Bonjour Ronronladouceur,
ronronladouceur a écrit : ↑27 déc.21, 05:48
J’imagine qu’il y a une différence entre comprendre intellectuellement et comprendre avec les tripes, cette dernière façon me semblant plus appropriée à une compréhension juste.
Je suis tout à fait d’accord.
ronronladouceur a écrit :L’idée de sanction ainsi que celle de purgatoire est liée à une peine à durée déterminée. D’après ce que j’ai compris de l’EMI, il n’y aurait pas de durée en tant que telle, comme si tout était vécu dans l’instant.
Cette nuance est-elle décisive ?
Cette scène n’est-elle pas située dans l’éternité, en dehors du temps ?
Vous avez raison de souligner "
comme si" car ce n’est peut-être qu’une impression, une façon de percevoir l’éternité sous le prisme de notre temporalité.
ronronladouceur a écrit :Je ne lis pas la réalité en termes de péchés-pardon, peut-être plus dans le sens que l’on récolte ce que l’on sème... Je laisserais donc la situation à la justice humaine, sinon immanente...
Vous optez donc pour faire comme si de rien n’était, quel que soit le tort, bénin ou gravissime.
Et quand vous laissez la situation à d'autres… est-ce dans l’attente qu’une justice quelconque interviendra à plus ou moins long terme ?
ronronladouceur a écrit :L’on peut aussi appliquer aux situations le principe que l’on récolte ce que l’on sème...
Nous avons tou·te·s des expériences de vie différentes.
Quant à moi, je n’ai jamais perçu l’expression en acte de ce principe. La prospérité du méchant est banale.
ronronladouceur a écrit : Quand Christ dit qu’ils ne savent pas ce qu’ils font, quelle part de responsabilité reste-t-il? Et comment le Père peut-il passer outre les actes commis envers le Fils?
Vous avez tout à fait raison d’inclure le Père car, sur cette question, mon sentiment spontané est que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ demande à Son Père de ne pas Se sentir Lui-même offensé car les bourreaux ne savent pas que c’est Son Fils qu’ils martyrisent.
Ces bourreaux gardent la pleine responsabilité vis-à-vis de leur victime, le texte ne précise rien à ce sujet.
ronronladouceur a écrit : Si l’humain peut aller jusque-là, combien plus le Père?
Pardonner peut constituer une tâche insurmontable pour un humain sans le secours d’une grâce divine.
Je gage que le Père dispose de cette grâce divine.
Et qu’Il jouit donc d’une pleine liberté pour pardonner ou pas.
ronronladouceur a écrit :
Ce qui n’est pas un argument pour l’innocenter...
Pour l’innocenter, bien sûr que non, mais pour s’étonner que les réquisitoires soient si fumeux.
Constantin est l’argument massue, il suffit de citer Constantin, les éléments de preuves comme les éventuels mobiles sont superflus.
ronronladouceur a écrit : ‘‘Les accès de colère sont des débordements émotionnels violents, généralement en réponse à une frustration. La frustration, la fatigue et la faim sont les causes principales des accès de colère.’’
Merci pour le lien qui, si j’ai compris, s’attache à expliquer l’étiologie des accès de colère.
C’est vrai… notre Seigneur et Sauveur pourrait être en colère… mais est-ce l’explication qui est portée par l’ensemble du texte, je ne crois pas.
J’ai souligné la proximité du dessèchement du figuier avec l’expulsion des marchands, j’en profite pour noter encore que le passage "presque parallèle" chez le saint apôtre et évangéliste Jean évoque l’idée d’être emporté par une passion très humaine :
Jean 2:17
Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : "Le zèle de ta maison me dévore. "
Le grec ζηλος < zèle ; ardeur ; rivalité ; envie ; objet de gloire ; exubérance oratoire ; etc. > est employé dans la LXX ou le NT dans son sens premier : zèle ; jalousie ; envie.
