Inti a écrit : ↑28 août19, 21:59
Ouais! Sauf que ce n'est pas avec ça qu'on guérit le cancer ou trouve des solutions à des problématiques existentielles ou sociétales. Faut pas verser non plus dans un culte à l'ignorance sous prétexte que se poser des questions est un obstacle au bonheur ou paix de l'âme. On retombe dans la sublimation de l'étant.
Mais qu'est-ce qui empêche de trouver le remède pour guérir du cancer ? Puisque la science est à raison encensée pour ce qu'elle est, c’est à dire ce qui permet de comprendre comment fonctionne le monde + rectifier les erreurs de la nature.
Spinoza polissait des lentilles optiques paraît-il. La qualité de son travail était connue dans l'Europe entière alors qu'il n'avait pas besoin de travaillait puisque sa famille était riche. Pourquoi ne s’est-il pas contenté de « naturaliser Dieu» comme tu dis ? D’autant qu’il n’y a eu aucun scientifique chercheur/découvreur pour lui dire que le polissage du verre était néfaste à la santé à la longue. Raison qui a fait qu’il est mort jeune. Quelle ironie.
La science est un savoir faire et partie prenante de l'évolution des idées et connaissance du réel.
C'est possible. Et tu penses que la connaissance du réel toujours améliorée va mener à quoi, philosophiquement parlant ?
Lao Tseu disait : « Le Tao que l'on peut nommer n'est pas le Tao. Réflexion mystique
Pas du tout ! Ce n'est ni mystique, ni poétique.
Le réel demande à être identifié, nommé.
Pourquoi ? Ignores-tu que le réel ne demande rien du tout ? A moins que tu parles de ce qu’il demande à la méthode de l’homme POUR l’étudier. Dans ce cas…
Et la réflexion de Camus me semble plus pertinente. "Mal nommer les choses ajoute au malheur du monde" ou mal comprendre les choses ajoute au malheur du monde.
Oui, du point de vue de celui qui veut identifier et nommer les choses.
Bien de mon point de vue la formulation résumée E=mc² me semble beaucoup plus proche de la " voie" que peut être le fait cosmique qu'une vision plus ou moins mystique et religieuse comme le tao qui est plus impressionniste et poétique que de la connaissance du réel.
Plus proche de la "voie lactée" peut-être mais pas de la voie du Tao qui n'est ni impressionniste, ni poétique, ni mystique, ni rien du tout puisque tu ne peut le définir. De plus on peut connaître le réel (ou la nature ou Dieu) autrement et mieux qu'en équation mathématique.
"indémontrable, innommable, indéfinissable" ça rejoint l'incogniscible de la chose en soi de Kant.
Je ne sais pas je ne lis pas Kant.
Matérialiste? Je tente de lier le matérialisme de la science à un naturalisme philosophique. Donner une portée Philosophique à la théorie de l'évolution.
Quelle portée philosophique ? Celle qui dit que l’évolution est un fait objectif qui démontre que la matière s’organise par nécessité et que cela détruit la spiritualité et le dualisme physique/Métaphysique ?
Spinoza a tenté de naturaliser " l'esprit de Dieu" par rapport à la conformité religieuse d'un esprit supérieur à la nature ( cf imam Bragon).

Je cherche plutôt à naturaliser le phénomène de la conscience et connaissance.
Ce n'est pas kif kif ?
Plus en accord avec l'histoire naturelle d'homo sapiens. Mais ça peut rebuter tant homo mysticus que homo scepticus. Homo scepticus adopte trop souvent la tangente scientiste du positivisme. Je l'ai expérimenté.
Donc tu as été scientiste et maintenant tu es naturaliste.
D'abord je dis que le dualisme physique et métaphysique est un séparation et opposition indue entre monde naturel et monde spirituel au sens d'une intelligence en la nature et nature de l'intelligence.
Je n'attribue pas d'intelligence spéciale à la nature.
Et ensuite s'il y a dualisme et plus spécifiquement dualité entre la réalité universelle et la perception et entendement humain, une distance entre le monde objectif et notre théorisation, cela n'implique pas pour autant l'existence d'une double sphère ou réalité physique et métaphysique. L'impression de double sphère vient du rapport nature ( le réel fondamental) et culture ( Métaphysique, connaissance et croyances).
Toi qui aimes les ponts, quand on trouve entre différentes cultures (il s’agit de regarder finement) une équivalence entre ce qu’il s'est produit parfois en Europe chrétienne, chez les soufis, en extrême orient, chez les sibériens ou ailleurs … (ceux qu'on appelle les mystiques), ben on peut dire que les cultures ne bloquent pas toujours l'accès au réel fondamental, depuis ce que nous sommes nous, soit les humains. Puisque tous parlent de la même chose. Et on en revient au sujet du topic…
Mais la culture humaine demeure une bien petite sphère en regard du fait cosmique et "sphère incommensurable".
Oui absolument, mais il n'est pas question de culture.
En fait c'est bizarre ton insistance à affubler obligatoirement les humains de tares qu'ils ne peuvent qu'avoir parce qu'humains. Je ne dis pas que l'humanité est sur la voie du salut car majoritairement elle sera toujours prise dans des méandres mais individuellement, n'est-il pas possible qu'en tant qu'humain on puisse, parce qu'humain, se sortir d'affaire ? car 1. on n'est justement pas pris dans des errances religieuses et 2. on a accès directement au Tout du fait d'être tout en n'étant pas forcément scientifique, car l'accès à ce qu'il est est essentiel se fait par intuition HORS SCIENCE et HORS CONNAISSANCE. Quoi de plus naturel en somme puisque l'humain est un fragment du tout ou de la nature ou de dieu.
Bref pourquoi un seul accès aux choses (à la nature) sachant que ce qui est (la nature) n'est pas que scientifique, tout en l'étant aussi si c'est le seul point de vue qui t'intéresse. Mais il n'est pas le seul.
Chaque jour suffit.