vic a écrit :si tu restais un tant soit peu honnête tu dirais clairement que la philo n'apprend pas à gérer les émotions
Veloth a écrit :Je crois que le but de la philosophie n'est pas d'éviter la dépression.
la philosophie pourrait très bien, comme elle savait le faire à l'origine, ne pas se contenter de décrire abstraitement le monde, mais en conclure des règles de conduite, lesquelles pourraient donc viser, entre autres, à gérer ses émotions et éviter la dépression. Il n'y a aucune raison en soi pour que la philo se limite à tenter de donner une description du monde. C'est plutôt le développement général de la culture en occident qui s'est orienté vers une survalorisation du seul domaine de l'intellect, au détriment des affects, développement que la philo a suivi, alors qu'il aurait justement été de sa responsabilité de rappeler que nous ne sommes pas qu'une tête.
Ceci dit, même si la philo n'avait pas oublié de nous rappeler que nous avons des émotions en plus des idées, l'occident a toujours eu un rapport au corps erroné, entre déification et mépris, incapable de l'intégrer dans un juste rapport et à nos sentiments et à notre intellect. S'il faut chercher une raison à notre surconsommation d'anti-dépresseurs et d'anxiolytiques (plus d'une personne sur deux y a ou a eu recours, chez nous...), elle est là, dans une conception anthropologique qui dissocie le corps du reste de la personne. Cette opposition entre la partie tangible de la personne, son corps, et la partie intangible, provoque dans un second temps, dans la partie intangible, une dévalorisation des sentiments au profit du seul intellect, considéré, à juste titre, comme étant supérieur aux sentiments.
À partir de là, la personne est proprement coupée en deux, elle méprise ses affects et les signaux d'alarme que peuvent lui envoyer le corps. Même si elle le bichonne et l'entraîne comme peuvent le faire les sportifs ou les femmes très attentives à leur apparence, c'est dans un rapport comme extérieur à lui, le considérant comme un outil, et non comme leur être propre. Il n'y a plus de lien entre le corps et la tête, il y a dissociation, c'est le terrain de toutes les maladies. Maladies du corps, auxquelles on répond de la même manière, toute extérieure, par la chimie, la chirurgie, et tout l'arsenal de la médecine occidentale qui soigne les symptômes et non l'origine de la maladie. Maladies dites de l'âme, de la psyché : effectivement, elle a été tellement réprimée et délaissée, qu'on ne comprend pas pourquoi elle se révolte.
J'm'interroge a écrit :Répéter nuits et jours un mantra est-il bon pour la santé mentale ?
bien plus que d'ingurgiter à longueur de journées la tv ou la radio
J'm'interroge a écrit :Se tenir sur une jambe pendant 12 ans est-il bon pour la santé physique ?
moins néfaste que de bouffer du macdo, des ogm et même maintenant des nanotechs
J'm'interroge a écrit :Méditer sur son nombril, tendre sa gamelle et refuser de travailler est-il moral ?
pas pire que de bosser pour les multinationales qui bousillent la planète et créent les guerres
Dieu, pas Dieu, au bout du compte cela revient au même. Dieu est et n'est pas.