Et surtout le verbe κατεσθιω <dévorer> suggère l’idée d’une passion qui prend possession du sujet.
Mais, a priori, cette passion n’est pas la colère.
ronronladouceur a écrit :Pourquoi Jésus n’aurait-il pas droit à des accès de colère? Ça lui enlèverait de son aura divine?
Au contraire ! le thème de la colère divine est fort banal dans le Testament Premier.
Et j’ai eu l’occasion de dire ma conviction que ce thème est fondamental à mes yeux.
ronronladouceur a écrit :Comme quoi la faim n’engendre pas automatiquement un accès de colère...
Je ne vous le fais pas dire.
ronronladouceur a écrit :Bizarre de penser que c’était calculé...
Il me semble que les rédacteurs du Saint Évangile professent l’idée (à tort ou à raison) que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ a une très grande maîtrise sur les événements. Ce qui serait bizarre c’est l’improvisation.
Qu’Il soit submergé par la passion vis-à-vis des marchands du temple, cette fureur est très "Testament Premier"… et que le même sentiment Le submerge vis-à-vis d’un figuier, c’est tellement curieux que je ne vois pas bien pour quel motif apologétique deux traditions évangéliques auraient conservé cet épisode.
Le troisième synoptique, saint Luc, a conservé l’enseignement sur la puissance de la prière pour celles et ceux qui ont un minimum de foi.
Il n’est pas inutile d’y jeter un œil. Ce n’est plus d’une montagne dont il s’agit :
Luc 17:5
Les apôtres dirent au Seigneur : "Augmente-nous la foi". 6 Et le Seigneur dit : "Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. "
Où l’on voit un pauvre arbre qui ne demandait rien et qui se retrouve non pas desséché mais noyé juste pour l’exemple, même si l’acte n’est pas joint à la parole.
Et je note l’obéissance du sycomore.
ronronladouceur a écrit : Son côté enseignant a repris le dessus...
En tant qu’enseignante retraitée, j’avais plutôt le souci d’éviter ce genre de contradiction.
Si j’avais desséché le figuier parce que ce n’est pas la saison des figues, je ne crois pas que j’aurais pris l’exemple du figuier pour rappeler que son feuillage permet d’apprécier la saison.
… Ou bien c’est une formidable astuce pédagogique mais alors on est très loin de la colère.
ronronladouceur a écrit : Je ne vois pas le problème à lui voir un côté vraiment humain...
Pourquoi parlez-vous de problème ?
Du moins personnellement, je ne vois pas non plus de problème puisqu’il est banal de proclamer que notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ est pleinement homme.
S’il n’était pas pleinement homme il serait absurde de préciser "
Il eut faim" dans «
Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. » <Matthieu 4:2>.
Très cordialement
Votre sœur pauline
Ajouté 16 heures 24 minutes 12 secondes après :
Bonjour Omar 13,
omar13 a écrit : ↑28 déc.21, 06:515ème Royaume Musulman ( + 632 / aujourd'hui )
Vous n’êtes pas très scrupuleux sur vos critères pour parler d’un cinquième royaume.
L’Empire Ottoman était déjà moribond sous Napoléon 1er et il n’a fait que péricliter jusqu’à sa disparition officielle en 1919.
Aujourd’hui, votre prétendu cinquième royaume est profondément déchiré par des guerres intestines.
Il est tellement faible qu'aucune de ses composantes n’est à même de résister au minuscule état d’Israël.
C’est pathétique, la plupart des pays musulmans n’osent même pas lever le petit doigt !
Seul le Chiisme a encore le courage de lever la tête, les Sunnites sont muets car ils se goinfrent en profitant provisoirement de la manne pétrolière.
Le recours à un terrorisme sans revendication concrète est une des meilleures preuves de l’impuissance politique de l’Islam.
On est loin des puissances impériales que sont la Chine et les USA.
Très cordialement
Votre sœur pauline