les permettent.
Cela peut paraître étrange de présenter les choses de cette manière mais ça ne l'est en vérité pas plus que de faire comme si l'univers était comme nous l'appréhendons indépendamment de nous...
Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'univers soit tel quel et propice à l'émergence de l'être humain, puisque nous sommes là pour nous en émerveiller !
anon a écrit :....Il s'agit d'une intentionnalité, qui ne sait pas pourquoi elle le fait, et qui n'a donc rien de transcendant ! Je préfère parler pour ma part ici d'intentionnalité immanente...
Comme la rose D'Angélus Silesius Livre I, 289?
- « La rose est sans pourquoi,
elle fleurit parce qu'elle fleurit,
elle ne se soucie pas d'elle-même,
elle ne se demande pas si on la voit. »
Une intentionnalité est nécessairement liée à un objectif prémédité, il m'apparaît impossible qu'il y en ait une à l'origine de l'univers.
J'm'interroge a écrit :Selon moi il faut distinguer 3 mondes. Très schématiquement :
I - Celui de la pure cohérence du champ du possible, celui de la nécessité autrement dit. C'est le domaine physique (qui n'est pas matériel...) -----> C'est le réel objectivable. (Il est d'ordre I)
II - Celui des vécus subjectifs: perceptions, imaginations, émotions, intentions, ... C'est le domaine mental. -----> C'est le réel subjectif. objectivable en tant qu'impliqué dans le monde I. (Il est d'ordre II)
III - Celui de la signification et de l'intelligence. Le domaine de la représentation, de l'idée, de la définition, de la formule, ... celui de l'intelligence. -----> C'est le réel objectif. (Il est d'ordre III)
anon a écrit :ce qui me semble caractéristique dans ta classification, c'est l'importance, que je trouve absolument excessive, que tu accordes à l'intelligence par rapport aux autres contenus de ce que tu appelles le mental....
Attention, je ne vois pas du tout ce que j'appelle l'intelligence comme un contenu mental!
anon a écrit :..Je ne vois absolument pas pourquoi tu fais de l'intelligence un domaine à part des sensations, sentiments, imaginations, émotions, etc... Tout ceci, pour moi, fait partie d'un seul et même domaine, celui de la représentation intérieure que nous nous faisons de l'extérieur. Je ne vois pas où existerait ce domaine de l'intelligence pure, comme immaculée et sans tâche, complètement indépendante de tout le reste de ce qui existe.
L'intelligence est bien à part, car si elle a pour support ce qui ressort du monde II et donc aussi du monde I, elle est bien d'ordre III.
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J'm'interroge a écrit :Ce qui m'intéresse donc dans cette pensée c'est sa tentative de vider son discours de toute ontologie, de toute métaphysique justement. Il y arrive plutôt pas mal, surtout avec Nâgârjuna.
Inti a écrit :"Nagarjuna est un des grands philosophes et métaphysiciens du bouddhisme Mahāyāna et le fondateur de l'école Madhyamaka".
J'ai déjà fait le tour de ton imaginaire scientifico-bouddhiste. Pas besoin d'explications ou de justifications supplémentaires de ta part.
Tu peux m'expliquer ce qu'il y a de métaphysique dans le traité du milieu de Nâgârjuna ?!
J'm'interroge a écrit :Continue ta discussion métaphysique sur le concret ( physique)

et l'abstrait ( le méta)

de la vie.
Tu as encore des liens à faire JM. Relis ma dernière phrase et médites.

Excuse moi, mais ce n'est pas à moi de faire des liens pour donner du sens ou en trouver dans ce que tu dis.
J'm'interroge a écrit :P.S. comme je le disais concentre toi sur ton sujet. Tu as un gros pavé à décortiquer. Espérons que tu trouves la sortie de ce labyrinthe avant de finir comme le minotaure.
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J'm'interroge a écrit :Voudrais-tu bien m'expliquer en quoi le fait que le mètre soit conventionnel ne ferait pas que mon stylo ne mesure pas objectivement la distance que parcourt la lumière dans le vide en environ 132.800.000 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental 6S½ de l’atome de césium 133 ?
vic a écrit :Aucun de ces concepts que tu nommes n'a d'existence propre , c'est une popote scientifique douteuse qui les fait devenir réalité absolue...
C'est toi qui deviens de plus en plus douteux à mes yeux.
L'absence d'existence propre n'interdit pas une objectivité que je sache.
vic a écrit :...la science ne possède pas la vérité absolue et ultime c'est tout .Masturbes toi si veux là dessus..
Elle ne l'a jamais prétendu, ni moi d'ailleurs. Mais quel est le rapport avec l'objectivité ?
Ta compréhension des concepts clés du bouddhiste te fais vraiment dire des conneries!
Révise donc tes notions...
vic a écrit :...mais ça changera quoi , pas de vérité absolue , ni d'objectivité scientifique , simplement du relatif , relatif à ce que la science en pense actuellement , relatif à ce qu'elle en sait en rapport au cadre limité par le biais de sa méthode dans laquelle elle s'est elle même enfermée et relatif aux sens lorsqu'on admet le fait qu'ils nous trompent souvent .
Disons ce qu'elle pense savoir fonctionne dans un certain cadre et pas dans d'autres , on ne peut pas garantir une quelconque certitude d'objectivité là dedans .
La science devrait être de l'humilité , pas prétendre qu'on est le pape de l'impartialité et de l'objectivité en se faisant gonfler les chevilles avec ça sinon ça devient de la religion .
Tu nous prouves une fois de plus que tu confonds relatif et arbitraire, absolu et objectif, relativité et relativisme, objectivité et subjectivité.

- La réalité est toujours beaucoup plus riche et complexe que ce que l'on peut percevoir, se représenter, concevoir, croire ou comprendre.
- Nous ne savons pas ce que nous ne savons pas.
Humilité !
- Toute expérience vécue résulte de choix. Et tout choix produit son lot d'expériences vécues.
Sagesse !